TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 23 janvier 2012

Bosser, ou dévaluer?

 Les sorties de l’Euro de la Grèce et même du Portugal sont devenues inévitables. L’horreur superstitieuse qui saisissait les élites financières et politiques face à cette perspective s’est transformée en quasi-résignation, tant les voix de la raison démontrant l’impasse de la situation actuelle sont devenues chorus.
L’Euro est surévalué pour la Grèce, et vouloir corriger cette surévaluation en infligeant une dévaluation de fait aux revenus des Grecs ne fait qu’exacerber la crise. Le chômage de près de 20% et la baisse drastique des revenus plongent la Grèce dans une récession qui augmente le déficit budgétaire que l’austérité devait réduire. Plus le déficit augmente plus l’austérité doit être brutale et plus la récession s’aggrave et avec elle le déficit. Le corps social est broyé et menace d’imploser ou d’exploser. La souffrance d’un peuple entier devient le remède à une maladie provoquée par le laxisme sans frein d’une classe politique et l’insupportable légèreté des banques prêteuses, convaincus l'un et l'autre que la Grèce ne sortirait jamais de l’Euro, cette belle monnaie forte.

La souffrance du peuple Grec ayant atteint un paroxysme, la sortie de l’euro est la seule solution viable quoi qu’en disent les pythies déchaînées à prédire l’apocalypse. La Turquie et l’Argentine ne sont sorties de crises graves qu’en mettant fin à une parité fixe de leurs devises avec le dollar. Pour survivre, la Grèce devra s’arracher à l’Euro et dévaluer le drachme, pour retrouver un taux de change en ligne avec sa compétitivité chancelante.

Mais la sortie de la Grèce et peut-être du Portugal seront t’elles suffisante pour « sauver » la zone euro, en l’amputant de ses membres les plus malades ? L’Espagne, l’Italie, et la France seront-elles aussi obligées de sortir de l’Euro pour sauver leurs économie? Le jury délibère encore.

Prenons le cas de la France. Avec, un chômage de plus de 10%, des délocalisations toujours en marche, un déficit budgétaire de 7% du PNB, des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaires) trop peu nombreuses, et  des PMI souvent à bout de souffle, la France est à la peine. Mais plus grave que le déficit budgétaire, la France doit encaisser un déficit de sa balance commerciale de près de 70 milliards d’euros (contre un excédent de 160 milliards pour l’Allemagne). Des secteurs industriels entiers ont disparus de France, comme nous le rappelle l’affaire Lejaby. Même des secteurs comme l’automobile ou l’équipement télécom régressent dangereusement par rapport aux Allemands ou aux Asiatiques. Et les services sont aussi menacés, des centres d’appels au développement informatique.
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Un déficit aussi important de la balance commerciale veut dire que l’industrie et les services français ne sont plus compétitifs. Et contrairement au déficit budgétaire qui favorise la croissance, un déficit commercial de 70 milliards d’euros équivaut à un prélèvement de 70 milliards d’euros sur l’emploi et l’activité françaises. A l’inverse, comme le montre l’exemple Chinois, un excédent commercial de plus de 200 milliards d’euros veut dire l’équivalent en activité et en emploi. La stagnation de la France s’explique en partie par ce déficit commercial, comme la croissance de la Chine ou de l’Allemagne par leurs excédents.


Le taux de change est supposé refléter la compétitivitée d’un pays. Quand celle-ci faiblit, la devise baisse ou est dévaluée, pour retrouver des niveaux de coûts concurrentiels. Quand la compétivité se renforce,  la devise s’apprécie. Les évolutions de la Lire Italienne et du Deutsche Mark avant l’euro compensaient les différentiels de compétitivité des deux pays.

Deux phénomènes datant des années 2000 ont contrarié ce type d’ajustement. Le premier est la politique systématique de sous-évaluation du Yuan. Le deuxième est la création de  l’euro. L’euro, monnaie unique, reflète  la moyenne de la compétitivité européenne. Il est donc sous-évalué pour l’Allemagne, mais surévalué pour la France et encore plus pour la Grèce. Aujourd'hui l’euro n’a pas de  « parité juste ».


Il n’existe que deux solutions de sorties de crise pour la France. La première serait de sortir de l’euro, ou de constituer une bloc « eurosud » avec l’Italie et l’Espagne, et de dévaluer, un "eurofranc" ou un "eurosud" valant au plus un dollar. La seconde solution serait de se rapprocher de l’Allemagne en terme de compétitivité. C’est le choix de Mario Monti pour l’Italie, à coup de réforme structurelles.

La faiblesse de la compétitivité Française a une série de causes largement identifiées. Poids trop lourd des charges sociales, appareil législatif, fiscal, et règlementaire favorable aux grandes entreprises et mortifère pour les PMI, rigidité du marché du travail, rentes de monopole. Mais une autre variable est apparue récemment à travers une étude Rexecode.

