mardi 25 février 2014
À LA FRONTIÈRE
À LA FRONTIÈRE
Comme le veut la tradition, les anneaux olympiques seront rangés aujourd’hui après l’ultime épreuve : la finale de hockey sur glace. Haut les cœurs. Le scénario semblait écrit. Les JO de Sotchi devaient se clore par le triomphe de la grande Armée rouge si chère à Vladimir Poutine. Patatras, les favoris ont été balayés d’un coup de crosse par la petite Finlande en quarts de finale. À la fois une catastrophe et une humiliation. Un révélateur également. Car si, hier, la Russie a repris d’un souffle la tête au bilan des médailles, la moisson attendue n’a pas eu lieu. Pire encore, le premier sacre d’une poupée russe en patinage, la toute jeune Adolina Sotnikova, a déclenché l’enthousiasme du public… et un véritable scandale. Comme si la corruption des juges était au patinage ce que le dopage est au cyclisme. Un fléau. Clairement, la grande opération de communication consacrant le renouveau de l’Empire a tourné court. En ce mois de février 2014, l’histoire s’est bien écrite sur les rives de la Mer Noire. Mais de l’autre côté de la frontière, si près et si loin de ce qu’une partie de la presse ukrainienne a baptisé « Les Jeux du Diable ». Au cœur d’une nation qui se débat dans les soubresauts de l’ère post-soviétique et affiche ouvertement aujourd’hui son envie de liberté.
Nantes saccagée par les antifas
Nantes saccagée par les antifas
Une dizaine de policiers hospitalisés, plus d’une centaine d’autres contusionnés, des journalistes molestés, le cœur même de Nantes à feu et à sang… Ce n’est pas là le bilan d’une manifestation contre le « mariage » gay ni d’un rassemblement contre l’enseignement du genre à nos enfants, mais celui de la grande manif organisée samedi par le ban et l’arrière-ban de l’extrême gauche opposés à la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes. Une manif au cours de laquelle les petits amis « antifas » et altermondialistes de Manuel Valls s’en seront donné, une fois de plus, à cœur joie. Mais, comme le disait le ministre au lendemain de l’« affaire Méric », gardons-nous surtout de tout « amalgame » entre les « groupes d’extrême droite » porteurs de « discours de haine » et « ceux qui, d’une manière ou d’une autre, luttent contre le fascisme »…
Nantes à feu et à sang
« Il existe différentes manières de s’exprimer dans ce mouvement », soulignaient dimanche, dans un communiqué commun, les représentants de la Coordination de toutes les associations opposées au projet. Mais samedi, on aura surtout eu droit à la manière forte : alors qu’Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon paradaient dans le défilé, les essaims de casseurs d’extrême gauche descellaient les pavés pour les lancer, avec les habituelles canettes, billes d’acier et autres fusées de détresse, en direction des forces de l’ordre, contraintes de charger à plusieurs reprises et de riposter à grand renfort de gomme-cogne, grenades lacrymogènes ou encore de lances à eau. Un poste de police et une agence du groupe Vinci ont été saccagés, plusieurs dizaines de vitrines de magasins et du mobilier urbain ont été brisés, et même des caténaires SNCF, afin de bloquer la circulation des trains. Au moins deux engins de chantier, mais aussi une barricade et une voiture, ont également été incendiés… Bref, de véritables scènes de guérilla urbaine, qui étaient hautement prévisibles puisque, comme le soulignait le préfet de Loire-Atlantique, les organisateurs s’appuient sur cette frange radicale depuis le début de ce mouvement. Christian de Lavernée devait d’ailleurs ajouter que « l’opposition institutionnelle à l’aéroport doit cesser d’être la vitrine légale d’un mouvement armé », en pointant directement du doigt les militants anticapitalistes installés dans des squats depuis plusieurs mois pour s’opposer au projet. Des squats, dont on se demande d’ailleurs pourquoi ils n’ont toujours pas été évacués…
Le ministre de l’Intérieur a lui aussi condamné samedi ces violences, sans bien sûr admettre qu’il en est le premier responsable. Dénonçant des faits « inadmissibles » et une « véritable guérilla urbaine », Manuel Valls a surtout mis en cause « ces Black Blocs, qui sont originaires de notre pays mais aussi de pays étrangers », dont la violence « continuera à trouver une réponse particulièrement déterminée de la part de l’Etat ». Une « réponse déterminée » qui a pris la forme d’à peine une douzaine d’interpellations… Bien loin des véritables rafles organisées lors des manifestations contre le « mariage » gay.
Invitée de l’émission « 12-13 Dimanche » sur France 3, Marine Le Pen devait ainsi rappeler que « M. Valls connaît ces groupes parfaitement, ce sont notamment des groupes “antifas” qu’il se refuse à dissoudre depuis des mois et des mois, qui à chaque manifestation mettent à sac les centres-villes. » Le ministre de l’Intérieur, a-t-elle ajouté, « fait preuve d’une complaisance à l’égard de ces groupes parce qu’il s’en sent proche politiquement, voilà la réalité de la situation et elle est extrêmement grave ».
