TOUT EST DIT

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jeudi 11 juillet 2013

La France, petit caporal des USA

C’est un secret de polichinelle, mais les événements des derniers mois démontrent à quel point la France est tombée bien bas depuis les années Pompidou et comment une grande nation, par les artifices de la politique internationale, peut se retrouver en quelques décennies reléguée au rang de caporal de l’Europe… derrière bien entendu le sergent-chef allemand et le sous-lieutenant britannique. La longue descente aux enfers n’est pourtant pas terminée.

Longtemps les différents gouvernements ont fait illusion sur l’assujettissement des milieux politiques français et la mise au pas de la France par le gendarme américain. Désormais, après le chant du cygne du discours de M. Villepin aux Nations unies http://www.youtube.com/watch?v=RNxU-tN8qNc un 14 février 2003, la France n’est plus qu’un pantin sinistre, agitant les bras selon les désidératas du grand ordonnateur, satisfait dans sa Maison Blanche. Qu’ils soient socialistes ou libéraux, les politiques français, de reculades en reculades, en sont arrivés à fondre l’idée de la Nation dans un vaste creuset salvateur qui selon une propagande savamment orchestrée est la panacée du futur des Français : l’Union européenne. Au nom de cette grande idée, toutes les capitulations ont été justifiées, à commencer par les renoncements et même pire, les humiliations.
C’est ainsi que nous retrouvons la France « en pointe », non pas de la défense des petits et des laissés pour compte, mais des intérêts de la première puissance mondiale, les USA. Elle est en Afghanistan pour combattre des hommes certes peu recommandables, mais armés par l’Oncle Sam à un moment où il fricotait avec les islamistes pour combattre l’hydre soviétique communiste. Hier la France prêtait main forte en Lybie afin de « libérer » un peuple opprimé, mais surtout pour mettre fin à un régime décidément trop riche en hydrocarbures… Tant de richesses ne pouvaient raisonnablement pas se trouver entre d’autres mains que celles de la puissante Amérique. C’est ainsi que cela s’est également passé en Irak et c’est ce que les mêmes histrions rêvent pour la Syrie d’abord… pour l’Iran après.
La France avait une place privilégiée dans le monde arabe. Désormais, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Au Maroc, en Tunisie, en Egypte, au Liban, partout, l’influence française régresse aussi rapidement qu’une peau de chagrin et proportionnellement à la main mise américaine sur ses positions. Diluée dans l’Europe des Nations, la France participe elle-même à la destruction de sa souveraineté et de ses intérêts les plus importants. Elle a détruit ses frontières, elle propose un vote étrange en Alsace et nous entendons et lisons de plus en plus d’inquiétants discours sur les bienfaits de la régionalisation : indépendance en Catalogne, en Corse, en Ecosse, création de supers régions européennes qui ressemblent à un découpage à la manière du tristement célèbre traité de Trianon de 1920… derrière lequel se trouvait déjà les Américains.
Pendant ce temps, elle est entrée à nouveau dans l’OTAN, organisation que le général De Gaulle dénonçait comme devant être dissoute à la chute de l’Union soviétique sous peine de devenir un danger mortel… pour la France et le monde. Elle pouvait alors prétendre représenter une troisième voie, celle des pays libres entre les deux blocs et les tireurs de ficelles. Aujourd’hui, sans vergogne, la France détourne l’avion présidentiel bolivien sur un seul coup de fil d’Outre-Atlantique. Mitterrand n’avait pas fait autrement au moment de l’affaire Vetrov connue sous le nom de Farewell. Les années passent, les têtes changent mais pas les procédés. La différence essentielle depuis 1981, c’est à la fois la mutation européenne et la destruction de la force militaire française.
Cette liquidation de l’armée française est en marche depuis 30 ans. Elle s’appelle aujourd’hui Le Livre Blancet elle est au cœur de la perte d’indépendance de la France. Les Français ont applaudi massivement à la fin de la conscription et du service militaire universel. Il y avait là pourtant un instrument important de la garantie de sa liberté et de la communion des Français au sein de leur armée. C’est un retour à l’Ancien Régime où les armées étaient professionnelles et pour partie mercenaires. Cette force militaire tant décriée par un pacifisme criminel est pourtant le dernier rempart de l’indépendance et de la Liberté. Les exemples du passé ne manquent pas, notamment dans les rangs des pacifistes de 1919 à 1939 qui rallièrent massivement la collaboration après avoir applaudi le pacte Germano-soviétique.
 Ce n’est pas en désarmant la France, en proposant, comme ce fut le cas dernièrement des socialistes, de se débarrasser de l’arme nucléaire ou de donner son siège au Conseil de Sécurité de l’ONU à l’Union européenne, que les Français défendront leurs intérêts. En refusant de s’armer contre le danger clair qui se levait à partir de 1933 en Allemagne, la France a couru à la catastrophe. Elle court aujourd’hui à la même déconfiture et pour les mêmes raisons. Se défendre, ce n’est pas aimer la guerre, ce n’est pas intervenir dans des pays comme la Lybie, la Syrie ou la Côte d’Ivoire. Aimer la France, ce n’est pas souhaiter qu’elle soit désarmée. Aimer la France, ce n’est pas détruite son industrie d’armement. Si nous vivions dans un monde totalement pacifique et bienveillant, il y a bien longtemps que nous aurions jeté par-dessus bord ces brimborions.
Dans une récente conférence (http://www.youtube.com/watch?v=kLauGGDA7To), Pierre Hillard expliquait très clairement les enjeux géopolitiques, internationaux et politiques entre la France et le monde anglo-saxon. Nier la pertinence de cette analyse est jouer avec le feu, car l’histoire parle et elle parle clairement : la France a été pendant longtemps un obstacle à l’hégémonie anglo-saxonne. Après bien des aléas, après Waterloo et l’incroyable reniement que la France fait de l’empereur Napoléon, après les déculottées et les saignées du XXe siècle, la France est désormais le pays où l’on donne l’asile politique à des Inna Shevchenko, une sexe-extrémiste ayant découpé à la tronçonneuse une croix catholique transformée en orthodoxe par les médias… http://fr.news.yahoo.com/france-accorde-lasile-%C3%A0-chef-file-femen-121636993.html érigée ici en mémoire des victimes de Staline… En France, désormais, on aime mieux enseigner et recevoir des instructions en langue anglaise, distribuer des bons points et emprisonner des Nicolas. N

