dimanche 25 novembre 2012
La guerre des droites continue
À droite, est-ce bientôt la fin du parti unique ?
« L'illusion du parti unique, qui tentait de rassembler la droite
décomplexée, la droite modérée et le centre-droit ne tient plus. Il y a
un problème de cohérence idéologique. » DansLe Monde cette semaine,
Jean-Louis Borloo s'est montré cinglant. Espérant sûrement, au passage,
bénéficier de quelques défections... Alain Juppé s'est montré tout aussi
catégorique : « Ce qui est en cause aujourd'hui, ce n'est pas la
présidence de l'UMP, c'est l'existence de l'UMP. » Vouloir construire,
en 2002, un parti unique, qui réunirait sous un même toit des
sensibilités différentes, était-ce utopique ? «On peut s'interroger sur
l'existence d'un tel parti , affirme le conférencier Francis Duhem,
agrégé d'histoire, ancien professeur en khâgne à Lille.
Des courants contraires
Les précédents duels à droite
Chaban-Delmas - Chirac. Deux jours seulement après la mort de Pompidou, en 1974, Jacques Chaban-Delmas, maire de Bordeaux, annonce sa candidature. L'ancien Premier ministre gaulliste voit se dresser contre lui le ministre des Finances, Valéry Giscard d'Estaing. Dans cette primaire, Jacques Chirac fait un choix risqué en faveur de VGE. Il lance « l'appel des 43 », opération de défection de parlementaires gaullistes visant à imposer les pompidoliens comme partenaires privilégiés du futur président Giscard d'Estaing. Chirac est nommé Premier ministre.
L'UDI de Borloo et le Front national vainqueurs
France : la fuite du capital et du travail continue
Ça y est : la fine stratégie de Hollande commence à montrer des
signes clairs de réussite ! Il était temps : la France était à deux
doigts de retrouver vigueur et croissance.
L'actuel locataire de l’Élysée avait annoncé la couleur il y a
quelques années, dans cette décontraction qui caractérise les andouilles
inconséquentes lorsqu'elles sortent une énorme bêtise : il n'aime pas
les riches. Et lors de sa campagne présidentielle, il avait nettement
insisté sur la nécessité de faire cracher ces (salauds de) riches aux
milliers de bassinets de l’État (qui sont, maintenant, la principale
production d'une administration en manque de plus en plus cruel de
fonds). Dès son accession au pouvoir et la mise en place d'un
gouvernement de ninja de l'économie comme Montebourg ou Moscovici,
les dés étaient jetés : la France allait vivre une révolution fiscale,
en commençant avec une tempête de taxes aussi ridicules que nombreuses
(sodas, bière, Nutella et j'en passe, notamment une taxe archéologique et un projet trop futé de taxe sur les jeux de hasard).
En termes fiscaux, la loi de finance pour 2013 aura réussi à
consterner bien au-delà des frontières du Royaume du Bisounoursland, et les comparaisons avec les autres pays du système fiscal français donnent une assez bonne idée de la folie monstrueuse qui s'est emparée de Bercy.
Comme de juste, la réaction de la population ne s'est pas faite attendre.
De l'autre côté, à l'exception notable de quelques pigeons par-ci, par-là, la population s'est tenue tranquille. Il y a bien quelques sporadiques mouvements de protestation des amateurs de bière, ou de Nutella, mais alors que le projet de mariage homosexuel n'a eu aucun mal à fédérer contre lui plusieurs centaines de milliers de Français dans la rue, la véritable mise en coupe réglée du pays par un ogre fiscal devenu incontrôlable n'a déclenché que quelques réactions épidermiques.
Enfin, les marchés ont finalement salué la performance de la France en la dégradant une première fois en Janvier (merci S&P), puis en Novembre (merci Moody's). Moscovici a évidemment beau jeu de mettre, comme il est de coutume, ce magnifique résultat au débit de Sarkozy, mais l'assortiment de la note de Moody's avec une perspective négative permet d'écarter ce mauvais raisonnement en montrant de façon limpide que les décisions empilées jusqu'à présent par la brochette d'incompétents actuels ne valent pas mieux que celles de la précédente équipe de bras cassés en charge du Titanic franchouillard.
