TOUT EST DIT

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lundi 23 avril 2012

Irritants, ces médias pour qui l'élection était jouée d'avance !

En se déplaçant massivement, en portant Marine Le Pen à 18%, en délaissant Jean-Luc Mélenchon, "les Français ont déjoué tous les pronostics", ont répété les médias. Des pronostics qu'ils ont été les premiers à créer, faiseurs ou défaiseurs de Rois, véritables stars de l'élection.
Ils avaient voté que les Français s’abstiendraient massivement, ils avaient voté que Jean-Luc Mélenchon était le troisième homme, ils avaient voté que les cartes étaient distribuées et ils se sont comportés comme si jour après jour il fallait confirmer ces « prédictions »… ils avaient même, non sans enthousiasme, envisagé que Nicolas Sarkozy pourrait ne pas être au second tour, et puis comme d’habitude ils sous estimaient le Front national.
Le grand cirque touche à sa fin et c’est un soulagement, y compris certainement pour les « petits candidats » contraints de mentir sur leurs chances de succès avec une assurance qui discréditait tout le reste ! On ne sait s’il fallait  admirer leur constance à affirmer qu’ils  seraient au deuxième tour ou s’il fallait les traiter d’illuminés… J’en connais qui ont voté pour eux au premier tour, non pas pour leur programme mais par pitié et aussi dans le  secret espoir  de faire mentir les instituts de sondage !
Qui n’a pas rêvé  de les voir se tromper juste  pour le plaisir  d’avoir l’impression que tout était ouvert ?
On sort quand même d’une campagne d’intox, pleine d’insinuations et prégnante, minée par des commentaires qui occultaient la nécessaire pédagogie d’un monde en mutation. 
30% des Français ont confiance dans l’économie de marché contre une moyenne de 70% dans les autres pays. Merci aussi aux médias qui, c’est le moins qu’on puisse dire, ne font pas la promotion du libre échange et poussent inconsciemment les politiques  à laisser croire que la France était un irréductible village au modèle exceptionnel.
Irritants  toujours ces médias, et certains journalistes, qui au fur et à mesure des nouveaux pourcentages de vote attribués traitaient avec de moins en moins  de considération ceux qui baissaient dans les sondages, jusqu’à redoubler de déférence envers celui qui montait ! Faiseurs de rois ou pensant l’être, les médias ont été  les stars de cette interminable période électorale.
Le deuxième tour devrait sonner la délivrance car on peut espérer que seules les  questions de fond vont demeurer et que c’en est fini de la couleur de la montre de Sarkozy, des variations de poids (les kilos, pas le poids électoral) de Hollande. Ouf !  Finie aussi la honte des ralliements de dernière minute, les retournements de vestes (à J-4).
Les journalistes eux, n’ont toutefois  pas renoncé et ils se transforment maintenant en fins calculateurs des  probabilités d’additions des voix. Ce n’est pas « Qui Veut Gagner des Millions « mais : Qui va donner ses voix, à qui ?
La mode, inaugurée par Ségolène Royal en 2007 non sans panache, consiste à perdre en ayant gagné. Leurs idées ont triomphé, les Français leur ont fait confiance et ils détiennent les clés du second tour.
Marine Le Pen triomphe et c’est de bonne guerre, Jean-Luc Mélenchon subtil donne consigne de battre Sarkozy mais pas de voter Hollande. Bayrou est habité par la vraie vérité qui n’arrive pas à percer, mais il demeure le socle de l’avenir de la France. Hollande semblable à lui même : modeste. Sarkozy flambant neuf dans son énergie à vaincre.
On a  zappé sur BFM TV pour  voir Anne Sinclair… décevante, pas à la hauteur du  feuilleton dévastateur qui a mis Hollande au premier plan par défaut ; un commentaire sans grand intérêt et un second rôle d’observatrice de ce dont elle aurait pu être l’héroïne.
La bonne nouvelle c’est que les Français sont concernés par cette élection et s’y sont intéressés malgré ou à cause de ces mêmes medias ; la mauvaise c’est que si on additionne autre chose que des reports de voix on s’aperçoit que Mélenchon + Le Pen = 30% de Français qui ont peur des autres, veulent un retour vers le passé et préfèrent prendre aux riches que de prendre des risques.

Jean-Luc Mélenchon : créature médiatique et bide électoral

C’est peu dire que les médias se sont épris de la campagne populiste de Jean-Luc Mélenchon (tout en se permettant de cracher sur celle pas plus populiste de Marine Le Pen). Pourtant, la « sensation » de la campagne n’a séduit que les bobos et a prouvé une fois de plus le divorce entre la gauche et le Peuple.
Les envolées lyriques de Jean-Luc Mélenchon, très (trop ?) largement reprises par les médias, n’y ont rien fait. Le Peuple de France a le coeur à droite face à la crise économique, à l’immigration et à la perte de valeurs héritée de trente années de laisser-faire libertaire et gauchiste.

