TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 21 novembre 2009

"Herman Van quoi ?"

DIFFICILE d'imaginer que Herman Van Rompuy (prononcer "Ramepoï") sera le George Washington des Etats-Unis d'Europe. Il y a quelques années, Henry Kissinger demandait: "à qui téléphonez-vous lorsque vous voulez parler à l'Europe" ? A partir du 1er décembre, le pape de la realpolitik pourra composer le numéro de l'actuel premier ministre belge. Nicolas Sarkozy a eu beau clamer, hier soir, que les plus pessimistes auront des surprises, une des premières déclaration du nouveau Président a été de dire qu'il n'avait pas postulé pour le job...

La presse hexagonale comme européenne l'a bien noté. Elle déroule ce matin, avec de nombreux diplomates (sous couvert d'anonymat bien sûr!), les mêmes expressions dubitatives: "plus petit dénominateur commun", "peu de charisme", "terne", "ambitions à la baisse". Et à côté de ce tout nouveau Président, réputé pour son goût du consensus, et défini par les textes comme "stable", le Haut représentant sera Lady Ashton, ainsi que l'appellent les journaux britanniques. Une dame, inconnue même dans son pays, que de longs portraits présentent. Cette "cheftaine de la diplomatie" deviendra la voix et le visage des 27 dans le monde entier... qui la découvre. Une tâche rude, pour celle qu'on rêve "dame de fer et de conviction", à l'heure où l'Europe a intérêt à se distinguer, si elle ne veut pas, face aux Etats-Unis, à la Chine, et aux pays émergents les plus puissants, devenir un acteur de série B.

Dans dix jours, le duo se mettra officiellement au travail et joindra à ses efforts un troisième larron: José Manuel Barroso, le patron tout juste reconduit de la Commission. Pour essayer de faire oublier que, pour l'instant, ce qui frappe dans le trio, c'est qu'il pourrait bien ne faire de l'ombre... à personne. Et surtout pas à nos Sarkozy, Merkel et consorts qui l'ont adoubé.

par Sabine Syfuss-Arnaud, chef de la rubrique International de Challenges, vendredi 20 novembre 2009.

"L'Europe politique est morte"

Vidéo Challenges.fr L'ancien Premier ministre Michel Rocard réagit aux nominations par les 27 d'Herman Van Rompuy et Catherine Ashton.
APRES une semaine où il a fait l'actualité à l'occasion de la remise du rapport sur le grand emprunt, Michel Rocard réagit pour Challenges.fr à la nomination de Herman Van Rompuy et Catherine Ashton aux postes de président et de Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère. L'ancien Premier ministre voit dans ces choix la confirmation de la mort du projet d'union politique.

Fillon estime qu'il "est évident de repenser" la garde à vue

François Fillon a jugé, samedi 21 novembre, évidente la nécessité de "repenser" les conditions du placement en garde à vue, un acte "grave" qui ne doit pas être envisagé comme "un élément de routine" par les enquêteurs.

"Parce qu'il ne faut pas confondre l'usage de la garde à vue encadrée et justifiée avec les abus qui peuvent l'entourer, il est en effet apparu nécessaire, évident, de repenser ses conditions d'utilisation et son utilité", a affirmé le premier ministre, dans un discours devant les personnels pénitentiaires lors de l'inauguration de la maison d'arrêt du Mans-Les Croisettes.
"PAS DES ÉLÉMENTS DE ROUTINE"

Le nombre de gardes à vue ne cesse d'augmenter en France, et les critiques s'intensifient à l'encontre de cette procédure. Les barreaux, notamment, réclament la présence de l'avocat tout au long de la procédure. Récemment, plusieurs cas d'abus ont également mis en lumière l'utilisation souvent systématiques qui en est faite par la police. Mardi, l'avocate Caroline Wassermann a été placée en garde à vue pendant huit heures dans des conditions très dures.

"Face à des auteurs de crimes et de délits graves je n'ai pas d'états d'âme à recourir à l'emprisonnement et la répression mais j'ai des exigences qui au nom du respect des droits de l'homme et de la défense des libertés publiques doivent s'imposer à tous", a poursuivi M. Fillon, demandant que "ces pouvoirs exceptionnels ne tombent jamais dans la banalité, qu'ils ne soient envisagés par personne comme des éléments de routine".

Le rapport Léger, sur lequel s'appuie le gouvernement pour sa réforme en cours de la procédure pénale, a préconisé d'ouvrir un peu plus la garde à vue aux avocats en les autorisant à avoir accès aux procès-verbaux d'audition dès la douzième heure de garde à vue. Cette présence de la défense a été jugée insuffisante par le Conseil national des barreaux (CNB), qui représente tous les avocats de France, parlant d'une "défiance inacceptable à l'égard de la profession".

Pierre-Henri Gourgeon


Le directeur général d'Air France-KLM, qui a retardé l'été dernier pendant près d'un quart d'heure un avion pour Montpellier afin de pouvoir y embarquer, comme l'ont « asticoté » les gazettes, s'est-il montré plus ponctuel hier à l'occasion du premier vol Paris-New York d'un Airbus 380 aux couleurs de sa compagnie. Ce polytechnicien au fort caractère, diplômé par ailleurs d'une université californienne, a en permanence un ordinateur dans la tête, et un autre à la main pour y suivre les cours du kérosène et ceux de la Bourse. Né à Mâcon mais élevé en Algérie, ce fils d'un haut fonctionnaire des finances, lui-même militant de gauche, a débuté dans les cabinets ministériels de Pierre Mauroy et de Michel Delebarre, avant de devenir directeur de l'aviation civile. Entré à Air France il y a seize ans, il a été longtemps l'ombre portée de Jean-Cyril Spinetta, qui lui a laissé les manettes au début de cette année. Le titulaire d'un brevet de pilote de chasse a affronté une série de trous d'air tels qu'on en rencontre qu'en temps de guerre, et la non moins redoutable guerilla de ses navigants. Lors de la fête célébrant
les soixante-quinze ans d'Air France, une girl
emplumée était sortie du gâteau d'anniversaire. Cette fois-ci, le passionné de bricolage préférerait sans doute qu'un bon génie lui apporte un mode
d'emploi sur la manière de faire reprendre au plus vite de la hauteur à la compagnie

