TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 15 juillet 2014

Quand les communistes aimaient les nazis

La proximité intellectuelle entre les deux mouvements totalitaires est aussi ancienne que documentée.
« Polémique : Un élu compare le PS aux nazis » titra Le Matin dans son édition du lundi 7 juillet. Un élu de la commune de Vernier se serait ainsi livré sur sonblog à une odieuse comparaison apparentant le parti-national socialiste d’Adolf à un mouvement socialiste parmi tant d’autres, dont celui des socialistes suisses…
Effacée depuis, la phrase incriminée ne put échapper à la vigilance du journaliste de garde. Il y avait péril en la demeure puisque l’individu serait un« récidiviste », ayant osé une autre comparaison du même acabit il y a trois ans à peine ! Les rôles étaient distribués et le bûcher dressé. Tout était en place pour un procès médiatique retentissant… Mais le contraire se produisit. Au lieu du tollé attendu, un flot de commentaires allant en faveur de l’élu ou rappelant les accointances entre la gauche et le nazisme força Le Matin à supprimer promptement toute contribution des lecteurs sur le sujet. Caramba, encore raté !
Il faut croire que certains membres du grand public connaissent mieux l’histoire que nos journalistes au point de les troubler, car la proximité intellectuelle entre les mouvements totalitaires – nazisme, communisme, fascisme – est aussi ancienne que documentée.
Une si belle amitié
Dans le flot de l’histoire, attardons-nous sur un point particulier, la résistance française contre l’occupant nazi lors de la Seconde Guerre Mondiale où comme le mentionne l’historien François Furet « le PCF estime avoir été résistant avant même que la France ne soit occupée, avant même que la guerre ne commence ». L’historiographie en marche…
L’épisode de la Seconde Guerre Mondiale est important parce que la thèse de la résistance au nazisme est centrale dans l’argumentation des communistes (et par extension de toute la gauche) pour démontrer, par sa haine du nazisme, le fossé censé séparer les deux idéologies.
En réalité, il n’en fut rien. Des documents d’époque établissent clairement que le Parti Communiste français ne rentra en résistance qu’en 1941, lors de la rupture du pacte germano-soviétique et l’ouverture du Front de l’Est. Si les communistes français prirent officiellement les armes contre les nazis, ce fut sur ordre de Moscou.
Mais avant ? Les communistes étaient-ils prêts à en découdre en attendant juste une occasion ? Pas vraiment. Comme le rappellent les professeurs Jean Marie Goulemot et Paul Lidsky dans un ouvrage au titre iconoclaste, l’ambiance fut excellente entre les communistes et les nazis aux premières heures de l’occupation, le tout au nom de la lutte contre la bourgeoisie :
Il est particulièrement réconfortant en ces temps de malheur de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir avec les soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistro du coin. Bravo camarades, continuez même si cela ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants ! La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante. (L’Humanité, 4 juillet 1940)
L’Humanité ne dut sa réimpression qu’à la bonne volonté de l’occupant face aux demandes réitérées du PC français. Les communistes, bon princes, invitaient les Français à collaborer avec leurs nouveaux maîtres. Le national-socialisme cohabitait en bonne entente avec la branche locale de l’internationale socialiste. Comme le dit ladéclaration d’intention du 20 juin du PCF aux nazis, « notre lutte contre Bonnet, Dal, Ray, Man cela a facilité votre victoire »« pour l’URSS nous avons bien travaillé par conséquent par ricochet pour vous ».
img contrepoints471 communisme nazismeEnfin, si les communistes finirent par prendre les armes contre les nazis, c’était non à cause d’une opposition idéologique mais seulement à cause de circonstances propres à la guerre – les mêmes qui eurent aussi pour effet d’allier l’URSS de Staline aux États-Unis de Roosevelt sans que personne n’ose prétendre qu’une vision du monde rassemblât les deux pays.
La Seconde Guerre Mondiale jeta des peuples les uns contre les autres sans la moindre unité de doctrine. Autrement dit, la lutte armée entre l’Allemagne nazie et l’URSS n’est pas constitutive d’une incompatibilité idéologique.
Le socialisme comme valeur commune
La bonne entente temporaire entre les deux courants du socialisme donna lieu à un film documentaire récent, fort peu diffusé dans la sphère francophone (tout comme le film polonais sur le massacre de Katyn) mais éclairant bien des passerelles entre les deux idéologies. Rien n’est plus faux que le premier mythe du communisme, à savoir qu’il partirait de « bonnes intentions » :