Europe : l’assistanat, la dette, l’immigration et la fin des Nations

Pas un jour ne passe sans qu’on ne parle de la fin de l’Europe : Certains voient dans les restrictions budgétaires ou dans l’immigration massive incontrôlée, les prémisses du « suicide » de la civilisation européenne, ou du moins d’un déclin inéluctable des valeurs chrétiennes qui ont fondé notre culture « anté-immigrationiste ».

N’avons-nous pas seulement atteint les limites du système socialiste de l’après-guerre, conçu comme « filet » social et pour protéger le travailleur contre le patronat, et qui a lentement dérivé vers un assistanat de masse y compris pour des populations extra-européennes qui ne voient dans cette Europe de la Dette et de l’aide sociale qu’un Eden transformé en enfer pour les autochtones.
L’Europe occidentale se distingue de tous les autres systèmes politico-économiques de la planète par un système d’aides sociales et de redistribution qui a été au sommet (ou au paroxysme) ces 20 dernières années, alors que « les trente glorieuses » se sont terminées, comme d’ailleurs l’immigration dite de travail en 1973-74 (20 ans avant). Le premier chômage structurel date de cette époque et comme les pays étaient prospères, il était logique que l’on aidât les victimes de la crise pétrolière qui avaient perdu leurs emplois et se retrouvaient sans le sou. Les gouvernements créèrent dès lors un état-providence solide qui prenait à sa charge les laissés pour compte d’une crise que l’on pensait passagère.
Si les années 80 furent marqués par le Thatchérisme et l’ère Reagan, l’Europe ne revint pas par la suite au modèle social-démocrate. Au contraire, on amplifia le système d’aides en même temps qu’on appliqua la politique du regroupement familial pour les immigrés (regroupement qui constitue l’essentiel encore actuellement de l’immigration en Europe).
Les années 90 marquèrent la chute du communisme. En Russie, ce fut l’ère Eltsine et les privatisations sauvages qui instaurèrent une classe ultra-capitaliste ; les oligarques. Le modèle choisi fut donc celui d’un libéralisme absolu copié sur les USA (mais en pire !) sur le plan économique. Aucune redistribution des richesses dans l’immédiat postsoviétique, soit la presque totalité d’une population au bord de la disparition. En effet, les jeunes fuyaient du pays, la démographie plongeait et le pays fit même faillite. Le traumatisme de « la thérapie de choc » qui fit basculer la Russie soviétique dans une Russie du capitalisme fou n’étant pas un vain mot.
En Europe, au contraire, on accéléra le regroupement familial, l’ONU profita du monde unipolaire dirigé par les financiers de Wall Street pour américaniser l’Europe un peu plus et on commença le programme de « remplacement de population » (regroupement familial, régularisation des réfugiés et des clandestins), on renforça les programmes « égalitaires », les hausses d’impôts et les transferts vers les pays intégrant l’UE dont l’économie post-soviétique était au fond des abysses et l’aide sociale inexistante.
Dix ans plus tard, les années 2000 furent marquées par l’émergence en tant que puissance de la Chine qui, bien que communiste politiquement, applique un régime économique de nouveau ultra-libéral avec aussi une émergence d’oligarques. Nouveau point commun avec la Russie de Eltsine : aucun système d’aide social n’accompagne le développement du pays qui ressemble de plus en plus à une usine géante du mondialisme avec son lot de pollution, de néo-esclavagisme (ouvriers sous-payés, travail des enfants, salaires ne permettant pas de vivre décemment) avec une classe dirigeante de milliardaires qui n’ont rien à faire du « petit peuple ».
Pendant ce temps, en Europe, la crise s’approfondit, on ne remet pas en cause le système de plus en plus avantageux d’aides sociales ni l’immigration de remplacement. On fait le deuil de l’Europe des Nations au profit d’une commission apatride et d’un multiculturalisme voué à l’échec. En même temps, les caisses sont vidées par l’assistanat pour les allochtones et autochtones et les pays se retrouvent tous surendettés.
2013 : l’Europe est en pleine suite de la crise des subprimes ; la dette n’est plus possible à gérer, le multiculturalisme est devenu synonyme de conflit larvé entre communautés et le chômage ne semble pas connaître de changement positif (bien au contraire). Alors, après des décennies de politique du déni, l’Europe occidentale n’a plus de choix que de se soumettre à des banquiers cosmopolites et de détruire le seul système d’aides sociales généralisé de la planète. Le socialisme n’existe plus que sur les pancartes des partis, les nations européennes sont divisées et les institutions non-élues de Bruxelles prennent le gouvernail du bateau « Europe » à la dérive. Pour montrer que nous sommes à la pointe du progrès « moral », on adjoint au multi-culti, l’arc en ciel (mariage pour tous, théorie du Genre, Femenisation …)
Au même moment, la Russie de Poutine se relève et émerge ; la Chine est en passe de devenir la première puissance du Monde et les monarchies pétrolières achètent des pans entiers des fleurons européens à coup de pétro-dollars. Quant aux USA, ils sont sans doute mal en point mais leur situation économique n’a rien à voir avec le cauchemar européen.
 Le point commun de la Chine, de la Russie, des Emirats mais aussi de l’Inde, de l'Afrique du Sud et des USA, est qu’il n’y existe pas de système d’assistanat financé par la dette, que les impôts sur le travail y sont très faibles (où ils représentent un tiers ou un quart de celui de l’Europe) et que l’immigration de remplacement n’y existe pas ou y est rejeté. Le multi-culti à l’américaine n’ayant absolument rien à voir ni dans ses formes ni dans ses proportions avec le multiculturalisme européen. De plus, la dette US est en dollar, donc les américains disposent du luxe de payer leur dette avec une monnaie qu’ils impriment à leur guise.
S'agissant de la Chine et la Russie, la dette est marginale, l’immigration de remplacement ou clandestine est combattue voire interdite, et le système d’aides sociales dans les limbes. Le taux d’imposition y est également très faible. Le multi-culti et l’« arc en ciel » y sont absents ou font l’objet de législations interdisant l’homophilie. Les FEMEN et autres excitées anarcho-féministes y risquent des peines de prison. Quant à la théorie du genre, elle s’est arrêtée aux frontières des pays les plus « atteints » de l’UE.
Dès lors, comment s’étonner que dans une économie mondialisée et en crise globale, l’Europe de l’Ouest avec son assistanat, sa dette et sa politique d’immigration massive et chaotique doivent payer des décennies de contre-sens économiques et politiques. Les dirigeants européens et la population qui était sous influence des médias du pouvoir et des lobbies financiers ont continué à se gaver d’un système économique et politique sans craindre l’arrivée de l’addition qui se promettait d’être indigeste. Voilà, maintenant que l’Europe des Nations qui a laissé faire, laissé aller (même involontairement) se trouve sous tutelle des financiers, sous les coups du multiculturalisme, et n’a plus qu’à regarder les couleurs de l’arc en ciel et les poitrines des FEMEN pour se consoler. C’est en quelque sorte l’Histoire des nations européennes condamnées à assister à leurs propres funérailles tout en étant conscientes mais désormais impuissantes. 