La cote de popularité de Barack Obama sous les 50 %

La cote de popularité du président américain Barack Obama est passée sous la barre des 50 %, dans un deuxième sondage cette semaine. Selon une enquête de l'institut Gallup rendue publique vendredi, 49 % des personnes interrogées approuvent l'action du président, qui a pris ses fonctions en janvier dernier.
Ce sondage suit de deux jours un autre, réalisé par l'université Quinnipiac, qui, mercredi, situait sa popularité à 48 %. C'est la première fois que sa cote de popularité passe sous les 50 % dans des sondages de ces deux instituts.

A son arrivée à la Maison blanche, environ 70% des Américains se disaient satisfaits d'Obama. Depuis lors, sa cote était tombée un peu au-dessus des 50 %, sans cependant passer sous cette barre.

Les factures de l'opérateur Orange de plus de 200 euros seront bloquées

L'opérateur Orange a annoncé, dans un communiqué sur son site orange.com, que toute facture supérieure à 200 euros pour les clients professionnels utilisateurs d'une offre avec Internet illimité serait "bloquée" pour "éviter des factures exorbitantes".
"Orange regrette que de telles factures aient été envoyées automatiquement à certains clients de ses offres 3G+ pour les professionnels", écrit l'opérateur, mis en cause ces dernières semaines par quelques clients ayant reçu des factures allant jusqu'à 159.212 euros pour un mois de connexion. "Pour les 4.000 clients utilisateurs d'offres professionnelles 3G+ Internet pro everywhere 24H/24, toute facture supérieure à 200 euros sera bloquée et donnera lieu à une prise de contact personnalisée avant son envoi", précise Orange.

"La cinquantaine de clients ayant des consommations dépassant les standards habituels vont donc être contactés un par un", poursuit l'opérateur. Il confirme également la mise en place d'un "système de régulation du trafic national métropolitain pour les 4.000 clients concernés par cette offre, identique à celui des particuliers". "L'information auprès des clients sera améliorée", promet également Orange, qui assure que ces 4.000 clients pourront choisir pour le même prix une offre illimitée "qui leur permettra de mieux contrôler leurs factures sur les usages en France métropolitaine".

PHRASE

"Je pense que peut-être il faudrait rétablir la fessée au PS pour nous rappeler à la réalité"
Aurélie Filippetti

Personnellement je pense que la gifle serait plus éfficace, Ségolène Royal fait une tête à claque idéale.

Pharmacie : Leclerc repart à l'assaut

L'enseigne réclame le droit de vendre les médicaments non remboursés.

Nouvelle offensive contre les officines. Quelques semaines après avoir gagné un procès intenté contre sa publicité d'avril 2008 comparant les médicaments à des produits de luxe, Leclerc repart à l'attaque.

Le distributeur, qui exploite 134 parapharmacies à l'intérieur ou à proximité de ses grandes surfaces, réclame depuis ce vendredi soir dans un spot télé «que ses docteurs en pharmacie aient le droit de vendre tous les médicaments non remboursés à prix Leclerc.» Pour le moment, les parapharmacies Leclerc vendent essentiellement des cosmétiques, des compléments alimentaires, des produits diététiques et des articles d'hygiène.

Le marché des 4 000 produits d'automédication est estimé à 1,9 milliard d'euros. Contrairement aux médicaments vendus uniquement sur prescription et remboursés par la Sécurité sociale, leur prix est libre, mais ils restent le monopole des pharmaciens qui ont reçu un agrément du ministère de la Santé. Ils représentent 6 % des ventes des officines et une part plus grande de leurs bénéfices.

Pour faire pression sur les pouvoirs publics, Michel-Édouard Leclerc brandit une étude commandée à l'institut Bipe Montrant que les vitamines C Upsa, les patchs Nicorette et les pastilles Nurofen sont vendues jusqu'à trois fois plus cher d'une pharmacie à l'autre dans une même ville.

«Le libre accès aux produits d'automédication dans les officines et l'affichage des prix demandés par Roselyne Bachelot en juin 2008 ne fonctionnent pas», tonne le patron de Leclerc. Il assure que si ses 180 docteurs en pharmacie obtenaient l'agrément pour vendre ces médicaments, le pouvoir d'achat des malades et des hypocondriaques augmenterait.

Prix divisés par deux

«Si de nouveaux opérateurs détenaient 20 % du marché des médicaments non remboursés, le prix de ces derniers baisserait de moitié», affirme Michel-Édouard Leclerc.

Cette fois-ci, il ne compte pas transgresser la loi. «Je ne suis pas prêt à me faire accuser d'exercice illégal de la pharmacie, comme ce fut le cas quand Leclerc a ­commencé à vendre des préservatifs, reconnaît-il. Mais il est étonnant que, malgré les campagnes antitabac, nos parapharmacies n'aient pas le droit de vendre de Nicorette.»

Le mouvement Leclerc, qui fête cette année ses soixante ans, serait-il devenu moins combatif ?