Le communisme c’est la guerre des classes, et la guerre des classes implique de liquider une partie de la population. Pour restructurer la société, il faut d’abord tuer non seulement les opposants, mais aussi les intellectuels, les meilleurs travailleurs, les ingénieurs, etc. Des groupes entiers de la société. C’est le genre d’ingénierie sociale qu’ont mis en œuvre Lénine et Staline, Mao et Pol Pot, pour ne citer que les plus sanguinaires. Cette ingénierie sociale forcée répond aussi à des critères ethniqueslorsque des peuples sont considérés comme trop réactionnaires. Karl Marx et Friedrich Engels prônaient eux-mêmes « l’extermination des Serbes et autres peuplades slaves, ainsi que des Basques, des Bretons et des Highlanders d’Écosse », tous des peuples trop peu évolués pour la révolution communiste et faisant ainsi obstacle à l’inéluctable « progrès » de l’humanité.
Les communistes furent donc non seulement aussi racistes que les nazis mais ajoutèrent l’épuration de classe à l’inventaire de leurs massacres. Marx écrivit dans son journal que « les classes et les races trop faibles pour maîtriser les nouvelles conditions de vie… » devaient « périr dans l’holocauste révolutionnaire ».
L’idéal socialiste ne s’embarrasse pas de sentiments. Si nazis et communistes divergeaient sur la méthode (nationalisme par la conquête ou internationalisme par la révolution) l’objectif du socialisme était partagé, d’où une collaboration de bon aloi entre les deux groupes:
De septembre 1939 à juin 1941, les Soviétiques [livrèrent] aux Allemands des groupes entiers de Juifs qui avaient fui l’occupant allemand. Le NKVD communiste [aida] à former la Gestapo nazie. Soviétiques et Allemands [discutèrent] ensemble de la manière dont il fallait résoudre la « question juive » en Pologne occupée. Les images d’archive de ces officiers soviétiques et allemands qui trinquent ensemble ou de cet officier communiste qui fait le salut nazi aux officiers SS devant un groupe de prisonniers juifs apeurés « rendus » aux Allemands sont sans équivoque. (…) La coopération entre le régime nazi et le régime bolchevique était un fait bien avant le Pacte Molotov-Ribbentrop et elle ne [s'arrêta pas] au simple partage des territoires d’Europe centrale entre les deux puissances.
Si le socialisme n’est pas une forme de nazisme, le nazisme est définitivement uneforme de socialisme. Cet aspect était revendiqué par Adolf Hitler lui-même :
« Nous sommes socialistes, nous sommes les ennemis du système capitaliste tel qu’il existe c’est-à-dire basé sur l’exploitation de ceux qui sont économiquement faibles avec ses salaires injustes et l’estimation de la valeur de l’être humain qu’il établit à partir des seuls critères de richesse et de patrimoine plutôt que celles de responsabilité et de performance, nous sommes déterminés à détruire ce système par tous les moyens. » (Adolf Hitler, discours du 1er mai 1927)
La Seconde Guerre Mondiale mit fin au nazisme mais tous ne furent pas tués. On connaît l’histoire de scientifiques recrutés par les Américains ou récupérés par les Soviétiques pour leurs programmes spatiaux respectifs ; ceux-ci firent carrière en dépit de leurs liens avec le régime nazi. Il n’en est pas de même avec les anciens SS recrutés par Fidel Castro pour former ses troupes cubaines ; ceux-là furent recruté explicitement à cause de leur passé.
Aujourd’hui encore, le néonazisme survit en Allemagne avant tout sur les territoires de l’ancienne RDA. Ce n’est pas un hasard.
Connaître l’histoire
Les socialo-communistes de notre époque ne sont pas des adeptes du nazisme, bien au contraire. Ils ont reçu comme tout le monde l’enseignement de la vérité officielle selon laquelle nazisme et communisme se sont combattus historiquement parce qu’ils étaient l’opposé l’un de l’autre. Il n’empêche que cette thèse est fausse. Le passé brosse un portrait nettement plus nuancé des relations entre deux idéologies apparentées.
Aussi, lorsqu’un individu mentionne que les nazis formaient un mouvement socialiste parmi tant d’autres, il n’exprime rien d’autre que les faits historiques, fussent-ils dérangeants. On peut comprendre que la gauche contemporaine se sente offusquée par une telle comparaison, mais au lieu d’intenter une action en justice pour faire taire le fauteur de trouble, elle devrait plutôt faire preuve d’humilité face à son passé… Et se livrer à davantage d’introspection.
Peut-on espérer que la haine légitime de la gauche envers le nazisme l’amène un jour à remettre en question les objectifs politiques qu’elle a en commun avec lui ?