L'image de François Hollande écornée

Pour la première fois, la personnalité du président est remise en cause dans un sondage.
L'embellie, c'est fini. Après un très léger mieux en juin (+1 point), la cote de confiance de François Hollande est à nouveau en chute libre. Le président perd trois points en juillet à 30% d'opinions favorables, selon le tableau de bord Ifop pour Paris Match diffusé mardi. Il s'agit du niveau d'approbation le plus bas enregistré dans ce baromètre par le chef de l'Etat depuis sa prise de fonctions, le 6 mai 2012.
Ce qui est nouveau. Pour la première fois depuis ses 14 mois de pouvoir, ce n'est pas seulement sa politique qui est remise en cause mais également sa personnalité. Sa proximité avec les préoccupations des Français et la véracité de son discours, jusqu'ici deux de ses points forts dans l'opinion, sont en net recul, respectivement à 34% (-6) et 30% (-7).

La cote de popularité de François Hollande au... par Europe1fr

Pourquoi c'est embêtant. François Hollande a fait de sa personnalité l'un de ses atouts principaux dans la campagne présidentielle, en surfant sur le rejet de la personnalité de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. Et depuis son accession à l'Elysée, cette même personnalité était perçue comme un paratonnerre."Il n'y a pas de rejet sur sa personne alors", répétaient en boucle les fidèles du chef de l'Etat. Désormais, il va falloir trouver autre chose.

Un sphinx découvert en Israël pose une énigme aux archéologues

Un fragment de sphinx égyptien a été découvert dans le nord d'Israël, première découverte du genre dans la région, qui intrigue les archéologues.

Le fragment de granit découvert mardi - les pattes avant d'un sphinx - porte une inscription hiéroglyphique au nom du pharaon Mykérinos qui régna il y a près de 4.500 ans, dont la pyramide est la plus petite des trois célèbres Pyramides de Guizeh.
Le Sphinx de Guizeh

"C'est la seule statue monumentale égyptienne jamais retrouvée dans le Levant ", a indiqué à l'AFP Amnon Ben-Tor, professeur d'archéologie à l'Université hébraïque de Jérusalem.