En 2010, d’après cette étude, la France a été le grand pays européens ou les salariés ont le moins travaillé, avec en moyenne 1679 heures par an,  contre 1904 heures à l’Allemagne.  En revanche, les non salariés français sont en tête du classement européen du temps de travail, avec 2453 heures par an !

Il existe des salariés qui travaillent dur, et des non salariés qui se la coulent douce. Mais les chiffres sont impitoyables. Il existe bien une France des trente-cinq heures, des RTT, des six semaines de vacances, du chômage vécu comme une année sabbatique, et une France des plus de quarante cinq heures, des trois semaines de vacances, et du chômage vécu comme un drame.

Aujourd’hui la France est au pied du mur.

Soit elle diminue sensiblement le coût global du travail, mets au travail tous les salariés, en allongeant la durée annuelle du travail et la durée du travail sur une vie, et obtient, par l’innovation et l’investissement, des gains de productivité, le tout permettant aux entreprises de baisser les prix, d’augmenter les salaires et  de préserver les marges. Elle retrouve ainsi sa compétitivité perdue.

Soit rien ne bouge, et la compétitivité française est alors irrémédiablement compromise. Les déficits commerciaux s’aggravent, le déficit budgétaire ne peut se résorber sans tuer encore plus une croissance atone, la France entre dans un scénario à la Grecque dont la seule solution est la sortie de l’Euro et une dévaluation remettant les compteurs de la compétitivité à zéro.

La Chine, en sous-évaluant systématiquement le Yuan depuis dix ans, et l’Allemagne qui a volens nolens tiré l’Euro vers le haut, ont pulvérisé notre économie. L’industrie française est passée de 25% à 12% de la valeur ajoutée française en une vingtaine d’années, et a perdu près d’un million d’emplois en dix ans.  Ce n’est pas en ânonnant des incantations sur « l’acheter français » ou en montant des usines à gaz fiscales que la France retrouvera sa compétitivité et son industrie perdue. C’est en réformant, en innovant, et en travaillant.

Mais nous sommes si loin de l’Allemagne en compétitivité, l’euro trop fort nous étouffe tellement, que, pour retrouver le chemin de la croissance et du pouvoir d’achat, le futur président français devra peut-être à la fois réformer…et dévaluer.

Kathimerini - 22/01/2012 : Article commun franco-allemand

A l’occasion du 49ème anniversaire de la signature du traité de l’Elysée, les ambassadeurs de France et d’Allemagne en Grèce, Jean Loup Kuhn-Delforge et Roland Wegener, ont rédigé une tribune commune publiée le 22 janvier 2012 dans KATHIMERINI.
"L’Allemagne et la France célèbrent ce 22 janvier 2012, le quarante-neuvième anniversaire du traité de l’Elysée. Celui-ci a marqué une étape majeure dans notre histoire commune en scellant la réconciliation entre nos peuples, longtemps ennemis, et en fixant les objectifs d’une coopération accrue entre nos deux pays.
En près de 50 ans, la France et l’Allemagne ont noué tout un réseau de coopérations et de solidarités politiques, économiques et sociales, ont rapproché leurs sociétés, et notamment leurs jeunesses, ont fait mouvement l’une vers l’autre. Cela n’allait pas de soi car tant de traits les différencient : l’organisation des deux Etats, la structure de leur économie, les systèmes éducatifs, etc. Dès lors qu’Allemagne et France ont su, malgré leurs différences, s’entendre pour proposer le compromis auquel elles avaient abouti, elles ont pu apporter une contribution essentielle à la construction européenne.
Aujourd’hui, plus que jamais, l’Allemagne et la France, mais aussi l’ensemble des partenaires européens, doivent agir de manière unie et cordonnée pour protéger à la fois les acquis européens que la pression des marchés, la dérégulation financière et l’endettement excessif menacent, mais aussi surmonter, grâce à une plus grande intégration, les dysfonctionnements que la crise de la dette a révélés. Nous avons la conviction qu’une plus grande convergence de nos politiques économiques favorisera la mise en place d’une véritable gouvernance de la zone euro et renforcera de ce fait, la solidarité européenne.
La France et l’Allemagne ont l’ambition de montrer l’exemple de la convergence en proposant, dans la perspective du 50ème anniversaire du traité de l’Elysée l’an prochain, la mise en place d’un impôt sur les sociétés commun, dans son assiette comme dans son taux. Nos deux pays tiendront également des conseils des ministres franco-allemands pour la préparation des budgets afin de garantir que nous travaillons bien sur les mêmes principes d’élaboration dans le cadre du respect du pacte de stabilité et de croissance.
L’Allemagne et la France sont également déterminées à coopérer en vue de la création d’une taxe sur les transactions financières que le Président Sarkozy et la chancelière Merkel ont appelée de leurs vœux dès le sommet du G20 de Toronto l’an dernier. C’est ainsi qu’à l’initiative de nos deux pays, le Conseil européen de mars 2011 a souligné la nécessité d’explorer une telle perspective et que la Commission a établi fin septembre des propositions. Notre vœu est de rallier le plus grand nombre d’Etats à la nécessité d’introduire une telle taxe. Son objectif principal est de décourager les transactions risquées.
À côté des mesures budgétaires et régulatrices, la France et l’Allemagne souhaitent l’an prochain développer ensemble et pour l’avenir des propositions en vue d’une convergence et d’une compétitivité accrue de leurs économies nationales. Nous sommes, Français et Allemands, très engagés sur la croissance et sur l’emploi. Nous allons demander à la Commission que les fonds disponibles en Europe soient utilisés, notamment pour soutenir les PME et pour améliorer la force innovante de l’Europe et développer les réseaux, etc.
Les décisions prises par l’UE l’année dernière avaient pour objectif de préserver la stabilité de tous les États membres et de créer les conditions de la croissance. Pour que ceci aboutisse de manière rapide et durable, nous voulons nous montrer solidaires avec les efforts de réforme entrepris par les économies nationales particulièrement fragilisées et contribuer à rétablir une situation financière solide. Nous sommes fermement engagés aux côtés de la Grèce dans ses efforts de redressement budgétaire et de retour à la compétitivité.
La coopération qui s’intensifie dans les domaines économique et budgétaire a un effet d’entrainement au niveau politique. En ce sens, la crise fournit l’opportunité d’une consolidation européenne que nous devons saisir tous ensemble, et qui doit s’effectuer au bénéfice de tous les pays.
L’Allemagne et la France ont, en tant que grandes économies nationales au sein de l’Union européenne, une responsabilité particulière à l’égard de l’Europe. Grâce à une combinaison entre des finances saines et des incitations à la croissance, nous voulons témoigner de notre engagement au service de l’euro, de sa stabilité et également de notre volonté d’avoir une Europe forte et compétitive."