Mais pour les électeurs, Jean-Luc Mélenchon n’a pas fait illusion : il n’est qu’un supplétif un poil plus vociférant de François Hollande et du parti socialiste. Contre le Peuple quand il veut régulariser massivement les sans-papiers ! Contre le Peuple quand il veut dépénaliser la drogue qui gangrène nos banlieues ! Contre le Peuple quand il se fait le défenseurs des communautarismes musulmans ou gays !
La gauche bobo s’était créée un pseudo-révolutionnaire pour s’exalter sans risquer de tout perdre. Les médias ont suivi en faisant du Front de gauche les perturbateurs de la campagne. Mais les citoyens ne se sont pas laissés leurrés par cette supercherie. Et il ne s’y laissera pas leurrer au second tour.
De quoi retourne-t-il ? Veut-on une France sans frontières ? Plus d’immigration ? Un retour au laxisme des années Chirac/Jospin ? La drogue dépénalisée ? Le retour des policiers copains accusés de « bavures » dès qu’ils tentent de s’opposer aux voyous ?
Veut-on une France sans repères ? Les valeurs de la famille atomisées par le mariage homosexuel ou l’adoption par les couples gays ? La laïcité et la mixité bafouées pour promouvoir tous les communautarismes et dissoudre l’unité nationale ? Le droit de vote aux étrangers qui fera que les citoyens français ne décideront plus dans leur propre pays ?
François Hollande et son fidèle allié Jean-Luc Mélenchon ne se cachent pas de préparer ce projet de société. La France a commencé à dire non à cette folie. Il reste le deuxième tour pour transformer l’essai.

Hollande refuse les 3 débats télévisés

Dimanche soir, misant sur la défense de son bilan et l'inexpérience qu'il prête à son rival, le président sortant a proclamé sa "confiance", proposant que "trois débats" soient organisés avec le candidat socialiste entre les deux tours. "Sur des questions économiques et sociales, de société et les questions internationales", a précisé Nicolas Sarkozy.
François Hollande a aussitôt refusé, affirmant ne vouloir qu'un seul débat, comme c'est la tradition en France. Selon lui, il convient de s'en tenir à un seul duel, "qui durera le temps qu'il faudra".
"Ce n'est pas parce que, hier soir, M. Sarkozy a été désavoué par les Français qu'il faut changer les règles du jeu institutionnel de la Ve République pour lui faire plaisir", a estimé ce lundi le directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici.
De son côté, la porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, a accusé le candidat PS d'avoir "peur" de la confrontation, rappelant qu'il y avait eu quatre débats entre les candidats à la primaire PS.

Il manquera 4% à Sarkozy au second tour parce qu'il a été trop mou, pas parce qu’il a été trop dur

Si le Président sortant ne l'emporte pas au second tour, ça ne sera pas à cause des électeurs du Front national qui se seront détournés. Les électeurs qu'il n'aura pas, ce sont ceux de la droite libérale, déçus que le Président ait renoncé à ses réformes dès la première grève des chauffeurs de taxi.

Entre le premier tour de 2007 et celui de 2012, Nicolas Sarkozy a perdu environ 4 % des voix.
On fantasme toujours sur les aller-retours de l’électorat du Front National. Personne n’ose penser que ces 4 %, ce puisse être les Français de la droite orléaniste, libérale, déçus que le premier Président élu en prenant le parti de la mondialisation, de l’esprit d’entreprise, de la responsabilité individuelle, ait si vite renoncé. La réforme fiscale ? Disparue dans le va et vient pathétique du bouclier fiscal. La libéralisation économique, vaillamment incarnée par la Commission Attali ? Mise entre parenthèses dès la première grève des taxis, et définitivement balayée par la crise financière et le retour, avec le discours de Toulon de septembre 2008, à une rhétorique colbertiste. Le rationnement budgétaire, symbolisé par le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ? Négligeable, puisque la dépense publique atteint aujourd’hui le niveau record de 56 % du PIB (contre 45 % en Allemagne par exemple). L’immigration choisie ? La circulaire Guéant l’a finalement remplacée par l’émigration forcée. La protection des libertés individuelles ? Elle s’est abîmée dans le fichier Edvige et autres recensements biométriques. 
Là où les réformes eurent lieu, elles s’arrêtèrent à mi-chemin. L’autonomie des Universités ? Il fallait la parachever avec la possibilité de sélectionner les étudiants. La simplification administrative pour les auto-entrepreneurs ? On attend toujours qu’elle s’applique aux entreprises elles-mêmes. L’élévation de l’âge de la retraite à 62 ans ? Elle est dans presque tous les autres pays de l’Union Européenne à 65 ans. Le RSA ? Il n’a pas été complété par la simplification du code du travail, second volet nécessaire de la « flexicurité ».
Ces 4 %, ce sont ceux qui manqueront à Sarkozy au second tour. Pourtant, il y eut en février un frémissement, quand la presse se fit l’écho d’une rumeur persistante : le presque candidat Sarkozy aurait décidé de s’atteler à une vaste réforme de l’Etat-Providence, et proposerait de remettre enfin en cause le statut de la fonction publique. Gerard Schröder, en visite à l’Elysée peu de temps auparavant, aurait déterminé Sarkozy à entreprendre à son tour la réduction drastique des dépenses publiques à laquelle l’Allemagne doit essentiellement son succès actuel. Sarkozy aurait donc été prêt à retrouver les accents libéraux de sa campagne de 2007. C’était d’ailleurs la stratégie que lui conseillait The Economist au début de l’année.
Las ! Sarkozy recentra vite sa stratégie sur la droite conservatrice, condamna violemment le Financial Times et l’idéologie du libre-échange, et The Economist en fut réduit à constater « le déni français ». Ce dimanche, au soir du premier tour, le candidat UMP se contenta d’un discours fort triste sur la maîtrise de l’immigration, le renforcement de la sécurité et la protection des frontières.
Sarkozy avait promis de ne pas être, comme Louis XVI, le serrurier de Versailles. Il l’imita pourtant en multipliant les réformes esquissées et inabouties. Comme l’écrivait Tocqueville au sujet de la France pré-révolutionnaire : « Le moment le plus dangereux pour un mauvais gouvernement est d’ordinaire celui où il commence à se réformer ».
Nous voici donc arrivés au moment le plus dangereux.

