TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 6 juin 2011

Ces géants grecs que l'Etat veut céder au privé

Pour récupérer 50 milliards d'euros d'ici 2015 et réduire la dette de 340 milliards d'euros tout en stimulant la concurrence, l'Etat grec a accepté de privatiser une trentaine d'entreprises. En voici la liste complète ainsi que les objectifs que s'assigne le gouvernement les concernant.

Entreprises privatisées dès 2011
- OTE, numéro un des Telecoms en Grèce. L'Etat détient16% et envisage de céder l'intégralité de sa participation avant la fin juin.
- Banque Postale. Les 34% du capital pourraient être cédés avant le 31 décembre.
- Les ports du Pirée et de Salonique L'Etat détient encore 75% des deux principales infrastructures portuaires du pays. Il n'exclut pas de s'en défaire totalement d'ici la fin de l'année.
- Société d'eau de Salonique. L'objectif affiché du gouvernement est de céder jusqu'à 40% des 74% du capital q'uil détient.
- EAS. Cette entreprise spécialisée dans les systèmes de défense est détenue à 100% par l'Etat. L'objectif est de céder jusqu'à 66% du capital au 4e trimestre.
- Loterie nationale. La part du capital détenu par l'Etat doit passer de 100% à 51% voire 33% avant la fin de l'année.
- Le groupe gazier DEPA. Aujourd'hui controlé à 65%, cette entreprise ne le sera plus qu'à 32% d'ici le 31 décembre.
- Trainose. La compagnie nationale des chemins de fer pourrait être totalement privatisée. L'Etat prévoit en effet de céder de 49 à 100% du capital au 4e trimestre.
- Larco. L'Etat entend céder les 55% qu'il détient encore dans le groupe minier avant la fin de l'année.
- Odie, l'ambition du gouvernement est de céder dans le courant du 4èeme trimestre 100% du capital de cet équivalent du PMU en France.
- Casino Mont Parnes  L'Etat prévoit de céder les 49% qu'il détient encore avant le 31 décembre.
- Les licences de téléphonie mobile seront cédées à 100% au quatrième trimestre.
- Hellinikon. Cet ancien aéroport détenu à 100% devrait être totalement privé d'ici la fin de l'année.
Le programme pour 2012 et 2013 (entre parenthèse, le capital détenu, la part que le gouvernement prévoit de céder et la date prévue pour cette privatisation)
- Aéroport International d'Athènes (55% - jusqu'à 21% - 1e trim 2012)
- Autoroute Egnatia Odos (100% - jusqu'à 100% - 1e trim 2012)
- Poste Hellénique (90% - jusqu'à 40% - 1e trim 2012)
- Opap Paris sportifs (34% - jusqu'à 34% - 1e trim 2012)
- Ports régionaux (77-100% - 43 à 66% - 2012)
- Société d'eau Athènes (61% - jusqu'à 27% - 3e trim 2012)
- EVO, défense (51% - jusqu'à 16% - 2e trim 2012)
- Caisse des dépots&consignes(100% - 2012)
- DEI Electricité de Grèce (51% - jusqu'à 17% - 4e trim 2012)
- Sie autoroute Hellene 1 (100% - 2012)
- Aéroports régionaux 1 (100% - jusqu'à 49% - 2012)
- Hellinikon, IIe tranche ( 2012)
- Participations bancaires (jusqu'à 100% - 2013)
- Banque agricole ATE (76% - jusqu'à 25% - 2013)

2014 : réveiller l'Europe

La première moitié du XXe siècle a été marquée par les deux guerres civiles européennes les plus meurtrières de l'Histoire. La deuxième moitié fut au contraire celle de la reconstruction et d'une union sans précédent des pays de l'ouest de l'Europe - puis de l'insertion dans cette Union de la plus grande partie des pays ex-communistes européens. En 2010 - après dix années de négociations - l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne a ouvert la voie à la consolidation de la « grande » Union européenne.

La prochaine étape de ce processus devrait être 2014, année où se cumulent de grandes mutations institutionnelles. D'abord une étape politique avec la pleine application du Traité de Lisbonne, la première élection du Parlement européen sous son égide et le renouvellement des principaux dirigeants des institutions. Ensuite une étape économique et financière avec la consolidation des mesures relatives à la stabilité monétaire et à la gouvernance économique européennes.

Enfin, une étape budgétaire avec l'adoption d'un nouveau cadre financier pour cinq ans et la création de nouvelles ressources propres européennes.

Symboliquement, l'UE devrait donc prendre en 2014 un nouveau départ sur des bases renforcées.

Ce nouvel élan pourrait toutefois être freiné par trois dangers.