Le monopole de la Sécu va exploser en vol !

Le monopole de la Sécu va exploser en vol !




Le 14 juillet de la honte

Le 14 juillet de la honte



Des dizaines de patriotes arrêtés
Jusqu’au bout j’ai espéré, car j’ai encore de ces naïvetés, qu’il y aurait, oh pas cinqtroisdeux, mais un, au moins un, officier supérieur pour signifier sa désapprobation (litote) face à la parade des drapeaux FLN et viets sur les Champs. Mais rien.
Ils étaient pourtant là avec leurs plaques à vélo (le brevet para), leurs décorations, leurs uniformes bien propres. Et ils ont défilé sans moufter derrière (ils diront : après, mais ça ne change rien à l’affaire) le drapeau rouge vietminh et le drapeau vert fellouze (1)…
Mais on a tout compris quand on a vu le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, avec une tronche de ravi de la crèche, aux côtés de François Le Normal. A l’issue du défilé, sur BFM-TV, il ne trouvera rien à redire – et tout au contraire, il trouve ça épatant – à la présence du drapeau FLN. Dans le même temps qu’il a expliqué que « le moment fort » de ce 14 juillet a été quand il a descendu les Champs « aux côtés du président de la République ».Bon appétit, mon général…
Il n’a pas dû entendre, car toutes les chaînes de télé se sont employées à les chuinter (seule Marie Drucker, sur France 2, a fait état « d’incidents »), les huées et les sifflets qui ont marqué cette descente vers la place de la Concorde.

Car les héros du jour, ce ne sont pas ces militaires qui oublient d’être des soldats, ce sont ces centaines de patriotes, anonymes ou militants du collectif “Hollande démission”, venus crier à grands risques leur colère.
Comme je l’annonçais dès nos premiers articles sur ce 14 juillet de la honte, les rangs du public étaient littéralement truffés – à savoir fliqués jusqu’à l’os – de dizaines de mouchards de la police politique chargés de repérer les “fauteurs de trouble” pour les désigner à la main armée des sbires du pouvoir.
Des dizaines de patriotes ont ainsi été violemment interpellés et évacués vers les cars de police prévus à cet effet. Un homme âgé a été traîné sur le sol, sous les yeux de jeunes enfants, et embarqué par trois malabars de la police .
Ces images-là, les téléspectateurs français ne les ont pas vues et ne les verront pas. Ce qui a permis aux médias serviles (à commencer par l’AFP) de titrer : « Parmi les délégations étrangères, le passage d’un détachement de l’armée algérienne – dont la présence avait suscité un début (sic) de polémique – s’est déroulé sans incidents. »
Comme l’a exprimé la section des Allobroges (Isère) de l’Union nationale des parachutistes de Savoie, qui avait décidé de ne pas participer aux cérémonies du 14 juillet, « il est stupide et totalement illogique de consacrer une journée d’hommage à nos frères harkis chaque année au mois de septembre, d’une part, et d’inviter leurs bourreaux sur la première avenue de France, d’autre part. »
Honte à Hollande, certes, mais il est dans sa logique de fourrier de nos ennemis. Mais un sentiment de dégoût, surtout, à l’égard des gamellards qui, eux, n’ont aucune excuse.
(1) Extraits de l’hymne national fellouze : “ Yâ Firansâ quad madhâ waqt ul-itâb / Yâ Firansâ inna dhâ yawm ul-hisâb / Minnâ l-jawâb ! (« France, le temps de palabrer est fini / France, voici venu le temps où tu dois rendre des comptes / Prépare-toi ! »).
(2) S’ils peuvent se regarder sans honte dans une glace après de tels “exploits”, tant mieux pour eux…

Les dix entreprises françaises que les Américains voudraient bien mettre dans leur poche

