TOUT EST DIT

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lundi 26 octobre 2009

La création d'une "class action" à la française est au point mort

La création d'une procédure d'action collective ("class action") à la française, réclamée depuis plusieurs années par les associations de consommateurs et promise par les pouvoirs publics, est au point mort. La ministre de l'Economie Christine Lagarde s'y est dite opposée lundi.

La ministre de l'Economie Christine Lagarde s'est dite favorable à la médiation pour résoudre les litiges entre entreprises et consommateurs, mettant en garde contre les abus que pourraient générer les actions de groupe, lors de l'ouverture des Assises de la consommation à Bercy lundi 26 octobre.

"J'ai vécu de l'intérieur (...) les actions de groupe à l'américaine et je crois qu'il s'agit d'un outil absolument fatal pour ce principe d'équilibre et de lutte anti-abus et anti-excès auquel je suis personnellement très attachée", a déclaré Mme Lagarde, qui a dirigé le plus gros cabinet d'avocats américain, Baker and McKenzie. "Dans ces conditions, il me paraît déterminant d'avancer le plus rapidement possible sur les mécanismes de médiation", a-t-elle ajouté.

"Qu'ensuite, nous soyons amenés à discuter (...) sur les modalités, les circonstances, le calendrier, selon lesquels une action de groupe pourrait venir s'intégrer dans un droit continental d'origine civile française qui n'est pas spécialement disposé à ce type d'action, j'y suis ouverte", a-t-elle ajouté. Mais il faut "être à la recherche de ce point d'équilibre" et "prévoir un mécanisme qui permette de parler avant de tirer pour éviter les actions tous azimuts sans fondement sérieux et éventuellement un joyeux embouteillage des juridictions", a-t-elle averti.
L'UFC-Que Choisir boycotte les Assises de la consommation

Les associations de consommateurs attendent depuis 2005 la concrétisation de la promesse des pouvoirs publics d'instaurer en France une "class action", une évolution freinée par le patronat. Les Assises de la consommation, organisées par le secrétaire d'Etat à la Consommation Hervé Novelli, doivent notamment se pencher sur les moyens de "renforcer le pouvoir des consommateurs", mais aussi sur une réforme controversée des associations du secteur.

M. Novelli s'est dit "favorable" à al création d'une procédure d'action de groupe, mais estime qu'avant de présenter un projet au Parlement, il faudra respecter quatre conditions: "être sortis de la crise économique", mieux "structurer le mouvement consumériste", "renforcer" les dispositifs de médiation et être cohérent avec les projets européens en préparation.

L'UFC-Que Choisir, l'une des deux principales associations de consommateurs, avait annoncé vendredi qu'elle ne participerait pas à ces assises, craignant une "mise sous tutelle" par l'Etat et les entreprises.

Emprunts toxiques: les collectivités se rebiffent contre les banques

La ville de Saint-Etienne va assigner la Deutsche Bank devant le TGI de Paris pour faire annuler un "emprunt toxique" de 20 millions d'euros. La Seine-Saint-Debis envisage de faire de même.

La ville de Saint-Etienne va assigner la Deutsche Bank devant le tribunal de grande instance (TGI) de Paris pour faire annuler un "emprunt toxique" de 20 millions d'euros, a annoncé lundi 26 octobre son maire Maurice Vincent (PS). Saint-Etienne est la première ville française à annoncer l'assignation d'une banque dans le cadre de la lutte des collectivités locales contres ces emprunts à risques.

La ville avait souscrit auprès de la première banque allemande un produit financier complexe, qui pourrait s'avérer ruineux: un swap adossé à la parité de la livre sterling sur le franc suisse. "L'effondrement de la monnaie britannique portera à partir d'avril 2010 à 24% le taux d'intérêt, contre 4,3% actuellement, pour cet emprunt qui court jusqu'en 2022, soit un surcoût de 3,7 millions d'euros par an, équivalent à une augmentation de 4% des impôts locaux", s'est insurgé le maire de Saint-Etienne.

"C'est parce que les négociations menées avec la Deutsche Bank n'ont pas abouti que nous prenons pour la première fois, mais peut-être pas la dernière fois, ce type de décision pour contester la légalité d'un contrat passé avec une banque", a déclaré le maire de Saint-Etienne au cours d'une conférence de presse.
PLusieurs colectivités envisagent des actions communes

L'élu faisait ainsi référence aux négociations en cours avec d'autres organismes bancaires, français et étrangers, pour réduire la proportion d'emprunts structurés, dits "à risques", utilisés pour financer les 400 millions d'euros de dette de la ville de Saint-Etienne. Parmi les organismes concernés figurent notamment Dexia, qui représente à lui seul 55% des encours, mais aussi Natixis, Depfa et Royal Bank of Scotland. "En 18 mois, nous avons réduit de 70% à 49% la part des emprunts toxiques dans notre dette", a précisé Jean-Claude Bertrand, l'adjoint aux finances de la ville.

Le maire de Saint-Etienne a indiqué être "en relation avec d'autres localités qui se retrouvent dans des situations similaires, telles que Rouen, Laval, Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), ou le département de Seine-Saint-Denis, pour envisager des actions communes".

Claude Bartolone, président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, a mis en demeure lundi cinq banques auprès desquelles son département a contracté des "emprunts toxiques", de revoir ces contrats, faute de quoi il portera l'affaire en justice.

La Commission bancaire, autorité de contrôle des banques françaises, a ouvert récemment une enquête sur les "produits structurés de dette" vendus par les banque aux collectivités locales, des obligations à taux révisables qui leur ont parfois valu une forte hausse des intérêts dus.

58 % des Français jugent "négatif" le bilan de Nicolas Sarkozy

Une large majorité de Français (58 %) dresse un bilan "négatif" de l'action du président Nicolas Sarkozy à mi-mandat, contre 38 % qui jugent "positif" son bilan après deux ans et demi passés à l'Elysée, selon le baromètre mensuel LH2 publié lundi 26 octobre par le NouvelObs.com.
Seuls 6 % jugent "très positif" et 32 % "positif" le bilan de Nicolas Sarkozy, qui arrive à la moitié de son mandat le 6 novembre, contre 36 % qui l'estiment "assez négatif" et 22 % "très négatif".

