mardi 7 août 2012
Depuis toujours, en fait depuis une soixantaine d'années à peine, la conquête de l'espace est un instrument de puissance de premier ordre. L'Amérique de Kennedy en fit, en à peine une décennie, le symbole de sa suprématie sur l'Union soviétique. Celle d'Obama entend bien exploiter ce succès pour faire savoir au monde, et surtout à la Chine, que les États-Unis sont toujours là, qu'ils feront tout pour rester leader dans ce domaine.
Car derrière la vitrine politique de l'exploit, la multiplicité des enjeux d'une telle aventure est sans doute sans égale. Symboliquement, elle parle à tous les êtres humains du mystère de l'Univers. Scientifiquement, elle alimente connaissances et spéculations dont tout esprit curieux, plus ou moins averti, aime se nourrir. Technologiquement, elle impressionne par sa précision et son audace.
Plus encore, une telle mission permet d'explorer, en pionnier, le champ de la bataille stratégique du futur. Cette bataille comporte un volet civil et des retombées commerciales qui ont, depuis longtemps, investi notre quotidien, notamment en matière de communication. Sans le premier Spoutnik lancé en 1957, suivi depuis par plus de sept mille engins, sondes ou satellites envoyés dans l'espace, pas de finale du 100 m des Jeux olympiques en direct sur les cinq continents, pas de GPS pour les automobilistes égarés ou de téléphone portable.
Elle comporte aussi un volet militaire considérable. Sans la maîtrise de l'espace, les drones n'auraient pu, en quelques années, changer le visage des guerres désormais menées à distance. On ne peut que déplorer de voir l'espace ainsi contaminé par les préoccupations belliqueuses des terriens. On peut aussi estimer que, sans l'espionnage des satellites, la dissuasion nucléaire aurait pu déraper plus facilement aux pires heures de la Guerre froide.
À l'époque, deux superpuissances spatiales dominaient le monde. Aujourd'hui, le club s'est élargi. La Russie, faute de financement, a accumulé les collaborations avec l'Agence spatiale européenne ou l'Inde. Le Japon poursuit ses programmes mais le nouvel acteur, c'est surtout la Chine qui multiplie les missions (habitées ou non), projette la mise en orbite d'une station spatiale d'ici à 2020 et, surtout, rêve d'être le premier pays asiatique à conquérir la Lune. Observation, renseignement militaire, communication, contrôle des armes d'attaque ou de défense, pour tout cela, l'espace est devenu un enjeu crucial.
La Lune faisait rêver, Mars, dieu de la guerre chez les Romains, intrigue. Au XXe siècle, les hommes ont longtemps redouté d'être un jour envahis par ses habitants. Ils pourraient bien, au XXIe, rendre visite à la planète rouge, poussés par leurs trésors d'ingénierie et leur irrésistible curiosité scientifique... Entre autres !
Nelson Monfort désigné journaliste le plus chauvin
Parmi tous les commentateurs présents aux JO, le Wall Street Journal s'est amusé à les classer selon leur niveau de chauvinisme. Dans ce domaine, la médaille d'or revient à Nelson Monfort.
Le
journal américain raconte avoir été impressionné par l'enthousiasme du
journaliste de France télévisions lors de la finale du relais 4x100
mètres en natation. Pendant la course, Nelson Monfort encourageait
Yannick Agnel: "Yannick revient! Allez Yannick, attrape-le". Et après la
victoire, il disait à l'antenne: "C’est fini! C’est fini! Le jour de
gloire est arrivé. Les Français sont champions olympiques. Champions
olympiques, devançant la Russie et les États-Unis!"
Grâce à cette récompense, Nelson Montfort contribue aussi à sa façon au tableau des médailles.
la chasse aux sans-papiers est ouverte
En Grèce, la chasse aux sans-papiers fait rage. La police grecque a
annoncé dimanche 5 août poursuivre les interpellations de personnes en
situation irrégulière.
« L'opération de la police pour écarter les sans papiers va continuer », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Dans son dernier bilan, la police a indiqué avoir interpellé
samedi 4 août au total 4 900 personnes et arrêté 1130 sans-papiers.
Intitulée « Xenios Zeus » (du
nom du roi des dieux antiques Zeus, protecteur des hôtes), cette
opération a démarré jeudi 2 août. 2000 policiers à Athènes et 2500 au
département frontalier d'Evros (nord-est), passage habituel des migrants
de Turquie, y ont participé.
« Reconduire les sans papiers à
leur pays d'origine, fermer les frontières (...) et faire en sorte
qu'Athènes redevienne une métropole de droit avec une qualité de vie » est le but de cette opération a indiqué samedi le porte-parole de la police Christos Manouras.
C'« est un besoin de survie nationale », a-t-il jugé.
« Le message à envoyer est que la Grèce ne peut assurer de travail et de séjour » aux immigrés a-t-il ajouté.