Pendant ce temps, tout doucement, sans faire trop de vagues, les riches, qu'on conspue et qu'on pourchasse, s'en vont. Et rapidement, les cerveaux, qui attendent d'être payés pour leurs capacités intellectuelles, les suivent. Ils sont bientôt suivis des populations pas encore riches qui ont vite compris qu'en restant, la tonte était assurée et la probabilité de devenir riche, justement, s'en trouvait fortement amoindrie. Au fur et à mesure que les riches s'en vont, que les cerveaux partent, que fuient ceux qui veulent travailler et n'ont pas peur de prendre le risque d'aller voir à l'étranger s'ils sont mieux reçus, les groupes virulents d'aigris et de jaloux se retrouvent dans la délicate position de devoir compter sur eux-mêmes. Et seulement sur eux-mêmes.
Pour le moment, il n'est pas encore question de moiteur des mains et de petites sueurs froides dans le dos, non. On sent juste pointer un petit agacement de ceux qui voudraient bien ponctionner ceux qui partent et ne reviendront pas. On camoufle les faits évidents par des diminutifs (comme marginal, à l'instar de cette pignouferie de presse parue dans Libération presque touchante dans son déni enfantin de réalité). On fait appel au patriotisme, dans des lettres ébouriffantes d'inventivité de la part de Consulats en mal de pépètes. On fomente, en toute discrétion, des exit-taxes bien douloureuses et des questionnaires plus ou moins intrusifs dans le but de dénicher ces salauds de déserteurs. L'idée est toujours la même : tous savent que ceux qui partent, ce ne sont pas les boulets que la République a fait croître et chéri pendant tant d'années qui eux, restent (zut et zut).
Et lorsqu'on regarde quelques statistiques, on comprend que si ce n'est pas encore la panique du côté des ponctionnaires, ça commence à y ressembler du côté des ponctionnés. Et à ce sujet, je vous encourage à prendre connaissance de l'intéressant article de Ghislain Moncomble qui s'est livré à un petit calcul tout simple, en prenant des hypothèses très raisonnables. Le résultat, en termes financiers, est particulièrement préoccupant puisqu'il aboutit à la conclusion que l'expatriation, en temps normal, revient à placer hors des griffes fiscales plusieurs dizaines de millions d'euros qui iront irriguer d'autres économies plus clémentes. Mais l'évolution récente montre bien une accélération de la fuite.
Ce constat est étayé par différents éléments concrets bien palpables. Ainsi, les Français qui décident de partir au Canada s'y bousculent. Le Programme Vacances Travail offre tous les ans des visas aux Français, dont le nombre est soumis à quota. Chaque année, le nombre de jours pour atteindre ce quota diminue. En 2012, les quotas pour l'année 2013 ont ainsi été éclusés en ... 2 jours.
Évidemment, on pourra mettre ça sur le compte d'un attrait de la Belle Province et tout le tralala. Mais le prix de l'immobilier (bien plus abordable qu'en France), les perspectives d'emplois (un chouilla meilleures, dirons-nous), la stabilité économique et fiscale du pays, la proximité américaine, etc... tous ces éléments doivent jouer un tantinet en faveur de l'expatriation lorsqu'on comprend que l'avenir en France, pour la plupart des jeunes, se résume dans bien des cas à une relation suivie avec l'ami Paul Employ, et pas seulement sur facebook.
Et si l'on regarde la tendance générale dans différents pays, on constate que les départs se font de plus en plus nombreux. On parle souvent de Londres comme de la 6ème ville de France par le nombre de Français qui y sont installés. Force est de constater que le rayonnement français s'étend bien au-delà de Londres :
Comme par hasard, les pays où les Français s'installent sont, fort souvent, bien plus propices au travail et à l'enrichissement que leur propre pays, la Suisse tenant d'ailleurs le haut du pavé - Coïncidence ? Je ne pense pas, et ce n'est pas Pierre Chappaz qui me contredira.
