TOUT EST DIT

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mardi 30 août 2011

La gestion de l'euro et celle de nos cafetières

Un seul pays vous manque, et tout est sacrifié. Voilà, pour paraphraser Lamartine, comment marche la zone euro. En un mot : mal.

Laborieusement conclu le 21 juillet, l'accord destiné à mettre en œuvre un deuxième plan d'aide à la Grèce est menacé par la fronde d'un des dix-sept membres de l'union monétaire européenne : la Finlande.
Elle compte pour moins de 2 % des ressources qui doivent être mises à la disposition d'Athènes, mais la Finlande peut tout faire capoter. Si elle obtient gain de cause, elle sera suivie par d'autres membres de la zone, et l'accord du 21 juillet sera vidé de sa substance.
Il prévoit de fournir à la Grèce une aide de 158,6 milliards d'euros – provenant pour les deux tiers du Fonds européen de stabilité financière ainsi que du Fonds monétaire international, d'une part, et du secteur privé pour le reste. L'accord, qui devrait permettre à la Grèce d'éviter le défaut de paiement sur sa dette souveraine, doit être ratifié par les parlements des Dix-Sept d'ici à la fin septembre.
Cédant à la pression d'une formation eurosceptique, le parti dit des Vrais Finlandais, le gouvernement d'Helsinki pose ses conditions. Il exige de recevoir des garanties d'Athènes – en liquide ou sous une autre forme – pour la part que la Finlande prend dans le plan d'aide. Il a signé un accord en ce sens avec la Grèce, un arrangement bilatéral, sans l'aval des autres membres de la zone euro.
Il faut refuser cette façon d'agir, dénoncer ce pas de deux négocié en catimini et ramener Helsinki à la raison. Sinon, d'autres membres de l'union monétaire ont fait savoir qu'ils exigeraient eux aussi des garanties "collatérales" de la part d'Athènes.
On aboutirait à ce paradoxe : pour être secourue, la Grèce devra débourser à hauteur de l'aide qui lui est promise. Autant dire que le plan de sauvetage grec serait mort-né. Jean-Claude Juncker, le président de l'eurogroupe, se veut optimiste. Il a assuré, lundi 29 août, qu'il présenterait "bientôt" une formule de compromis destinée satisfaire tous les Etats de la zone".
L'affaire n'en illustre pas moins la fragilité du fonctionnement de l'euro. Les décisions sont prises à l'unanimité. Elles doivent être ratifiées par les parlements nationaux. Passées à ce tamis des représentations nationales, les mirifiques mesures annoncées au sommet gagnent, certes, en légitimité démocratique. Mais, soumises aux impératifs de politique intérieure des uns et des autres, elles en ressortent affaiblies, diminuées et n'établissant toujours pas un début de gouvernement économique.
Ainsi en va-t-il dans une Europe dont la Commission n'est plus le moteur. Rassurons-nous, ladite Commission trouve à s'occuper. Elle s'affaire ces jours-ci à réglementer la consommation énergétique de nos cafetières électriques. Nos machines à filtre et à expresso seraient trop voraces en kilowatts; il faut, nous dit-on, instaurer d'urgence une nouvelle norme.
Certains jours, être européen est une affaire de foi.

Les politiques, au tableau !

Vont-ils enfin plancher sérieusement sur le sujet ? Après l’avoir oublié en 1995, survolé en 2002 et effleuré en 2007, les candidats à la présidentielle semblent enfin décidés à faire de l’école un thème central pour le grand rendez-vous de 2012. Il serait temps, après avoir tant musardé sur les chemins d’un électoralisme balisé par les éternels (gros) cailloux de l’insécurité ou de l’immigration, de revenir à l’essentiel.
Dans un pays plutôt jeune à la démographie dynamique, comment pourrait-on prétendre, au moment des grands choix, construire l’avenir sans explorer la question scolaire ? Comment une nation pourrait-elle n’en débattre qu’à la marge quand l’Éducation nationale est le premier poste du budget, et que le pays pointe désormais au 28 e rang (au classement Pisa) pour la qualité de son système éducatif ?
Malgré leurs lamentations officielles, les gouvernements successifs ont, dans les faits, admis passivement et avec fatalisme l’échec scolaire qui, chaque année, laisse 15 % d’une classe d’âge entrer au collège sans savoir lire, écrire et compter correctement, et 150 000 adolescents sortir de leur parcours éducatif sans diplôme ni qualification.
Pour cette rentrée, les politiques ont fait un gros progrès. L’école élémentaire, traditionnellement négligée dans une France sûre de posséder la meilleure primaire du monde, s’impose, enfin, comme une priorité de leurs priorités.
François Bayrou, fidèle à l’un de ses infatigables chevaux de bataille, en fait une de ses deux urgences nationales. François Hollande place les jeunes en tête de son futur projet, et - plus surprenant - voilà même le très comptable Luc Chatel qui fait la promotion d’un modèle finlandais extrêmement généreux
Encore faudra-t-il passer du simple diagnostic à l’épreuve de vérité. Que valent les plus belles professions de foi quand les suppressions de postes reviennent, concrètement, à alourdir le nombre d’élèves par classe (pas partout, d’accord…), à désorganiser un peu plus un système de remplacements déjà ubuesque, à priver des directeurs d’école qui font des miracles avec des moyens dérisoires d’un poste d’aide administrative ? A raser les Rased, seule structure véritablement organisée pour aider les élèves à problème ?
Les politiques vont-ils enfin sortir des faux-semblants ? Le ministre, de ses calculs absurdes qui s’enorgueillit de respecter la règle de suppression d’un fonctionnaire sur deux ? L’opposition, de ses promesses intenables, comme celle de Ségolène Royal prévoyant carrément un deuxième enseignant par classe ? Quant au système lui-même, du haut en bas, est-il décidé à se délivrer de dogmes, d’habitudes, de postures qui pétrifient toute évolution lucide ?
Notre pays est-il, oui ou non, collectivement capable de ce courage collectif dont dépend le futur de ses enfants ?