Interrogées sur leurs intentions de vote s'il était candidat à sa propre succession en 2012, 30 % des personnes interrogées affirment qu'elles voteraient pour lui (12 % "certainement", 18 % "probablement"). A l'inverse, 60 % ne voteraient pas pour lui (15 % "probablement pas", 45 % "certainement pas").

La cote de popularité du premier ministre, François Fillon, fléchit également, avec 45 % d'opinions "positives" (-2) et autant d'opinions

LE PEUPLE FRANÇAIS EST L'UN DES MIEUX LOTI DE LA TERRE, IL A PRATIQUEMENT TOUS LES AVANTAGES D'UNE SOCIÉTÉ EVOLUÉE, PROTECTRICE, STABLE, ET IL EST RELATIVEMENT PLUS ÉPARGNÉ PAR LA CRISE QUE LES AUTRES, ON VOIT PARFAITEMENT POURQUOI IL EST MÉCONTENT !

VIVEMENT LES SOCIALITES !!!!!

Mobilité : pourquoi on est allé trop loin

La mise en cause de la mobilité professionnelle dans les drames survenus chez France Télécom vient bousculer deux décennies d'idées reçues dans les entreprises. Pendant des années de restructurations en série, les politiques de management ont loué la flexiblité et la capacité d'adaptation et dénoncé "la résistance au changement" des salariés... La mutation organisationnelle permanente était vecteur de modernité et faisait l'objet de séminaires et de programmes de coaching. Un dirigeant digne de ce nom se devait, à peine arrivé, d'imposer des changements de fonctions et de service à ses salariés, à qui l'on expliquait qu'ils auraient à changer de métier plusieurs fois dans leur carrière.
De fait, la mobilité est en hausse en France depuis la fin des années 1990. L'emploi étant la première cause de déménagement de longue distance, les enquêtes logement de l'Insee donnent une idée de cette tendance : le taux de mobilité de la population est passé de 6,4 % en 1996 à 7,4 % en 2002 ; en 2004, le taux de mobilité d'une région à l'autre a atteint son plus haut niveau depuis cinquante ans.

Pourtant, le mouvement perpétuel a fait la preuve de ses dangers. "Sur une quarantaine de cas de suicides étudiés par Technologia (cabinet chargé depuis fin septembre par France Télécom d'enquêter dans l'entreprise), la mobilité fut un enjeu majeur dans un cas sur deux", indique son directeur général Jean-Claude Delgenes.

Lorsqu'elle est vécue comme une sanction ou génératrice de perte d'identité, elle conduit en effet progressivement au désinvestissement, et parfois au drame. Vingt-cinq suicides ont eu lieu à France Télécom en vingt mois. Au mois de septembre, Pôle emploi, qui se réinvente depuis la fusion ANPE-Assédic intervenue en janvier, a connu trois tentatives de suicide.

Et 43 suicides ont eu lieu au ministère de l'énergie, du développement durable et de la mer (MEEDDM) depuis la fusion de 2007... Les suicides liés au travail sont courants, mais en opérant dans les locaux de leur employeur, les salariés désignent le responsable de leur mal-être : le management. Sur les 72 suicides déclarés en accident du travail auprès de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), depuis 2008, 40 se sont produits sur le lieu de travail.

Comment la mobilité professionnelle, tant vantée, est-elle devenue destructrice ? Le cas de France Télécom est pour cela édifiant. L'entreprise était, jusqu'à ces drames, adepte du management par la mobilité. Celle-ci avait plutôt bien accompagné les changements du groupe depuis la sortie de l'activité télécommunications des PTT en 1989.

"Jusqu'en 2002, elles duraient trois ou quatre ans. Elles étaient préparées, encadrées avec un système de soutien pour le logement, les écoles, les crèches. En 2006, lorsque France Télécom est sorti de l'ornière (après avoir réduit sa dette), les salariés ont cru pouvoir souffler, explique Patrice Diochet, délégué syndical central CFTC pour France Télécom. Or c'est le contraire qui s'est produit."

Dans le cadre de l'opération "Time to move" ("il est temps de bouger"), l'entreprise a instauré en 2006 des mobilités géographiques et fonctionnelles sur des missions très courtes. "Il fallait faire comprendre que le mouvement était devenue un impératif, quitte à provoquer une perte de repères des salariés, analyse Jean-Marc Le Gall, conseil en stratégie de ressources humaines. L'idée était que cette ex-entreprise publique, qui compte encore 65 % de fonctionnaires, devait intégrer la mobilité comme nouvelle culture d'entreprise afin de pouvoir mieux affronter la concurrence de SFR ".

Avec l'instauration de ces missions temporaires, "des centaines de cadres ont dû changer de poste tous les six mois, avec les conséquences évidentes sur leur vie familiale. Les salariés n'avaient plus ni repère ni perspective, l'horizon était bouché au-delà de six mois", explique M. Diochet. Des mutations souvent très brutales. Un ancien cadre de France Télécom, qui a rejoint depuis un autre corps de l'administration publique, témoigne ainsi sous couvert de l'anonymat : "Le 31 décembre 2008, à 18 heures, c'est par courriel que j'ai reçu mon ordre de mission. Il m'enjoignait d'être en poste le 5 janvier au matin, à Lille, à 500 km de chez moi, et sur un poste déclassé. En tant que fonctionnaire, je n'avais pas le choix, car un fonctionnaire qui refuse une mission est démissionnaire. Susceptible de partir à la retraite dans les six mois, je ne pouvais plus prétendre à un poste digne de ce nom."

C'était le règne de la mobilité pour la mobilité. Plus personne ne comprenait le sens de ces incessantes restructurations, qui donnaient lieu à de nombreux flottements organisationnels, sans être assorties des mesures aptes à compenser le choc provoqué par toute mobilité, voulue ou non. "Il y a un mythe qui voudrait que les travailleurs aillent aussi vite que le capital. Mais c'est ne pas tenir compte de l'enracinement géographique et social des individus. Les êtres humains n'existent pas sans leur cadre, leur environnement, indique Philippe Davezies, enseignant-chercheur en médecine du travail à l'université Lyon-I. Ces liens sont la chair même des salariés. Lorsque la mobilité est vécue comme une sanction, qu'elle rompt la trajectoire professionnelle, ils se disent amputés" et peuvent affronter une crise identitaire, souvent à l'origine des suicides.

