Invité le jeudi 14 janvier par France 2 à débattre en début de soirée avec Eric Besson et Marine LePen sur l'identité nationale, l'eurodéputé socialiste Vincent Peillon avait spectaculairement fait faux bond à la chaîne publique. Un coup d'éclat que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a déploré.
Votre défection a été perçue comme un "coup médiatique". Avec le recul, pensez-vous toujours avoir eu raison ?
Les Français sont préoccupés par l'emploi, la santé, l'éducation, le logement, mais l'audiovisuel public a décidé de programmer une série de débats sur l'identité nationale et l'immigration. Un débat qui fait honte à la France et stigmatise plusieurs millions de nos compatriotes. Sept émissions sur neuf organisées aux heures de grande écoute ont été consacrées essentiellement à cette question. Il fallait arrêter cela. Mais comment se faire entendre ? Le président de la République a déjà la mainmise sur de nombreux médias privés, par sa proximité avec les propriétaires des principaux grands groupes privés. Et maintenant, cela concerne le service public ! Dans le classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse, la France est aujourd'hui 43e. Elle était 11e en 2002.
La gauche y est pourtant régulièrement invitée et peut s'exprimer librement.
Il a fallu deux ans au CSA, composé de neuf membres entièrement nommés par la droite, pour décider qu'il faudrait rééquilibrer le temps de parole du président de la République avec celui de l'opposition. Mais il lui a fallu 24 heures pour condamner mon refus de cette dérive du service public…
Pourquoi avoir d'abord menti et fait mine d'accepter l'invitation ?
Lorsque j'ai été invité, on ne m'a pas dit que le débat serait organisé autour d'Eric Besson. Je ne savais même pas, d'ailleurs, qui seraient les invités. Je l'ai appris plus tard en lisant Le Parisien, le 17 décembre. J'étais dans le train, de retour de Strasbourg avec Marielle de Sarnez. Le 9 janvier, je ne sais toujours pas quel sera l'ordre des débats. Ces deux scènes ont été filmées par des journalistes et sont visibles sur Internet, contredisant ceux qui me traitent sans vergogne de voyou. C'est Arlette Chabot qui finira par m'apprendre le déroulé, le jour même du débat à 11 h 25.
Réclamer publiquement la démission d'un journaliste n'est cependant pas la preuve la plus éclatante du respect de la liberté des médias…
Arlette Chabot est directrice générale adjointe du groupe France Télévisions, et j'ai aussi mis en cause la responsabilité du président et du directeur général. Ce ne sont pas de simples journalistes. Ce sont les dirigeants du service public et les responsables de cette programmation, contestée aussi par de nombreux journalistes.
Vous regardez tous les jours le journal télévisé de France 2 et de France 3, vous ne pouvez pas dire qu'il est aux ordres !
Les rédactions font ce qu'elles peuvent, mais la perspective de la nomination du président du service public par le président de la République exerce déjà une pression sur leur travail et favorise la servilité de certains dirigeants. Il faut revenir sur cette décision. Mais il faudra aussi réformer le CSA pour le rendre indépendant et pluraliste, assurer, comme dans d'autres pays européens, des ressources stables au service public et à la presse qui ne passent pas par les cabinets des ministres. Une vraie loi anticoncentration est aussi indispensable.
Le problème de la gauche n'est-il pas qu'elle se laisse dicter l'agenda politique par Nicolas Sarkozy parce qu'elle est incapable d'avancer ses propres arguments sur le chômage, l'éducation ou la fiscalité ?
En septembre 2009, j'ai proposé dans un livre une réforme globale de l'éducation, y compris une idée iconoclaste à gauche comme l'augmentation de 50 % du temps de présence des enseignants dans leur établissement, accompagnée d'une revalorisation de leur salaire. Cela ne m'a pas valu le moindre écho dans la presse. A Dijon, ce n'est pas la teneur de nos travaux auxquels participaient syndicats, experts, grandes associations qui nous a valu la présence de TF1 et France 2, mais la venue spectaculaire de Ségolène Royal… Ce qui conduit nos concitoyens à juger sévèrement et les médias et les politiques.
Votre génération semble prise dans son propre narcissisme, avide d'apparaître dans les médias. Vous-même avez abandonné votre statut de philosophe pour une version plus brutale et spectaculaire de la politique.