Les grandes entreprises et les grands investisseurs américains ont tellement d’argent à investir qu’ils ont ciblé des proies possibles en Europe. Voici la liste des dix Françaises qui pourraient être les plus convoitées. C’est aussi la liste des dix entreprises qu’il faut acheter en bourse avant qu’elles ne soient trop chères.
Ce qui se prépare actuellement sur les marchés financiers est d’une banalité affligeante. Il y a des périodes de restructuration comme celle que l’on va vivre et qui peuvent donner des idées, parce que ceux qu’on appelle souvent les petits épargnants ne sont pas forcément perdants.
En clair ce qui vient de se passer sur Alstom avec l’arrivée de General Electric peut se reproduire dans l’année. La raison en est simple. Elle tient en trois points.
Premier point, les sociétés américaines et les investisseurs ont beaucoup d’argent en cash. Elles  en ont gagné d’autant plus facilement que la banque centrale américaine a déversé des tombereaux de liquidités. Ne faut pas croire que ces liquidités ont alimenté l’économie réelle. Ces liquidités ont alimenté l’industrie financière de New-York et gonflé les résultats d’entreprise.
Second point, les Américains ont laissé cet argent à l’étranger. Elles ne vont pas le rapatrier sauf à payer beaucoup d’impôts. Elles vont donc l’investir à l’étranger. C’est ce que fait General Electric avec Alstom. Il réinvesti en France de l’argent gagné en Europe.  S’ajoute à ces capitaux, ceux des fonds pétroliers, russes et chinois.
Troisième point, il existe en France de très belles entreprises qui sont  sous cotées parce qu’elles sont françaises. Ces entreprises possèdent également du cash, et des parts de marché. Comme il n’y a pas de fonds d’investissement en France la plupart ne sont pas verrouillées. Elles sont donc OPéables. Il suffit d’y mettre le prix.
Au passage, le petit actionnaire qui possède des titres de ces entreprises convoitées a tout intérêt à en profiter. La valeur de ces entreprises françaises va forcément augmenter. On aurait donc intérêt à en acheter sans tarder, pour revendre à la fin de la guerre. Un vieux dicton qui dit : « il faut acheter au son du canon et revendre au son du violon. » Les canons se préparent à tonner.
En consultant une brochette d’analystes financiers présents actuellement aux différentes assemblées générales  d’actionnaires, on peut faire la liste des entreprises dont l’indépendance est potentiellement menacée à court et moyen terme. Des entreprises donc, qui vont prendre de la valeur.
Dans le désordre, voici une première liste de sociétés à surveiller.
1/ Alcatel-Lucent, société française que l’on disait sinistrée  depuis longtemps, contrôle des technologies de l’internet mobile très sophistiquées, avec des parts de marché en Europe et en Asie importante. Son concurrent américain Cisco  devrait logiquement vouloir mettre la main dessus maintenant qu’elle a été restructurée. En bourse, Alcatel vaut moins chère que des cacahuètes. Ça  ne va pas durer. Cisco n’est pas la seule américaine à s’y intéresser.