"Il s'agit aussi du seul sphinx connu de ce roi. Aucun sphinx de ce roi n'a jamais été retrouvé, pas même en Egypte", a précisé l'archéologue, directeur des fouilles sur le site de Tell Hazor, en Galilée, où a été retrouvé le fragment.

M. Ben-Tor a souligné, en plus du nom de Mykérinos, gravé entre les pattes du sphinx, la présence de symboles se référant à la ville d'Héliopolis, une cité antique proche du Caire actuel et où se trouvait le temple abritant la statue. La façon dont le sphinx est arrivé à Tell Hazor n'a pas été élucidée.

Le site archéologique de Tell Hazor, inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2005, est le plus important site archéologique d'Israël, s'étendant sur plus de 80 hectares.

En 2010, l'équipe du professeur Ben-Tor y avait déjà découvert un fragment d'un code de lois, vieux de 3.700 ans, similaire au célèbre Code d'Hammourabi, sur une tablette en écriture cunéiforme akkadienne.

Prisonnier politique, Nicolas sort des griffes de la gaystapo

Prisonnier politique, Nicolas sort des griffes de la gaystapo


Premier, parmi le bon millier de jeunes injustement mis en garde à vue comme opposants pacifiques à la loi Taubira, Nicolas Bernard-Buss, 23 ans, a été condamné mardi en appel à une simple amende (3 000 euros d’amende dont 1 500 avec sursis) et a été libéré. Incarcéré depuis près de trois semaines à Fleury-Mérogis après sa condamnation mi-juin à quatre mois de prison, dont deux ferme, il est sorti dans la soirée de la maison d’arrêt, où l’attendaient des manifestants de la Manif pour tous.
« Ce jugement confirme a posteriori l’absurdité de sa condamnation et combien il est ahurissant de l’envoyer en prison il y a trois semaines. Jamais il n’aurait dû se trouver derrière les barreaux », a résumé le député (UMP) Hervé Mariton qui était venu le visiter en prison.
Il est ahurissant aussi de voir comment la presse serve (jusqu’à La Croix !) aura traité cette affaire emblématique, pourtant révélatrice (comme pic d’une montagne d’autres abus de pouvoir dans la question dudit « mariage pour tous ») de l’entrée publique et quasi-officielle de notre régime en dictature du relativisme. Par ce flagrant déni de justice ou « délit d’opinion », le totalitarisme sournois de la démocratie devient de moins en moins sournois, s’affichant ouvertement à la manière du communisme par le mensonge éhonté et des procédures si bien décrites par Orwell. La plupart des gros médias sont aujourd’hui les auxiliaires serviles de cette dictature.
Seul Le Figaro de ce mercredi se fend d’un éditorial pour souligner l’asymétrie avec d’autres manifestants, alors que ce lundi, « trois enragés du PSG, casseurs du Trocadéro… viennent d’être relaxés, sans être passés par la case prison ». Et que la France vient d’ « accorder le statut de réfugié politique à une féministe ukrainienne poursuivie chez elle pour avoir scié une croix »
Vertu d’insolence
Même Yves Thréard cependant, avec ses confrères de l’établissement, évoque la prétendue « insolence » de Nicolas pour mieux faire passer la ciguë de ce nouveau et scandaleux jugement soi-disant « plus adapté » « Ramassis d’inexactitudes », « j’ai été bastonné », « arbitrairement privé de liberté », a-t-il simplement répété. Or le quotidien concède aussi ces dires : « Par contraste avec le détail et la précision de la défense, prompte à caractériser l’absence de “rébellion”, de violence ou d’“entrave à la circulation” dont était accusé Nicolas, les faits et les infractions légales ont bien du mal à apparaître clairement dans les débats. L’avocat général elle-même semblait avoir eu recours à des contorsions intellectuelles et réthoriques épuisantes pour fonder sa détermination. Quant au commissaire de la police BAC, seul témoin à la barre, et seule partie civile, personne n’a compris son dépôt de plainte pour “rébellion” d’autant qu’il avoue n’avoir pas été blessé par l’interpelé. »
La cour d’appel examinait les condamnations en première instance à 200 euros d’amende pour une action surprise sur les Champs-Elysées, puis à quatre mois de prison dont deux ferme, pour rébellion et fourniture d’une identité imaginaire, pour une autre action le 25 mai. Avant Nicolas, ses trois avocats avaient insisté sur son casier judiciaire vierge et ses conditions de détention. L’un d’eux a qualifié ces conditions d’indignes, allant jusqu’à évoquer des « techniques de torture » : « Que serait-il advenu de lui si des députés n’étaient pas venus le visiter en prison, si la population ne s’était pas indignée, si des “veilleurs” ne s’étaient pas mobilisés ? Nicolas Bernard-Buss, pour avoir usé de sa liberté d’expression, a été un numéro d’écrou : 404247, voilà la réalité du dossier, un traitement inadmissible, enfermé dans une cellule de cinq personnes avec des transsexuels ayant un rapport anal, des plateaux-repas renversés et jetés comme à des chiens. », a résumé Me Pierre-Philippe Boutron-Marmion.
Alors si insolence il y a eu de Nicolas, elle nous fait penser à « la magnifique vertu d’insolence » qu’évoque Robert Brasillach à propos de Jeanne d’Arc devant ses juges et les fausses puissances et vénérations de son temps. Honneur à toi Nicolas tu es à bonne école !