La Bourse d'Athènes en forte hausse après l'annonce d'une importante fusion bancaire

La Bourse d'Athènes a clôturé en forte hausse de + 14,37 %, lundi 29 août, après l'annonce de la fusion des deuxième et troisième banques grecques Eurobank et Alpha, avec le soutien du Qatar, pour créer le premier établissement bancaire du pays et lancer la très attendue restructuration du secteur.

Les deux banques ont indiqué dans la foulée qu'elles allaient, au prix de lourdes pertes, échanger les obligations d'Etat grecques qu'elles détiennent, devenant ainsi les premiers créanciers privés grecs à annoncer officiellement leur participation au plan de sauvetage de leur pays. La nouvelle entité, Alpha Eurobank, sera la plus grande banque privée de Grèce et des Balkans, dotée de 146 milliards d'euros d'actifs. La nouvelle banque sera également dans les trois premières positions en Bulgarie, à Chypre, en Roumanie et en Serbie.
Le fonds qatari Paramount, déjà actionnaire à hauteur de 5 % du capital d'Alpha, prendra 17 % de la nouvelle entité, en apportant 500 millions d'euros d'argent frais sous forme d'obligations convertibles. "Nous annonçons un mariage qui crée la plus grosse banque de Grèce. Il s'agit d'un grand pas en vue de la rationalisation du système bancaire grec", a souligné le nouveau président, Iannis Costopoulos, issu d'Alpha. "Il s'agit du premier investissement majeur en Grèce depuis des années et d'un vote de confiance pour le pays. Nous pensons qu'il en amènera d'autres", a-t-il ajouté.
"MESSAGE DE CONFIANCE"
Les trois actionnaires principaux vont participer à un projet de renforcement du capital conjoint portant au total sur quelque 3,9 milliards d'euros, dont une augmentation de capital de 1,25 milliard prévue début 2012. La fusion doit être finalisée avant la fin de l'année. "La participation du Qatar qui bénéficie de la note AAA nous donne une certaine force pour réduire nos coûts d'endettement", a indiqué Nicolas Nanopoulos, qui va être l'un des deux directeurs généraux du nouveau groupe, au côté de Dimitris Matzounis.
Les actionnaires d'Eurobank recevront cinq nouvelles actions Alpha pour sept titres Eurobank, donnant ainsi 57,5 % du capital de la nouvelle entité aux actionnaires actuels d'Alpha et 42,5 % aux actionnaires d'Eurobank. Le ministre des finances grec, Evangélos Venizélos, a salué une "évolution positive". "Il est important que le Qatar participe et investisse en Grèce, envoyant à l'étranger un message de confiance" dans l'économie, a ajouté le ministre dans un communiqué où il a réaffirmé sa confiance dans le système bancaire national "totalement sûr".
La Bourse d'Athènes, qui avait atteint en août son plus bas niveau depuis quinze ans, a flambé de 14,37 % en clôture. Il était temps. En août, les titres des banques grecques, comme d'autres en Europe, ont été lessivés en Bourse, les marchés exprimant leurs doutes sur les chances de réussite du plan européen de sauvetage de la zone euro décidé le 21 juillet et d'adaptation du secteur bancaire à la crise de la dette.
LA FINLANDE BIENTÔT CONVAINCUE
Le plan international prévoit une participation volontaire du secteur privé, dont la Grèce attend désormais confirmation, à la restructuration de la dette grecque, ce qui équivaut pour les banques à perdre 21 % sur les obligations d'Etat grecques qu'elles détiennent. Ces pertes ont d'ores et déja été intégrées par les deux banques fusionnées, qui ont chacune annoncé dans la foulée lundi un résultat net dans le rouge au premier semestre, en raison des provisions qu'elles ont dû inscrire dans leurs comptes pour couvrir la décote attendue.
Par ailleurs, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a annoncé que les pays de la zone euro étaient "tout près" de conclure un accord sur les demandes de la Finlande en vue d'obtenir des garanties financières en échange des nouvelles aides à la Grèce, critiquant l'attitude de Helsinki. "Nous sommes tout près de trouver une solution" dans le cadre de négociations en cours entre hauts fonctionnaires des pays de l'Union monétaire, avec "une proposition qui, je crois, va satisfaire tous les Etats membres de la zone euro", a déclaré M. Juncker, au cours d'une audition devant le Parlement européen.