La fuite des capitaux hors de France a déjà commencé

Et cela n’est rien en comparaison de l’exil du capital humain auquel nous nous préparons.
Un phénomène est passé inaperçu depuis août 2011: la lente fuite des capitaux français vers l’étranger. La crise bancaire de l’été dernier a donné le signal d’une course extrêmement défavorable pour l’économie française : l’aversion sourde mais grandissante des acteurs économiques pour notre pays.
Plusieurs signaux faibles sont régulièrement émis sur ce sujet, sans que l’opinion publique n’en ait acquis une conscience claire ni ne les interprète simplement. Dans un monde où la circulation des capitaux est le lot commun, après tout, plus rien n’attire vraiment l’attention dès lors qu’il s’agit d’une sphère où la notion de nationalité a perdu son sens.
Pourtant, le 17 avril, Bloomberg a publié un article au titre évocateur : «La France pourrait-elle quitter l’euro? Certains épargnants pensent que oui». L’article est un tantinet racoleur et malhonnête, car il mélange des notions assez différentes.
En fait, Bloomberg pointe du doigt le fait que, depuis le mois d’août 2011, la banque de France a déboursé près de 90 milliards d’euros auprès des banques nationales allemandes et hollandaises, qui sont autant de liquidités en moins sur le marché français. Pour être schématique, les sommes colossales que la Banque centrale européenne a déversées sur le marché bancaire depuis la crise de l’été dernier ont principalement servi à acquitter des factures au profit des banques allemandes et hollandaises.
Cette mécanique est prévue par les traités. Les banques nationales, dans l’eurosystème, ont en effet pour fonction d’assurer les transferts monétaires entre pays de l’Union dans le cadre des échanges intra-communautaires. Pour être précis, elles assurent les règlements des paiements scripturaux internationaux ou transfrontaliers.
Dans un contexte où notre déficit extérieur est abyssal, le phénomène s’explique aisément: la banque de France transfère plus de liquidités vers ses voisins qu’elle n’en reçoit d’eux, puisque nous importons beaucoup plus que nous n’exportons.
Le problème est que, jusqu’en août 2011, le phénomène inverse se produisait. La France était bénéficiaire nette des flux de capitaux provenant de ses voisins, dans une Europe où l’Irlande, l’Italie et dans une certaine mesure l’Espagne, perdaient chaque jour une part de leurs liquidités.
Depuis août 2011, la France a rejoint le bataillon des contributeurs, Italie et Espagne en tête, dont les banques centrales inondent les marchés hollandais et allemands de liquidités prêtées à bas prix par la banque centrale européenne. Simplement pour équilibrer la balance commerciale.
Voici la France financièrement réduite au rang de ses voisins méditerranéens, de plus en plus dépossédée de ses avoirs.
Selon Bloomberg, il faut y voir le signe d’une tentation pour beaucoup de Français de quitter l’euro. Objectivement, l’explication est fumeuse, mais elle nous renseigne utilement sur les paris que les financiers américains font aujourd’hui quant à l’avenir de la monnaie unique, et quant à la capacité de la France à y tenir un rôle. Les marchés ont acquis la conviction que l’euro était en phase terminale et que la France pourrait bien être celle qui lui donnerait le coup de grâce