"Les salariés construisent leur identité professionnelle à la fois avec les valeurs attachées à leur entreprise - obligations et interdits, rites, réseau social - et celles de leur métier, explique Alain Simon, du cabinet de conseil ACG, spécialisé dans l'accompagnement des salariés. Lorsque les fondeurs de la Française de mécanique ont dû abandonner leur "métier viril" pour faire ce qu'ils considèrent comme un travail de "pousseur de bouton", il a fallu un accompagnement collectif pour rendre ce changement possible."

La direction de France Télécom a pris conscience qu'elle était allée trop loin et a suspendu les mobilités forcées ainsi que, depuis le 20 octobre, toutes les restructurations jusqu'à la fin de l'année, "afin qu'on puisse négocier les mutations non seulement sur l'aspect quantitatif, mais également qualitatif : pour ceux qui partent et ceux qui restent", dit M. Diochet.

Au MEEDDM, qu'il a fallu rebaptiser ainsi tant son identité est multiple depuis la fusion de 2007, "un travail avec des sociologues a été entamé pour donner les moyens aux équipes de terrain de mieux repérer les situations à risque", y affirme-t-on. Trois ans plus tard, le produit de cette enquête est toujours en phase de finalisation.

"Les mobilités liées aux grandes réorganisations nécessitent des études de faisabilité humaine et sociale", assure M. Delgenes. Elles doivent s'inscrire dans une stratégie de développement claire, communiquée aux salariés et qui identifie des métiers auxquels les "déplacés" pourront s'adapter grâce à un accompagnement technique, culturel et psychologique.

Au-delà de cette récente prise de conscience, il faut sans doute se demander pourquoi ces drames du mal-être au travail interviennent aujourd'hui. Alors que les cadres se sont beaucoup investis pour s'adapter aux mutations des organisations, la financiarisation des entreprises les a souvent exclus des décisions stratégiques, faisant d'eux de simples exécutants. A cette frustration s'est ajouté, avec la crise, le sentiment de s'être sacrifié pour une économie immorale. "Le maintien des parachutes dorés est apparu comme du capitalisme de pillage : une violence que certains ont retournée contre eux-mêmes ?", s'interroge le sociologue Norbert Alter.

La mobilité mal conçue est une rupture supplémentaire dans un monde du travail vécu sans perspective, depuis que la crise en a bouché l'horizon. La hausse brutale du chômage nourrit la peur. En 1929, les suicides avaient eu lieu à Wall Street. En 2009, la peur s'est étendue à l'ensemble des entreprises.
Anne Rodier

La sœur de Fidel Castro confesse avoir travaillé avec la CIA à Cuba

La sœur cadette de Fidel et Raul Castro, Juanita Castro, a déclaré dimanche avoir collaboré avec la CIA américaine à Cuba contre le régime de ses frères, de 1961 à 1964, juste avant son exil à Miami. Juanita Castro, 76 ans, n'a parlé à aucun de ses frères depuis plus de quarante ans. Elle a fait cette révélation à la chaîne de télévision Univision-Noticias 23 la veille de la publication de ses Mémoires.
Son livre, édité en espagnol sous le titre "Fidel et Raul, mes frères, l'histoire secrète", a été rédigé avec le concours de la journaliste mexicaine Maria Antonieta Collins. Il doit paraître ce lundi 26 octobre. Juanita Castro, qui avait initialement soutenu la révolution castriste de 1959 contre le dictateur cubain Fulgencio Batista, explique avoir perdu toute illusion devant les exécutions d'opposants ordonnées par son frère aîné et le glissement de l'île vers le communisme. Elle affirme alors avoir aidé et protégé, de chez elle à La Havane, des personnes persécutées par le gouvernement de Fidel Castro.

Juanita Castro, qui a dirigé une pharmacie à Miami pendant plus de trente ans avant de prendre sa retraite fin 2006, s'est entretenue pour la dernière fois avec son frère Fidel chez elle à La Havane en 1963, lors du décès de leur mère Lina Ruz Gonzalez. Elle a dit avoir vu pour la dernière fois Raul en 1964, quelques jours avant de quitter Cuba pour vivre en exil. Fidel Castro, 83 ans, a cédé la présidence l'an dernier à son frère Raul, 78 ans, après avoir mis en place un système communiste à parti unique et gouverné l'île près d'un demi-siècle.

SCOOP ! SCOOP !

Identité nationale: Bayrou s'oppose

Le président du Mouvement démocrate (MoDem), François Bayrou, a affirmé aujourd'hui que "l'identité nationale n'appartient pas aux politiques", après l'annonce d'un vaste débat sur ce thème par le ministre de l'Immigration, Eric Besson.

"C'est une identité toujours en construction. Elle est fondée pour nous sur des valeurs: liberté, égalité, fraternité en premier et intègre tous ceux qui avec le temps s'y rattachent", a fait valoir l'ancien ministre de l'Education en citant l'écrivain Ernest Renan qui la définissait comme "un plébiscite quotidien". "Rien n'est pire que d'en faire un sujet d'affontement politique surtout quand, par ailleurs, on laisse abîmer l'image de la France. Et, encore pire dans faire une utilisation partisane", a dénoncé le leader centriste pour qui "la nation appartient à tout le monde". "Chacun en a son idée et sa meilleure illustration est la réussite de notre pays", a-t-il dit

"Evidemment cette nouvelle annonce est une recette électorale. Chaque fois qu'une élection se présente à l'horizon, le parti UMP agite le sujet de l'identité nationale et de l'immigration", souligne Bayrou.
C'EST PAS POSSIBLE ?

Halte au gaspillage !


Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que dit Barbier, si la France investit dans les artistes qui exposent à la FIAC, c'est un investissement qui rentre dans le patrimoine national, ce n'est pas une perte d'argent, c'est un pari sur l'avenir.