Il a rappelé qu'une réunion des ministres était déjà prévue les 16 et 17 septembre en Pologne "et cette question sera réglée au plus tard à cette date". M. Juncker n'a pas voulu donner de détails sur le contenu du compromis en vue.
"JE N'AIME PAS LES ARRANGEMENTS BILATÉRAUX ENTRE ÉTATS"
Le gouvernement finlandais, aiguillonné par le succès électoral du parti eurosceptique des Vrais Finlandais, exige de recevoir des garanties de la part de la Grèce en échange de tout nouveau prêt de sa part, dans le cadre du deuxième plan de sauvetage promis à Athènes. Il s'appuie sur une déclaration du sommet extraordinaire des dirigeants des pays de l'Union monétaire, le 21 juillet, qui avait ouvert la voie à de telles garanties, mais sans préciser sous quelle forme.
M. Juncker a tancé au passage les exigences de la Finlande, qui font craindre un échec du second plan d'aide à la Grèce censé éviter la faillite du pays, lourdement endetté. "Moi, je n'aime pas ce mécanisme" de garanties dites "collatérales" pour les prêts à la Grèce, "je n'aime pas les arrangements bilatéraux conclus entre Etats", a dit M. Juncker.

"Le Conseil [organe des dirigeants de la zone euro] s'est réfugié dans une formulation vague qui fait que les autorités finlandaises se sont cru autorisées à conclure un arrangement bilatéral qui ne tient pas la route", a-t-il dit. "Ne pensez pas que ce problème nous empêchera de traduire dans leur réalité les éléments du 21 juillet", a assuré le président de l'Eurogroupe, forum des ministres des finances de la zone euro.

Grèce : une école d'œnologie et d'œnotourisme dans le Péloponnèse

L'une des premières écoles grecques d'œnologie et d'œnotourisme devrait bientôt voir le jour à Néméa, ville située dans la région viticole du Péloponnèse, annonce l'agence de presse Athens News Agency-Macedonian Press Agency.
Le nord-est du Péloponnèse est considéré comme l'une des régions les plus importantes de la viticulture en Grèce. Le projet fait suite à l'annonce du ministre du Développement agricole et de l'Alimentation, Costas Scandalidi. Sa concrétisation a été saluée par le vice-chef de Région de Corinthie, Georges Dedes, et le maire de Néméa, Vanghelis Andrianakos. Cette école sera notamment destinée à la formation des jeunes agriculteurs du pays.

Libye, l'anti-Irak

Jusqu'à présent, la Libye a été un « anti-Irak ». La chute de Tripoli en a constitué la parfaite illustration. Ce sont les Libyens qui, après des combats meurtriers, se sont libérés eux-mêmes. À la différence de Bagdad, hier, aucun soldat étranger n'a planté de drapeau occidental sur la statue déboulonné du leader déchu. L'étendard de la rébellion libyenne flotte désormais sur la quasi totalité du territoire.

Certes, l'intervention de l'Otan a été décisive. Mais elle s'est faite à la demande de l'opposition libyenne et dans le cadre d'une résolution de l'ONU. En intervenant comme elle l'a fait en Libye, l'Amérique de Barack Obama a souhaité tirer toutes les leçons négatives de l'intervention américaine en Irak. Il fallait trouver des partenaires régionaux, mêmes modestes comme le Qatar, afin d'avoir une légitimité dans le monde arabe.

Il convenait de se situer presque en deuxième ligne, derrière des alliés européens comme la France et la Grande-Bretagne désireux et capables d'assumer des responsabilités majeures. Il fallait, enfin, utiliser pleinement le cadre d'une institution militaire comme l'Otan, en quête d'une légitimité nouvelle, compte tenu de ses difficultés en Afghanistan.

Jusqu'à présent, le pari a fort bien fonctionné. Les révolutions arabes retrouvent un nouveau souffle. La Syrie de Bachar el-Assad devrait s'ajouter à la liste des régimes rejetés avec succès par leurs peuples. Pourtant, le plus dur reste à faire. Il faut « gagner la paix après avoir remporté la guerre ». La première difficulté est d'ordre psychologique. Sur un plan émotionnel, la présence de Kadhafi au pouvoir pendant plus de quarante ans pouvait constituer une forme d'humiliation pour les élites du monde arabe mais, une fois de plus, leur Histoire est partiellement au moins écrite par d'autres. Leur « libération » et la chute d'un despote particulièrement rusé et cruel n'auraient pas été possibles sans la contribution décisive du monde occidental.