Classement : Niel entre dans le top 10 des plus grandes fortunes aux côtés de Arnault et Bettencourt

330 milliards d’euros. La fortune totale des 500 Français les plus riches a progressé de presque 25 % en un an. De quoi donner le tournis. Et fournir quelques arguments à une France qui a toujours détesté ses riches, surtout en période de crise. Jamais depuis 1996, année où Challenges a lancé son classement des "500", leur fortune globale n’avait atteint de tels sommets.

En une décennie, ce chiffre a plus que quadruplé, alors que le produit intérieur brut (PIB), lui, n’a fait que doubler. Ces 330 milliards d’euros de richesse professionnelle représentent 16 % du PIB ou encore 10 % du patrimoine financier des Français, évalué à 3. 400 milliards d’euros. Soit 1/10 de la richesse entre les mains de 1/100 000 de la population. Du grain à moudre pour ceux qui dénoncent l’extrême concentration des richesses.
Les 10 plus riches pèsent un quart du top 500
Concentrée, la richesse ? C’est encore pire que ce que vous pensez : même parmi les 500 premières fortunes, il y a riches et riches : 445 millionnaires, dont le plus petit, cette année, affiche quand même 64 millions d’euros de patrimoine ; et 55 milliardaires, soit 10 de plus que l’année dernière. Et, parmi ces milliardaires, le Top-10. Des fortunes tellement élevées qu’elles jouent dans la catégorie des champions internationaux. Elles trustent ainsi 11 places dans le nouveau palmarès des 100 premières fortunes européennes que publie le magazine suisse Bilan. Ce Top-10 a une autre particularité : ses membres s’y enrichissent à un rythme beaucoup plus soutenu que les autres. En 1996, nos dix super-riches pesaient 20 milliards d’euros et 25 % de la valeur totale des "500".
Aujourd’hui, après s’être encore enrichi de près de 30 milliards en douze mois, le Top-10 pèse 135 milliards, soit 40 % du total ! Depuis l’édition de 2003, ce club ultrafermé a été partiellement renouvelé avec l’arrivée des frères Wertheimer (Chanel), du roi de la bière et du vin Pierre Castel, et de Vincent Bolloré. Mais l’entrée la plus tonitruante est bien celle de Xavier Niel , le fondateur de Free, qui a fait son apparition dans le classement en 2003 avec 80 millions d’euros, et qui pèse aujourd’hui… 70 fois plus.