LES PHARMACIENS DOIVENT COMPRENDRE QU'AUJOURD'HUI, LES MÉDICAMENTS DE CONFORT SONT DES PRODUITS COMME LES AUTRES, ON PEUT CONSULTER LE VIDAL SUR LE NET, ALORS LEURS CONSEILS ON S'EN FOUT UN PEU.

Lait : les indépendants s'invitent au laboratoire

150 producteurs de lait de la Manche et du Calvados, emmenés par l'Apli, ont investi hier le Laboratoire d'analyses (Lilano) de Saint-Lô. Ils exigent que le prix du lait soit renégocié.
Mine de rien, en s'invitant hier au laboratoire Lilano de Saint-Lô, l'Apli a grippé la machine de la filière lait en Basse-Normandie. « Et s'il le faut, on reviendra lundi », promettent ses porte-parole. Le Laboratoire interprofessionnel laitier de Normandie (Lilano), analyse les échantillons de quelque 8 200 producteurs de Basse-Normandie... et les produits des usines laitières.

Les 150 producteurs qui ont débarqué hier matin, à l'appel de l'Apli, étaient déçus. Prévue hier matin, l'assemblée générale annuelle du Lilano avait finalement été annulée la veille. « J'ai pris cette décision, car plusieurs des participants ne pouvaient être présents », se défend Gérard Maréchal, cadre de Lactalis à Laval, qui assure en ce moment la présidence tournante du Lilano. Mais l'intéressé a quand même dû faire la route jusqu'à Saint-Lô, à la demande des producteurs.

Jean Turmel applaudi...

Car le ton a été donné dès 10 h. « On voulait s'exprimer devant votre instance, mais puisque ça ne marche pas, on ne quittera pas les lieux avant d'avoir vu les représentants des trois collèges cogestionnaires du Lilano : producteurs, industriels et coopératives », explique Denis Brosset, producteur dans la Manche et membre de l'Apli.

Alors, seul face aux 150 agriculteurs, le directeur du labo Alain Bernard a passé des coups de fil. À 12 h 10, il avait réussi à convaincre Gérard Maréchal de venir. Entre-temps, les producteurs avaient demandé aux salariés (43 équivalents temps plein) de rentrer à la maison. Les heures passent, le directeur, maintenant rejoint par le cadre de Lactalis, tente de convaincre les autres administrateurs de venir.

Pierre Cochet, du groupe Montblanc (Chef-du-Pont), puis Jean-Louis Lesaulnier, président de la Coopérative d'Isigny, arrivent sur place. Enfin Jean Turmel, responsable de la section lait à la FRSEA, entre dans la salle, sous les applaudissements ironiques. C'est lui qu'ils attendaient le plus, car il incarne un syndicat majoritaire dans les instances professionnelles, mais dont la cote a dévissé ces derniers mois, dans les campagnes.

« Nous exigeons que l'accord national du 3 juin sur le prix du lait, soit renégocié en accord avec la clause de révision, puisque tous les indicateurs de marché sont au vert », argumente Denis Brosset. « Si nous avions renégocié en septembre, nous avions toutes les chances d'obtenir un prix encore plus bas... », répond Jean Turmel, suscitant de vives réactions dans l'auditoire.

À 20 h 30, hier, avant de quitter les lieux, les producteurs ont obtenu la tenue d'une réunion du Cirlait lundi matin à Saint-Lô. Une réunion élargie à la Confédération paysanne, la Coordination rurale et l'Apli.

Laurent LE GOFF.

"Etes-vous sûr(e) d’être français(e) ?"

L’enquête de Doan Bui sur ces milliers de Français contraints de prouver leur nationalité a provoqué de nombreux commentaires et témoignages sur Nouvelobs.com. Extraits.
"Etes-vous sûr(e) d'être français(e) ?". C'est la question posée dans le Nouvel Observateur de cette semaine à l'heure où le débat sur l'identité nationale s'embrase. Des milliers de Français sont, dans les faits, contraints de prouver leur nationalité. Les lecteurs de nouvelobs.com ont réagi.

Domalice : Je vis à l'étranger depuis 5 ans - UE - En lisant ces témoignages sur la nécessité de prouver son identité française .... j'ai honte. Où va la France généreuse, inventive, multiculturelle, diverse, intelligente, belle ... oui, où allons-nous ? Et il n'est pas besoin d'être de gauche pour se poser la question.
Cédric Mateus : C'est honteux! je n'ai pas de mots assez dur pour qualifier le comportement de ce gouvernement et de son administration à l'égard des personnes citées dans ce reportage et de toutes les autres qui ont eu à subir le déni de leur nationalité alors qu'elles étaient françaises, pas seulement dans les faits mais aussi par le cœur.
Le climat qui règne en France depuis l'accession de Nicolas Sarkozy au pouvoir est détestable et moi, Français qui aime la France, ce pouvoir me donne envie de la quitter.
Poloss : Je ne suis pas français et n'avais jamais imaginé prendre la nationalité, mais depuis 2 ans je pense que c'est un devoir de prendre la nationalité du pays où l'on habite pour pouvoir voter le moment venu contre ces imbécilités qui nous accablent.
Gracchus : Malheureusement, en France, Vichy n'est jamais très loin...Finalement que représentent 70 ans dans l'histoire d'un pays... Fut-il une république.
charly11 : C'est inadmissible de ne pas donner la nationalité française à des militaires, (para, légionnaires) qui exposent leur vie pour défendre la France ; de même que la France n'a pas été à la hauteur quand il s'agissait de défendre la cause de nos compatriotes harkis
giselerachel : On va où ? Une guerre civile, les nantis d'un côté protégeant leurs biens et leurs quartiers, leur blanchitude, et l'immense majorité de la population, qui touche aussi la province où on devra prouver qu'on remonte des gaulois ? alors que le sectarisme, auvergnat, breton, etc, le patois a disparu, on réinvente de la xénophobie ! C’est effarant d'aller dans les préfectures ! le flicage complet, allié à une bêtise sans nom dans tous les papiers qu'on vous demande, et les heures de queue, pour vous entendre dire qu'il manque un papier, alors que les préposés à l'accueil sont là pour vous le dire, et vous délivre le ticket d'attente, pour eux tout allant bien !
zenn91 : Ah oui, on refuse à des Hommes et à des Femmes la nationalité sous prétexte que leur nom ne sonne pas bien, que la nationalité a été accordée par "erreur" à leur parents, mais où va-t-on ? Notre "cher" Président devrait se méfier, SARKOZY, ne sonne pas forcément très gaulois vu les exemples donnés dans votre article.