À Tripoli, aujourd'hui, devant la pénurie de médicaments, d'eau et de biens de première nécessité, les Libyens en appellent plus que jamais à l'aide internationale. Mais s'ils ne peuvent pas faire « sans nous », ils éprouvent un malaise qui ne pourra que grandir face à cette situation de dépendance. Quand pourront-ils enfin se réapproprier leur destin ? Si l'on veut tenter une comparaison audacieuse avec l'Europe de l'Est au lendemain de la chute du communisme, la Libye est au monde arabe ce que pouvait être la Roumanie à « l'autre Europe », avec Kadhafi dans le rôle de Ceaucescu, mais sans la carotte de l'intégration dans l'Union européenne.

Plus le pouvoir a été détenu longtemps par un leader baroque et cruel, plus la transition vers la « normalité » est difficile. Depuis plus de quarante ans, la concentration du pouvoir a été absolue en Libye. De plus, les divisions tribales, sinon régionales, s'ajoutent à toutes les formes de corruption morale. En Libye, les contre leçons de l'Irak s'imposent tout autant après la chute du régime que dans le processus qui a mené à son effondrement. Tout comme l'Irak hier, la Libye aujourd'hui a besoin d'ordre et de sécurité. C'est à partir de l'amélioration de la vie quotidienne que, progressivement, les Libyens se rallieront pleinement à un nouveau régime. Dans l'accomplissement de cette tâche, la Libye a besoin de tous ses enfants ou presque. Ainsi, démanteler l'ensemble de l'armée et de la police serait un contresens tragique. La marge de manoeuvre de la communauté internationale est étroite. Il lui faut rester engagée, sans être trop présente.

Les socialistes n’ont toujours rien compris à l’affaire DSK

Il aura suffi que le procureur Cyrus Vance décide d’abandonner les poursuites contre DSK pour que la plupart des responsables du PS enterrent Nafissatou Diallo et saluent le retour annoncé du fils prodigue. A croire qu’ils n’ont rien compris à l’affaire et à ses retombées ! 

Du début à la fin (provisoire) du dossier judiciaire américain, l’affaire DSK aura rendu fous la plupart des responsables socialistes. Il aura suffi que le procureur Cyrus Vance décide d’abandonner les poursuites contre l’ancien directeur général du FMI pour que l’on entende certaines stars de la grande famille lancer des propos proprement ahurissants, comme si leur poulain était blanchi, et comme si Nafissatou Diallo était une affabulatrice avérée. C’est à croire qu’ils n’ont rien compris à l’histoire et à ses retombées (politiques et éthiques).

En effet, DSK n’est en aucune façon reconnu innocent des accusations portées à son encontre par la femme de chambre. Le procureur américain considère seulement qu’il n’a pas assez de preuves pour poursuivre DSK au pénal et faire reconnaître sa bonne foi par les douze membres d’un jury qui doit être unanime pour en juger ainsi « au-delà du doute raisonnable ».

C’est tout, et c’est déjà énorme pour DSK, désormais libre de quitter le territoire américain. Mais cela n’en fait pas un homme lavé de tout soupçon puisque la procédure se poursuit au civil, où la plaignante devra convaincre une majorité de jurés qu’il y a « prépondérance de preuves en sa faveur ». En général, une telle procédure se termine par un accord financier, ce qui atteste du caractère détestable de la justice à l’américaine, où la recherche de la vérité semble être une question annexe.

En attendant, un minimum de décence s’impose dès lors que l’on traite cette affaire obscure où une femme dit avoir été violée tandis que celui qu’elle désigne comme son agresseur prétend juste avoir eu avec elle une relation « consentie » et digne d’une performance olympique (sept à neuf minutes montre en mains, négociation préalable comprise).
    
En dépit de toutes les zones d’ombres qui demeurent, les principaux dirigeants socialistes ont donc enterré Nafissatou Diallo et salué le retour annoncé du fils prodigue, nonobstant les questions que pose un étrange comportement récurrent. Harlem Désir, secrétaire général par intérim, connu pour son goût des bourdes à répétition, a parlé d’un « heureux dénouement ». François Hollande s’est dit « très réjoui », ajoutant que DSK pouvait vite « être utile à son pays ». Martine Aubry a confié qu’elle était « très heureuse ». Calculette en mains, Jean-Christophe Cambadélis, s’est félicité d’un « dénouement positif » pour DSK, alors que « 131.000 unes de journaux l’ont mis à bas ». Quant à Bertrand Delanoë, vitupérant le règne de « l’emballement » et de la « rumeur », il a formé le vœu « que la voix désormais libre de Dominique Strauss-Kahn puisse contribuer, au moment et sous la forme qu’il choisira, à l’effort collectif pour le progrès et la justice, en France et en Europe ». Va-t-on voir DSK débarquer en vedette américaine aux universités d’été du PS à La Rochelle ?
        
Tant d’impudence laisse pantois. Certes, il y a de quoi s’offusquer du traitement réservé par la justice américaine (digne des westerns) à l’ex directeur général du FMI.  Certes, la traque médiatique de DSK et de sa famille est parfaitement détestable. Mais de là à en faire l’équivalent du capitaine Dreyfus, c’est ne rien avoir compris au film.