JE REPRENDS LE BILLET DE SAMUEL LE GOFF.

Peut-on voter par erreur ?

Tout le monde s'amuse de la mésaventure arrivée à Jean-François Lamour, qui a voté, par erreur, pour un amendement, provoquant ainsi son adoption contre l'avis du gouvernement.

Pour le vote à scrutin public, chaque député doit voter de sa place. Lorsque l'on est en séance ordinaire, et qu'il n'y a pas foule dans l'hémicycle, chacun se met où il veut, plutôt en bas de l'hémicycle et le long des couloirs. Lorsque le président de séance annonce un scrutin public, on voit alors les députés se déplacer.

Le temps du scrutin est très court, 30 secondes environ, le temps pour le président de dire "le scrutin est ouvert" puis de reprendre son souffle pour dire "le scrutin est clos". Cela laisse largement le temps à ceux qui sont à leur place de voter. Mais il y en a toujours qui attendent le dernier moment pour regagner leur place que l'on voit courir dans les travées et se jeter sur leur bouton de vote.

Parfois, le député arrive à atteindre in extrémis sa place, et appuie quasiment à l'aveuglette. Dans ces conditions là, il peut se tromper de bouton. Cela arrive régulièrement et on voit, en correctif de l'analyse du scrutin : Monsieur Untel, qui était présent au moment du scrutin, a fait savoir qu'il avait voulu voter pour. Cela indique que soit il s'est trompé de bouton, soit il n'a pas réussi à atteindre sa place dans les délais. Une telle rectification n'est possible que dans les minutes qui suivent le vote, car une fois que la feuille du scrutin est publiée (dans les 5 minutes), tout est figé. Toutefois, la rectification ne vaut que pour information. Un vote, même entachée d'erreur, reste valide (sinon, on ne s'en sortirait pas)

Dans ce cas précis, un certains nombre d'indices semblent indiquer un tel scénario. Jean-François Lamour n'a plus la même sveltesse qu'autrefois et les travées de l'hémicycle sont particulièrement étroites. La rectification apparaissant sur la feuille du scrutin, c'est la preuve que Jean-François Lamour a prévenu immédiatement le service de la séance qu'il s'était trompé. L'hypothèse d'une "repentance" ultérieure sous pression ministérielle est exclue.
Vous oubliez, mon cher Samuel que Jean-François Lamour est un ancien sportif, d'où une limitation de l'intellect.

Le gouverneur de la Banque de France met en garde contre un retour des pratiques bancaires à risque

Les pratiques à risque dans le secteur bancaire ayant entraîné la crise financière seraient en train de repartir à la hausse. "Selon certains signes, des éléments du secteur financier ont repris des pratiques de prises de risque qui rappellent celles ayant mené à la crise", a ainsi estimé, lundi 26 octobre, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, évoquant certaines rémunérations apparemment disproportionnées au regard des performances. M. Noyer a souhaité que les banques épargnent leur capital au lieu d'accorder des bonus ou des dividendes.
Les instances de régulation du monde entier tentent de réformer leurs règles afin de réduire le risque que les grandes banques peuvent poser au système financier mondial. Selon Christian Noyer, les politiques publiques lancées pour combattre la crise ont permis aux banques d'amasser d'impressionnants bénéfices, qui ne signifient donc pas que le secteur est tiré d'affaire ou que le processus de réforme est achevé. "Rien ne serait plus éloigné de la vérité. En fait, le grand risque à craindre de la période à venir est l'apparition d'un sentiment selon lequel tout serait reparti comme avant", a déclaré le gouverneur de la Banque de France lors d'une conférence financière à Singapour. Récemment, l'annonce que Goldman Sachs avait mis de côté 16,8 milliards de dollars pour payer ses employés, très peu de temps après avoir remboursé 10 milliards de dollars de fonds publics, a fait craindre le retour des anciennes pratiques.

"RETENUE DANS LES DIVIDENDES"

Selon Christian Noyer, l'économie mondiale s'est stabilisée et le pire a été évité. Il a toutefois souligné l'effondrement du crédit bancaire aux petites et moyennes entreprises. "La majeure partie des effets négatifs du ralentissement économique sur les comptes des entreprises sont encore à venir. Les efforts pour mener une réforme à long terme ne doivent pas créer, à court terme, de nouveaux risques pour l'activité économique", a-t-il dit.

Les banques, a-t-il poursuivi, doivent sur le long terme être mieux capitalisées et à court terme profiter de leurs bénéfices pour consolider leurs comptes et financer leurs crédits. "Cela demandera une certaine retenue dans l'attribution de dividendes et bien sûr dans le montant global de compensations variables. Parallèlement, tous les moyens de lever de nouveaux capitaux devront être utilisés", a ajouté le membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne.
CE N'EST PAS LE CAPITALISME QU'IL FAUT RÉFORMER, CE SONT LES CIRCUITS FINANCIERS QUI S'Y RATTACHENT.
La société est à l'image de l'homme, cupide. Demandez donc à un homme s'il ne veut pas améliorer sa condition ?

Le Crédit agricole veut s'allier à la Société générale

Six ans après le rachat du Crédit lyonnais, le Crédit agricole nourrit à nouveau des rêves de croissance alors que l'on entrevoit la sortie de la crise financière. Selon nos informations, les dirigeants du groupe bancaire coopératif, son président, René Carron, et son directeur général, Georges Pauget, ont mis à l'étude, dans le plus grand secret, un projet de rapprochement à trois qui associerait la banque verte, l'assureur mutualiste Groupama et la Société générale.
Ce projet tenu secret se déroulerait en deux étapes : dans un premier temps, le Crédit agricole se rapprocherait du groupe mutualiste Groupama à travers la mise en commun de leurs activités d'assurance ; dans un second temps, les deux groupes opéreraient un rapprochement avec la Société générale, dont l'assureur mutualiste détient déjà 4 % du capital.