- En grec, sur le site "Η Ευθύνη Γαλλίας και Γερμανίας απέναντι στην Ευρώπη"

Le spectre de Mitterrand derrière le discours de Hollande

On pourrait appeler cela la querelle du modèle et des anti-modèle. Oui, il y avait bien quelque chose de cet ordre, dimanche 22 janvier, dans la prestation de François Hollande au Bourget. Comme une volonté de se démarquer de ceux qui, les trois dernières fois, ont perdu. Comme un souhait de s'inspirer du seul, qui, jusque-là, a ouvert à la gauche les portes de l'Elysée.

Eux, ce sont Lionel Jospin et Ségolène Royal. Candidat à la présidentielle, M. Jospin avait tenu ses premiers meetings plus tard : en 1995, c'était le 21 mars, à Lille ; en 2002, c'était le 7 mars, à Rennes. M. Hollande sait trop bien que les présidentielles se sont généralement "jouées" entre mi-janvier et fin février pour ne pas avoir retenu la leçon : mieux vaut mobiliser en janvier. Comme Nicolas Sarkozy en 2007.
Ségolène Royal, elle, avait tenu son premier grand meeting à Villepinte (Seine-Saint-Denis), le 11 février 2007. Trop tard, elle aussi : à cette date, le match était plié. De l'entrée en campagne de son ex-compagne – jamais nommée et absente des clips consacrés à sa vie –, M. Hollande ne s'est pas non plus inspiré. Il faut dire que la tonalité avait dérouté. Elle avait dévoilé les 100 propositions de son "pacte présidentiel". Au risque de tomber dans le catalogue.
HOLLANDE N'A QU'UN SEUL MAÎTRE
François Hollande, en réalité, n'a qu'un seul maître : François Mitterrand. A deux jours près, trente et une années séparent leurs deux premiers grands discours de campagne. En 1981, c'est le 24 janvier que le premier secrétaire, tout juste investi candidat, s'était lancé dans la bataille.
Et qu'entendit-on, ce jour-là ? Une dénonciation du pouvoir personnel, de "l'arbitraire des hommes choisis par le chef de l'Etat pour informer et déformer". Une valorisation du Parlement et du premier ministre ("On le voit, mais à quoi sert-il ?"). La noire vision d'une France qui "bat en retraite". Une ode à la République autant qu'au socialisme. Un cri d'amour charnel au pays, à ses "routes", ses "maisons", ses métier
Une déclaration de guerre aux "privilèges des maîtres de l'argent". "Je m'émerveille [à] aimer les gens", disait Mitterrand. "J'aime les gens quand d'autres sont fascinés par l'argent", a assuré M. Hollande.
"Mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature. Il ne sera jamais élu et pourtant il gouverne : cet adversaire, c'est le monde de la finance", a aussi lancé M. Hollande. Des propos qui rappellent ceux de Mitterrand, qui prônait la rupture avec "toutes les puissances de l'argent" au congrès d'unification des socialistes à Epinay en juin 1971.