Le premier : une désorientation et un détachement croissants de l'opinion publique vis-à-vis de l'évolution de l'UE. Le second : une remise en cause de la méthode communautaire et un affaiblissement corrélatif des institutions. Le troisième : la crise financière et économique qui fait douter de la capacité de réaction de l'UE.

Restaurer la confiance, l'unité et la solidarité entre les peuples et les États européens sont les conditions nécessaires pour réussir le franchissement du cap de 2014.

Pour y parvenir, il faut mobiliser tous ceux qui pensent que, si le cap de l'unité européenne venait à être perdu alors qu'aucune autre vision claire de l'avenir de l'Europe ne semble pouvoir lui être substituée, l'UE serait menacée de marginalisation, voire d'éclatement. Un sursaut politique est nécessaire pour assurer le maintien des valeurs et le modèle socio-économique européens. Des initiatives fortes doivent donc être prises pour promouvoir une relance politique de l'UE, pour «réveiller l'Europe» que nous voulons.

Dans cet esprit nous encourageons l'initiative du «Groupe Spinelli» du Parlement européen visant à créer «un réseau de citoyens et de politiciens résolus à faire avancer l'Europe». Nous proposons que les principales organisations pro-européennes lancent une grande campagne d'opinion et nous engageons pour que la prochaine élection européenne devienne enfin l'événement démocratique qui scande et détermine l'évolution de l'Europe des citoyens.

Ne nous y trompons pas : l'entreprise européenne, comme une civilisation, est humaine et donc mortelle. Nous devons nous battre pour qu'elle subsiste et progresse. C'est le véritable enjeu de la bataille de 2014 dans laquelle nous devons tous nous engager.


Michel ALBERT et Jean-Guy GIRAUD (Union des fédéralistes européens), Jean BOISSONNAT et Michel CAMDESSUS (anciens présidents des Semaines sociales de France), Jean-Michel FAUVE et Robert TOULEMON (Pt et vice-Pt de Réalités et Relations internationales)


Du futur virtuel à l’imparfait politique

Vous avez vu comme c’est allé vite ?

Dominique Strauss-Kahn a déjà été remplacé sur la scène où, depuis trois ans, il était un acteur aussi incontournable qu’invisible, jouant du teasing dans l’ombre pour mieux se faire désirer dans la lumière. Trois semaines, seulement, se sont écoulées depuis son arrestation à New York et le PS est déjà passé à autre chose, poursuivant sa route dans la course vers 2012. Il y a bien eu quelques frustrations, c’est bien naturel, mais tout se passe comme si le duel annoncé entre Martine Aubry, François Hollande et Ségolène Royal avait été programmé depuis toujours, ravivant la routine des divisions éternelles du parti. La vie continue... Comme avant.

D’une certaine façon, c’est rassurant. La démocratie peut se passer d’un déterminisme électoral qui la mutile à coups de sondages répétitifs et de candidats élus à l’avance par les enquêtes d’opinion. La République, elle, s’amuse volontiers des conjugaisons médiatiques. DSK ? Il est passé du futur virtuel à l’imparfait politique.

Du côté de la présidentielle, c’est bien fini. L’ex-directeur du FMI ne reviendra plus jamais dans le jeu d’une façon ou d’une autre. Il a lui-même enterré les dernières illusions de son avenir institutionnel en adoptant un style de vie extravagant à Manhattan. Quelle France de gauche pourrait désormais s’identifier au loyer à 50 000 dollars à Tribeca, et tout le reste ? Ce faisant, l’ancien favori n’a pas vraiment rendu service à sa famille politique ni à l’image de la politique, en général. Mais s’en soucie-t-il vraiment à l’heure où il doit surtout défendre sa liberté, sinon son honneur perdu ?

Le cas DSK a glissé totalement dans la rubrique scandale et fait divers. C’est l’instruction d’un puissant face à une femme de chambre mystérieuse. Du super people livré en pâture au monde entier avec des avocats de stars dont on devine qu’ils sauront tout mettre en œuvre pour relaxer leur prestigieux client. De la matière à la O.J Simpson pour tabloïds américains qui traquent celui qu’ils appellent «The Perve» - le pervers - dans un de ces procès à grand spectacle où la virtuosité des défenseurs et leur mano a mano avec le procureur comptent parfois plus que les faits initiaux. Radios et télévisions françaises ont embrayé sans problème en mode sensationnaliste avec des «éditions spéciales» dans lesquelles, comme pour les précédentes, on passera les quatre cinquièmes du temps à attendre qu’il se passe enfin quelque chose. La recherche de la vérité ? Franchement, la saura-t-on jamais puisque ce sera la parole d’une personne contre celle d’une autre ?