Signe des temps, le 13 avril, les Echos publiaient un article sur l’assurance-vie au Luxembourg. Cette sorte de publi-reportage expliquait patiemment pourquoi le moment était venu de placer son argent sur des comptes au Luxembourg, au lieu de gaspiller son épargne sur des contrats français. Petit à petit, la conviction se fait donc jour que les capitaux ont tout intérêt à quitter la France.
Encore cela n’est-il rien en comparaison de l’exil du capital humain auquel nous nous préparons. Déjà, tant de matière grise française émigre vers les pays anglo-saxons pour échapper aux pesanteurs aristocratiques de notre société. Un jeune de talent, qui ne sort pas d’une grande école, n’a aucun intérêt objectif à rester en France.
Ce mal français-là, est bien plus grave que le mal financier.

Les bourses européennes chutent à l'ouverture

Panique sur les places financières européennes. Les différentes places boursières européennes s'orientaient à la baisse ce lundi matin après le premier tout de l'élection présidentielle en France.
Les Bourses européennes ont ouvert en baisse lundi, au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle française remporté par François Hollande, et de l'échec des discussions budgétaires aux Pays-Bas laissant entrevoir des législatives anticipées.
La Bourse de Paris évoluait en nette baisse lundi dans les premiers échanges (-1,62%). A 09h16, le CAC 40 perdait 51,58 points à 3.137,00 points. Vendredi, il avait pris 0,46%. Dans la foulée, le taux à 10 ans de la France se tendait sur le marché obligataire, signe d'une certaine nervosité des investisseurs. Plusieurs analystes s'interrogeaient en particulier sur l'influence qu'aura sur le résultat du second tour le 6 mai, le score historique du Front National, ainsi que les reports de voix de la part du Front de Gauche et du Modem. Quoiqu'il en soit, en ce qui concerne les deux candidats qui se disputeront la victoire, François Hollande et Nicolas Sarkozy, "il manque aux deux programmes une stratégie crédible et intelligible pour doper la compétitivité et la croissance", ont estimé les analystes de Crédit Agricole CIB. D'autres analystes, comme Markus Huber, chez ETX Capital voit dans l'éventuelle victoire de François Hollande un risque que "la chancelière allemande (Angela Merkel, ndlr) perde son principal allié" en la personne de Nicolas Sarkozy, dans la gestion de la crise de la dette.
Inquiétude sur les Pays-Bas
Cette élection en France se tient alors que la situation en zone euro inquiète les investisseurs qui se demandent comment les déficits pourront être réduits comme prévu dans un contexte de faible croissance ou de récession. Les Pays-Bas ont échoué samedi à s'attendre sur la réduction du déficit, ce qui devrait entraîné la tenue d'élections législatives anticipées et fait courir le risque au pays d'une perte de son triple A.
Parmi les valeurs, les financières et les industrielles pesaient sur la tendance. Société Générale perdait 2,86% à 16,81 euros, BNP Paribas 2,47% à 28,88 euros et Crédit Agricole 2,62% à 3,64 euros. Par ailleurs, ArcelorMittal cédait 3,87% à 12,44 euros.
Les bourses marquent le coup après le mauvais indice PMI
L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort creusait ses pertes lundi en matinée, perdant 2,02% à 6.613,78 points vers 09h45. La publication de mauvais chiffres sur le moral des industriels (indice PMI) est venue accentuer une tendance à la baisse après l'arrivée en tête de François Hollande au premier tour de la présidentielle française.
Le CAC 40 réagissait aussi à l'indice décevant du moral des industriel en avril (indice INSEE). L'indicateur synthétique du climat des affaires a reculé à 95 points, contre 98 en mars (chiffre révisé de deux points à la hausse) et reste inférieur à sa moyenne de longue période fixée à 100 points, indique l'Insee dans un communiqué.
Madrid et Milan chutent de plus de 3%
La Bourse de Madrid poursuivait sa chute lundi, en dessous des plus bas niveaux de 2009, abandonnant plus de 3%, dans un climat d'incertitude après le premier tour de la présidentielle française et dans l'attente des chiffres d'Eurostat sur le déficit espagnol. L'indice Ibex-35 des principales valeurs de la Bourse de Madrid perdait 3,24% à 6.812,6 points, à 09h44. Quant à la Bourse de Milan, ellecreuse ses pertes et chute de plus de 3% elle aussi.
LE SPECTRE DE HOLLANDE FAIT DÉJÀ RÉAGIR LES MARCHÉS

Un entre-deux tours acharné 


François Hollande et la gauche abordent la dernière ligne droite avec un vrai avantage arithmétique et psychologique. Nicolas Sarkozy subit la désaffection annoncée. Marine Le Pen fait mentir les enquêtes et bat le record de son père en 2002. Jean-Luc Mélenchon redescend de son nuage sondagier et François Bayrou, dont le discours courageux n'a pas payé, divise son score par deux.