 

DSK n'est pas coupable... Sauf pour la Grèce

Depuis l'abandon des poursuites contre DSK à New York, certains souhaitent qu'il puisse à nouveau apporter son expertise face à la crise. Demander à un pyromane de donner son avis sur le travail des autres pompiers-pyromanes, en voilà une mauvaise idée, juge David Desgouilles. 

Vous avez remarqué ? Je ne me suis jamais exprimé sur l’affaire DSK. Je préférais causer des effets collatéraux, des remous qu’elle avait provoqué chez nous, comme la conversion anti-américaine de BHL ou l’apparition d’une nouvelle génération de féministes. Si je préférais demeurer en France que d’aller m’imaginer au Sofitel de New-York, c’est par prudence. Certains diront par lâcheté mais je m’en tamponne. Il était urgent d’attendre. Il n’y a que deux personnes qui savent ce qui s’est passé dans la suite 2806. Si cette sentence apparaît aujourd’hui comme lapalissade, elle était déjà juste le 15 mai et les semaines qui ont suivi quand, à la télé, la radio, dans les journaux ou sur internet, chacun - ou presque - donnait sa version des faits. Maintenant qu’un tribunal a abandonné les poursuites contre Dominique Strauss-Kahn et que le procureur de New-York a publié un rapport le conduisant à inciter le juge à le faire, nous avons enfin les bases pour nous exprimer sur l’affaire proprement dite.

Je suis davantage convaincu par Elisabeth Lévy que par Koz Toujours sur le volet judiciaire de l’affaire. DSK est bel et bien innocenté, blanchi (1) par cet abandon des poursuites. Si on n’actait pas ceci, il faudrait désormais émettre un doute sur toutes les décisions de non-lieu prises par les juges d’instruction et procureurs de notre pays (2). Inconcevable ! Donc il faut donc conclure, comme Elisabeth, que DSK est considéré comme non-coupable de viol. Marie-Georges Buffet, qui regrette que DSK ne soit pas renvoyé devant un jury, n’a plus qu’une chose à faire : prendre la nationalité américaine et affronter Cyrus Vance aux prochaines élections de procureur de New-York.

Le volet judiciaire de l’affaire étant évacué, il faut bien en aborder un autre. N’ayez aucune crainte, il ne s’agit pas de morale. Il s’agit de politique. Et si Marie-Georges Buffet m’a amusé, les voix qui se sont élevées a contrario, pour déclarer à tue-tête qu’on avait besoin en France de la personnalité de DSK pour donner son avis sur tout et n’importe quoi, et finalement réclamer son retour en politique comme si de rien n’était, m’ont consterné (3).

Regardons les choses en face. Voilà un monsieur qui vient en France fin avril. Qui rencontre les directeurs de journaux de ce pays et leur raconte qu’il est bien parti pour gagner la présidentielle. Il leur confie aussi qu’il est conscient qu’un des défauts de sa cuirasse, c’est son goût très au dessus de la moyenne pour la bagatelle. Qu’il est certain qu’on peut tenter de le piéger sur ce terrain-là. Et qui, à la première femme de chambre entrée dans sa chambre alors qu’il sort de la salle d’eau, ne trouve rien de mieux que de se faire prodiguer une gâterie. Comme l’écrivait dès le 15 mai, Luc Rosenzweig dans Causeur, il n’y a pas une petite lumière rouge qui doit clignoter quelque part dans son cerveau, là ? Et c’est ce mec là qu’on nous proposait pour devenir président ? Quelqu’un capable de succomber à la première hirondelle (4) venue ? Y aurait-il fallu comme pour JFK (5) qu’on mobilisât une cellule chargée de « l’alimenter » afin qu’il ne donnât point de secrets d’Etat à quelque Mata-Hari ? Vous me direz : c’est peut-être le cas d’autres personnalités politiques et on ne le sait pas. Possible. Mais avec DSK, on en est désormais certain. Ce type ne se maîtrise pas. Sa confidence aux journalistes, en forme de « là, il faut que je me tienne », démontre qu’il n’est absolument pas digne de confiance. Y compris - et, surtout - vis-à-vis de lui-même.

Enfin, je ne saurais m’empêcher d’évoquer certaines déclarations qui, sans réclamer que DSK soit du prochain gouvernement, demandent d’urgence son avis, son expertise même, sur la crise. Certains vont jusqu’à regretter qu’il n’ait pas été présent lors du dernier épisode grec. Demander à un pyromane de donner son avis sur le travail des autres pompiers-pyromanes, en voilà une idée qu’elle est utile ! Le pire, c’est qu’ils croient vraiment que celui qui a participé - avec d’autres - au plan absurde de 2010 aurait pu être davantage efficace en 2011. Voyez-vous, j’ai la faiblesse de penser que ce que DSK a fait subir aux Grecs par l’entremise des nervis du FMI s’avère plus violent qu’une gâterie précipitée à New-York (6). Bien avant le 14 mai, mais sur le terrain politique, j’avais déjà jugé l’ancien directeur du FMI.