On aime les philosophes lorsqu'ils n'agissent pas et restent à leur place dans leur bibliothèque. Je m'y refuse. Leur place est dans la cité. Mais c'est vrai, il y a beaucoup de candidats pour venir se montrer à n'importe quel prix. J'aurais bien sûr préféré pouvoir dire solennellement que je ne viendrais pas sur France 2 et que l'ensemble du Parti socialiste me suive. J'en ai parlé avec Martine Aubry. Mais les choses sont ainsi faites qu'un remplaçant se serait vite proposé.
Le rassemblement que vous avez fondé avec Daniel Cohn-Bendit, Marielle de Sarnez et Robert Hue débat justement ce week-end de la VIe République. Comment réorganiser les pouvoirs en France ?
Ce sont nos institutions qui permettent cette concentration des pouvoirs autour d'un président qui organise l'abaissement des ministres et du Parlement. Souvenons-nous du conseil d'administration de France Télévisions supprimant sur ordre la publicité après 20 h 30, alors que les parlementaires n'avaient même pas encore débattu de la question. Je suis partisan d'un parlementarisme plus fort. Il faudra aussi poser la question de la proportionnelle, qui permet le respect, oblige à la délibération et au compromis.
C'est-à-dire le retour à un régime parlementaire ?
Oui, notre pays gagnerait à être conduit par des gens dont la principale préoccupation ne soit pas d'abord leur image ou les sondages.
Si les primaires socialistes avaient lieu aujourd'hui, quel serait votre candidat ?
La question ne se posera que vers la fin du premier semestre 2011. D'ici là, nous devons nous rassembler, définir une stratégie d'alliance et construire des propositions précises. Mon choix se portera vers celle ou celui qui permettra véritablement que l'on tourne la page Sarkozy. Notre génération n'a pas encore pris la parole dans l'Histoire. Elle doit écrire son propre récit. 2012 est un bon rendez-vous pour cela. Nous avons besoin d'une VIe République.
Propos recueillis par Raphaëlle Bacqué et Jean-Michel Normand
samedi 23 janvier 2010
Vincent Peillon juge "serviles" les patrons de la télévision publique
L'actrice britannique Jean Simmons est morte
L'actrice britannique Jean Simmons, qui avait notamment joué avec Laurence Olivier dans Hamlet, est décédée à près de 81 ans des suites d'un cancer du poumon, rapporte le Los Angeles Times de vendredi. Simmons, qui avait obtenu deux nominations aux Oscar, est décédée à Santa Monica. Son manager n'a pas confirmé l'information.
Née le 31 janvier 1929 à Londres, elle avait débuté sa carrière à l'âge de 15 ans dans Give Us The Moon (1944). Après avoir obtenu un prix d'interprétation à Venise pour le rôle d'Ophelia dans Hamlet (1948), elle fut une grande star dans les années 1950 et 1960. Elle est notamment apparue dans Un Si Doux Visage (1952) avec Robert Mitchum, La Reine Vierge (1953) aux côtés de Steward Granger, son premier mari dont elle aura un enfant, La Tunique d'Henry Koster et Spartacus (1960) de Stanley Kubrick.
En 1960 elle épouse le réalisateur Richard Brooks (jusqu'à son second divorce en 1977), dont elle aura également un enfant. Il l'avait fait tourner dans Elmer Gantry, Le Charlatan (1959).
Sarkozy prépare son grand oral de lundi
Dix Français interrogeront le chef de l'État au cours de l'émission programmée sur TF1, à 20 heures.
Après s'être plié à l'exercice répétitif des vœux, Nicolas Sarkozy choisit enfin son public : l'ensemble des Français, sans distinction de catégorie. Il le fera à quelques jours de son anniversaire - le 28 janvier, une date qui avait failli être retenue par l'Élysée -, et près de 1.000 jours après le début de son quinquennat. Depuis le 31 décembre, le président a prononcé 14 discours pour les vœux de l'année 2010, un exercice à la fois laborieux et risqué tant les nombreuses prises de parole peuvent donner lieu à des petites phrases qui sèment la polémique. Sarkozy a voulu cette année placer ses vœux sous le signe d'un hommage aux Français et d'un éloge de son bilan : un message qu'il ne manquera pas de délivrer à nouveau lundi soir devant les téléspectateurs. Il s'agit pour lui de clore une séquence de vœux où le chef de l'État s'est appliqué à ne soulever aucune polémique afin d'apaiser les esprits après un automne particulièrement agité.