La sanction est réelle pour le président sortant, qui n'a pas progressé depuis sa déclaration de candidature. Pour autant, le second tour s'annonce plus compliqué que prévu. Les arbitres ne sont pas tout à fait ceux que l'on croyait. Et plus d'un tiers de l'électorat ne se reconnaît pas dans les deux qualifiés.
Principale satisfaction ¯ partagée ¯ de ce dimanche : la participation, bien qu'un peu inférieure à celle de 2007, reste très convenable et fait mentir la tendance observée depuis trente ans. Les Français, que l'on disait peu passionnés par cette élection, ont usé du privilège que reste la liberté de voter. La mobilisation est surtout le fait du Parti socialiste ¯ le fameux vote utile ¯ et du Front national. Au détriment de François Bayrou et de Nicolas Sarkozy.
Jamais un président sortant, pourtant privé de plusieurs concurrents à droite, n'a réalisé un aussi mauvais score. Et jamais la droite dite de gouvernement n'est tombée aussi bas. Mais, inversement, jamais le total des droites n'a été aussi élevé. Le Front national, dédiabolisé, a acquis une position de force et d'arbitre. De son électorat dépend, en partie, le score de Nicolas Sarkozy au second tour.
Parions que Marine Le Pen ne sera pas pressée de soutenir le président sortant : la victoire de François Hollande lui permettrait d'espérer un éclatement de l'UMP, de devenir la leader de l'opposition et de prendre position aux législatives. C'est dire si, pour Nicolas Sarkozy, la situation est compliquée. Il va devoir droitiser sa campagne de second tour ¯ protectionnisme, immigration, sécurité, rigueur ¯ pour refaire son retard. Ce faisant, il risque de s'éloigner de l'électorat centriste qui a déjà en partie voté pour François Hollande.
La situation n'est guère plus simple pour le candidat socialiste, en dépit de l'élan d'hier. Si la menace Mélenchon est moins forte ¯ et son score idéal pour ne pas effaroucher les électeurs modérés ¯ la réserve de voix de gauche, et même centristes, est aussi en deçà de ses espérances. François Hollande n'a d'autre choix que de se montrer rassembleur, signal qu'il a donné dès hier soir en s'adressant aux électorats de Jean-Luc Mélenchon, d'Eva Joly, de François Bayrou et même du Front national.
Car, alors que Nicolas Sarkozy a fait campagne jusque-là contre neuf détracteurs, François Hollande va se retrouver dans un face-à-face acharné. Le président sortant considère qu'une nouvelle campagne s'ouvre ce matin et que la confrontation télévisée, projet contre projet, personnalité contre personnalité, sera le moment de vérité.
Il sait aussi qu'il existe un piège pour François Hollande : celui d'une victoire trop annoncée qui démobiliserait son camp. Espoir ambitieux pour Nicolas Sarkozy : par rapport à 2007, la droite classique enregistre trois ou quatre points de retard !

Présidentielle : pour qui votent les people ?

Avant le premier tour de la présidentielle, tour d'horizon des engagements des stars. De quoi faire fléchir les derniers indécis. 

On disait que les people fuyaient leurs responsabilités, qu'ils se montraient particulièrement discrets cette année, par rapport à leur engagement massif, il y a cinq ans, derrière Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy. Mais il faut reconnaître qu'une fois de plus les deux grands favoris des sondages de 2012 ont réussi à rallier leur quota de célébrités, avec, il est vrai, plus ou moins de grands ténors à leurs côtés.
Le président-candidat Nicolas Sarkozy peut encore compter sur sa fidèle vieille garde, même si elle s'est quelque peu dégarnie en fin de parcours. On retrouve là le chanteur Didier Barbelivien, Enrico Macias - qui dit avoir le coeur à gauche, mais le bulletin à droite -, Christian Clavier, Jean Reno et Thierry Roland. Se sont ajoutés certains poids lourds, comme l'écrivain Jean d'Ormesson, le réalisateur Claude Lelouch, Gérard Depardieu, Emmanuelle Seigner, la navigatrice Maud Fontenoy ou encore la star du petit écran Véronique Genest.
Le tableau de chasse du président compte quelques trophées inattendus, comme Nadine Trintignant, ancienne communiste aujourd'hui repentie, ou Florent Pagny, qui estime qu'il ne faut pas changer de capitaine dans la tempête, même s'il n'a jamais voté et "ne votera jamais". Et des ralliés hétéroclites, tels les frères Bogdanoff ou encore le jeune et bouillant Mickaël Vendetta, l'ex-vainqueur de l'émission La ferme des célébrités, reconverti depuis dans le militantisme extrême : "François Hollande président, a-t-il prévenu sur son blog, est la plus grande catastrophe qui pourrait arriver pour le pays : c'est le nouveau Staline en crétin."