D’autres lecteurs ne sont pas choqués, voire approuvent

Pleureuse : Il y a bien un problème avec notre administration qui fait quelques fois trop (…) et parfois pas assez.. Mais pourquoi faire dans la compassion et le larmoyant ? Sortez dans les rues, c'est pas encore Vichy.
Joël : L'administration est tatillonne, ce n'est pas nouveau. (…) Mais pourquoi ne pas citer tous les cas où l'Administration ne s'est pas trompée?
Reveil : On s'est aperçu depuis dix ans que d'aucuns souhaitaient devenir français pour des raisons économiques et s'essuyaient les pieds sur nos lois et nos valeurs.(je pense qu'un certificat temporaire de travail suffit largement dans ce cas).
glandu : France = compagnie d’assurance. Français mes compatriotes , nous ne sommes pas prêts à éponger le déficit.....

Plus que des aberrations administratives, des internautes y voient la conséquence directe de la politique du gouvernement

Patacaise : Chercher la différence. Si Le Pen était au pouvoir ça serait kif kif
Prataine : Tout ceux qui ont vu dans le sarkozysme autre chose que du "néo-vichysme rampant", et tentent de l'excuser, voire de collaborer (au gouvernement, dans des commissions, en se rendant à la convoc' etc.) , en serrant la pince, se trompent. Il faut savoir dire "non", refuser l'ignominie idéologique.

Et puis de nombreux lecteurs apportent leur témoignage

Beral : Fonctionnaire de l'Education nationale depuis 1970. Elu de la République depuis 1974 et toujours élu (maire ou adjoint). Service militaire effectué en 1975. Né en France de parents italiens. On m'a demande mon extrait de naturalisation pour pouvoir renouveler ma carte d'identité!
Patinette : Mon père gendarme né dans l'Aube est venu à Madagascar comme gendarme, ce pays à l'époque était français, j'ai 57 ans née à Madagascar, il a fallu que je prouve ma nationalité française avec des extraits de naissance grands-parents et parents, humiliations au tribunal par des fonctionnaires. Ironie, moi-même fonctionnaire depuis 1981 !
Froutz : J'ai une amie dont la mère est française au sens (arbre généalogique qui remonte aux écrits des registres communaux des moines du Moyen-âge) et son père est Portugais naturalisé. Et bien, lors du renouvellement de sa carte en 2000 (passage de la carte papier à plastique), la Mairie lui a demandé de prouver de 2 manières qu'elle était française ?? Et le pire, 3 mois après, la même Mairie, mais personnel différent, n'a rien demandé de tel, à sa sœur !!!!!
LeDiable : Français vivant à l'étranger, je fais la triste expérience des conséquences de la loi Pasqua et "adjuvants" chaque fois que je dois renouveler mon passeport.
Marc1 : Je suis venu faire renouveler ma carte d'identité et l'employée de la mairie m'a demandé si mes parents étaient nés en France. Lorsque j'ai "avoué" que non, elle m'a dit "alors vous n'êtes pas Français !" J'avais ma carte d'identité encore en cours de validité dans les mains !
Gotlande : Comme beaucoup de familles aujourd'hui, la mienne est multi-nationale et les exemples qui sont ici rapportés m'inquiètent pour mes petits enfants. J'ai travaillé en Suisse où je me suis mariée avec un Suisse. J'ai eu ainsi la double nationalité. L'un de mes enfants a épousé une africaine. Un de mes petits fils est donc métis. Né en France, d'un père français et d'une mère française par mariage. Pas un mariage gris: cela fait 10 ans! Mon autre enfant vit en Russie et son fils y est né, d'un père russe. Mon autre petit fils est donc français par sa mère, mais né à l'étranger. Je pense qu'ils risquent bien, tous les deux, de rencontrer des problèmes similaires à ceux narrés ici. Et pourtant, à l'heure de la mondialisation, ces situations se multiplient!
Alcaline33 : Moi aussi ! Le problème s'est présenté lors d'un renouvellement de CNI. Née en France, d'une mère Française et d'un père né en Italie, naturalisé Français dans les années 50. Il a fallu que je prouve que mon père avait bien été naturalisé. Recherche intensive dans les documents familiaux (mes parents sont décédés). Aujourd'hui, mes frères et moi gardons précieusement ces papiers qui attestent la nationalité de notre père et un peu la nôtre. C'est un peu effrayant et rappelle les heures noires d'une autre époque et d'un autre zèle administratif...
f117 : Né en 1947, en Algérie de père et de mère français, mon père était fonctionnaire.
A plusieurs reprises j'ai rencontré des difficultés pour accéder à mes droits, depuis 1973 (mariage par exemple). Je suis ancien officier de l'armée de l'air française, le comble.
landau70 : Né au Maroc en 1950, petit fils de poilu mort au front en 18, fils de policier ancien combattant 39-45, service militaire accompli en 70, je me suis retrouvé dans le cadre d'un renouvellement de carte d'identité dans l'obligation de faire la preuve de ma nationalité (…) Le parcours est long et je me suis senti humilié . Alors quand je vois des politiques, dont le président Sarkosy, donner des leçons de civisme à leurs concitoyens, se lancer dans un "débat" sur l'identité française je ne peux m'empêcher de rire

Un témoignage "heureux" tout de même…

Phu Thành Danh : Naturalisé français depuis 1978, je n'ai jamais rencontré de problèmes cités par vos lectrices et lecteurs.