Précieux maroquins
En fait, ces émeutes de Nantes auront surtout donné lieu à une nouvelle scène de ménage entre socialistes et écologistes au gouvernement. Dimanche en effet, Jean-Marc Ayrault devait estimer, dans une déclaration à Presse-Océan, que « tous ceux qui exercent des responsabilités publiques doivent condamner les squatteurs de la Zad (zone d’aménagement différé dévolue à l’aéroport), organisateurs délibérés de ces violences » et que « Europe-Ecologie-Les Verts doit sortir de l’ambiguïté ». Un message clairement adressé au ministre écologiste Cécile Duflot, qui avait affirmé samedi matin qu’elle soutiendrait « plutôt deux fois qu’une » les opposants au projet si elle n’était pas ministre, et s’était dite « de tout cœur » avec les manifestants. Une nouvelle occasion pour les gros médias, après « l’affaire Delphine Batho » il y a quelque mois, de nous resservir l’habituel feuilleton des ministres écologistes qui vont peut-être, ou peut-être pas, démissionner du gouvernement Ayrault. Car, comme l’écrivait Michel Urvoy dans les colonnes de Ouest France, « si Cécile Duflot, qui soutenait la manifestation, Jean-Vincent Placé et Emmanuelle Cosse, qui y participaient, refusent les décisions prises, ils doivent en tirer les conséquences politiques… » Sauf que c’est oublier un peu vite que la place est bonne et que l’on s’habitue rapidement au maroquin.
Vers une nouvelle approche de Berlin vis-à-vis de la Grèce-presse
BERLIN, 25 février (Reuters) - L'Allemagne envisage d'accorder à la Grèce une plus grande marge de manoeuvre pour décider elle-même des réformes à entreprendre si elle avait besoin d'un troisième plan d'aide international, écrit mardi le quotidien allemand Die Welt, qui cite des sources gouvernementales.
Les créanciers internationaux, ainsi, ne dicteraient plus dans le détail à Athènes la marche à suivre. "Nous voulons en finir avec cette approche, qui venait, avant tout, des pratiques du Fonds monétaire international à l'égard des pays en développement", dit une de ces sources.
Au lieu de dresser la liste de plus de 100 mesures à prendre, les créanciers pourraient communiquer au gouvernement grec une vingtaine d'objectifs à atteindre, ajoute Die Welt.
"Les Grecs pourraient ensuite décider quelles mesures il conviendrait de prendre pour atteindre ces objectifs, dit une source au quotidien conservateur allemand.
La Grèce a bénéficié de deux plans d'aide du FMI et de la zone euro depuis 2010, en échange de réformes structurelles et d'une baisse de ses dépenses publiques. (Sarah Marsh; Eric Faye pour le service français)
Les créanciers internationaux, ainsi, ne dicteraient plus dans le détail à Athènes la marche à suivre. "Nous voulons en finir avec cette approche, qui venait, avant tout, des pratiques du Fonds monétaire international à l'égard des pays en développement", dit une de ces sources.
Au lieu de dresser la liste de plus de 100 mesures à prendre, les créanciers pourraient communiquer au gouvernement grec une vingtaine d'objectifs à atteindre, ajoute Die Welt.
"Les Grecs pourraient ensuite décider quelles mesures il conviendrait de prendre pour atteindre ces objectifs, dit une source au quotidien conservateur allemand.
La Grèce a bénéficié de deux plans d'aide du FMI et de la zone euro depuis 2010, en échange de réformes structurelles et d'une baisse de ses dépenses publiques. (Sarah Marsh; Eric Faye pour le service français)
Dati peu favorable à la stratégie de Sarkozy
L'eurodéputée UMP Rachida Dati a expliqué aujourd'hui sur BFM-TV qu'elle n'était "pas très favorable" à la "stratégie de la carte postale" de Nicolas Sarkozy, qui multiplie les apparitions publiques sans se prononcer sur son avenir. L'ancien chef de l'Etat multiplie depuis plusieurs semaines les apparitions publiques, aux concerts de sa femme, Carla Bruni-Sarkozy, ou à des remises de décoration, sans annoncer d'éventuel retour.
"Je ne sais pas si c'est 2014 l'année du retour, le retour, tout le monde en parle", a commenté l'ex-ministre. Que Nicolas Sarkozy "ait envie" de revenir, "je le pense aussi, je l'ai déjà dit", a-t-elle confié. "Après, il faut que les circonstances s'y prêtent et puis je ne suis pas très favorable à la stratégie dite de la carte postale", a ajouté l'ancienne Garde des sceaux.
Selon elle, "les Français n'ont pas besoin de carte postale, ils ont besoin de gravité, de hauteur et de responsabilité et aussi de dire: c'est quoi la France aujourd'hui". "Tout explose, la gauche a fait exploser nos valeurs, notre cohésion", a accusé la maire du VIIe arrondissement de Paris. "D'abord, il faut restaurer notre Nation (...) Aujourd'hui, les Français ne veulent pas entendre on va abroger les 35h, la retraite à 75 ans...", a-t-elle estimé. "On a besoin de cohésion, de restaurer nos valeurs communes", a conclu l'eurodéputée.
"Je ne sais pas si c'est 2014 l'année du retour, le retour, tout le monde en parle", a commenté l'ex-ministre. Que Nicolas Sarkozy "ait envie" de revenir, "je le pense aussi, je l'ai déjà dit", a-t-elle confié. "Après, il faut que les circonstances s'y prêtent et puis je ne suis pas très favorable à la stratégie dite de la carte postale", a ajouté l'ancienne Garde des sceaux.
Selon elle, "les Français n'ont pas besoin de carte postale, ils ont besoin de gravité, de hauteur et de responsabilité et aussi de dire: c'est quoi la France aujourd'hui". "Tout explose, la gauche a fait exploser nos valeurs, notre cohésion", a accusé la maire du VIIe arrondissement de Paris. "D'abord, il faut restaurer notre Nation (...) Aujourd'hui, les Français ne veulent pas entendre on va abroger les 35h, la retraite à 75 ans...", a-t-elle estimé. "On a besoin de cohésion, de restaurer nos valeurs communes", a conclu l'eurodéputée.
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