2/ Cap-gemini, l’entreprise fondée par Serge Kempff, champion mondial  du conseil aux entreprises et des applications informatiques, ne peut qu’intéresser un grand de l’informatique américaine qui voudrait comme IBM s’orienter dans le service. Il faudra donc surveiller Hewlett- Packard, champion du monde de l’imprimante de bureau  qui gagne très bien sa vie en vendant des encres qui vont avec ses imprimantes. Là encore ce n’est pas durable.
« >
3/ Ubisoft, fabriquant de jeu vidéo et de jouets électroniques, développe par des Français, des Bretons, a acquis une position mondiale qui fait envie à tous les grands de la Silicon Valley.
4/ Sanofi, grand laboratoire pharmaceutique mais peut être en panne de moyens pour développer d’autres molécules. Son produit phare, le Plavix, un anticoagulant commence à fatiguer devant la concurrence même s’il est utilisé dans le monde entier. Son voisin à Paris la société US Pfizer (le viagra ) peut très bien trouver intérêt à se marier.
5/ Renault et plus encore Peugeot  sont aussi théoriquement opéables. Pas seulement par les autres constructeurs américains comme General Motors qui cherchent a contrôler tout ce qui roule , mais aussi par les grands de l’informatique comme Google pour qui l’automobile pourrait être le prochain  champ d’application de la connectique.
6/ Bouygues, est très sous coté en bourse parce que ses activités développent peu de synergie et sont elles-mêmes essoufflées, le bâtiment a subi la crise, le téléphone est sous dimensionné et la télévision est concurrencée par l’internet. Il existe beaucoup de fonds américain intéressé par Bouygues et la vente par appartement.
7/ ST Microélectronique, n’a pas la taille suffisante pour être sécurisée sur le marché mondial. Altéra par exemple rode autour depuis des mois mais n’est pas le seul.
8/ Publicis, reste dans le collimateur d’Omnicom qui n’a pas abandonné la partie en dépit de l’échec du projet de mariage. Les analystes pensent donc qu’on en reparlera. La bourse fait le même calcul.
9/ Dassault  Systèmes, EADS sont des cibles généralement citées pour les fonds anglo-saxons à la recherche de deal générateurs de plus-values. Sur le papier, un rapprochement avec des américains aurait du sens, mais en pratique on voit mal la famille Dassault se dessaisir d’une pépite même au prix fort et on voit mal les États français et allemand chambouler l’équilibre d’airbus  au profit de Boeing qui serait évidemment le grand gagnant.
10/ Danone. Depuis que Danone existe, Danone est convoitée par Coca-Cola ou Nestlé … Danone a un capital très éclaté et un modèle économique et social très particulier. Cette particularité la protège Danone  surtout que les actionnaires acceptent de donner du sens à leur investissement. N’empêche que financièrement, Danone a un potentiel de hausse important à court et moyen terme.