Et quelques pieds de nez…

Kelodyssée : Si tu arrives à démontrer scientifiquement que tes parents "L'ovule et le spermatozoïde" sont une création made in France ; tu pourras dire "je suis français".
Mijnoog : Alors moi je me pose la question de savoir si je suis français finalement, étant né en Savoie qui a été annexée par la France en 1860. Puis-je contester ma nationalité imposé par la France ? C'est aussi ce genre de question que pose le débat sur l'identité nationale ...

(Claire Fleury – Nouvelobs.com)

Réchauffement climatique : dix ans pour agir

Si on veut le limiter à 2 °C, il faut inverser la tendance avant 2020, explique le climatologue Jean Jouzel, avec qui nous poursuivons notre présentation des enjeux du sommet sur le climat.
Entretien

Quel est, pour vous, l'enjeu du Sommet de Copenhague ?

Savoir si l'on est capable, d'ici à 2020, de mettre en oeuvre des politiques qui commencent à faire descendre les émissions de gaz à effet de serre, alors qu'elles n'ont jamais autant augmenté que depuis dix ans.

Pourquoi 2020 ?

Les responsables politiques ont signé la Convention climat en 1992. L'objectif principal est de tout faire pour que l'effet de serre se stabilise. Depuis, il y a un consensus pour limiter le réchauffement à 2 °C par rapport au climat préindustriel (il y a 200 ans). Pour atteindre cet objectif, il faut diviser les émissions mondiales de gaz à effet de serre par trois, d'ici à 2050 (par rapport aux émissions de 1990). Si on n'a pas commencé à redescendre en 2020, on n'y arrivera pas. La prochaine décennie va donc être essentielle.

Que représente un réchauffement moyen de 2 °C ?

Ce sera plutôt 3 °C sur les continents, qui se réchauffent plus vite que les océans. 2 °, ça correspond à un déplacement du climat d'environ 300 km du Sud vers le Nord. Jusqu'à 2 °C, le réchauffement ne met pas en cause la production alimentaire mondiale. Au-delà, la productivité diminuera dans les régions tropicales et équatoriales. Elle risque de diminuer partout, si le réchauffement dépasse 3 °C.

Quelle conséquence sur le niveau des océans ?

Le Giec prévoit entre 20 et 60 cm à la fin du siècle. Si on est à 2 °, on a des chances de rester dans la fourchette basse. Peut-être 30-40 cm. Mais les chiffres du Giec ne tiennent pas compte de l'accélération récente de la fonte des glaciers du Groenland. Certains tablent sur une élévation de 1 m à la fin du siècle. Si le Groenland fondait complètement, cela équivaudrait à 7 m d'élévation. Moi, j'espère que les chiffres du Giec restent valables.

Vous n'êtes pas inquiet ?

Ma crainte principale, c'est la dilatation. Même si on a stabilisé le climat, elle va se poursuivre jusqu'à ce que la température des océans soit en équilibre avec l'atmosphère. Ça prendra trois ou quatre siècles et ça fera certainement entre 1 et 2 m.

Certains affirment que le réchauffement est stoppé.


Les températures ont tendance à se stabiliser, 2008 a été plus froide que 2007. Mais ça ne remet pas en cause le réchauffement des dernières décennies. La notre est la plus chaude depuis 150 ans.

Le Soleil ne pourrait-il pas être le responsable ?

Si l'activité solaire était la cause du réchauffement actuel, les basses couches comme les hautes couches de l'atmosphère devraient être affectées. Si c'est l'effet de serre, les basses couches se réchauffent et les hautes couches se refroidissent. C'est ce qu'on observe.

Aucun doute sur la responsabilité humaine ?

Si on s'en tient aux variations naturelles, on n'arrive pas à expliquer le réchauffement récent. On a la certitude que le réchauffement est inéluctable et neuf chances sur dix pour que l'augmentation récente de la température soit liée aux activités humaines.

Reste-t-il des incertitudes ?

Oui, sur l'ampleur du réchauffement - entre 2 et 6 °C à la fin du siècle -, sur les caractéristiques régionales... Le prochain rapport du Giec (2013) prendra plus en compte le rôle des océans et la fonte des glaces polaires.

Quelques événements du 21 NOVEMBRE

21 novembre 1671
Première représentation de Bérénice, tragédie de Racine.