Cette politique témoigne du climat anti-immigrés qui règne actuellement en Grèce. En proie, à une grave crise économique, les immigrés deviennent les boucs-émissaires dans ce pays.
Cette montée du racisme a atteint son paroxysme avec l'irruption au parlement du parti néonazi Chryssi Avghi (Aube dorée) en juin dernier.
Mariage et acquisition de la nationalité
Après le dispositif de lutte contre les mariages forcés, validé par le Conseil constitutionnel le 12 juin 2012, c'est aujourd'hui la législation visant à empêcher les mariages blancs qui fait l'objet d'une décision rendue sur QPC le 13 juillet 2012.
Durée du lien matrimonial
Les années récentes ont vu l'intervention de lois de plus en plus sévères, visant à empêcher que l'union matrimoniale ait pour seul objet l'acquisition de la nationalité française par l'un des époux. Le code civil, dans son article 21-1 affirme ainsi que le mariage n'exerce de plein droit aucun effet sur la nationalité.La loi exige désormais une communauté de vie effective, une durée de stabilité du lien matrimonial, à l'issue de laquelle le conjoint étranger peut décider, par déclaration, d'acquérir la nationalité. Cette durée est passée de une année en 1998 à deux en 2003, pour finalement atteindre quatre ans en 2006, voire cinq lorsque les époux n'ont pas résidé durablement en France depuis le mariage (art. 21-2 c.civ.). Le procureur de la république peut cependant refuser l'enregistrement de cette déclaration, lorsqu'il constate notamment une absence de communauté de vie qui laisse présumer un "cas de mensonge ou de fraude" (art. 26-4 c. civ.).
Dans une décision du 30 mars 2012, M. Omar S., le Conseil avait déclaré constitutionnelle la rédaction de l'article 21-2 du code civil issue de la loi du 26 mars 1998, imposant un délai d'une année avant la déclaration de nationalité. A l'époque, le recours portait essentiellement sur l'exercice des droits de la défense, dès lors que la procédure prévoit une présomption de fraude lorsque la communauté de vie a cessé durant le délai imposé. Dans l'affaire Saïd K. du 13 juillet 2012, la QPC porte cette fois sur la rédaction issue de la loi 26 novembre 2003 allongeant la durée de stabilité du lien matrimonial à deux années. Le requérant s'appuie alors sur la violation de sa vie privée et familiale, mais le Conseil fait observer, d'ailleurs très justement, que le fait de ne pas disposer de la nationalité française n'a aucune conséquence sur la vie privée ou familiale de la personne.
La communauté de vie entre époux
L'article 215 du code civil, applicable à tous les mariages, énonce que "les époux s'engagent mutuellement à une communauté de vie". La loi du 26 décembre 2003, celle qui précisément est contestée, exige en outre, lorsque l'un des époux veut acquérir la nationalité française, que cette communauté soit "affective". A cet égard, la loi se montre, du moins en apparence, plus rigoureuse pour ces conjoints.Ce caractère "affectif" manque cependant de clarté, d'autant que le droit positif, peu ouvert au romantisme, n'impose pas à ceux qui contractent mariage de s'aimer. Il tient d'ailleurs compte du fait que certains couples peuvent avoir deux domiciles distincts, par exemple pour des motifs professionnels, sans que cette séparation géographique porte atteinte à la communauté de vie (art. 108. c. civ.).
"Misérable est l'amour qui se laisserait mesurer"
Cette nécessité d'une communauté de vie "affective" dans le cas d'une acquisition de la nationalité a finalement été entendue de manière étroite par les juges du fond. Se refusant à entrer dans l'intimité des sentiments, ils s'inspirent de la célèbre formule de Shakespeare, dans Antoine et Cléopâtre : "Misérable est l'amour qui se laisserait mesurer". Ils se bornent à prendre acte de l'effectivité de la communauté de vie, reprenant finalement les dispositions de l'article 215 du code civil.C'est également la position du Conseil constitutionnel, qui estime que cette nouvelle rédaction, n'emporte aucune violation de la vie privée et familiale. Il reprend ainsi sa jurisprudence de mars 2012, et considère que l'allongement de la durée de stabilité matrimonial exigée pour obtenir la nationalité, n'empêche pas les conjoints de mener une vie privée et familiale normale. Il rappelle cependant que la loi doit prévoir avec précision le délai durant lequel le procureur peut contester la déclaration d'acquisition de la nationalité, afin que les conjoints ne soient pas placés dans une situation d'insécurité juridique pendant une trop longue durée.
L'immobilisme même de cette jurisprudence révèle la volonté du Conseil de laisser le législateur jouer pleinement son rôle dans la lutte contre les mariages blancs, y compris en adoptant des dispositions rigoureuses pour les couples concernés. Il appartient donc au législateur, s'il le souhaite, d'alléger ces conditions d'acquisition de la nationalité, notamment lorsque le désir d'intégration du conjoint étranger ne fait aucun doute.