Xavier Niel entre dans le top 10 des grandes... par Challenges


La famille Peugeot a vu sa fortune rongée par la crise
Les 490 autres, fatalement, ont vu leur part relative diminuer. De fait, plusieurs étoiles ont pâli cette année. Celle de Jacques Servier, unique actionnaire de son laboratoire pharmaceutique : les suites de l’affaire du Mediator nous ont amenés à réduire de 15 % la valorisation de son groupe. Forte baisse également (- 40 %) pour Romain Zaleski : ce financier, actionnaire d’Eramet et étranglé par ses dettes, doit vendre peu à peu ses autres participations. Nous avons dû, enfin, revoir à la baisse des secteurs entiers, frappés par la crise. C’est le cas de la distribution, notamment alimentaire. Les dernières transactions concernant les hypermarchés ont marqué un net recul des valorisations, dont nous avons tenu compte pour tous ceux – il y en a près d’une centaine dans notre base de données de riches – qui exercent dans ce secteur.
L’automobile souffre aussi. Et d’abord les constructeurs, comme la famille Peugeot, ancien membre du Top-10. En deux ans, leur fortune – pourtant en partie diversifiée – a baissé de… 70 %. Mais la crise des ventes touche aussi la trentaine de distributeurs que compte le classement. Dans plusieurs grandes villes de France, ces entrepreneurs ont construit de véritables empires, qui écoulent, pour certains, jusqu’à 30 000 véhicules par an. Mais leurs marges sont historiquement faibles. Elles ont encore reculé cette année, à cause de la baisse des ventes – de 10 à 18 % selon les régions.
"Tant qu’ils restent actifs dans leur entreprise, leur fortune est préservée"
Jean Rouyer, président de Grand Ouest Automobiles (49 concessions et plus de 700 millions de chiffre d’affaires), s’en sort plutôt bien, car il distribue une douzaine de grandes marques (Fiat, Audi, Volkswagen…) en plus de Renault. Mais il le reconnaît: "Les difficultés que nous rencontrons dans la distribution automobile nous commandent d’être très attentifs…" Pour beaucoup, c’est l’heure des choix: cela explique le nombre élevé des regroupements en cours dans le secteur. Comme nous le confirme le Mosellan Stéphane Bailly, dont le groupe vient de racheter son concurrent Schwartz (Volkswagen), "la crise, ce sont des difficultés pour les petits, mais ce sont aussi, souvent, des opportunités pour les plus gros".
Aujourd’hui, pour prospérer, mieux vaut dépendre du portefeuille des étrangers que du pouvoir d’achat des Français. C’est la recette des champions internationaux que sont LVMH et L’Oréal. C’est aussi ce qui fait le succès des secteurs du vin et du tourisme, où la France bénéficie d’une situation -privilégiée. L’hôtellerie, plus particulièrement, est le domaine de prédilection de ceux qui ont fait fortune dans l’industrie ou la distribution et qui refusent de choisir l’exil fiscal. Car tout est là. Pour être riche et rester en France il faut, avant tout, avoir une activité professionnelle. "Tant qu’ils restent actifs dans leur entreprise, leur fortune est préservée parce qu’elle n’est pas soumise à l’ISF", rappelle le consultant Aldo Cardoso. En réinvestissant dans l’hôtellerie, les riches peuvent ainsi à la fois échapper à l’ISF et continuer à s’enrichir grâce à un secteur plutôt à l’abri de la crise.
Notre classement compte donc cette année une trentaine d’hôteliers. Des « reconvertis », venus d’autres secteurs, comme les Esnée, Jousse, Guillard, et le mystérieux Francis Farines… Et des self-made-men historiques, comme les célèbres Paul Dubrule et Gérard Pélisson (Accor), mais aussi des nouveaux venus tels que les Branellec, Cachan, Falco, Rollin, Carvin… L’expert-comptable Olivier Carvin, justement, en s’appuyant sur des particuliers investisseurs, a monté un petit groupe, très rentable, d’une trentaine d’hôtels.
Ces grands crus qui rapportent toujours plus
Benjamin de Rothschild et sa famille - 2,5 milliards d'euros (numéro 14 en 2012). Entreprise : GROUPE EDMOND DE ROTHSCHILD Finance. Commentaire : L’héritier de la branche la plus prospère des Rothschild (banque, vins) en contrôle plus de 87%. Les résultas de sa banque privée suisse ont été divisés par deux.  gende
Dans le vin, le millésime des Fortunes 2013 est aussi très relevé : boostés par des exportations toujours en hausse, les tarifs des bonnes bouteilles s’envolent. La valorisation des stocks grimpe comme celle de l’hectare, qui atteint le million d’euros en Champagne et 1,6 million en Pauillac. "Les vignobles haut de gamme sont portés par la demande mondiale en produits de luxe", confirme Emmanuel Hyest, président de la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural.
Dans le Bordelais, les domaines sont vendus à des prix souvent supérieurs aux estimations. L’assureur Suravenir a par exemple payé 170 millions d’euros pour le château Calon-Ségur, cru classé en 1855 et perle de l’AOC Saint-Estèphe. Pourtant, par fausse modestie ou par volonté d’échapper aux regards, la plupart des propriétaires feignent d’ignorer cette inflation. Le Bordelais Jean-Michel Cazes conteste ainsi la hausse substantielle de l’estimation de sa fortune parChallenges: "Le marché des grands vins de Bordeaux est très volatil et les transactions sont très rares. Le chiffre de 260 millions que vous proposez me paraît très exagéré et sans rapport avec nos résultats financiers." Ce n’est évidemment pas l’avis des experts que Challenges a interrogés, qui soulignent le côté bankable des propriétés (Lynch Bages, Ormes de Pez, Villa Bel-Air) de cet homme d’affaires avisé. Avisé puisqu’il est également propriétaire de… deux hôtels. La vigne et les hôtels : voilà les valeurs sûres de la France de 2013. Rassurant et désespérant.

Communication d’été

Communication d’été


Tous les Français ne sont pas en vacances. Il y en a même qui bossent dur ! Ainsi, la cellule communication de l’Élysée phosphore sur la manière dont le chef de l’État s’adressera aux Français dimanche 14 juillet. Après avoir complimenté l’armée française en pleine cure d’amaigrissement, le président devrait s’exprimer, comme le veut la coutume. De quoi parlera-t-il ? On l’ignore car, à quatre jours de ce rendez-vous, les communicants hésitent encore entre l’interview ou l’allocution solennelle.
Ces spécialistes devraient aussi réfléchir à ne pas empiéter sur l’apéro ou sur la retransmission de l’étape du Tour de France, pendant qu’ils y sont. C’est vrai quoi, le peuple doit être séduit par la parole de l’Olympe et il ne faut surtout pas l’ennuyer. Roosevelt s’adressait aux Américains, au coin du feu. De Gaulle, quand la République tremblait, coiffait son képi et fusillait verbalement un quarteron de généraux. François Hollande, lui, hésite. Pas question de faire du feu en juillet, les Verts défileraient. Pour le képi, c’est raté. Peut-être devrait-il essayer une grande surface du bricolage pour présenter sa belle boîte à outils.
Après tout, il ne faut pas en vouloir aux spécialistes de la poudre aux yeux quand ils font leur travail. Ils doivent occuper le terrain, même dans la torpeur estivale. Et ils ont de l’espace. L’UMP tente de sauver ses châteaux de sable de la marée financière et la majorité a passé au moins deux jours sans s’étriper. Le président de la République n’aura pas à parler de Batho après avoir vu défiler les sous-marins qui lui rappellent les sondages. D’ici là, avec un peu de chance, Montebourg et Moscovici auront évité de se déchirer pour savoir s’il faut passer ses vacances à Palavas ou à Marbella.
On l’a vu, les sujets de préoccupation se font rares. Il ne restera « que » l’Égypte, l’Europe, le chômage, la rigueur ou l’Éducation. Pardon ? Il en a déjà parlé. Oui, c’est vrai, mais la préparation des discours présidentiels, c’est comme les « Misérables » et leurs multiples versions. Il faut faire du neuf avec du vieux, à défaut d’avoir le génie de l’écriture. L’important est que le public suive.