DSK a désormais droit à la tranquillité. Nous aussi.


(1) Moins que le col de Nafissatou Diallo, me souffle un mauvais génie. Il est vrai que le terme blanchi ne s’avère pas forcément le plus approprié tant il donne du grain à moudre aux chansonniers.
(2) Certes, dans une affaire similaire, un juge français aurait peut-être pris le risque de renvoyer DSK devant un tribunal puisqu’ici un jury ne s’exprime pas à l’unanimité mais à la majorité. De plus, il ne risquait pas, en cas d’acquittement, de subir l’opprobre et  de perdre des élections comme le procureur Vance. Mais DSK était poursuivi aux Etats-Unis. La vérité judiciaire ne pouvait être qu’étatsunienne.
(3) Je ne parle même pas de l’inénarrable Club DSK qui croit encore à sa candidature à l’élection présidentielle de 2012 et qui le faisait savoir à La Rochelle ces derniers jours . Merci à ses dirigeants pour ces bons moments qui n’ont rien à envier à ceux que nous connaissons en écoutant Gerra ou Canteloup.
(4) C’est ainsi qu’on surnomme les jolies espionnes venues de l’est, de Brejnev hier, ou de Poutine aujourd’hui.
(5) Pas Jean-François Kahn ! John Fitzgerald Kennedy.
(6) Je sens que je vais encore me faire des copines sur ce coup-là.

Bourse: Athènes finit en bond de 14,4%

La bourse d'Athènes a terminé lundi sur un fort gain, en hausse de 14,37%, après l'annonce de la création du premier groupe bancaire grec fusionnant Eurobank et Alpha, qui devrait permettre de renforcer le secteur bancaire grec, durement éprouvé par la crise de la dette. L'indice Athex de la bourse d'Athènes qui avait plongé en août à son point le plus bas depuis quinze ans, a terminé à 1.006,57 points, en hausse de 14,37%, repassant au dessus de la barre des 1.000 points.

Toutes les banques ont progressé, effaçant ainsi une partie des vastes pertes subies depuis début août. Les titres Eurobank et Alpha Bank ont gagné respectivement 29,48 et 30%. La banque postale a pris 29,52%, la banque du Pirée 28,57%, la Banque nationale de Grèce, 29,14%. A l'image d'autres places européennes, la bourse grecque, représentant le marché le plus fragile en Europe, avait dévissé en août, notamment dans le secteur bancaire, les marchés exprimant leurs doutes sur les chances de réussite du plan de sauvetage de la zone euro et d'adaptation du secteur bancaire, notamment grec, à la crise de la dette souveraine.

La semaine dernière, l'indice grec avait touché un point bas historique à 866,61 points. La fusion annoncée, permise par l'aide financière d'un fonds d'investissement du Qatar qui apporte 500 millions d'euros d'argent frais, intervient après plusieurs tentatives avortées de consolidation bancaire en Grèce. Elle doit engendrer la première banque en Grèce et l'une des plus grandes banques privées des Balkans, dotée de près de 150 milliards d'euros d'actifs.

A New York, la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde avait plaidé samedi en faveur d'une "recapitalisation urgente" des banques en Europe pour "couper la chaîne de la contagion" de la crise de la dette.

DSK est atteint d'une "maladie mentale", selon Rocard

L'ex-premier ministre Michel Rocard a estimé lundi 29 août que Dominique Strauss-Kahn était atteint d'une "maladie mentale" qui l'empêchait de "maîtriser ses pulsions.

Lors de l'émission Le Grand Journal de Canal+, M. Rocard a déclaré : "Cet homme a visiblement une maladie mentale", éprouvant des "difficultés à maîtriser ses pulsions. C'est dommage, il avait un vrai talent, c'est vrai".
Interrogé sur la primaire socialiste, il a estimé que "le plus populaire" était "sûrement François Hollande". "Mais la mieux placée techniquement parce qu'elle (était) la première secrétaire du parti, c'est Martine Aubry. On verra bien", a-t-il ajouté.
ROYAL "NE SERA PAS ÉLUE"
Quant à celui qui serait le plus à même de gagner la présidentielle, "les deux sont des personnes de qualité et je mets grand soin pour travailler avec tous", a-t-il dit. Même avec Ségolène Royal, lui demande-t-on : "J'espère que non parce que je ne crois pas à ses capacités pour cette fonction et je pense qu'elle ne sera pas élue", a-t-il répondu.
Comme on lui faisait remarquer que la présidente de Poitou-Charentes pensait pouvoir gagner, il a rétorqué : "Nous sommes dans une société de libre expression, le droit de dire n'importe quoi est un droit fondamental de la personne humaine".