À lire ces statistiques et si l'on veut bien tirer les conclusions où mènent ces exfiltrations françaises, on comprend que l'avenir de la France, pour sa population, se trouve ... hors de France. Les calculs sont assez simples et laissent peu de place au doute : sur l'ensemble du quinquennat de Hollande, la fuite des Français provoquée par les mesures idiotes des socialistes coûtera au pays, au rythme actuel, des centaines de millions d'euros, et des dizaines de milliers d'emplois qui ne seront pas créés ou seront détruits. Le capital et le travail (qui y est attaché) s'en vont d'un pays qui a tout fait pour. Et finalement, lorsqu'on lit, dans la bouche de nos ministres, que tout ne va pas si mal, et, pour certains, que "tout va bien", c'est sous-entendu "oui, tout va bien, bien droit, dans le mur".
Grèce: des opportunités pour les collectionneurs d'art
On le sait depuis longtemps: le malheur des uns peut faire le bonheur
des autres. En Grèce l'art pâtit fortement de la crise; les amateurs
voient les musées alléger leurs horaires d'ouvertures, les artistes ne
trouvent pas de galeries, et les collectionneurs se font de plus en plus
rares. Ces derniers n'ont pas disparu mais il est de bon ton de ne pas
s'afficher trop dans un pays où l'on tire à vue sur les signes
extérieurs de richesse...
La situation économique pousse de nombreux particuliers comme des
entreprises à se séparer de leurs œuvres, voire de leurs collections
entières. Le marché est d'ailleurs presque saturé par le nombre de
pièces d'artistes de renom dont les propriétaires sont pressés de se
défaire.
Nous voilà donc devant équation cynique très simple qui fait de la somme de l'urgence et de la concurrence une opportunité.
Difficile cependant pour le collectionneur français de se repérer parmi les nombreux artistes grecs. On connaît la fondation Zervos à Vézelay, la galerie Xippas,
l'art cinétique de Takis, et un peu l'histoire des très nombreux
artistes de L'Ecole Grecque de Paris ou du fameux galeriste Iolas.
A Paris aura lieu ce lundi 26 novembre (Drouot - 14h) la première vente d'art grec du XXe siècle. C'est la maison de vente Piasa qui a pris cette belle initiative, flairant l'opportunité du marché grec mais aussi de ses collectionneurs en France, encore peu sollicités dans ce domaine. La ligne de Piasa pour cette vente a été l'accessibilité grâce à des prix des enchères souvent très bas. Cela offre indéniablement de belles opportunités, mais comporte un risque certain pour les cotes des artistes qui n'auront pas vendu malgré des prix cassés.
Le catalogue des 180 lots réalisé par Dimitri Joannides recèle de nombreux grands noms de l'art Grec (Spyropoulos, Ghikas, Tsarouchis, Byzantios, Fassianos,...). La sélection des œuvres est plus variable du fait que certaines ont déjà été présentées en vente récemment ou que certains artistes sont peu connus, même en fin de carrière, mais les prix abordables vont permettre aux collectionneurs d'acquérir des œuvres d'artistes connus dont les prix sont d'habitude dissuasifs.
Il y a de réelles affaires ce lundi parmi les ventes des artistes dont le prix de départ est largement sous leurs cotes récentes tels que Tetsis, Kottis, Prassinos Tsingos, Kessanlis et Akrithakis (qui est de plus avec Moralis un des artistes grecs dont la valeur monte). Un grand format de Yannis Gaïtis (Les grandes Espérances) paraît aussi très sous-évalué.
Ensuite, si les enchères ne grimpent pas, il y a de très belles pièces d'artistes qui sont des valeurs sures comme la Corbeille de Fruit de Pavlos, Chimie de Xenakis ou le Sans titre (1955) de Tsingos.
Pour les néophytes, le catalogue de la vente sur le site de Piasa présente les artistes un à un. C'est une belle immersion dans l'art grec sur un siècle qui poussera certainement certains à se laisser tenter de participer à la vente dirigée par Maître James Fattori, à Drouot ou même en ligne.