Selon le scénario envisagé, le Crédit agricole et Groupama, agissant de concert, monteraient en puissance dans le capital de la banque en échange de l'apport d'actifs jusqu'à en devenir ensemble l'actionnaire de référence avec un objectif de participation d'environ 30 %. Ainsi associés, le Crédit agricole, Groupama et la Société générale détiendraient une place de numéro un dans la banque et l'assurance en France et rattraperaient le retard pris sur BNP Paribas pendant la crise financière.

NI GROUPAMA NI LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE NE SEMBLENT SÉDUITS PAR L'OPÉRATION

Engagé il y a plusieurs mois – sans banque conseil mais avec l'aide d'experts du monde des affaires –, ce plan aux contours complexes n'a, à ce jour, fait l'objet d'aucune communication officielle au conseil d'administration du Crédit agricole. Il a cependant a été présenté, dans ses grandes lignes, par M. Carron et M. Pauget, au directeur général de Groupama, Jean Azéma, lors d'une réunion discrète il y a environ un mois.

De son côté, Frédéric Oudéa, le successeur de Daniel Bouton à la tête de la Société générale, aurait été approché de manière très informelle par M. Pauget lors de réunions entre les deux groupes sur leurs partenariats communs. Le Crédit agricole et la Société générale travaillent déjà ensemble. Ils ont créé des filiales communes dans des métiers techniques (courtage, gestion d'actifs).

Or, c'est précisément là que l'affaire se complique. Car ni Groupama ni la Société générale ne semblent séduits par une opération qui, selon les dirigeants du Crédit agricole, présenterait pourtant l'avantage de résoudre les problèmes de cotation en Bourse de Groupama et de sécurisation du capital de la Société générale.

Une source proche des discussions indique au "Monde" que ni M. Azéma ni M. Oudéa ne se sentiraient impliqués par ce projet, qui, souligne-t-elle, reste celui du Crédit agricole et n'a pas donné lieu, à ce jour, à de réelles négociations.

Echaudé par un premier projet de mariage raté avec la banque verte, il y a quelques années, qui a failli lui coûter son poste en raison de l'opposition des patrons de caisses régionales, M. Azéma, lui-même farouche défenseur de l'indépendance de Groupama, serait de même circonspect face à cette nouvelle proposition d'alliance. Il aurait cependant poliment écouté les dirigeants du Crédit agricole et promis de regarder l'éventuel projet écrit qu'on lui soumettrait.

Quant à M. Oudéa, il serait opposé au projet. De son point de vue, il serait ainsi inacceptable, pour la Société générale, d'avoir un bloc d'actionnaires autour de 30 % dans son capital. Cela serait contraire à la politique d'indépendance à laquelle il se tient – un héritage laissé par M. Bouton. Le PDG de la Générale souhaiterait s'en tenir à des partenariats techniques avec le Crédit agricole, sur le modèle de ceux déjà formés.

Très mal engagé, ce schéma de rapprochement rencontre, de surcroît, l'opposition des caisses régionales du Crédit agricole, les principaux actionnaires du groupe. Et sans eux, rien ne pourra se faire. Quelques-uns de leurs représentants à la Fédération nationale ont, en effet, été consultés, mardi 20 octobre. Ils ont exprimé leurs réticences face à cet attelage à trois compliqué à gérer.

Déçu par le mauvais accueil réservé à un projet dont il pense qu'il assurera l'avenir à long terme du Crédit agricole, M. Carron – dont le mandat expire en 2011 – veut croire que la partie n'est pas jouée. Convaincu que les caisses régionales vont manquer là une occasion en or de prendre un tournant stratégique, il aurait l'intention de solliciter l'avis de son conseil d'administration le 10 novembre.
Anne Michel

Ben Ali réélu sans surprise à la tête de la Tunisie

Pour la première fois, le président au pouvoir depuis 22 ans descend sous la barre des 90% des suffrages (89,62%).
Sans surprise, le président tunisien sortant Zine El Abidine Ben Ali a été officiellement réélu pour un cinquième mandat de 5 ans avec 89,62% des suffrages exprimés lors de la présidentielle de dimanche. Les résultats définitifs ont été affichés lundi à l'aube au ministère de l'Intérieur. Son score se situe ainsi en dessous de la barre de 90% réalisés lors des deux premières présidentielles pluralistes de l'histoire de la Tunisie indépendante (1999 et 2004). Des scores décriés par des adversaires incrédules. Le scrutin de dimanche constituait la troisième présidentielle pluraliste depuis l'indépendance de la Tunisie - ancien protectorat français - en 1956.

Les résultats portent sur l'ensemble des 26 circonscriptions que compte le pays et incluent le vote des expatriés. Le score de Ben Ali variant entre 84,16% et 93,88% à Monastir (dans l'est du pays), bastion de son prédécesseur Habib Bourguiba. Son meilleur résultat a été réalisé parmi les électeurs à l'étranger (94,85%). Le taux de participation a été de 89,45%. 4,7 millions de personnnes se sont déplacées aux urnes sur 5,29 millions d'électeurs inscrits.

Au pouvoir depuis 22 ans, Ben Ali, soutenu par le puissant parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RDC), a largement devancé trois candidats de l'opposition parlementaire. Mohamed Bouchiha, du Parti de l'Unité populaire, a recueilli 5,01% des voix et Ahmed Inoubli pour l'Union démocratique unioniste, 3,80%. Ces deux candidats étaient jugés proches du pouvoir. Ahmed Brahim, quatrième candidat se posant en «vrai concurrent» critique à l'égard du régime a réalisé le score le plus faible, soit 1,57% des voix recueillies sous la bannière d'une coalition de gauche autour de son parti Ettajdid (Renouveau, ex-communiste).

Victoire aux législatives

Zine El Abidine Ben Ali est arrivé au pouvoir en 1987 après avoir écarté pour «sénilité» Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie indépendante. Son cinquième mandat sera en principe le dernier, la constitution fixant à 75 ans l'âge limite du président. Accompagné de son épouse Leïla et de son gendre, Mohamed Sakher el-Materi, le président sortant a voté vers midi à Carthage, dans la banlieue nord de Tunis. Rompant avec l'usage protocolaire, les responsables de la sécurité ont donné laissé les photographes prendre des clichés très rapprochés du couple présidentiel au moment du vote et lorsque le président-candidat s'est mêlé à la foule.