Vodafone étudie une coopération

Vodafone a déclaré lundi qu'il étudiait la possibilité d'une coopération avec Wind Hellas, troisième opérateur mobile grec, tout en démentant les informations de presse évoquant un rachat en numéraire. Le journal grec Proto Thema a écrit que le géant britannique était sur le point d'acquérir Wind Hellas pour un milliard d'euros en cash, ajoutant que les discussions en vue d'une telle opération avaient commencé il y a 15 jours et que les derniers détails étaient passés en revue.

"Vodafone Group confirme qu'il a entamé des pourparlers avec Largo Limited en vue d'explorer une possible combinaison des activités de Vodafone Greece et de Wind Hellas", précise le groupe dans un communiqué.

"Ceci étant dit, les informations de presse disant que Vodafone Group est en discussions avec de racheter Wind Hellas en numéraire sont incorrectes. Les discussions en sont à un stade préliminaire et il n'y a aucune garantie qu'un accord sera conclu."

DSK : le retour de Piroska Nagy

L’affaire DSK continue en France. Le feuilleton va bien nous tenir jusqu’au réveillon. L’avocat de Tristane Banon, qui a déposé plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn, a demandé au parquet de Paris l’audition de l’économiste du FMI, Piroska Nagy, qui avait entretenu en 2008 une relation avec Strauss-Kahn alors président du FMI.

Me David Koubbi rappelle que Piroska Nagy avait déclaré que son patron avait « abusé de sa position » et qu’elle avait été « piégée ». Elle avait également jugé que Dominique Strauss-Kahn était « un homme agressif » et déclaré qu’elle craignait qu’il « ait un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d’une institution où des femmes travaillent sous ses ordres ».

Selon l’avocat de Tristane Banon, l’affaire avait « visiblement été étouffée ». C’est le gang de DSK à l’époque, les communicants d’Euro RSCG (groupe Bolloré) qui avait nettoyé derrière lui. L’équipe de déminage avait géré l’affaire depuis Washington, tentant de faire pression sur Piroska Nagy elle-même, sur le cabinet d’avocats privé mandaté par le conseil d’administration du FMI pour enquêter sur cette liaison et sur les journalistes, avec la complaisance des plus grandes rédactions françaises.

A l’époque, le FMI à l’issue de cette enquête privée avait « blanchi » son patron estimant qu’il n’y avait « pas eu de harcèlement, ni de favoritisme, ni aucun autre abus de pouvoir ». Stéphane Fouks, n° 2 à l’agence de publicité Havas et président d’Euro RSCG, Ramzy Khiroun, conseiller pour le magnat des médias Arnaud Lagardère (étonnant après ça de voir Mamita et DSK en vainqueurs hilares en une de Paris-Match), Gilles Finchestein, directeur de recherche à Euro RSCG et Anne Hommel, porte-parole de DSK au FMI et à Paris, avaient fait une fois de plus du bon boulot.

Euro RSCG et son top management maîtrisent de nombreux contrats de publicité. Ils offrent des clients à la presse à coups de millions d’euros et participent de fait au business model de la presse : sans les publicités placées dans les journaux par Euro RSCG pour le compte de ses clients, la presse s’en sortirait encore plus mal qu’elle ne s’en sort. Euro RSCG est la 4e agence mondiale, ce qui en dit gros sur son poids. Les consultants, forts de ce poids, appellent les journalistes régulièrement pour faire passer des messages ou en supprimer en censurant certains papiers. C’est ce que l’on appelle la presse libre…

DSK chaque fois qu’il a frôlé la catastrophe en raison de ses relations maladives avec les femmes, a toujours pu compter sur les pressions de son gang pour le sortir du pétrin.

A la lumière des propos prononcés à l’époque par Piroska Nagy, David Koubbi estime qu’« il apparaît absolument nécessaire à la manifestation de la vérité dans le cadre de l’enquête en cours qu’elle soit entendue afin d’être éclairé sur les habitudes de DSK en la matière ».

L'avocat de Tristane Banon ne lâche pas l'affaire DSK

Me David Koubbi réclame l'audition d'une maîtresse de l'ancien patron du FMI.

Parmi les femmes qui gravitent dans l'orbite de Dominique Strauss-Kahn, il en est une dont le témoignage pourrait aujourd'hui se révéler essentiel pour éclairer la personnalité de l'ancien leader socialiste. C'est du moins l'avis de l'avocat de Tristane Banon, Me David Koubbi, qui a confié dimanche au Parisien avoir envoyé un courrier au parquet de Paris pour demander à ce que soit auditionnée Piroska Nagy, « la » femme en question.

Le premier scandale sexuel de DSK

Economiste hongroise, ancienne employée du Fonds monétaire international, Piroska Nagy a été le premier « scandale sexuel » de Dominique Strauss-Kahn. En 2007, la blonde économiste a 50 ans, est membre du département Afrique et présente une mission sur le Ghana. DSK est fortement impressionné par sa prestation et un échange d'e-mails s'ensuit, glissant progressivement de la relation de travail aux avances sexuelles. Un an plus tard, le forum de Davos leur permet de passer du virtuel au réel et l'économiste cède aux avances du directeur du FMI. Mais la belle est elle aussi mariée et son époux, qui découvre la liaison rapidement, n'est pas ravi. Il se plaint, demande une enquête interne sur les agissements de DSK. Les investigations, menées par un cabinet d'avocats international, blanchissent l'incriminé : il n'a pas usé de son autorité pour arriver à ses fins, ni même pour favoriser l'avancement de sa maîtresse. L'avocat chargé de l'affaire a eu à sa disposition l'intégralité de la correspondance des amants et conclut qu'il s'agissait d'une relation « consensuelle ».