La démocratie française en pleine auto-destruction mais qui saurait encore la sauver ?

La démocratie est sérieusement en danger. D’abord parce que les hommes politiques se comportent mal, mais surtout parce qu’on ne sait pas faire fonctionner le système de la démocratie en période de crise. Les responsables politiques sont incapables, donc le système a tendance à s’autodétruire.
Les affaires qui pourrissent la vie politique française sont affligeantes. A droite comme à gauche. La presse allemande qui commentait les mésaventures judiciaires de Nicolas Sarkozy  était assez unanime pour indiquer qu’elles mesuraient une fois de plus la décadence du système politique français. Et de s’interroger sur les raisons qui font que les institutions mises en place par le général de Gaulle étaient ainsi dévoyées par ceux qui ont pour mission de les faire fonctionner.
Les raisons sont multiples. Elles ne sont pas spécifiques à la France. Les institutions allemandes apparaissent un peu plus équilibrantes, avec les contrepouvoirs qui stabilisent beaucoup les choses,  mais les hommes politiques allemands ne sont guère plus professionnels, transparents et rigoureux que les hommes politiques français. Il y a moins d’affaires en Allemagne qu’en France, mais il y en a aussi du même ordre.
La difficulté est ailleurs. Les hommes ne sont pas innocents, les systèmes ne sont pas neutres, mais disons clairement que les principes mêmes de la démocratie à laquelle nous sommes évidemment très attachés, ces principes-là ont du mal à s’appliquer en période de crise.
1e point : la démocratie, c’est le pouvoir du peuple. Un homme, une voix. La majorité gouverne. Alors, cette majorité peut être absolue (plus de 50%) ou relative … le scrutin peut être proportionnel ou de liste.. le principe de base demeure : Un homme, une voix et c’est celui qui obtient le plus de voix qui exerce le pouvoir.
2e point : Compte tenu de ce principe de base ultra simple, le mode d’accession au pouvoir va fonctionner comme un marché. Un marché politique ou les électeurs sont des clients à qui il faut offrir un projet qui leur convient et qu’ils vont supporter.
3e point , les homme politiques ont intérêt dans leurs programme à faire une offre politique qui correspond à leur clientèle politique… Allons plus loin, ils ont intérêt a séduire, et même à acheter des voix avec des promesses, beaucoup de promesses.
4e point, pendant les dernières cinquante années, les hommes politiques ont été capables de tenir les promesses qu’ils avaient fait pendant leurs campagnes. Ils avaient de quoi payer parce qu’il y avait de la croissance. Ils pouvaient emprunter parce que la croissance apportait de quoi rembourser.
Conclusion… on touche là aux limites de la démocratie en période de crise grave, comme c’est le cas depuis 2008. Les grandes démocraties n’ont plus les moyens de payer les promesses électorales que les candidats font pour être élus. Les hommes politiques sont très souvent en panne.
C’est le cas en France. Il faut être très courageux pour proposer un programme de réformes qui irait à l’encontre de son électorat. Il faudrait même être inconscient et suicidaire. La gauche française est dans ce cas. Elle doit changer de politique, mais si elle change vraiment, elle se suicide. Compte tenu de la situation aujourd hui, François Hollande a perdu tous ses électeurs. A-t-il pensé récupérer un électorat nouveau avec Manuel Valls… Peut-être. Mais ce n’est pas probant. Manuel Valls, pour tenir au pouvoir, est obligé de consentir des reculs , pour préserver le calme et sa majorité .
Résultat, il ne fait rien et perd son crédit. Non seulement à gauche (François hollande avait épuise tout ce qu’il restait) mais Manuel Valls est aussi en train de perdre les soutiens qu’il avait au centre et à droite.
Ce qui tue la gauche a également tué la droite républicaine qui a toujours fonctionné sur le même principe. On fait plaisir à son électeur pour être élu.
Le problème, c’est que les hommes politiques n’ont pas d’autre choix que d’accepter de programmer leur disparition. Valery Giscard d’Estaing a refusé de faire des concessions démagogiques en 1981, il a été battu. Mario Monti en Italie qui avait fait une politique de réforme et de rigueur a été ratatiné par les courants démagogiques. On verra si Matteo Renzi  qui est jeune et audacieux dans les reformes saura aller jusqu’au bout de ses réformes. Pour l’heure, sa gouvernance fondée sur la vérité des faits et des chiffres est supportée et soutenue par une majorité d’italiens.
Il est en France très difficile de trouver une majorité pour faire des reformes qui pourtant sont incontournables. Il faut s’adapter à la mondialisation, participer au jeu de la concurrence et promouvoir le progrès technologique. Tout cela inquiète les opinions publiques qui se protègent alors que tous ces mouvements sont porteurs de progrès, de richesses et d’emplois. A une condition, qu’on en accepte les contraintes et les reformes.
Notre paysage politique comporte aussi deux types de contradictions qui freinent les reformes.
La première est politique. La France est coupée en deux. Il y a la droite et la gauche. Mais chaque grande famille est elle-même coupée en deux. Il y à droite comme à gauche, des modernes et des conservateurs. Les modernes de droite sont incapables de s’entendre avec les modernes de gauche. Les conservateurs de droite sont incapables de s’entendre avec les conservateurs de gauche.  Résultats, pas de majorité possible pour défendre une ligne cohérente.