Aux législatives qui se déroulaient le même jour, le Rassemblement constitutionnel démocratique a remporté 161 sièges sur 214 à la Chambre des députés (75%). Les 53 restants seront départagés à la proportionnelle entre six des huit partis d'opposition en lice. Le parti démocratique progressiste (PDP) s'est retiré des législatives mais ses neuf listes restaient soumises au vote. Ecarté de la présidentielle, son fondateur Ahmed Nejib Chebbi a dénoncé «une mascarade» aux résultats «connus d'avance».

Si Ben Ali est crédité d'avoir hissé, en deux décennies, la Tunisie au rang de pays émergent, souvent qualifié de «dragon de l'Afrique», son bilan politique est loin de faire l'unanimité. Son régime est régulièrement la cible de critiques d'organisations non gouvernementales et d'une partie de l'opposition qui l'accusent d'atteintes aux libertés et aux droits de l'homme. Ben Ali rejette ces accusations et estime que le processus démocratique, «irréversible», doit s'accomplir «progressivement pour prémunir le pays des revers qui ont été néfastes à d'autres pays», allusion à la menace islamiste. Son programme en 24 points accorde la priorité à l'emploi et promet de promouvoir les libertés et la presse que son régime est accusé de museler.


SANS OPPOSITION IL EST NORMAL D'ÊTRE ÉLU, NON ?

Un vote aux allures de plébiscite pour Ben Ali

Dimanche, à 16 heures, le taux de participation était de 84,15%. Les résultats, qui devraient être sans surprise, sont attendus lundi.

L'élection présidentielle de dimanche en Tunisie, couplée à des législatives, devrait être sans surprise : au pouvoir depuis 22 ans, le président sortant Zine El Abidine ben Ali, 73 ans, brigue un cinquième mandat consécutif de cinq ans qu'il est quasiment assuré de remporter.

Les quelque 5,5 millions d'électrices et d'électeurs étaient appelés à voter de 8 à 18 heures, heure locale par un temps automnal légèrement ensoleillé.

Accompagné de son épouse Leïla et de son gendre, Mohamed Sakher el-Materi, le président sortant a voté vers midi à Carthage, dans la banlieue nord de Tunis. Rompant avec l'usage protocolaire, les responsables de la sécurité ont donné laissé les photographes prendre des clichés très rapprochés du couple présidentiel au moment du vote et lorsque le président-candidat s'est mêlé à la foule.

Dans les bureaux de vote de Tunis et sa périphérie, les femmes et hommes de divers âges affluaient par vagues successives. Aucun incident n'y a été relevé, sous l'œil vigilant des agents de l'ordre. A 16 heures, le taux de participation était de 84,15%, selon l'agence officielle TAP.

«Ma voix ne compte pas de toute façon»

La quasi-totalité des votants interrogés par l'Associated Press ont confié avoir voté pour Ben Ali, ce qui laisse préfigurer un raz-de-marée en faveur du candidat du parti au pouvoir. «J'ai voté pour le meilleur, c'est-à-dire pour Ben Ali», a déclaré Mohamed Salah Amroussi, 69 ans.

Ce PDG à la retraite se défend d'être «démagogue». «Je considère que le bilan d'un dirigeant ne se mesure pas à l'applaudimètre, mais à son action, à l'œuvre qu'il accomplit», juge-t-il. Même son de cloche pour Dorra Materi, titulaire à 24 ans d'un master en finances, qui se dit «très fière» d'avoir Ben Ali pour président. Tout en avouant «aimer Ben Ali», Fatma Trabelsi, 75 ans, en veut cependant à son parti de n'avoir apporté aucune aide à son fils handicapé de 42 ans.

Distant, Brahim, un chauffeur de taxi qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, dit avoir voté «uniquement pour ne pas avoir de problèmes dans (son) quartier». «D'ailleurs, j'ai voté blanc, parce que ma voix ne compte pas de toute façon», lâche-t-il.

Fait inhabituel, le chef de l'Etat s'est engagé dans une adresse à la nation, à la veille du scrutin, à «ne tolérer aucun abus, ni aucune falsification ou manipulation de la volonté du peuple». Il a assuré que «la loi sera appliquée avec la même rigueur contre quiconque émettra des accusations ou des doutes concernant l'intégrité de l'opération électorale, sans fournir de preuves concrètes», dans un clin d'œil aux détracteurs de son régime.

En réaction, la secrétaire générale du Parti démocratique progressiste (PDP), Maya Jribi, qui n'a pas voté pour «ne pas cautionner ce simulacre d'élections», considère que «les critiques formulées à la veille d'un événement de l'importance des élections relève de la liberté d'expression et même de la mission de l'opposition».

Les résultats du scrutin devraient être connus lundi à l'aube et officiellement annoncés en début d'après-midi lors d'une conférence de presse du ministre de l'Intérieur Rafik Hadj Kacem.

RETENU

"En France il n'y a plus de débat politique, il n'y a que des polémiques"

Etes-vous prêts à voyager moins pour sauver la planète ?

La protection de l'environnement est devenu le sujet qui mobilise les gouvernements et le public. La lutte commence d'abord par une évolution des comportements. A côté des indispensables mesures de réduction de la consommation d'énergie, le mécanisme de compensation volontaire est une solution complémentaire. Alors pour sauver votre planète, êtes-vous prêts à voyager moins ou autrement ?
On parle le plus souvent de réduire la pollution de l'environnement en changeant sa façon de rouler: voitures électriques, hybrides, carburant "propre", voire vélo. La voiture est en effet le principal moyen de transport. Moins connus cependant sont les effets des transports longue distance comme l'avion, le train ou le bateau. Ils représentent pourtant une part non négligeable des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Des quotas d'émissions imposés au transport aérien

Globalement, l'autobus est le mode de transport qui consomme le moins d'énergie par passager. Le train consomme en consomme 20 % de plus, l'avion 50 % de plus et la voiture individuelle 70 % de plus.
Les compagnies aériennes et armateurs du monde entier n'ont à ce jour pas de contraintes au niveau de leurs émissions polluantes. En pratique, les compagnies adoptent chacune leurs "petits trucs" pour réduire à leur manière leur pollution. Une réduction de 10% des émissions devrait pourtant être imposée aux compagnies aériennes européennes d'ici 2013.