"Il a un problème"

Choquée par la médiatisation de l'affaire, Piroska Nagy écrit au juriste pour lui dire tout le mal qu'elle pense de son analyse. « M. Strauss-Kahn a abusé de sa position pour entrer en relation avec moi », estime l'économiste dans son courrier. « Je n'étais pas préparée aux avances du directeur général du FMI. [...] J'avais le sentiment que j'étais perdante si j'acceptais et perdante si je refusais », explique-t-elle encore. L'ancienne subordonnée disait avoir été « piégée » et s'interrogeait également sur l'absence d'une enquête spécifique sur un éventuel « abus de pouvoir ». Surtout, elle concluait sa missive en qualifiant DSK d'homme « agressif », dont elle craignait qu'il « n'ait un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d'une institution où des femmes travaillent sous ses ordres ». C'est précisément ce passage qui semble intéresser l'avocat de Tristane Banon. La jeune journaliste s'est en effet engagée dans une bataille judiciaire avec Dominique Strauss-Kahn, auquel elle reproche d'avoir essayé d'abuser d'elle dans un appartement parisien en 2003. Après avoir évoqué plusieurs fois l'épisode sans pour autant traîner son agresseur présumé devant les tribunaux, Tristane Banon a finalement décidé il y a peu de passer à l'action en déposant une plainte pour « tentative de viol ». DSK qualifie pour sa part la scène d'« imaginaire » et a annoncé avoir déposé plainte pour « dénonciation calomnieuse » à l'encontre de la journaliste.

"Nécessaire à la manifestation de la vérité"

Une enquête préliminaire est donc en ce moment en cours sur l'affaire, plusieurs proches de la jeune femme et responsables du Parti socialiste ont été et doivent encore être auditionnés par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) en charge du dossier. C'est dans ce cadre que David Koubbi a adressé sa demande. « Il apparaît absolument nécessaire à la manifestation de la vérité dans le cadre de l'enquête en cours que Mme Piroska Nagy soit entendue afin d'être éclairés sur les habitudes de M. Dominique Strauss-Kahn », a affirmé l'avocat dans sa missive au ministère public.

Bernard Thibault appelle à la mobilisation

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a appelé "plus que jamais" à la mobilisation des salariés, à sa sortie aujourd'hui d'un entretien avec François Fillon, lors duquel il a redit son opposition au plan anti-déficit du gouvernement jugé "inéquitable, injuste et inefficace".

"Nous avons redit le caractère inéquitable, injuste et surtout inefficace des mesures qui ont été annoncées. On continue dans l'urgence, parce que les marchés l'exigent, d'égrener les plans d'économie", a déclaré M. Thibault à l'issue de cette rencontre de plus d'une heure. Il a affirmé découvrir "encore", en les "décortiquant", certaines de ces mesures et leur "impact financier réel pour l'ensemble des salariés".

"Il y a une augmentation de la CSG (Contribution sociale généralisée) d'un point. Huit cents millions supplémentaires vont être prélevés puisque la CSG va être calculée non plus sur 97% des salaires mais sur 98%", a-t-il clamé, en référence à une mesure qui prévoit d'abaisser le taux d'abattement applicable aux revenus d'activité pour le calcul de la CSG de 3% à 2%. Cette mesure doit être présentée au Parlement en projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012.

Dans ces conditions, la CGT appelle "plus que jamais" les salariés à la mobilisation, a souligné Bernard Thibault, exprimant l'espoir que "l'intersyndicale de jeudi se prononce en ce sens". Commentant vendredi dernier les annonces du gouvernement, à qui il avait adressé un "triple zéro", M. Thibault avait jugé très probable un accord intersyndical sur la tenue d'une journée d'action commune.

"On a encore quelques jours pour se mettre d'accord", a-t-il fait valoir ce lundi. Sur le calendrier de cette mobilisation, qui prendrait notamment la forme de manifestations, il a évoqué "le début du mois d'octobre". Auprès de François Fillon, le secrétaire général de la CGT a aussi émis le souhait que les organisations syndicales soient consultées en amont des débats parlementaires sur les lois de finance 2011 et 2012, qui pourraient donner lieu à des coups de rabot supplémentaires sur les niches fiscales. "De ce point de vue, on nous dit que le ministre du budget pourrait organiser une réunion avec les syndicats (...), avant que les parlementaires ne décident de quoi que ce soit", a-t-il avancé.

ON NE LAVE PAS LA TÊTE À UN ÂNE,
C'EST GASPILLER DE L'EAU ET DU SAVON !