Le député de la Corrèze le dit souvent : M. Sarkozy est dans la situation de M. Giscard en 1981, et lui, dans celle de Mitterrand à l'époque. Pas étonnant, dès lors, que, pour son premier grand meeting, le candidat d'aujourd'hui ait calqué ses mots et ses thèmes sur ceux du candidat d'hier.

En suspension...


Lors de ses primaires, le PS s’était choisi un candidat, mais ce n’est qu’hier que François Hollande a enfilé le costume qui va avec. Un moment délicat. On ne sort pas toujours indemne de cette mue qui, si elle est ratée peut vous laisser nu. Mais au Bourget, le favori des sondages a plutôt bien réussi la périlleuse opération. L’ancien premier secrétaire a réussi à faire oublier son absence de squelette gouvernemental pour se glisser directement dans le corps d’un éventuel président de la V e République.


Beaucoup de « je » et beaucoup d’idées développées à la première personne du futur ont fait l’affaire et donné à cet expert des effets de tribune l’apparence d’une stature. M. Hollande a fait ça à l’ancienne maîtrisant à la fois le pupitre, le public et le phrasé dans une adresse classique, à la limite parfois d’un suranné mitterrandien. Une prestation qui a semblé parfois hors du temps, tant elle a fait abstraction, non seulement du nom du chef de l’État mais aussi de la comédie dramatique de ce début de campagne, et d’une certaine façon, de la crise.


C’est un François Hollande en suspension qui a parlé de lui-même avec une candeur parfois naïve jusqu’à en oublier totalement son habituelle subtilité. De la rime désespérément facile de son « j’aime les gens quand d’autres sont fascinés par l’argent » à ses résolutions de chevalier Bayard partant en guerre contre « le monde de la finance », son « seul adversaire », l’impétrant n’a pas davantage fait dans la dentelle qu’un Bayrou prêt à en découdre, lui, avec « les quatre chevaliers de l’apocalypse ».


Quand les caisses de l’État sont vides, il faut croire que la parole peut rester d’or. Elle a eu quelques éclats sous les vivats quand elle a énoncé des grands principes chers à l’humanisme de gauche, les vertus d’une présidence modeste ou la nécessité de l’Europe. Mais elle a aussi enluminé à l’excès une histoire sombre, comme si le réel pouvait encore obéir à la volonté trop simpliste qui permettrait de créer un million de logements, de bloquer les loyers scandaleux ou de créer une taxe européenne sur les transactions financières. Sus à la chancelière... Sitôt élu, François-le-Téméraire traversera le Rhin : Angela me voilà !


Le champion de la synthèse a tricoté du synthétique avec savoir-faire. Reste le tissu des promesses. Un patch- work plus brillant que solide. Le made in France breveté H devra encore prouver qu’il peut résister à l’exportation.

À gauche et pour la France


Le mauvais score de Nicolas Sarkozy dans les sondages, l’élimination de DSK, l’échec de Nicolas Hulot, le retrait de Jean-Louis Borloo : les circonstances avaient tant joué en sa faveur que François Hollande n’avait pas eu à prendre beaucoup de risques pour gagner la primaire et monter dans les sondages.


Le danger, pour tout candidat, serait d’être élu faute de mieux et non pas pour ce qu’il promet et représente. Il ne suffit pas de gagner une présidentielle, il faut durer. Pour François Hollande, dont c’était hier la vraie entrée en campagne, l’enjeu était celui-là : montrer qu’il n’est pas le personnage flou et mou dont l’accusait Martine Aubry. Pas le porteur de projet vide, dont l’affublait Ségolène Royal. Pas la girouette que les couacs à répétition, grossis par la loupe sarkozyste, semblaient montrer. Il lui fallait prouver que sa gentillesse n’est pas une faiblesse déguisée.


Concurrencé par François Bayrou sur le terrain de la gouvernance, asticoté par un Jean-Luc Mélenchon qui s’érige en dépositaire de la vraie gauche, suspecté par les écologistes de faire peu de cas de l’environnement, il lui fallait borner son terrain électoral de repères visibles. Le niveau auquel il a situé son propos va sans doute rendre la tâche de ses compétiteurs plus rude. Et le débat plus passionnant.


Jean-Luc Mélenchon aura plus de mal à exploiter sa présumée indulgence envers la finance : c’est sur ce thème que François Hollande a été le plus sévère, à travers la fiscalité, la réforme des banques, la fin des stocks options.


François Bayrou aura plus de mal à cultiver l’exclusivité d’une autre gouvernance : le candidat socialiste promet une présidence participative et plus modeste, des pouvoirs partagés, une justice indépendante, une France plus décentralisée.


Sur le terrain international


Nicolas Sarkozy, dont la candidature ne pourra pas attendre éternellement, et même Marine Le Pen, devront l’affronter sur leur terrain favori après la promesse que la République rattrapera les caïds et les fraudeurs. Après son engagement à retrouver l’équilibre budgétaire avant la fin du mandat. Après les hymnes à la nation entonnés à maintes reprises.