La nouvelle génération affiche sa sympathie pour Hollande

Une analyse politique que ne semblent pas partager d'autres artistes regroupés autour de leur champion socialiste, parmi lesquels le chanteur Yannick Noah, Jane Birkin, Jacques Higelin, l'écrivaine Mazarine Pingeot, les comédiens Michel Piccoli, Pierre Arditi, Denis Podalydès et Gérard Darmon, sous le charme depuis déjà plusieurs mois : "Il sait que ce sera très difficile, il se dit plein de ferveur, très enthousiaste, c'est très séduisant."
Plusieurs noms de la nouvelle génération affichent également leur sympathie pour François Hollande, tels Jamel Debbouze, les chanteurs Benjamin Biolay, Bénabar et Joyce Jonathan. Sans oublier des soutiens plus populaires, comme ceux de Jean Benguigui, l'humoriste Gérald Dahan, l'animatrice Valérie Damidot ou encore l'insubmersible Geneviève de Fontenay, qui a déjà voté autrefois pour Arlette Laguiller, puis pour Ségolène Royal. Même si la possible victoire du candidat socialiste à la présidentielle a soudainement gonflé ses troupes dans les dernières semaines, sa récente sortie contre les hauts salaires en a aussi affolé plus d'un. Le projet d'imposer à 75 % les revenus annuels supérieurs à un million d'euros a suscité nombre de réactions chez des sympathisants, comme Jamel Debbouze - une taxe jugée "ridicule" - ou Patrick Bruel, qui fustige cet impôt "confiscatoire et spoliateur" et ne souhaite donner aucune consigne de vote cette année.

Une cohorte de prudents

Les deux leaders politiques du moment ayant fait le plein, les autres candidats doivent se contenter des dernières stars encore motivées par la présidentielle. François Bayrou peut compter sur l'écrivain Yann Moix et l'acteur François Berléand, qui résume son choix ainsi : "Cela fait vingt-cinq ans que la droite et la gauche se partagent le pouvoir et rien n'a été fait. Au contraire, la dette n'a cessé d'empirer." Jean-Luc Mélenchon a enrôlé l'actrice Anémone, l'ancien instituteur Yvan Le Bolloc'h et le chanteur Bernard Lavilliers, séduit "pour son côté rock and roll". Quant à Marine Le Pen, elle s'appuie sur l'avocat Gilbert Collard et la mythique Brigitte Bardot, fidèle à ses opinions. De leur côté, Georges Moustaki trouve Philippe Poutou "attendrissant" et la chanteuse islandaise Björk avoue son admiration pour "l'incorruptible" Eva Joly.
Enfin, il reste la cohorte des indécis ou des prudents, ceux pour qui il est trop tard pour se prononcer ou trop risqué de s'aventurer dans l'arène publique, si terrible pour l'image. Ainsi, les artistes Faudel, Doc Gynéco et Jean-Marie Bigard se montrent aujourd'hui très discrets, eux qui ont payé au centuple leur ex-engagement pour Sarkozy en se mettant à dos une partie de leur public. Line Renaud et Michel Sardou refusent de rentrer plus en avant dans le débat, tandis que le réalisateur Mathieu Kassovitz prône l'utilité du vote blanc, "un message de contestation générale du système politique".
Plus stratège, Johnny Hallyday ménage la chèvre et le chou, si l'on peut dire, en se disant ami avec Sarkozy tout en dînant avec Hollande. Quant aux deux grandes stars françaises du moment, Jean Dujardin et Omar Sy, activement courtisées par les candidats, elles préfèrent garder une neutralité médiatique. Pourquoi aller gâcher une gloire toute fraîche ? Le silence est d'or, surtout pendant la présidentielle.

Trompettes 


Les contents ont soufflé hier soir dans leurs trompettes et crié qu’ils vont gagner. Les déçus ont boudé les buffets. Et les télévisions ont fait le spectacle. Comme d’habitude… Mais au-delà de ce folklore, rien n’est comme d’habitude, dans cette élection marquée plus que toute autre par la crise. Nous avons vécu une campagne de crise, entre dégradations des économies européennes et récession annoncée. Un vote de crise, comme dans toute l’Europe, avec la sanction du pouvoir en place. Des votes de crise, encore, avec des scores record pour l’extrême droite et la gauche radicale. Se dessine enfin un mandat de crise pour le prochain Président, qu’il se nomme François Hollande ou Nicolas Sarkozy : il devra affronter une crise économique sous la menace d’un euro moribond, et une crise politique qui risque de tourner à la crise de système. Franchement, pas de quoi souffler dans les trompettes.