L’affaire, au moins, aura eu un effet positif inattendu en mettant en accusation le sexisme d’un milieu politique français qui, si on en croit des voix féminines venues de tous les bancs, ne s’est jamais vraiment résolu à le combattre. Il n’est jamais trop tard pour faire le ménage.

Those very short shorts are not a good look

If your pocket linings are poking out below your hemline, you risk looking like a schoolgirl dressing for the boys on the No 27 bus
The summer trend this year seems to be for young women to wear their shorts so short that the pocket lining pokes out through the bottom. Did I miss a memo?

Charlotte, by email

You most certainly did, Charlotte, but, fortunately, I have saved it in my infallible filing system. Now let's see, notes on the return of DMs, no . . . What is this year's acceptable shade of blond?, no . . . Is the French Vogue look un petit peu passé, non, non, non . . . Ah! Mais oui, voici le memo:

Attention all fashionable people, Phoebe Philo – repeat PHOEBE PHILO – last year included a skirt in her collection for Céline – repeat, CÉLINE – that was so short the hem of the tucked in shirt trailed out beneath the hem of the skirt. Take note and do with it what you will.

Yours, The consigliere of fashion

Without wishing to disregard the consigliere, while Philo's too-short-skirt looked rather nifty on the catwalk, on the pavement it looks as if you think you are still at school and have rolled your skirt up too high to impress the boys on the No 27 bus with your gynaecological chic. And even back then it didn't work so well.

However, this styling trick of the très chic French label Céline dovetailed, almost certainly for the first time in its life, with one promoted by the deeply annoying Australian label Ksubi (according to Ksubi's not recommended website, this mainly denim label "challenges current perception on popular culture and trends, examining the idea of structure, regimented throughout culture and society as seen in the alleyways of the metropolis, is flanked by urban decay" (sic). I think we can all agree that "deeply annoying" is putting it nicely.)

Ksubi had already been working the pocket-lining-hanging-out-of-the-bottom-of-the-shorts look for a while and Céline seemed to be giving this look the nod by promoting a similar one. Thus, the combination of a trend promoted by both an allegedly trendy denim label and a definitely trendy fashion label, coupled with the way it encourages – nay, relies on – extremely high hemlines, made it inevitable that it would become a veritable juggernaut with the dominating forces of fashion, ie, teenage girls and twentysomething women.

Bish bash bosh, there you go, a fashion trend, all set to go, ready for consumption by the masses.

I read an interview recently in which Marc Jacobs complained about being given a lifetime achievement award. Is he now officially a grumpy old man?

Michael, by email

How old is Marc Jacobs now? Forty-eight? Why, that's basically 322 in fashion years, which go by even faster than dog years. How is he even still allowed to work? See you later, grandpa! And don't bang the doorframe with your wheelchair on your way out!

To recap, tonight, at the CFDA (Council of Fashion Designers of America) awards in New York – which is basically the Oscars for fashion, so with better or worse fashion on the red carpet, depending on whether you like your fashion safe and beige (Oscars) or outré, which is French for "crazy and possibly unflattering" (fashion Oscars) – Jacobs is to be given a lifetime achievement award. The New York Times claimed Jacobs's reaction was to grumble "sourly".

Jacobs is not the only recipient to have mixed feelings about being given what is pretty much the obituary of awards. It is de rigueur for anyone under 80 who receives a lifetime achievement at a film awards ceremony to make pretty much that joke, even though we all know, really, that the award is not a death certificate but just a clumsy apology for not having given the recipient more awards before.

But what Jacobs is really complaining about, it seems to me, is not that he thinks he's over, or even that the CFDA thinks he's over, but that various fashion people do. The New York Times decided this meaningless bitchery deserved a giant story on the front page of its Style section, a story that could basically be summed up as: "Some people think he's passé, some people don't; he's still very successful, the end."

On the day this non-story came out, theoutnet.com, which I have been known to peruse, purely for professional purposes, put Jacobs on the front of its site, proclaiming him "New York's coolest designer". So, what can we conclude from all this? That fashion people know nothing; that the concept of cool is meaningless, and that the fashion world is basically an industry akin to Mean Girls. No wonder Jacobs is feeling old – sorry, grumpy.

Jill Abramson, première femme à la tête du "New York Times"

Cette diplômée de Harvard accède à la direction de la rédaction du prestigieux quotidien américain à l'âge de 57 ans.
En 160 ans d'histoire, c'est la première fois qu'une femme accède au poste de directeur du New York Times. L'honneur en revient à Jill Abramson, 57 ans, diplômée de Harvard, entrée au journal en 1997 en provenance du Wall Street Journal. Elle succède à Bill Keller, 62 ans, qui préfère se consacrer à l'écriture. En prenant ses fonctions, Jill Abramson a annoncé à la rédaction que l'une de ses priorités serait de combiner plus étroitement l'information en ligne et celle sur papier, apprend-on dans un article signé par Jeremy W. Peeters, du New York Times. Toujours selon cette source, la nouvelle patronne du NYT a indiqué qu'en accord avec la famille Sulzberger, propriétaire du journal, elle ferait la part des choses entre la "culture du consensus" régnant dans le journal et la nécessité d'être plus efficace. La stratégie numérique lui tient particulièrement à coeur au point qu'en 2010 elle avait pris six mois afin de se documenter sur le sujet. Ce fut un point déterminant pour sa promotion.