Tous trouvaient le candidat socialiste trop franco-français, trop provincial ? Le voici qui s’avance sur le terrain international en Afghanistan, au Proche-Orient, en Europe bien sûr, promettant de renégocier le traité annoncé le 9 décembre, de renforcer la Banque centrale, de se battre pour la relance.


Sur la forme, enfin, François Hollande, par nature discret sur lui-même, soigne son portrait et expose l’histoire d’un homme volontaire, constant et convaincu. Il a tenté – réussi ? – de suggérer une image du président qu’il pourrait être.


Sur le papier, tout semble parfait. Cette construction ne vaut évidemment que si elle n’est pas démentie dès demain par des dérapages qui traduiraient des incohérences, des insincérités, des impossibilités à tenir tant de promesses. Elle ne vaut que si le chiffrage du projet ne déclenche pas la menace d’une nouvelle dégradation de la note française et un envol des taux d’intérêts. Elle ne vaut que s’il réussissait, une fois élu, à convaincre de sa capacité à associer les forces sociales et politiques au-delà de la gauche.


Autant de grain à moudre durant les trois mois, exactement, qui nous séparent du premier tour.

Républicain et réaliste


Devant toutes les générations socialistes réunies et une salle comble, attentive et enthousiaste qui aura rassuré sur la santé militante du PS, François Hollande a lancé sa campagne avec les pointes de lyrisme d’usage, les piques à l’adversaire de circonstance, quelques touches de programme et des tranches de vie personnelle inhérentes à ce scrutin égocentré.


Autour de l’égalité, de la laïcité et du combat contre le monde de la finance, le candidat du PS s’est appliqué à rassembler son camp, la gauche, sans effrayer la France du milieu. Celle qu’une Marseillaise finale rassure plus qu’une Internationale, celle qui a confiance dans la science et le progrès plus que dans la décroissance écologiste, celle qui au final fait gagner une présidentielle. Avec son petit secret bien préparé, « J’aime les gens quand d’autres sont fascinés par l’argent », il ramène sans le citer Nicolas Sarkozy aux images bling-bling et au bouclier fiscal de son début de mandat.


Ce lancement classique, sans faute, ne bâtit pas un programme, ne donne pas une vision pour le pays. Et alors ? Qui aujourd’hui à part les populistes et ceux qui veulent briller dans les débats avec de belles formules peuvent promettre des projets miracle et se projeter sur une décennie ? Dans le monde tel qu’il se construit en 2012, sans frontières et à la vitesse du clic de souris, le dirigeant politique est confiné à une adaptation permanente aux événements et condamné à trouver des majorités au-delà de son pays pour corriger les dérives des sociétés mondialisées et limiter leur impact sur les peuples. Parler de vision, c’est jouer à Madame Irma.


Comme Nicolas Sarkozy lors de son sommet social,


François Hollande s’est résolument placé hier dans le camp des républicains réalistes. Il leur reste à marquer et à montrer leurs différences aux Français pour écarter les tentations populistes de ceux qui n’hésiteront pas à tout promettre sans regarder la réalité du monde qui les entoure.

DESSINS EN VRAC







François Hollande le fil-de-fériste


À ce moment de la campagne, François Hollande est attendu au tournant. On lui reproche d'être en tête sans le vouloir, d'avancer vers une victoire annoncée sans la mériter, de peut-être devenir président de la République sans avoir été choisi.


Les tenants d'une mystique gaulliste de « la rencontre entre un homme et le pays » ne s'y retrouvent pas, le candidat ne s'étant pas encore offert à la nation, ni la nation au candidat. Les nostalgiques d'une gauche messianique sont déçus par un candidat qui n'a pas encore promis le nirvana social au peuple de gauche.


On reproche à François Hollande de n'être ni François Mitterrand, ni Ségolène Royal. Le premier n'avait pas hésité à promettre la lune, sur un arrière-plan de mythologies ouvrière et républicaine mélangées. La seconde pensait que son seul charisme suffirait à soulever les foules et à les tenir dans une attitude extatique jusqu'au jour sacré du vote.


Mais François Hollande n'est pas François Mitterrand, ni Ségolène Royal, et les moments ne sont pas les mêmes.


Dans un contexte de crise économique aiguë, il est le favori face à un président sortant donné, au-jourd'hui, largement battu. Il est sûr d'arriver premier, à condition de ne pas tomber. Or, il marche sur un fil tendu au-dessus du vide.


À droite l'attend Nicolas Sarkozy, qui imprime sa marque et son rythme. Il provoque le candidat socialiste, lui tend des pièges, l'invitant à se découvrir, à promettre et promettre encore pour mieux le lui reprocher ensuite.


À gauche l'attendent les plus radicaux, qui exigent du souffle social, du nerf idéologique, de l'audace politique, au risque de faire peur aux Français, qui savent que le pays ne peut plus tout se permettre.