Nouvelle ère ? Les cartes rebattues par le premier tour

En position de favori, François Hollande, arrivé en tête, repart en campagne en Bretagne et Nicolas Sarkozy sera en Touraine cet après midi. Après les surprises du premier tour, c'est une nouvelle campagne qui commence.
Dimanche soir, avant de s’exprimer, les deux finalistes ont longuement étudié -pour en tirer les enseignements-  les résultats de ce premier tour qui n’a pas manqué d’apporter son lot de surprises.
La première réside dans le taux de participation : moins de 20% d’abstentions alors que les estimations ne pronostiquaient guère plus de 70% de votants. Cette affluence aux urnes est venue contredire le désintérêt que les Français disaient éprouver pour les thèmes qui ont jalonné la  campagne. Mais ils n’ont pas négligé pour autant l’occasion qui leur était offerte  de s’exprimer ! L’autre surprise qui n’est pas sans lien avec la première, c’est le score de Marine Le Pen : la candidate du Front National rafle la troisième place avec plus de 18% des voix, et réalise ainsi un résultat jamais atteint par son parti.
Vote de crise, comme le clamait dès 20h le Secrétaire Général de l’UMP, Jean-François Copé, avant que l’expression ne soit reprise par le président-candidat ? Ou vote rejet comme le décryptent  les partisans de François Hollande, de Jean-Luc Mélenchon et… de Marine Le Pen. Nicolas Sarkozy dit avoir entendu l’ « inquiétude des Français face à ce nouveau Monde » et comprendre leurs angoisses. Mais, arrivé en seconde position ,du jamais vu pour un président qui sollicite un nouveau mandat, il est loin d’être le favori de ce deuxième tour et se retrouve en position de challenger face à François Hollande.
Le candidat socialiste qui estime que ce premier tour est « une sanction  du quinquennat » s’estime le mieux placé pour l’emporter le 6 mai. Fort du désistement d’Eva Joly et de Jean-Luc Mélenchon qui « veut tourner la page des années Sarkozy », François Hollande affronte ce deuxième tour avec un avantage arithmétique face à Nicolas Sarkozy. Il a subrepticement adressé un message aux électeurs de François Bayrou en prônant un Etat impartial, thème cher à François Bayrou.
Nicolas Sarkozy va, lui aussi, tenter de choyer l’électorat centriste; il compte sur ses alliés, tel Jean-Louis Borloo pour le faire, car lui va reprendre les thématiques de la sécurité pour tenter de reconquérir une partie de l’électorat FN et tenter de faire mentir les pronostics de Marine Le Pen et de Gilbert Collard qui affirmait à propos du Front National  «  On est la nouvelle Droite » !
Quant à François Bayrou, il veut soumettre ses propositions aux deux candidats avant de se prononcer ! Mais avec moins de 10% des voix, il n’est pas en position de « faiseur de Roi ». Pour lui c’est une autre bataille qui commence, avant même le deuxième tour, celle de la recomposition du Centre. Et là, tout dépend des résultats du 6 mai prochain.

Sarkozy, 14 jours pour reconquérir les Français

Après un premier tour loin des espérances de ces derniers jours, Nicolas Sarkozy veut relancer une nouvelle campagne avant le 6 mai, pour séduire notamment les électeurs du Front national. "Dès demain, on reprend la route", a-t-il juré.
Pas de surprise, contrairement à ce qui était tant espéré. Nicolas Sarkozy n'a pas réussi à accrocher la première place du premier tour de la présidentielle ce dimanche. Quelque 26,9% des suffrages se sont portés sur lui, loin des 31,18% de 2007. Un score qui rend très délicate la reconquête : tous ses partisans et conseillers assuraient depuis des semaines qu'il fallait être en tête le 22 avril pour créer une dynamique et l'emporter.
Dimanche soir, les résultats imposent une conclusion : ça n'a pas marché. Alors il faut adapter la stratégie. Dans son allocution dimanche soir à la Mutualité à Paris, le président sortant a donné quelques clefs. "Avec une participation supérieure à 80%, les Français (…), en agissant ainsi, (…) ont démenti toutes les prédictions et déjoué tous les pronostics". Sous entendu, si les sondeurs et les observateurs se sont trompés sur la participation, mais aussi sur les scores de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon, ils peuvent se tromper sur leurs estimations pour le second tour. Ce dimanche soir, sur les plateaux des télévisions, les proches du chef de l'Etat n'ont cessé de répéter cet élément de langage.