«Un moment charnière»
Mission réussie aux yeux d'un proche du chef de l'État : «Les Français sont prêts à l'écouter, ils perçoivent que nous sommes dans un moment charnière entre la fin de crise et la sortie de crise.» Mais Nicolas Sarkozy devait néanmoins ne pas tarder à intervenir, avant l'ouverture officielle de la campagne des élections régionales, le 1er février.
Pour ce grand retour en prime time du président, l'Élysée a retenu la proposition faite par TF1. La chaîne privée s'est fait une spécialité des rendez-vous politiques qui mettent «l'homme de la rue» au premier plan. «C'est un exercice que la télévision publique ne peut pas faire de la même façon», explique Franck Louvrier, conseiller communication du président, pour justifier le choix d'intervenir seulement sur TF1 «Et il était normal que l'on renouvelle le genre», ajoute-t-il en réponse à ceux qui reprochaient aux interviews présidentielles de reconduire à chaque fois les deux présentateurs vedette du «20 heures» de TF1 et de France 2 : David Pujadas et Laurence Ferrari.
«Ce sera un échange direct»
Candidat, Nicolas Sarkozy avait inauguré l'émission J'ai une question à vous poser, où il répondait aux questions de cent Français sélectionnés par un institut de sondage. Cette fois-ci, il sera face à dix Français sélectionnés par la rédaction de TF1, le tout animé et arbitré par Jean-Pierre Pernaut. L'Élysée a souhaité confier les rênes de l'émission à l'un des présentateurs les plus populaires, et qui «est associé à l'image du quotidien», rappelle l'Élysée. Après un lancement sur les questions d'actualité - Haïti, l'Afghanistan… - fait par Laurence Ferrari, Nicolas Sarkozy rejoindra les dix Français pour parler des sujets les plus quotidiens : chômage, sécurité dans les lycées, grippe A ou retraites… «Ce sera un échange direct avec les Français,comme il le fait régulièrement au cours de ses tables rondes en province», rappelle Franck Louvrier.
Nicolas Sarkozy n'était pas intervenu depuis longtemps sur une seule chaîne de télévision. TF1 avait reçu seul le nouveau chef de l'État pour sa première intervention, le 19 juin 2007. Depuis, il a toujours été interrogé conjointement par TF1 et France 2. Lors du dernier grand rendez-vous avec les Français, en février 2009, dans l'émission En direct de l'Élysée, il avait aussi reçu M6 et RTL. En général, le président préfère recevoir les journalistes à l'Élysée. Mais lundi, il se rendra sur le plateau de TF1. Ce sera la troisième fois qu'il va dans les locaux de la puissance invitante. En mai 2008, il avait été l'invité de la rédaction de RTL, et en juin 2008 il avait été reçu sur France 3.
" La part des crédits renouvelables de gros montant est trop importante "
Alors que le débat sur le projet de réforme du crédit à la consommation s'ouvre mardi, la filiale de BNP Paribas, qui revendique la première place des distributeurs de prêts à la consommation, adresse aux sénateurs un document contradictoire sur les douze idées préconçues en la matière.
Pour Thierry Laborde, directeur général de BNP Paribas Personal Finance, la réforme comme la chute de la production impliquent désormais d'établir un nouveau modèle de distribution et de relation avec les consommateurs.
Interview de Thierry Laborde, directeur général de BNP Paribas Personal Finance.
Pourquoi sensibiliser les sénateurs sur les idées reçues du crédit ?
Thierry Laborde : Nous sommes favorables à toutes les mesures qui vont dans le sens de plus de clarté et d'accès, mais il ne faut pas se laisser perturber par des préjugés et donner une mauvaise image de notre métier. Le crédit à la consommation est souvent mal connu et fait l'objet de nombreuses critiques. Beaucoup confondent l'endettement sain, utile socialement et économiquement, et le surendettement, sa forme pathologique. Nombreux sont aussi ceux qui pensent, par exemple, que les taux d'intérêt sont en France parmi les plus élevés d'Europe. Or, ils sont parmi les plus compétitifs. En qualité de promoteur du crédit responsable depuis 2004, il est de notre responsabilité d'y sensibiliser nos élus.
Que craignez-vous exactement ?
Thierry Laborde : Simplement que des conclusions inadaptées soient tirées sur la base d'idées fausses sur le sujet. Ce qui n'est dans l'intérêt de personne. Oui, il faut faire bouger les choses, mais dans le bon sens, pour un crédit à la fois plus responsable et plus accessible.
Pourquoi vous opposer à la création d'un fichier positif ?