Jean-Paul Sartre était prêt à taire la vérité du socialisme soviétique pour ne pas désespérer Billancourt. François Mitterrand à promettre une impossible rupture avec le capitalisme pour l'emporter en 1981. François Hollande est-il prêt à faire gagner la gauche sur un malentendu, ou prendra-t-il le risque de la faire perdre en ne promettant que ce qu'elle pourra tenir ?


Ses discours prochains et son programme bientôt dévoilé le diront.


C'est un tournant pour le Parti socialiste français et la social-démocratie européenne.


Ou bien mener une campagne à gauche toute pour mobiliser son camp par d'audacieuses promesses, et gagner, avant de décevoir et de repartir dans l'opposition pour vingt ans.


Ou bien faire campagne sur un projet équilibrant l'économique et le social, prêchant la patience et un minimum d'efforts, tout en se démarquant d'une austérité de droite, et ne pas être sûr du résultat.

François Hollande commence à fendre l’armure

La  salle était archicomble , les applaudissements et les "Hollande président"  explosaient à intervalles réguliers. Mais au-delà de  la mise en scène , peut-on dire que François Hollande a réussi son rendez-vous du Bourget, dimanche 22 janvier ? La réponse est oui. Il commence à fendre l'armure.

Le favori des sondages, qui peine à susciter l'enthousiasme, avait deux interrogations à lever : l'une d'ordre personnel – a-t-il la carrure ? –,l'autre d'ordre programmatique – a-t-il un  projet ? Il est parvenu à donner un peu plus d'épaisseur aux deux, en une heure et demi de discours qui mêlait le récit et  des propositions concrètes.
Pour densifier son personnage, François Hollande a emprunté tous les registres :  l'émotion – "j'aime les Français, quand d'autres sont fascinés par l'argent" –,  l'évidence – "trente ans de socialisme, une fidélité, une ténacité " –, son histoire personnelle et l'Histoire avec un grand H. Il  a évoqué quelques noms : Mendès France, Mitterrand et quelques dates 1981, 2002. Mais il s'est surtout servi de Nicolas Sarkozy comme d'un contre-modèle pour défendre sa "présidence normale".  Jamais, il n'a cité le nom du président de la République mais, constamment, il s'y est référé dénonçant "la voracité", "les zig-zags", le système "clanique" qui ont, selon lui, marqué le quinquennat. Il y a opposé "la dignité de la fonction", la "quête de l'intéret général",  le rejet des pompes et des ors, la concertation. Les Français, martèle-t-il, veulent "l'apaisement, le respect, une constance."
Pour densifier son projet, François Hollande s'est servi du  "rêve républicain" en se fixant  comme objectif que la jeunesse de 2017 vive mieux que celle de 2012. L'invocation de la  République  lui permet de déborder du seul cadre de la gauche et d'intensifier encore ses critiques contre le sarkozsyme, qu'il cherche visiblement à présenter comme une simple parenthèse dans l'histoire française. Il dénonce "les puissances de l'argent" ,  la "sécession des riches", brandit  "l'égalité", "la justice", défend "la laicité", promet d'inscrire dans la constitution la loi de 1905 et vante la République diverse "où chacun trouve sa place".
A-t-il gauchi son discours pour plaire  à ceux qui, à gauche, le trouvent trop mou ? Oui dans ses tirades contre les dérives de la finances,  dans l'annonce d'une loi bancaire dès le début du quinquennat, dans sa volonté d'encadrer les honoraires  médicaux ou de   bloquer les loyers dans les zones où les prix deviennent exorbitants. Non, dans sa volonté réitérée  de revenir à l'équilibre des finances publiques en 2017 ou  dans son refus de créer des postes de fonctionnaires, tout devant se faire par redéploiement. Pour prouver qu'il est de gauche, Hollande préfère la méthode Mendès à celle de Mitterrand : le temps long pour les réformes de structure comme la fiscalité, et  quelques urgences comme l'emploi, le logement, la santé.
Au Bourget, François Hollande a commencé à revêtir son habit de candidat à la présidentielle avec cependant un gros angle mort : l'Europe. Le sujet, visiblement, ne passionne pas ses troupes. C'était le moment de son discours où la salle a failli décrocher. François Hollande a du mal à convaincre qu'un nouveau traité de l'Elysée qu'il souhaite conclure avec l'Allemagne remettra l'Europe sur le chemin de la prospérité. C'est la limite de  son opération présidentialisation. Il s'est crédibilisé sur la scène nationale mais pas sur l'échiquier européen.

QUELQUES COMMENTAIRES AU HASARD DU WEB.
Je ne donne pas 6 mois avant que les Français ne le regrettent (Sarkozy) après la victoire de Hollande. Car il y a plus versatile que les politiques, ce sont ceux qui les élisent.

En effet, si la tempête se calme on peut changer de capitaine. Cependant, un capitaine de pédalo ne semble pas la meilleure solution pour gouverner le navire.
 