Lundi, Raffarin publie une tribune sur le site "Le centre n'est pas de gauche"

Le candidat-président souhaite aussi profiter de ce duel en mettant en avant son expérience à la tête de l'Etat. Jamais avare d'un défi, il a proposé non pas deux débats, comme il disait auparavant le vouloir, mais trois débats entre les deux tours. "Tout doit être débattu, sans hypocrisie, sans esquive, sans faux-fuyant", a-t-il lancé à son rival. "Les Français ont le droit à la vérité et à la clarté, nul ne pourra se dérober!" "Nous étions à neuf contre un, cette fois nous sommes à un contre un", a renchéri le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, pour qui "c'est un nouveau match qui commence". Jean-Christophe Lagarde, issu du Nouveau Centre, a expliqué dimanche soir à la Mutualité que les Français devaient se poser une seule question: "Hollande est-il capable d'être président?"
Autre axe : la "droitisation" de la campagne va se poursuivre. Avec les près de 20% de Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy doit absolument séduire une grande partie de ses électeurs pour pouvoir être reconduit le 6 mai. Pour l'heure, seuls 48% d'entre eux s'apprêtent à le faire, selon un sondage de l'Ifop. L'UMP a donc décidé d'attaquer frontalement le PS et François Hollande sur le droit de vote des étrangers. Nicolas Sarkozy a d'ailleurs fait un clin d'oeil aux électeurs frontistes en appelant ceux "qui mettent l'amour de la patrie au-dessus de toute considération partisane" à le rejoindre.
"Le souci de nos compatriotes de préserver leur mode de vie est la question centrale de cette élection", a-t-il fait encore valoir en citant le "respect de nos frontières, la lutte déterminée contre les délocalisations, la maîtrise de l'immigration, la valorisation du travail, la sécurité". Quid des électeurs centristes dans ce cas? Avec 9,19% des voix, François Bayrou va forcément être approché. Mais ce ne sera pas par Nicolas Sarkozy, qui, lui, va assurer cette ligne "à droite toute". Lundi, Jean-Pierre Raffarin et Marc Laffineur, deux centristes de l'UMP, vont publier un texte appelant les électeurs du MoDem à porter leur choix sur Nicolas Sarkozy. La tribune sera publiée sur le site "Le Centre n'est pas de gauche". Séduire le centre et l'extrême-droite s'annonce comme une "quadrature du cercle impossible", analyse pour leJDD.fr, Jérôme Fourquet, de l'Ifop.
"Dès demain, on reprend la route", a conclu le chef de l'Etat. En effet, lundi, il sera à Tours (Indre-et-Loire) sur les terres de son trésorier de campagne Philippe Briand et du jeune porte-parole Guillaume Peltier. Sans les cadres de l'UMP. Nicolas Sarkozy veut reprendre ses habits de "candidat du peuple" qui parle à la "majorité silencieuse". Et qu'il doit convaincre.

Présidentielle : les sondages se sont beaucoup trompés

Les sondages ont sous-estimé le score de Marine Le Pen et celui du taux de participation et sur-estimé celui de Jean-Luc Mélenchon, pour ce premier tour de la présidentielle.
«C'est le plantage des sondages». C'est l'un des principaux enseignements que la ministre chargée de l'Apprentissage Nadien Morano a tirés ce soir sur TF1 de ce premier tour de la présidentielle. Force est de constater qu'entre le score élevé de Marine Le Pen, celui plus faible que prévu de Jean-Luc Mélenchon et le taux de participation entre 5 et 10 points supérieur à celui anticipé, les sondages ont montré leurs limites.
• Marine Le Pen sous-estimée
Comme en 2002, le score du Front national a été sous-estimé par les sondages. Il y a cinq ans, Jean-Marie Le Pen avait obtenu 16,86%, accédant au second tour de la présidentielle pour la première fois. Le candidat d'extrême droite avait ainsi été sous-estimé de 3,3 points entre le dernier sondage et le vote. Bis repetita pour cette élection: sa fille, qui avait été créditée de 14% et 16% selon les intentions de vote, obtient un score jamais atteint par le Front national, selon les estimations des principaux instituts: entre 18% et 18,5%.
• Jean-Luc Mélenchon sur-estimé
Le candidat du Front de gauche a perdu son pari. Il n'aura pas battu Marine Le Pen comme il l'avait annoncé. Pire pour lui, Jean-Luc Mélenchon réalise un score inférieur (entre 10% et 11%) aux intentions de vote dont il était crédité avant le premier tour (entre 12% et 15%). Mais parti en campagne avec 5% des intentions, le candidat du Front de gauche considère que ce score à deux chiffres est «un succès».
• La politique plus forte que la météo et les vacances
La météo grisâtre et la collusion avec les vacances n'auront pas empêché les Français de se déplacer en masse pour aller voter. Les sondages attendaient environ 25% d'abstention. Au final, à la surprise générale, près de 80% des électeurs ont déposé leur bulletin de vote dans les urnes. Un score certes moins élevé qu'en 2007 (16,5% d'abstention), mais qui prouve que les Français ont pris conscience de l'enjeu tant économique que social de cette élection.
Les grands écarts entre les sondages à 20 heures
Au moment de l'officialisation des résultats, les écarts entre les principaux sondeurs, Harris Interactive, OpinionWay, Ipsos ou encore le CSA, ont surpris.Notamment pour Marine Le Pen qui, à 20 heures, était crédité de 16% à... 20%.