Les 3 raisons pour lesquelles le 14 juillet va être désespérant

Qu’est-ce que le président va bien pouvoir dire et raconter aux Français pour le prochain 14 juillet ? Rien d’encourageant. Il est président d’un champ de ruines. La situation économique est désastreuse. La situation politique est dévastée. Les milieux d’affaires ne décolèrent pas devant un tel gaspillage. Les partenaires sociaux sont écœurés par le comportement du politique et l’état du dialogue social.
Le président de la République se prépare à nous offrir un 14 juillet désespérant. Les services d’ordre s’inquiètent de l’ambiance sur les Champs-Élysées au moment où (et c’est la tradition) le Président les redescendra après avoir déposé une gerbe à l’Arc de Triomphe. Il y aura du monde sur les deux trottoirs mais dans quel état d’esprit. Les conseillers de l’Élysée, eux, sont préoccupés par le contenu des propos que va pouvoir tenir le président avant de partir en vacances. Pour la majorité des observateurs français et étrangers, la situation de notre pays est désastreuse.
Il n’y a plus de politique économique cohérente. Le plan de compétitivité qui remettait les choses en place parait de plus en plus compliqué à appliquer. Les engagements de réductions de dépenses publiques sont à peine formalisés. Du coup, les entreprises  françaises en quête de compétitivité déménagent à l’étranger, les investisseurs boudent parce qu’ils redoutent l’incertitude. L’ensemble européen échappe de plus en plus à l’influence française au profit de l’influence italienne. Il faut dire que le Premier ministre italien Matteo Renzi a l’énergie de changer l’Italie en profondeur au point d’avoir convaincu Angela Merkel de soutenir les efforts des Italiens. Opération séduction que François Hollande a complètement ratée. Le résultat est que nous sommes très isolés. François Hollande est isolé. Ni l’Allemagne, ni la Grande-Bretagne ne lèveraient le petit doigt pour nous aider.
Plus grave, la situation politique ne permet pas de dégager une majorité légitime pour voter les mesures de réformes qui s’imposent. A gauche, le Premier ministre se bat courageusement contre le conservatisme d’une partie des députés,  mais on sent bien que la base électorale est fissurée de partout. Le comble dans cette histoire est que les députés de gauche en veulent moins à Manuel Valls qu’a François Hollande. Ils frondent, oui, mais contre un président qui n’a tenu ni promesses, ni paroles, et qui n’a aucun résultat. Les députés socialistes ne sont pas loin de penser comme l’écrit Marianne que ce président est un homme qui n’aime personne. En attendant, c’est Valls qui gère et qui va au charbon pour le président de la République relégué dans la position du petit père Queuille, d’Albert Lebrun ou de René Coty. Bref, un président qui préside un palais vide et qui ne fait rien. Dans un tel piège, il va présider le défilé du 14 juillet ? Il va recevoir les notables et les peoples dans les jardins de la présidence mais il n’aura rien à dire aux Français. L’initiative de l’action appartient à Manuel Valls qui a l’énergie mais qui n’a pas le soutien politique de sa majorité ou alors du bout des doigts. Il est donc en permanence oblige de composer sur la ligne à suivre. Ce qu’il fait depuis qu’il est arrivé à Matignon. Le discours est ferme, la main l’est moins. Dans ces conditions la politique économique qu’il voudrait mettre en place sera fragile.
A droite, les politiques sont incapables d’offrir une alternative utile. Dans la forme, l’UMP est une foire d’empoigne. Sur le fond, il n’y a pas de programme cohérent. Il n’y a même pas de réflexion idéologique sur ce qu’il faudrait faire de raisonnable.
Ce 14 juillet n’a donc aucune raison d’apporter aux Français des bribes d’espoirs. A  moins que le président ne décide de renverser la table, comme on dit ! On peut rêver.
Sur le plan économique, tout le monde sait ce qu’il faudrait faire pour appliquer le pacte de compétitivité, et développer une véritable économie de l’offre en permettant aux chefs d’entreprise de rebondir. Ça passe par une réduction des dépenses de fonctionnement de l’État.  Ça passe par l’objectif de rééquilibrer les finances publiques afin de pouvoir commencer à baisser les impôts. Il y a en France une grande majorité de Français qui défendent de telles options de bon sens. Ces Français appartiennent aussi bien à la gauche qu’à la droite. C’est bien le problème.
Sur le plan européen,  il faut évidemment revenir dans le jeu pour faire avancer l’évolution fédérale des institutions européennes. Les options fédérales sont les seules capables de sécuriser la mutualisation et par conséquent d’obtenir une banque centrale qui pourrait se comporter de façon plus généreuse, à l’anglo-saxonne. La zone euro pourrait se mettre à emprunter de l’argent pour le compte des États. Mais il faut nécessairement que les États établissent un budget prévisionnel en équilibre, une sorte de business plan et s’y tiennent.
Sur le plan politique, il faut une gouvernance qui prend le risque de la dissolution. La peur de la dissolution rendrait la majorité de gauche plus docile. Manuel Valls a commencé cette semaine à distiller de telles menaces.
Si le président de la République allait sur une logique aussi ferme que celle de son Première ministre, alors oui, ce 14 juillet servirait le changement.