Messieurs les Français, je vous suggère cette nouvelle devise :
Bavardez moins pour travailler plus.
…… et vous verrez, tout ira mieux


Il a dit , l’autre que ses ennemis étaient les financiers! C’est bien, sauf que les financiers qui nous intéressent ne sont pas en France. Dommage pour lui, ce qui est désolant c’est qu’il y a des français pour le croire. Après la tempête j’ai peur de voir arriver l’ouragan. Angela a du eclater de rire. Vient voir mon petit François, je vais t’apprendre à me lécher les bottes.


La gauche va perdre. Pourquoi ? Parce-qu’elle ne veut pas voir la réalité en face.
Retraite à 60 ans ? Impossible ! Comment la financer ? Quasiment tous les pays europ. sont à 65 ans voir 67 ans !!
Engager 60 000 profs en 5 ans ? Comment ?! Il y a de moins en moins d’étudiants pour réussir les concours ! L’an dernier, il y a eu moins d’embauches que prévus car les étudiants n’étaient pas assez qualifiés !
Une banque d’investissement française ? Qui va mettre sur la table les milliards nécessaires ?
Un impôt de 45 % sur les revenus sup annuelles à 150 000 euros ? Ok ! : Multiplication des niches fiscales + !
Aucun mot sur la note de Fitch sur la france Lundi alors que 3 jours avant, c’était la catastrophe ! RIDICULE
Bref, si il passe, dans 3-4 ans on saura au niveau de l’Espagne ou du Portugal..
Bref, un candidat qui veut diminuer la dette française ? Qu’on me laisse rire…


Et dans six mois le France s'appellera FRANCIA CONCORDIA

Sarkozy cible Hollande et se voit président après mai

Nicolas Sarkozy a multiplié dimanche à Cayenne les attaques contre le candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande, qui prononçait au même moment au Bourget, à 7.000 km de là, son premier grand discours de campagne.
Le chef de l'Etat, qui briguera probablement un second mandat, adressait ses voeux à la France d'Outre-mer et a paru, tout au long de son discours, ne pas envisager d'autre issue que sa réélection, bien que les sondages le donnent battu.
Sans jamais nommer François Hollande, il a invité les Français d'Outre-mer, qui représentent environ 4% de l'électorat, à ne pas faire confiance à un homme qui "dirait toujours oui, parce que ça cacherait quelque chose".
Il a qualifié d'"un peu folklorique" la visite d'une demi-journée effectuée lundi dernier par le candidat du PS à Cayenne.

Nicolas Sarkozy a défendu sa conception d'un "développement endogène" des départements et territoires d'Outre-mer (Dom-Tom), dans laquelle le dirigeant socialiste, qui prône un "développement solidaire", voit un désengagement de l'Etat.
Lors de sa récente tournée aux Antilles, François Hollande avait estimé que le mot "endogène" faisait penser à "indigène" - un jeu de mot dénoncé par le chef de l'Etat - "Il ne faut pas plaisanter avec ça", a-t-il dit.
Nicolas Sarkozy a également opposé sa vision d'un système d'incitation fiscale pour stimuler l'économie, auquel il dit ne pas vouloir toucher, à la conception, prêtée à la gauche, d'une politique de subventions directes.
"ICI CE N'EST PAS LE FAR WEST"
Plus généralement, il a accusé la gauche d'ambiguïté envers les indépendantistes des Dom-Tom.
"J'appartiens à une famille politique qui n'a jamais considéré qu'il fallait accompagner les Outre-mer vers l'indépendance. Je n'ai jamais été l'allié d'un parti indépendantiste et je ne le serai jamais", a-t-il dit.
Le chef de l'Etat a longuement défendu sa politique envers les Dom-Tom mais s'est aussi attaché à "tracer des perspectives pour l'année qui vient", comme si la défaite, le 6 mai, était pour lui exclue. Un message qu'il s'est d'ailleurs efforcé de distiller tout au long de sa visite de deux jours en Guyane.
"Je suis là et je reviendrai encore", a-t-il ainsi déclaré samedi matin à des Amérindiens du Haut-Maroni.
"La Guyane, j'y viens très souvent et j'ai bien l'intention de continuer", a renchéri le soir, devant des gendarmes et des militaires, Nicolas Sarkozy, qui est venu six fois dans ce Dom en tant que ministre de l'Intérieur et chef de l'Etat.
Et d'annoncer dimanche qu'il irait dans l'Océan indien et à La Réunion "au premier semestre de cette année", sans préciser si ce serait pendant la campagne ou après l'élection.
Dans un département, la Guyane, où faits divers sanglants et règlements de compte entre orpailleurs clandestins défrayent régulièrement la chronique, il a par ailleurs renoué avec les thèmes sécuritaires qui lui avaient permis en 2007 d'y devancer son adversaire socialiste de l'époque, Ségolène Royal.
"Le combat (...) contre les mafias de l'orpaillage clandestin comme contre les mafias de la délinquance quotidienne sera sans relâche", a-t-il lancé. "Ici, ce n'est pas le Far West et ça ne deviendra jamais le Far West."
Il a promis de ne pas laisser les chercheurs d'or illégaux, en majorité brésiliens comme les neufs orpailleurs qui se sont entretués vendredi, importer sur le territoire de la République française "des pratiques mafieuses."
Dans un Dom où les étrangers représentent 37% de la population, il a réaffirmé son opposition au vote des ressortissants non-communautaires aux élections locales, défendu de nouveau par François Hollande dans son discours du Bourget.
Mais Nicolas Sarkozy a également multiplié les promesses à l'adresse des Dom-Tom, comme le développement de l'offre de formation dans ces territoires en proie à un chômage plus de deux fois plus élevé qu'en métropole, ou la négociation de réductions de tarif avec les opérateurs de téléphonie mobile.