21 novembre 1672
Instauration des visites académiques. Cet usage, qui rebute bien des postaulants, est dû à Perrault, qui insista pour faire prendre, avant une élection, « toute information sur les intentions du candidat ». On trouva courtois, non de demander au postulant de répondre par une lettre, mais de le prier de venir parler de « ses intentions » en personne auprès de chaque membre. Bien que l'on eût alors infiniment moins d'occupation qu'aujourd'hui, certains qui briguaient l'honneur d'entrer Quai Conti estimèrent que c'était payer bien cher cet honneur. C'est ainsi que l'on vit, en 1749, le maréchal de Belle-Isle demander à la Compagnie de le dispenser de faire les visites en personne et de lui permettre de se faire remplacer par son écuyer. On refusa, et le maréchal faillit bien ne pas être élu pour son « impertinence ».
La vieille dame du Quai Conti n'est pas rancunière et a élu ceux qui avaient dit le plus de mal d'elle.
De d'Alembert, élu en 1754 : « Nous remplissons comme nous pouvons les places vacantes à l'Académie française, de la même manière que le festin du père de famille dans l'Evangile, avec les estropiés et les boiteux de la littérature. »
De Lamartine, élu en 1829 : « Si jamais, cette affaire terminée, vous me revoyez sur les rangs de l'Académie, dites que j'ai perdu le coeur et la tête. »
De Charles Nodier, élu en 1833 : « En tant que corps littéraire, l'Académie française n'est pas seulement inutile, elle est nuisible. Quand un corps constitué, payé, médaillé, ne sert à rien et entrave la marche des progrès qu'il devait aider, il perd sa raison d'être et doit être supprimé. »
De Jean Richepin, élu en 1908 :
J'en ai par-dessus les épaules
De toujours parler de ces vieux.
Assez, n'est-ce pas ? Les plus drôles
Sont encore trop ennuyeux.
Et donc je tire mon chapeau
A ces bonnes têtes de cane.
Mais, auparavant, dans leur peau,
Que l'immortalité boucane,
Un dernier coup de sarbacane,
A ces bribes dont le merlan,
Quand ils se font coiffer, ricane,
Je veux offrir leur Jour de l'An.
De Georges Clemenceau, élu en 1918 : « Pour louer celui que je remplace, il faudrait que je le lise... Or, la vie est trop courte. »
De Louis Bertrand, élu en 1926 : « L'Académie tend à devenir de plus ne plus une pétaudière radicale-socialiste, un club de politicards. De plus en plus, elle se met à gauche, ne fût-ce que pour sauver ses rentes. »

21 novembre 1694
Naissance de François-Marie Arouet, qui plus tard sera surnommé Voltaire.

21 novembre 1806
Napoléon publie un décret ordonnant l'interdiction de tout commerce et de toute correspondance avec les îles britanniques. Par ce décret, l'empereur espère venir à bout du blocus mis en place par les Anglais depuis le mois de mai. Le décret stipule que toute marchandise en provenance d'Angleterre pourra être saisie, et les navires faisant escale dans un port britannique menacés de saisie s'ils viennent à relâcher dans un port du continent.

21 novembre 1877
Thomas Edison, né en 1847, annonce l'invention du phonographe. Ce grand inventeur fut à l'origine de nombre de découvertes modernes, du microphone au cinématographe, en passant par le téléphone de Graham Bell qu'il perfectionna. On lui doit l'invention, en 1880, de la lampe à incandescence à filament de carbone, plus communément désignée sous l'appellation ampoule électrique.

21 novembre 1916
Mort de l'Empereur d'Autriche François-Joseph. Ce matin, le vieil empereur de quatre-vingt-cinq ans s'est levé, comme de coutume, à trois heures et demie du matin pour s'asseoir devant son bureau. Depuis plusieurs jours, il se trouvait en proie à une fièvre croissante due à un refroidissement et, la veille, ses médecins avaient diagnostiqué une congestion pulmonaire. De l'avis général, l'empereur était perdu, ce qui n'avait nullement empêché François-Joseph de donner ses audiences habituelles et de travailler tout en fumant son cigare. Ce 21, au soir, cependant, le souverain s'endort pour se réveiller aussitôt et entrer dans le coma... Le long règne de soixante-huit années s'achevait dans la confusion de la Grande Guerre. « Mes enfants, murmura le moribond en s'adressant à son successeur l'archiduc Charles et à sa femme la princesse Zita, je vous laisse une charge écrasante. » Lorsque l'aumônier, Mgr Seydl, venu donner l'absoute, prononça le mot amen, le vieil empereur rendit le dernier soupir.

TROP C'EST TROP !



IMPOSSIBLE DE LIRE QUOI QUE CE SOIT BORDEL, IL FAUT RÉAGIR; LA PUB SUR LE NET DOIT ÊTRE RÉGULÉE D'URGENCE!!!!

Nicolas Sarkozy annonce une conférence nationale sur les déficits publics

Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi la tenue, à une date non précisée, d'une conférence nationale "pour parler du déficit de la France" qui réunirait à la fois l'Etat et les responsables de la sécurité sociale et des collectivités locales, lors d'un échange avec des maires.

"Nous avons l'intention avec le Premier ministre (François Fillon) d'organiser une conférence nationale pour parler du déficit de la France", a déclaré M. Sarkozy au détour d'une réponse où il dénonçait l'accroissement des dépenses des collectivités locales.

Selon les prévisions du budget 2010, le déficit public (Etat, collectivités locales, comptes sociaux) devrait atteindre un record à 8,5% du PIB l'année prochaine après s'être creusé à 8,2% cette année sous l'impact de la crise économique.

Fin 2008, le déficit public de la France se montait à 3,4% du PIB: 66,2 milliards d'euros au total, dont 54,4 milliards pour le seul Etat, selon les premières estimations de l'Insee. Le déficit des administrations publiques locales (collectivités territoriales, groupements de communes, etc.) représentait quant à lui 8,6 milliards d'euros à cette date.

Entre 2007 et 2008, avant le déclenchement de la crise, la dégradation du déficit public (14,6 milliards) résultait principalement de celle des administrations centrales (Etat et organismes divers d'administration centrale), relevait l'Insee en mars dernier.

"Il faudra bien que les responsables de la sécurité sociale, ceux des collectivités locales et ceux de l'Etat parlent ensemble (...) moi, j'ai promis que je ne remplacerai pas un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite mais si vous, les collectivités locales, vous en créez un de plus sur deux, comment on peut s'en sortir, c'est le même pays", a estimé M. Sarkozy.