La multiplication d'alternatives de compensation

La compensation volontaire permet de mesurer la quantité de gaz à effet de serre produite par une activité (prendre l'avion par exemple) et à compenser cette pollution par le financement d'un projet de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou de séquestration du carbone. C'est le principe de la "neutralité écologique". Le principe s'est fait connaître par Yann Arthus-Bertrand des émissions "Vu du ciel" qui compense ses trajets en hélicoptère par des dons équivalents à des projets de lutte contre le réchauffement climatique. Le film de Nicolas Hulot sorti le 7 octobre 2009 "Le syndrome du Titanic"( à se flinguer immédiatement) est également compensé carbone.
Les initiatives commencent à se mettre en place: la SNCF propose sur son site au voyageur de compenser ses émissions de CO2 en faisant un don sur le site actionCarbone.org, un site de la Fondation GoodPlanet, présidée par Yann Arthus-Bertrand. Le site est également disponible pour tout particulier qui souhaiterait compenser son voyage, avis aux bons citoyens! A titre d'exemple, un passager d'un vol Paris-Bangkok aller-retour émet 4.161 kg de CO2 qui seraient compensés par un don de 83,22 euros (28,29 euros après déduction d'impôts).
Magali MASSA

COMME QUOI, L'ÉCOLOGIE EST UNE SACRÉE POMPE À FRIC !

FOX NEWS– Obama perd la guerre … des médias

Après des mois d'attaques de la chaîne d'information Fox News, la Maison Blanche a répliqué. L'administration Obama s'est lancée dans une véritable guerre contre le média, qu'elle qualifie d'aile du parti républicain. Rupert Murdoch, propriétaire de la chaîne, ressort pourtant grandi de l'affaire, l'audience de Fox News ne cessant d'augmenter
La chaîne d'information américaine Fox News, qui appartient au magnat de la presse Rupert Murdoch, est réputée pour son conservatisme. Durant la campagne présidentielle, les attaques personnelles envers Barack Obama se sont multipliées. De ses relations avec le Pasteur Jeremiah Wright à l'affaire ACORN, rien n'a été épargné au futur président des Etats-Unis. Après tout, en pleine bataille pour la Maison-blanche, c'est de bonne guerre. Mais depuis plusieurs mois, le président est attaqué sur tous les fronts : prix Nobel de la Paix, défaite de Chicago pour les JO de 2016, hésitation sur la stratégie à adopter en Afghanistan et en Irak et bien sûr réforme du système de santé. En juillet dernier, l'animateur vedette Glenn Beck allait plus loin en affirmant que Barack Obama avait une "haine profondément ancrée des Blancs et de la culture blanche". Quelques mois plus tard, il présentait le président comme étant de plus en plus proche de la pensée de Mao Zedong.

Le bureau ovale déclare la guerre
"Raciste" et "communiste" ? Il n'en faudra pas plus à la Maison-blanche pour voir rouge. Un des conseillers du président, David Axelrod a bien tenté d'apaiser les tensions en dînant en septembre avec le président de Fox News, Roger Ailes, mais la guerre était déjà déclarée. La directrice de la communication de la Maison-blanche a sonné la charge en soulignant que Fox News était un instrument de communication du Parti républicain et que contrairement à son slogan "Fair and balanced news" (un journalisme juste et impartial), la chaîne est le symbole d'un "journalisme d'opinion déguisée en chaîne d'information". Avant d'ajouter : "Nous allons les traiter comme un adversaire. Puisqu'ils mènent une guerre contre Barack Obama et la Maison Blanche, nous ne sommes pas obligés de faire comme s'il s'agissait du comportement normal d'une organisation de presse". David Axelrod a même conseillé aux autres médias de ne pas considérer Fox News comme un homologue légitime. Les représentants démocrates ont d'ailleurs pour consigne de ne plus se rendre sur les plateaux de la chaîne.

Rupert Murdoch jubile
Fox News crie à une attaque en règle contre la liberté d'expression. La chaîne souligne que la Maison blanche fait un amalgame entre les prises de position de ses éditorialistes et ses reportages d'information qui restent totalement impartiaux. Le point fort de Fox News étant de faire le "spectacle", Rupert Murdoch peut se réjouir du désamour de la Maison Blanche. Depuis le début de la guerre des médias, sa chaîne a ainsi vu ses audiences augmenter de 2% alors que tous ses concurrents (CNN, MSNBC …) ont subi une forte baisse.

Un échec de la Maison blanche ?
La presse américaine est unanime : la stratégie des conseillers d'Obama ne semble pas porter ses fruits et pourrait même lui porter préjudice. Ne pas être présent sur Fox News, c'est en effet se priver de l'audience de la première chaîne d'information du câble (près de 3 millions de téléspectateurs). Et alors que seulement 20% des Américains se déclarent aujourd'hui républicains (plus bas score depuis une vingtaine d'années), la guerre menée par les proches du président pourrait bien en décider certains pour rejoindre le mouvement d'opposition. Barack Obama miserait pourtant sur l'effet inverse. Certains observateurs pensent que la Maison Blanche place délibérément Fox News en ennemi pour que les démocrates, de plus en plus critiques vis-à-vis du président, soient de nouveau unis autour de sa politique. Barack Obama, le président "de tous les Américains", comme il le déclarait le jour de son investiture, est aujourd'hui au centre d'une lutte partisane auquel il s'était toujours refusé. Ses 57% d'opinions favorables pourraient bien en pâtir. "L'Histoire montre que la liste des gouvernements qui se sont attaqués aux médias et qui ont gagné cette bataille est plus courte que cette phrase", rappelle David Carr dans The New York Times.
Damien Bouhours

Le MoDem part seul aux régionales

Le Mouvement démocrate (MoDem) partira seul aux élections régionales, renvoyant la question des alliances au second tour, faute d'avoir pu encore concrétiser sa politique d'ouverture à gauche.