Les créanciers privés de la Grèce ont fait leur "offre maximale"

Le représentant des créanciers privés de la Grèce a déclaré dimanche que ces derniers avaient atteint les limites des pertes qu'ils étaient prêts à concéder dans le cadre d'un échange de dette "volontaire", ajoutant que la balle était désormais dans le camp des bailleurs de fonds internationaux d'Athènes.
La Grèce négocie depuis des mois avec ses créanciers les modalités de l'effacement d'une partie de sa dette, condition essentielle à la mise en place d'un deuxième plan d'aide de 130 milliards. Du fait de longues formalités d'application, le pays a besoin d'un accord sur ce plan de participation du secteur privé (PSI) dans les tout prochains jours, sous peine de faire défaut dès la fin du mois de mars.
Pour y parvenir, le gouvernement grec doit trouver un accord avec le secteur privé, mais aussi obtenir le feu vert de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI), qui insistent sur le fait que l'endettement grec soit suffisamment réduit pour redevenir viable.
Des sources proches des pourparlers ont rapporté ce week-end qu'Athènes et ses créanciers obligataires se rapprochaient d'un accord mais que de nombreux détails devaient encore être réglés. Selon elles, les discussions s'orientent vers une perte de 65 à 70% pour les investisseurs privés.
La Grèce et ses créanciers se sont globalement mis d'accord sur le fait que les nouvelles obligations auraient une maturité de 30 ans et un taux d'intérêt progressif atteignant 4% en moyenne.
"Ce sur quoi je suis confiant, c'est que notre proposition, qui a été transmise au Premier ministre (Lucas Papadémos), est la proposition maximale par rapport à un PSI volontaire", a déclaré Charles Dallara, directeur général de l'Institut de la Finance internationale (Ifi), le lobby bancaire qui représente les créanciers privé dans les négociations.
S'exprimant au micro de la chaîne Antenna TV, il n'a pas donné de détails sur l'accord ou le niveau du coupon.
Le caractère "volontaire" de la restructuration de la dette est important car il doit permettre d'éviter que l'opération soit considérée comme un événement de crédit, ce qui déclencherait le paiement des 'credit default swaps' (CDS), assurances contre le risque d'un défaut grec.
PRESSIONS DU FMI
L'attention va désormais se porter sur la réunion des ministres des Finances de la zone euro lundi, le marché se demandant si les Européens et le FMI considéreront que le niveau de décote négocié est suffisant.
"Maintenant tout repose sur la réaction des institutions européennes et bien sûr le FMI à cette proposition", a ajouté Charles Dallara.
Le FMI insiste pour qu'un accord permette à la dette grecque d'être réduite à 120% de son produit intérieur brut (PIB) contre 160% actuellement, comme décidé lors d'un sommet européen en octobre. Le Fonds a également averti que des efforts supplémentaires devaient être entrepris, soit par les créanciers privés, soit par les Etats, pour compenser la détérioration des perspectives économiques grecques.
Une source bancaire proche des discussions a déclaré que le FMI souhaitait que le coupon des nouveaux titres soit inférieur à la moyenne de 4% évoquée par Athènes et ses banques.
"Le FMI fait pression pour un coupon plus bas sur les nouvelles obligations", a dit la source.
Après plusieurs séances de négociations de mercredi à vendredi, Charles Dallara et son conseiller spécial Jean Lemierre ont quitté Athènes samedi mais les tractations devaient se poursuivre par téléphone durant le week-end.
"Nous sommes à la croisée des chemins et je reste plutôt optimiste", a déclaré Charles Dallara dimanche soir.
Un des points clés reste de savoir si les créanciers adhéreront massivement à ce plan de participation volontaire.
"Nous travaillons avec le gouvernement grec, les bailleurs de fonds européens et internationaux et nous pouvons mobiliser une très, très forte participation (du secteur privé)", a dit le patron de l'Ifi.
Avec George Georgiopoulos, Jean Décotte pour le service français