"Il y a un moment donné où il va bien falloir qu'on se retrouve tous parce que le contribuable, c'est le même", a insisté le chef de l'Etat.

"Quand je vois aussi la folie fiscale qui s'est emparée d'un certain nombre de régions, je me dis: il faut faire attention quand même, parce que c'est la compétitivité de la France (qui est en jeu)", a-t-il conclu.

Mardi devant l'Assemblée nationale, le ministre du Budget, Eric Woerth, avait accusé la gauche de se "tromper sur les collectivités locales" en y augmentant la fiscalité "de façon anormale", de 35% entre 2004 et 2007.

"Quand, entre 2000 et 2007, le personnel des collectivités a augmenté de plus de 350.000 personnes, quand les fonctionnaires publics territoriaux ont augmenté de 25%, évidemment les impôts ne peuvent qu'augmenter", a accusé M. Woerth.

Le ministre a également incité les collectivités locales, "quelles qu'elles soient, à modérer la hausse de leurs dépenses" en les limitant à l'inflation, comme c'est le cas pour l'Etat".

Le même jour, le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, demandait à M. Woerth de réduire les frais de gestion de la fiscalité locale prélevés pour les impôts perçus par les collectivités locales, qui ne correspondent plus, selon lui, aux coûts supportés par l'Etat.

Cet "impôt d'Etat" s'appliquant aux impôts directs locaux s'élève à 8% alors que "la Cour des comptes a évalué les coûts supportés par l'Etat à 1,75% du produit collecté en 2006", écrit M. Delanoë.

Les professionnels de l'économie numérique satisfaits du grand emprunt

Quatre milliards d'euros, c'est le montant réservé par le grand emprunt au numérique. Un peu plus d'un dixième du total seulement, alors que de nombreux domaines sont concernés. Les réactions des professionnels sont pourtant positives.

Fibre optique, solutions d'accès alternatifs au très haut débit, logiciels, réseaux intelligents, e-administration, e-santé, cloud computing... Ce sont tous les domaines qui devront se partager les 4 milliards d'euros dévolus à l'économie numérique par le rapport de la commission Juppé-Rocard, dans le cadre du grand emprunt. Cela représente 11% des 35 milliards identifiés par la France pour ce dernier. C'est donc peu et beaucoup, pour un secteur qui représente, selon le rapport, plus du quart de la croissance française et 40% des gains de productivité de l'économie.

La création d'une Agence publique pour le numérique est l'axe central de la stratégie proposée par la commission. Cette agence aurait pour but de "co-investir dans l'économie numérique" en cherchant systématiquement à partager les frais avec des sociétés, des collectivités territoriales ou l'Union européenne.
Déployer le très haut débit sur tout le territoire

La moitié de l'enveloppe de 4 milliards servira à financer le développement des infrastructures pour le très haut débit, via un fonds dédié piloté par l'Agence pour le numérique. Sachant qu'il faudrait entre 20 et 40 milliards d'euros pour déployer la fibre optique sur l'ensemble du territoire, le fonds recherchera systématiquement des cofinancements venus du privé, des collectivités territoriales et de l'Union européenne. En outre, il investira "au moins pour moitié" en "fonds propres, avances remboursables et garanties de prêts". Un peu moins d'1 milliard sera donc consacré aux subventions et bonifications de prêts.

La fibre optique n'est pas la seule concernée. Les technologies satellitaires et mobiles seront aussi sollicitées, dans le but de pallier l'insuffisance des financements privés dans les zones rurales. Objectif : satisfaire la demande en débit qui, note le rapport, double tous les 18 mois et devrait atteindre 100 Mbit/s en 2013 ; et développer "les services à forte valeur ajoutée pour les ménages et les entreprises (télétravail, télémédecine...)". Aujourd'hui, 180.000 foyers seulement bénéficient d'un accès très haut débit.

La secrétaire d'Etat à l'Economie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet espérait "3 à 5 milliards pour la fibre optique". Mais "les 2 milliards vont nous servir d'effet de levier", a-t-elle estimé hier.

Du côté des acteurs des télécoms, les réactions sont plutôt positives. Saluant un "signal fort", le président de l'Arcep Jean-Ludovic Silicani a rappelé que le retour du numérique dans le grand emprunt était "une bonne surprise", avec un montant "pas négligeable".

Un porte-parole de SFR a souligné que l'emprunt allait "permettre un effet de levier dans le cadre des investissements consacrés au déploiement de la fibre", tout en insistant sur la nécessité d'"un cadre réglementaire fort qui favorisera la mutualisation et le co-investissement".

Pour MaximeLombardini, directeur général d'Iliad Free, "c'est une bonne nouvelle". Contrairement au souhait d'Orange, il rappelle lui aussi qu'"il est primordial de n'aider que le développement d'infrastructures mutualisées et ouvertes".

Quant à la Fédération française des télécoms, elle estime quele financement alloué à la fibre n'est pas si faible, "si on considère que c'est aux pouvoirs publics de financer entièrement le très haut débit, mais il n'en est pas du tout question", a indiqué Yves Le Mouël, son directeur général.
Développer les contenus et usages numériques innovants

Les deux milliards restant iront donc au "usages et contenus numériques innovants". Sur cet axe, le rapport ne se mouille pas, en énumérant tout une liste d'applications et de services susceptibles de bénéficier du grand emprunt. On voit mal, pour le moment, comment le "fonds de numérisation de la société", l'entité de l'Agence pour le numérique qui soutiendra ces projets, est censé définir sa stratégie d'investissement.

Seule certitude : il interviendra en "avances remboursables et en prêts avec exigence de retour économique", exigera des cofinancements privés et européens, et financera des partenariats public-privé de recherche et de démonstration. Un fonctionnement qui rappelle celui de l'Ademe, dans le domaine par exemple des véhicules décarbonés.