Le conseil national du MoDem, qui regroupe les cadres du parti, s'est prononcé samedi à l'unanimité en faveur de la présentation de listes autonomes au premier tour des régionales.

Il a également jeté les bases de son projet politique qui sera débattu début décembre en congrès à Arras.

"Le conseil national a voté à l'unanimité le principe de la présence d'une liste MoDem dans toutes les régions de France. En même temps, nous avons manifesté notre volonté d'ouverture mais, évidemment, cette ouverture ne peut en aucun cas être ralliement ou effacement", a expliqué à la presse le président du parti, François Bayrou.

Il a dit vouloir "un projet différent pour les régions", comme il avait défendu lors de la campagne présidentielle de 2007 "un projet différent pour le pays".

"Notre choix, c'est de dire: l'Etat ne peut pas tout et toute décision politique doit avoir pour but le développement humain. Nous nous démarquons en cela de ceux qui veulent une société où le capital prime et de ceux qui veulent que l'Etat soit l'acteur principal", a-t-il résumé.

Le premier chapitre du projet MoDem, consacré aux valeurs, prône notamment la séparation des pouvoirs, la liberté de la presse, une justice fiscale, éducative et sociale, et la nécessité d'un développement durable et écologiste. Des valeurs dont le parti estime que "la majorité actuelle les remet en cause", a dit l'eurodéputé Robert Rochefort, qui a coordonné l'élaboration du texte.

Absente du conseil national, la vice-présidente du MoDem Corinne Lepage, qui a récemment démissionné de la présidence des commissions thématiques du parti, en désaccord avec François Bayrou, a regretté pour sa part que les efforts pour des listes d'union avec Europe-Ecologie n'aient pas abouti.

"J'avais le sentiment qu'on n'avait pas écarté le principe d'une alliance dès le premier tour. On aurait pu travailler à quelque chose d'un peu plus ouvert", a-t-elle estimé.

"Il n'y avait pas d'autre solution pour le premier tour", a constaté pour sa part Jean-Luc Bennahmias, cadre du MoDem et ancien des Verts.

"Après les universités d'été, les appareils politiques ont repris la main mais cela gigote de partout", a souligné l'eurodéputé, en référence aux débats qui agitent le PS, les Verts et Europe-Ecologie sur une alliance avec le MoDem.

"Je pense que dans un certain nombre de régions, il est tout a fait possible d'imaginer des regroupements au second tour", a affirmé François Bayrou dimanche sur Europe 1.

Il en a profité pour renouveler son offre publique de dialogue à la gauche, jugeant qu'il y avait "urgence" en la matière.

"Il y a ceux qui choisissent le sectarisme" et "ceux qui acceptent au contraire de travailler ensemble", avait-il résumé samedi, ajoutant: "tous ceux qui choisissent l'ouverture sont mes amis", les autres "je les considère comme les meilleurs alliés du pouvoir en place".

Après Marseille, où elle s'était affichée pour la première fois aux côtés de leaders de la gauche fin août, la numéro 2 du MoDem, Marielle de Sarnez, retrouvera le 14 novembre à Dijon Vincent Peillon (PS) et Daniel Cohn-Bendit (Verts).

Ce dernier, favorable à une union avec le MoDem, a eu récemment plusieurs contacts téléphoniques avec M. Bayrou, les premiers depuis leur affrontement télévisé des européennes, selon des sources proches du dossier.

Guaino : "Connaissez-vous un lieu de pouvoir qui ne génère pas un phénomène de cour ?"

Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a reconnu dimanche 25 octobre qu'il pouvait exister un problème de "phénomène de cour" concernant l'entourage du président, habituel selon lui à tout lieu de pouvoir. Il réagissait à des critiques sur l'affaire Jean Sarkozy, le fils cadet du chef de l'Etat, pressenti pour présider l'établissement public gérant la Défense et qui a finalement dû renoncer après deux semaines d'accusation de népotisme en France et à l'étranger.
Pendant ce délai, tous les proches du chef de l'Etat, des ministres et des responsables de l'UMP avaient expliqué qu'ils ne voyaient aucun problème à ce qu'un jeune hommme de 23 ans, étudiant en deuxième année de droit, bénéficie d'un tel poste, et accusé les médias de pratiquer les attaques personnelles. "Connaissez-vous un lieu de pouvoir qui ne génère pas un phénomène de cour ? L'Elysée aujourd'hui n'en génère ni plus, ni moins que tous les autres lieux de pouvoir ou que l'Elysée n'en a généré jadis", a dit Henri Guaino sur France 5. Nicolas Sarkozy écoute son entourage, assure-t-il, mais certains peuvent être paralysés par l'esprit courtisan, a-t-il ajouté. "C'est un des rares hommes politiques à qui, toute sa vie, on a pu parler franchement (...) Maintenant, il y a sans doute des gens qui, refroidis par l'esprit courtisan, n'osent pas contrarier le prince. Ca s'est toujours vu et se verra sans doute toujours", a-t-il dit.

"QUAND LA FRANCE DIT NON, LE POUVOIR RECULE"

L'affaire Jean Sarkozy a continué d'animer les débats politiques du week-end, les responsables de la majorité tentant d'en relativiser l'impact, tandis que l'opposition parlait d'un tournant dans le quinquennat, arrivé justement à mi-parcours. "Quand on est fils du président de la République, on a le droit d'avoir une vie autonome de son père", a dit Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, sur Radio J, défendant l'hypothèse que le jeune homme avait pris seul sa décision de retrait. Il assure ne pas penser que l'affaire aura un impact.

Mais plusieurs responsables socialistes ont en revanche répété qu'ils voyaient dans l'affaire Jean Sarkozy un précédent, un avis également émis par le président du Modem, François Bayrou. "Cela a réveillé les valeurs républicaines les plus profondes et cela nous a fait voir que l'ascenseur social en France était probablement la chose dont il faudra qu'on s'occupe le plus rapidement", a-t-il dit sur Europe 1."Quand la France dit non, le pouvoir recule. Et ceci, me semble-t-il, est un tournant."