Thierry Laborde : Nous considérons que ce n'est pas le bon moyen pour améliorer le problème du surendettement, si c'est ce que vise le fichier positif. Il ne préviendrait en rien les accidents de la vie - perte d'emploi, décès-maladie, séparation-divorce - qui, selon la Banque de France, représentent 75 % des causes du surendettement. Ce type de fichier pose un problème en termes de confidentialité et la majorité des associations de consommateurs est du même avis. Le plus efficace est d'avoir un meilleur fichier préventif des incidents.
Allez-vous accorder plus de crédits classiques, plutôt que des réserves d'argent avec la réforme des taux de l'usure ?
Thierry Laborde : Le système qui remonte à 1966 n'est plus du tout adapté. Le seul produit accessible aux populations fragiles est le crédit renouvelable, et il faut reconnaître que la part des crédits renouvelables de gros montant est trop importante. Avec une seule catégorie de crédit, différenciée par montants, cela limitera fortement le crédit renouvelable au-dessus de 6.000 euros et favorisera le crédit amortissable.
Les taux d'intérêt ne vont-ils pas augmenter ?
Thierry Laborde : Non, ils seront plus équilibrés. La concurrence limite les excès en matière de taux pratiqués. Avec trois tranches de taux, nous retrouverons une distribution du crédit en fonction des besoins du consommateur : petits achats répétitifs (inférieurs à 3.000 euros), besoins d'équipement (de 3.000 à 6.000 euros) et besoins d'investissement (supérieurs à 6.000 euros) finançant les achats d'automobiles et l'amélioration de l'habitat.
Pourquoi vous opposer à la déliaison entre carte de fidélité et crédit ?
Thierry Laborde : Dans le modèle économique de nos enseignes partenaires, cela aurait un impact fort sur la consommation. On dit que les cartes de fidélité sont des pièges, mais elles sont modérément utilisées pour leur fonction crédit. 49 % des utilisateurs paient comptant, 32 % en fin de mois et 19 % à crédit.
Les politiques doivent-ils soutenir le crédit en chute drastique depuis un an ? On a notamment évoqué un projet de garantie des prêts.
Thierry Laborde : Les pouvoirs publics ont déjà fait beaucoup. C'est à nous de faire évoluer notre " business model ", qui sera durablement moins profitable s'il n'évolue pas. On peut y répondre par la maîtrise des coûts, se dégager des activités périphériques et commercialiser d'autres produits, dans l'assurance ou la prévoyance.
L'octroi de nouveaux crédits va-t-il continuer de chuter d'ici à la fin d'année ?
Thierry Laborde : La première chose qui va reprendre, avec la sortie de crise, est la consommation. En attendant, la production va baisser pour les acteurs spécialisés. Pour être prêts, il nous faut établir une autre relation avec les emprunteurs, dont la majorité réclame plus d'accompagnement. Nous lançons aujourd'hui à cet effet un service d'information sur le crédit, non commercial, destiné à tous les Français, clients ou non de Cetelem.
PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE DRIF
Où placer vos liquidités ?
Livret A, livrets et comptes rémunérés, compte à terme, épargne logement... La rémunération de l'épargne à court terme a chuté depuis début 2009. Le Livret A n'est plus forcément la panacée. Nos conseils pour diversifier vos placements.
INTERVIEW. Où placer son argent en 2010 ?
Livrets, assurance-vie, PEA, obligations convertibles, actions, immobilier locatif... Où placer son argent à court, moyen et long terme, en 2010 ? Les priorités de Meyer Azogui, président de Cyrus Conseil. Interview.
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Le taux du livret A ne sera pas revu à la baisse au 1er février 2010. Il reste donc à 1,25%, alors que l'application stricte de la formule de calcul aurait normalement conduit à le ramener à 1%.
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A quelle date faut-il effectuer vos versements ou vos retraits ? Comment transférer votre épargne ? Combien pouvez-vous en ouvrir et à quelles conditions ? Le mode d'emploi.
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Rémunéré à 2,50% ou à 3,50% sur quatre ans, selon que l'on utilise ou pas ses droits à prêt, le plan d'épargne logement (PEL) est redevenu attractif. Surtout depuis que la rémunération du Livret A est, elle, retombée à 1,25%.
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La rémunération des comptes à terme dépasse aujourd'hui difficilement 1,25% sur un an. Pour les fonds monétaires c'est à peine mieux : le meilleur fonds offre du 5,70% sur six mois.
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