Parmi les applications citées dans le rapport, on trouve pêle-mêle les réseaux intelligents d'électricité ou "smart grid" (une bonne idée quand on sait que Google, par exemple, investit dans ce domaine), la dématérialisation des relations entre les administrations et les usagers, la télémédecine, les logiciels embarqués, et les infrastructures partagées (cloud computing, super-calculateurs).

PEILLON : "ON EST DES ÉLUS PAS DES CLOWNS"

"Google Chrome OS fonctionnera aussi sur Mac"

Sundar Pichai, le vice-président en charge des produits de Google, et Sergey Brin, le co-fondateur de la société, reviennent pour LExpansion.com sur les détails du système d'exploitation dévoilé hier.
Google lève enfin le voile sur Chrome OS. Quatre mois après avoir révélé son existence, le moteur de recherche a publié hier soir son code source, baptisé Chromium OS. L'occasion pour les développeurs et les constructeurs de tester, modifier et adapter le futur système d'exploitation de Google à leurs netbooks et périphériques. Le grand public devra encore attendre un an avant de pouvoir l'utiliser.

Le prochain grand rendez-vous pour Chrome OS aura lieu dans six mois lorsque Google publiera les spécifications techniques que les fabricants devront respecter pour incorporer le logiciel à leurs netbooks. Des machines qui sont prévues pour la fin de l'année 2010.

Pourquoi la sortie de Chromium OS est importante?

Sundar Pichai: Chromium OS est la version libre de notre système d'exploitation dont le code est désormais accessible à tous. Les développeurs du monde entier pourront enfin travailler sur le même code source que nos ingénieurs en interne et commencer à soumettre leurs idées, en temps réel, pour participer à la création du logiciel. Le grand public devra attendre un an avant de pouvoir avoir découvrir le système d'exploitation.

C'est une version bêta?

SP: C'est encore trop tôt. Nous allons recevoir des tonnes de suggestions et de codes de développeurs qui vont changer ce qu'est Chrome OS aujourd'hui. Et puis on doit s'assurer du bon fonctionnement des différents périphériques, comme les appareils photos numériques, les caméras vidéo ou encore les imprimantes. Je pense que d'ici l'été prochain on aura une meilleure idée de l'allure du système.

Quelles différences voyez-vous entre le navigateur Chrome et Chrome OS?

SP: Chrome OS est une version de Linux, similaire à Ubuntu, mais simplifiée à l'extrême. Avec un temps de démarrage ultra-rapide de moins de 7 secondes et un très haut niveau de sécurité. Et contrairement à Windows ou Mac OS, Chrome OS n'aura qu'une seule application native, notre navigateur Internet Chrome. Et ce dernier n'est autre que la version Linux de Chrome, optimisée pour fonctionner sur Chrome OS.

Y aura-t-il d'autres applications natives pour Chrome OS?

SP: Le navigateur Chrome sera la seule application native du système. Toutes les autres seront des applications Web, comme la messagerie, l'édition de documents, etc. D'autre part, nous avons apporté quelques améliorations au système pour faciliter le passage d'une application à une autre, ou même pour trouver et installer de nouvelles applications Web au sein du navigateur Chrome [qui s'apparente à l'App Store de l'iPhone, ndlr].

Et s'il n'y a pas d'accès Internet?

SP: Ce sera à chaque application de gérer le mode déconnecté. Mais elles auront toutes accès à la mémoire du netbook pour stocker les informations jusqu'à la reconnection à Internet.

Quid des applications plus sophistiquées comme des éditeurs de photos ou de vidéos?

SP: Chrome OS ne sera pas pour tout le monde. Il est adapté à un usage orienté Web: en mode connecté et pour les applications Web. Mais heureusement ces dernières évoluent aussi très rapidement. Et des activités qui nécessitent encore des applications natives pourront bientôt être réalisées sur le Web.

Pourquoi avoir imposé des spécifications techniques aux fabricants de netbooks?

SP: Notre principal souci est d'offrir la meilleure expérience possible à l'utilisateur de Chrome OS. Par exemple, ces netbooks devront avoir un clavier complet de taille normale, de la mémoire Flash au lieu d'un disque dur et une certaine marque de puces WiFi. Les netbooks qui respecteront ces spécifications techniques pourront alors être automatiquement mis à jour, voire dépannés à distance, par Google.

Sergey Brin: Mais rien ne m'empêche d'installer Chrome OS sur mon Mac.

Installer Chrome OS sur un Mac, c'est possible?

SP: C'est totalement libre. Dès aujourd'hui, n'importe qui peut télécharger Chrome OS et l'installer sur n'importe quel netbook, PC ou Mac du marché, avec ou sans disque dur. En revanche, ils auront à développer les bouts de logiciels nécessaires pour que le système fonctionne correctement sur leur machine. En revanche, nous créerons les pilotes pour le matériel qui correspond aux spécifications.

Alors pourquoi ces restrictions?

SP: C'est juste une question de priorité. Nous sommes une petite équipe [moins de 50 personnes, ndlr]. Même si Chrome OS peut fonctionner sur de nombreuses plateformes matérielles, nous avons choisi de nous concentrer, pour le lancement l'année prochaine, sur les netbooks. Un marché qui explose malgré la récession.

Comment comptez-vous faire de l'argent avec Chrome OS?

Sergey Brin: Vous allez certainement nous prendre pour de mauvais hommes d'affaires, mais le but n'est pas de faire de l'argent. C'est d'aider un maximum de gens à utiliser le Web.

Donc pas d'espaces publicitaires sur Chrome OS?

SP: Non.