Grèce: nouvelle tranche de prêt, nouvelle restructuration, ou faillite?

Kostis Hatzidakis, le ministre de l’économie grec, a affirmé aujourd’hui que la Grèce s’attendait à ce que ses partenaires européens lui consentent une seconde « coupe de cheveux » sur les dettes de ses créanciers après les élections allemandes de cet automne, rapporte Der Spiegel. « Si l’on peut compter sur nous et que nous avons fait des progrès, je suis certain que nos partenaires démontreront leur solidarité à l’égard de la Grèce », a déclaré Hatzidakis au journal Die Welt. Mais le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schaüble, a déjà fermement écarté cette possibilité la semaine dernière.
Der Spiegel explique que ces échanges s’inscrivent dans le cadre du désaccord entre le Fonds Monétaire International (FMI) et l’UE concernant la capacité de la Grèce à supporter sa dette. Le FMI souhaite que la dette grecque soit ramenée à 120% de son PIB d’ici 2020. Mais pour atteindre cet objectif, il faudrait procéder à de nouvelles restructurations, ce à quoi s’opposent fermement les Européens, et notamment les Allemands, qui ne veulent pas mécontenter leurs électeurs alors que l’échéance des élections se rapproche.
Cette semaine, des représentants de la troïka composée de la Banque Centrale Européenne, du FMI et de la Commission européenne sont en déplacement à Athènes pour contrôler l’avancement des réformes du gouvernement grec, avant le versement d’une nouvelle tranche de prêt de 8,1 milliards d’euros. Et selon Reuters, ils n’ont guère été fascinés par les progrès réalisés. Après la lecture d’un premier rapport qui leur a été communiqué lundi concernant les privatisations et les réformes du secteur public, ils ont suspendu les négociations, et donné 3 jours à la Grèce pour satisfaire aux conditions de versement de la nouvelle tranche de prêt. « Tous ont convenu que la Grèce devait fournir des engagements avant la réunion de l’Eurogroupe lundi prochain. C’est pourquoi ils doivent présenter un nouveau rapport vendredi »,  a affirmé une source à Reuters.
La Grèce est particulièrement en retard dans son programme de privatisations, et elle a demandé à la troïka de réduire son objectif de 2,6 milliards d’euros de privatisations pour 2013, suite notamment à l’échec de la revente de la compagnie gazière DEPA, qui s’est avérée un total fiasco. En outre, en juin, Athènes a licencié 12.500 licenciements d’employés de service public de moins que son objectif, et la compagnie d’assurance maladie publique EOPYY est en déficit d’un milliard d’euros.  
Or, depuis la fermeture brutale de la chaîne publique ERT et la crise politique qu’elle avait provoquée, le Premier ministre Samaras ne dispose plus que d’une majorité composée de seulement 3 votes supplémentaires au parlement grec, ce qui limite sa marge de manœuvre, et risque de compliquer l’adoption de réformes importantes. Mais compte tenu de l’insatisfaction des représentants de la troïka, il devra probablement trouver de nouvelles coupes budgétaires. D’un autre côté, les citoyens grecs sont de plus en plus à bout avec les mesures d’austérité, et la récession qui frappe le pays pour la 6ème année consécutive. 

    Aurélie Filippetti veut rendre les aides à la presse plus "intelligentes"


    Le gouvernement veut réformer les aides à la presse, sans les remettre en cause. Plutôt que de sabrer ces dispositifs critiqués pour leur inefficacité, il s'agit de rendre les aides "plus intelligentes", dit-on au cabinet d'Aurélie Filippetti, la ministre de la culture, qui a exposé, mercredi 10 juillet, un "plan en faveur de la presse" au conseil des ministres.

    Ces mesures sont une critique en creux du plan d'aide mis en place sous la présidence de Nicolas Sarkozy qui a engendré 450 millions d'euros de dépenses en plus sur la période 2009-2011, selon la Cour des comptes.