Jill Abramson a commencé sa carrière en collaborant au magazine Time en même temps qu'elle achevait ses études de littérature et d'histoire à Harvard. Elle passe les dix premières années de sa vie professionnelle dans un mensuel spécialisé dans le monde juridique à destination des avocats, The American Lawyer. En 1988, elle devient grand reporter au Wall Street Journal avant de prendre finalement la direction du bureau de Washington pour le compte du New York Times en 1997. C'est sous sa responsabilité qu'en 2003 éclate l'affaire Jayson Blair, un journaliste plagiaire en proie, selon ses dires, à des troubles psychiques mal soignés. La réputation de sérieux du journal aux multiples prix Pulitzer est terriblement entachée et conduit à la démission du patron de l'info de l'époque, Howell Raines. Ce départ est vécu comme un soulagement pour Abramson qui a eu, à de nombreuses reprises, maille à partir avec Raines, notamment après les attentats du 11 Septembre...

Jill Abramson a témoigné contre une ancienne journaliste du NYT

Au sein de la rédaction, Jill Abramson faisait partie de ceux qui se méfiaient de la Maison-Blanche durant la séquence d'événements qui ont conduit à la guerre en Irak. Si bien qu'en 2007, la journaliste a été citée comme témoin de la défense dans l'affaire Lewis "Scooter" Libby, un chef de cabinet de l'administration Bush (fils) accusé de trahison et de faux témoignages dans l'affaire Valérie Plame (du nom de cette espionne de la CIA dont l'identité avait été révélée par le New York Times). À cette occasion, Jill Abramson a témoigné contre une ancienne journaliste du New York Times, Judith Miller, impliquée dans ce scandale retentissant. Le New York Times a révélé que Judith Miller avait rédigé cinq articles faux concernant l'existence d'armes de destruction massive en Irak.

Côté édition, Jill Abramson a publié, en 1995, Strange Justice: The Selling of Clarence Thomas en collaboration avec Jane Mayer. Clarence Thomas est l'un des juges les plus conservateurs de la Cour suprême, attaché à une interprétation littérale et minimaliste du texte fondateur de la démocratie américaine. Jill Abramson s'est penchée sur la controverse qui a entouré la nomination du juge Clarence Thomas, accusé, à l'époque, de harcèlement sexuel par une ancienne assistante, Anita Hill.

Jill Abramson's achievement is historic but Times can't stay stuck in past


New York Times' appointment of its first woman editor is very welcome – provided she's ready to shake things up
The good news is that, after 160 years, the greatest paper in America finally has a woman as its top editor. The better news is that Jill Abramson will also have Janet Robinson for her chief executive. Revolutions don't come much more convincing than that – and nobody doubts that Abramson, a terrific reporter and a calm, intelligent managing editor, is totally qualified for the job. Happy, historic days!
But can you find a little rain on this parade? Just a sprinkle. Abramson says the New York Times "was like a religion" when she was growing up. Call that Lethal Cathedral Syndrome. If the old grey lady of quality journalism is going to survive the next few decades it can't do it with one foot stuck in a glorious past. It has to be bold and – frankly – faster and less portentous off the mark. See what Murdoch has done to revive the Wall Street Journal by bringing in an outside editor bent on change, then wonder if Abramson, a 57-year-old insider at the Times, can work the same magic.
Good luck to her as she starts out on what, inevitably, will be a journey cut short by retirement. There are reasons all around to hope she succeeds. But sometimes the real enemies aren't out there competing; sometimes they're the burdens you inherit.
 Here, for once, is a personal moment. Long ago, in the early 1970s, I was sent on a tour of American newspaper headquarters, charged with discovering digital nirvanas we could use in hot-metal-clanking Britain. And, along the way, I wandered into office heaven.
The heart of the Miami Herald stretched along the blue waters of Biscayne Bay. You didn't want to write stories there – just to look out of the great picture window. It was lush and lovely and languorously tropical (though the optical character reader they'd chosen was a bit of a nightmare).
But now? A cool $236m from a casino king buys the site. The Herald will have to shuffle off somewhere cheaper and nastier, to rooms without a view. "Both the company and its pension plan are better off as a result," says the group chief executive. And a great heart stops beating.