Les Polonais veulent interdire la propagande homosexuelle dans les écoles

Deux cent cinquante mille Polonais ont apposé leur signature sous un projet de loi citoyen exigeant l’interdiction de la sexualisation prématurée des enfants à l’école et son assimilation à des actes de pédophilie. Cette initiative citoyenne a été remise le 2 juillet au Parlement polonais, qui devra donc en débattre dans un délai de trois mois. Si les députés décident de l’adopter en l’état, la disposition du Code pénal polonais stipulant que « Toute personne promouvant ou vantant publiquement des comportements à caractère pédophile est passible d’une amende, d’une peine de restriction de liberté ou d’une peine de privation de liberté pouvant atteindre deux ans » serait étendue à« toute personne promouvant ou vantant publiquement les comportements à caractère sexuel des mineurs de moins de 15 ans ou qui fournit à ces mineurs des moyens leur facilitant ce type de comportements ».
Banaliser l’homosexualité
Les organisateurs de la pétition ne cachent pas qu’il s’agit de contrer l’action du lobby homosexuel, qui cherche à imposer aux établissements scolaires une politique de sexualisation des enfants et de banalisation de l’homosexualité sous couvert de lutte contre les discriminations. Car si officiellement la Pologne opte encore pour une éducation sexuelle encourageant la chasteté avant le mariage, dans la pratique de plus en plus d’écoles mettent en œuvre, sous la pression du ministère de l’Éducation, qui exerce même un chantage aux subventions européennes, les recommandations du bureau européen de l’OMS en matière d’éducation sexuelle. Ces « Standards pour l’éducation sexuelle en Europe », émis en 2010 en collaboration avec le Centre fédéral allemand pour l’éducation à la santé (BZgA), ont été distribués à tous les gouvernements européens et ils se veulent être « un cadre de référence pour les décideurs politiques, les autorités compétentes en matière d’éducation et de santé et les spécialistes ».
Déjà mis en œuvre de manière plus ou moins ouverte dans certains pays (Allemagne, Espagne, Pologne…), ou au contraire de manière masquée, comme en France, par le biais de supports didactiques mis en ligne par des sites subventionnés comme la Ligne Azur ou par des organismes publics comme l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé), ces recommandations préconisent, tenez-vous bien, de sensibiliser les enfants aux joies de la masturbation entre 0 et 4 ans, puis de leur parler de pénétration entre 6 et 9 ans, avant de les endoctriner à l’idéologie du genre entre 9 et 12 ans, en mettant l’accent sur les différences entre « identité de genre » et sexe biologique et sur une « orientation de genre » que chacun pourrait choisir à sa guise, et en leur inculquant qu’il existe différents types de sexualité qui se valent tous. Bien entendu, tous les thèmes déjà abordés sont à poursuivre aux étapes suivantes et l’on continuera donc à encourager les enfants à la masturbation pendant toute leur scolarité tandis que l’endoctrinement au Gender sera renforcé entre 12 et 15 ans, en même temps que l’on cherchera à convaincre les enfants que l’avortement est un droit et une solution de secours pour ceux qui auraient la mauvaise idée de s’accoupler entre personnes de sexe différent.
Mobilisation des parents polonais
Si la chose est encore peu connue en France, il est de notoriété publique en Pologne que l’Allemagne est déjà allée jusqu’à mettre en prison des parents récalcitrants qui refusaient d’envoyer leurs enfants à de tels cours d’éducation sexuelle. En effet, les émigrés polonais étant nombreux en Allemagne et beaucoup d’entre eux étant des catholiques ou simplement des conservateurs encore peu au fait de l’idéologie du genre aujourd’hui à l’honneur en Europe, les cas d’enlèvement d’enfants polonais par le Jugendamt allemand (l’équivalent de notre assistance sociale) ne sont malheureusement pas rares et les médias polonais parlent donc assez fréquemment des ingérences excessives des autorités allemandes dans l’éducation des enfants. Des ingérences que certains Allemands de laDemo Fur Alle (la Manif pour tous allemande, car la révolte pro-famille française fait des émules à l’étranger) comparent même à la politique de la Jugendamt dans les années 1930…
On peut donc comprendre que les citoyens polonais prennent aujourd’hui l’initiative pour interdire à leur gouvernement et aux organisations LGBT de venir dans les écoles encourager les enfants à une vie sexuelle prématurée et surtout aux pratiques sexuelles déviantes. Il y a d’ailleurs eu des cas où des organisations homosexuelles avaient distribué aux enfants, dans le cadre de programmes de prévention du Sida, des brochures à caractère quasi-pornographique où certaines pratiques homosexuelles étaient décrites avec moult détails peu ragoûtants. Si le projet de loi citoyen présenté le 2 juillet est adopté, les personnes distribuant de telles brochures pourront désormais être condamnées. Ce serait aller plus loin que l’Italie, où la ministre de l’Éducation a annoncé récemment que les parents devraient à partir de la rentrée de septembre 2014 être consultés par les écoles sur le contenu des cours d’éducation sexuelle. Une décision qui fait suite aux protestations de nombreux parents choqués par des brochures du même type ramenées par à la maison par leurs enfants après que des organisations LGBTavaient été invitées à intervenir dans les écoles.
Espérons donc que le projet de loi citoyen présenté en Pologne sera adopté et qu’il sera un modèle pour d’autres initiatives du même type ailleurs en Europe !