    L'économie la plus franche du plan est la réduction des aides postales : l'Etat va mettre fin à une compensation qu'il versait à La Poste pour que les tarifs accordés à la presse n'augmentent pas trop vite. Soit une réduction de 32,5 millions d'euros, sur 259 millions d'aides à La Poste pour la presse en 2013. Cette dernière verra donc ses tarifs grimper, progressivement.
    Pour le reste, le ministère défend une approche "de filière". Les aides directes concerneraient désormais seulement des investissements d'innovation et seraient ouvertes à la presse en ligne.
    "SOLIDARITÉ"
    Sur la distribution, une cohabitation est recherchée entre les canaux : les aides au portage ne vont pas baisser, bien qu'elles aient été très critiquées, notamment dans le rapport rendu début mai par Roch-Olivier Maistre, et dont la ministre reprend les grandes lignes. La rue de Valois estime qu'il y a eu de gros effets d'aubaine, ces aides étant passées de 8 millions avant 2009 à 70 ensuite. Le niveau actuel (33 millions) n'est pas remis en cause, mais les aides porteront sur des prévisions et non sur les volumes passés, et les solutions mutualisées entre titres seront privilégiées. Le soutien prendrait aussi en compte la difficulté de distribution (nombre de points à livrer...). Des points qui font craindre une "complication" du système à Jean Viansson Ponté, président du syndicat de la presse quotidienne régionale.
    Concernant la vente en kiosques, le plan réaffirme le principe de"solidarité" de l'ensemble de la presse envers les titres "d'informationpolitique et générale" (IPG), plus chers à distribuer. En contrepartie, Mme Filippetti ne remet pas en cause le taux de TVA réduit de la presse non-IPG.
    Le secteur qui bénéficierait d'une baisse de TVA est la presse en ligne : son taux de 19,6 % serait aligné sur celui de la presse papier, à 2,1 %. "C'est un combat historique de Mediapart et du syndicat de la presse indépendante d'information en ligne", salue Edwy Plenel, fondateur du site qui applique déjà depuis deux ans la TVA réduite.
    Comme le rapport Maistre, M. Plenel juge que la France doit baisser le taux sans attendre de convaincre ses partenaires européens, comme elle l'a fait pour le livre numérique. Ce qui a déclenché une saisine de la Cour de justice européenne. Mme Filippetti veut, elle, passer par la négociation. Et renvoie ce sujet à la réouverture de la directive TVA qui pourrait être décidée en septembre.

    Sondages : Hollande touche-t-il le fond ?

    En plus d'une nouvelle chute de popularité, les Français sont plus nombreux à douter de sa sincérité, et de sa capacité à saisir leurs difficultés.

    Une rechute et une première. Selon le baromètre Ifop-Paris Match, publié mardi 9 juillet, non seulement la cote d'approbation de François Hollande repart à la baisse, mais l'institut observe également "une érosion importante sur la proximité du président avec les préoccupations des Français et sur la véracité de son discours".Des traits qui constituaient jusque-là des points forts du président.

    Des sondages pires que d'habitude ?

    Après une légère embellie en mai, la popularité de François Hollande rechute de plus belle. Le chef de l'État perd ainsi trois points, à 30%, "niveau le plus bas enregistré depuis sa prise de fonction", note l'Ifop. Mais ce qui interpelle, c'est son image qui se détériore. Selon les personnes interrogées, François Hollande est moins proche de leurs préoccupations (34%, -6). Elles sont également moins convaincues de sa sincérité (30%, -7 points).
    Le baromètre CLAI-Metronews-LCI d'OpinionWay du 5 juillet va dans ce sens. En perdant 3 points de popularité en juillet, le chef de l'Etat tombe à son plus bas niveau jamais atteint : 23% seulement de popularité. Et pour la première fois, note l'institut, "le peuple de gauche" est majoritairement insatisfait de celui qu'il a élu (49% de mécontents).

    Quel risque pour François Hollande ? 

    Il s'agit d'une crise de confiance, selon Thomas Guénolé, chercheur à Sciences Po, contacté par francetv info. "François Hollande est un adepte de la synthèse et du compromis. Mais cette tendance à préférer le clair-obscur est anxiogène pour les Français, y compris au sein de son propre camp." Pour Claude Posternak, expert en communication et architecte de la campagne "le changement" pour le Parti socialiste, François Hollande a ainsi fait deux erreurs majeures depuis le début de son quinquennat. "Il a cherché par tous les moyens à repasser sous la barre des 3% de déficit sans y parvenir, et continue aujourd'hui de se fixer l'objectif quasi impossible d'inverser la courbe du chômage. Cela ne correspond pas à un discours de vérité."
    "Nous entrons dans une zone à risque", continue-t-il. Une analyse partagée par Bruno Jeanbart, directeur général adjoint de l'institut OpinionWay. Cette "baisse du soutien des électeurs de gauche est dangereuse" et ne peut qu'encourager les contestataires de la ligne imposée par le chef de l'État. "Les manifestations contre le mariage ont ouvert la voie et si la crise continue, nous pourrions assister à une période chahutée", poursuit Claude Posternak.  

    Le président peut-il remonter la pente ? 

    Malgré ces mauvais sondages, les fidèles de François Hollande gardent la foi. Laurent Grandguillaume, député PS de Côte-d'Or et hollandais historique, estime que cette mauvaise passe est liée au quinquennat de Nicolas Sarkozy. "Avec ses gesticulations, il a bouleversé la fonction présidentielle. François Hollande a choisi un autre mode de fonctionnement, moins dans l'émotion, et avec plus de recul. Cela demande un temps d'adaptation aux Français." Et le député en est persuadé, le travail de la première année de quinquennat va porter ses fruits. "On croit aux choix de François Hollande. Il est dans le vrai, dans l'action. On va rebondir et convaincre."
    Le président en aura-t-il le temps ? Thomas Guénolé s'interroge. "La stratégie de François Hollande est l'inverse de celle de François Mitterrand lors de son arrivée au pouvoir en 1981." Il a commencé son mandat par la rigueur et espère le finir par des redistributions pour contenter son électorat. Reste à savoir si la situation économique sera suffisamment bonne pour y parvenir.