TOUT EST DIT

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mardi 14 mai 2013

Encore très loin du consensus


Le dossier des retraites reste hautement périlleux. Mais la réalité des besoins de financement, qui atteindront 20 à 25 milliards d'euros d'ici à 2020, oblige à son tour le pouvoir en place à s'attaquer, sans tabou, à sa réforme. Une première pour un gouvernement socialiste prêt à agir mais sans sacrifier à la méthode du sacro-saint dialogue social. Prêt à agir aussi sans calculs politiciens qui, à gauche comme à droite, finissent par exaspérer les Français ? C'est à espérer.
Soyons réalistes et raisonnables : avons-nous d'autres choix que de remettre l'ouvrage sur le métier au vu de l'allongement croissant de l'espérance de vie ? Non. Faut-il le faire avec courage pour rendre le système pérenne à court terme et rassurer les générations futures ? Oui. Au nom de l'intérêt supérieur d'un mécanisme généreux (parfois injuste) qui, si rien n'est fait, nous conduit droit dans le mur. Pour François Hollande et son gouvernement, l'idée, après avoir tant critiqué la réforme Fillon, est d'enclencher le processus dès maintenant, d'aller vite et de boucler l'ensemble dans le courant de l'été pour soumettre le projet de loi au Parlement en septembre.
Précipitation coupable ou fenêtre de tir recevable ? Certes, notre pays ne peut plus rester entre deux eaux sur cette question majeure que l'équipe Sarkozy, par trop prudente, n'a pas fini de régler. Mais s'il est plus difficile de s'attaquer à de tels problèmes dans un contexte d'économie dégradée, le dossier tombe à pic pour donner des gages à Bruxelles sur notre réelle volonté à engager des réformes structurelles. L'Europe n'en attend pas moins de la France en contrepartie du délai qu'elle vient de lui accorder pour la réduction de ses déficits.
Menace d'un automne chaud
Reste que cette annonce de réforme indispensable fâche déjà. À l'approche de la conférence sociale de juin, le Premier ministre a reçu, hier, les partenaires sociaux divisés sur la question. Le patronat ayant ouvert le défilé à Matignon, la CGT l'a fermé en prévenant qu'un éventuel bras de fer dans la rue avec le gouvernement ne serait pas à exclure au vu des intentions qu'on lui prête de porter la durée de cotisation à 44 ans en 2035...
La logique élémentaire plaiderait pourtant pour un recul de l'âge de départ. Pas question, dit en substance l'Élysée qui souhaite actionner d'autres leviers. Alors que notre économie souffre de trop de prélèvements sur la richesse produite, les cotisations salariales augmenteront-elles ? Les retraités seront-ils mis à contributionvia une hausse de la CSG ? Le maquis des régimes spéciaux sera-t-il remis à plat ?
Pour le moment, chaque camp avance sa vision de ce qu'il veut et (surtout) ne veut pas en ébauchant sa réforme idéale. Mais aucune ordonnance destinée à soigner le malade ne pourra faire l'unanimité. D'où des risques sur le plan social avec la menace cégétiste à peine voilée d'un automne « chaud ». Des risques sur le plan politique aussi. Avec la gauche de la gauche jusqu'au-boutiste dans l'âme. Et une droite qui, de son côté, risque de faire front pour des raisons de tactique politicienne alors qu'elle épouse, sur le fond, la nécessité d'une réforme d'envergure mise sur les rails par bon nombre de nos voisins européens.
Le gouvernement saura-t-il déminer le terrain à la recherche d'un consensus, aujourd'hui, hypothétique ? Il lui faudra, à coup sûr, être persévérant et fin pédagogue.

Encore très loin du consensus


Le dossier des retraites reste hautement périlleux. Mais la réalité des besoins de financement, qui atteindront 20 à 25 milliards d'euros d'ici à 2020, oblige à son tour le pouvoir en place à s'attaquer, sans tabou, à sa réforme. Une première pour un gouvernement socialiste prêt à agir mais sans sacrifier à la méthode du sacro-saint dialogue social. Prêt à agir aussi sans calculs politiciens qui, à gauche comme à droite, finissent par exaspérer les Français ? C'est à espérer.
Soyons réalistes et raisonnables : avons-nous d'autres choix que de remettre l'ouvrage sur le métier au vu de l'allongement croissant de l'espérance de vie ? Non. Faut-il le faire avec courage pour rendre le système pérenne à court terme et rassurer les générations futures ? Oui. Au nom de l'intérêt supérieur d'un mécanisme généreux (parfois injuste) qui, si rien n'est fait, nous conduit droit dans le mur. Pour François Hollande et son gouvernement, l'idée, après avoir tant critiqué la réforme Fillon, est d'enclencher le processus dès maintenant, d'aller vite et de boucler l'ensemble dans le courant de l'été pour soumettre le projet de loi au Parlement en septembre.
Précipitation coupable ou fenêtre de tir recevable ? Certes, notre pays ne peut plus rester entre deux eaux sur cette question majeure que l'équipe Sarkozy, par trop prudente, n'a pas fini de régler. Mais s'il est plus difficile de s'attaquer à de tels problèmes dans un contexte d'économie dégradée, le dossier tombe à pic pour donner des gages à Bruxelles sur notre réelle volonté à engager des réformes structurelles. L'Europe n'en attend pas moins de la France en contrepartie du délai qu'elle vient de lui accorder pour la réduction de ses déficits.
Menace d'un automne chaud
Reste que cette annonce de réforme indispensable fâche déjà. À l'approche de la conférence sociale de juin, le Premier ministre a reçu, hier, les partenaires sociaux divisés sur la question. Le patronat ayant ouvert le défilé à Matignon, la CGT l'a fermé en prévenant qu'un éventuel bras de fer dans la rue avec le gouvernement ne serait pas à exclure au vu des intentions qu'on lui prête de porter la durée de cotisation à 44 ans en 2035...
La logique élémentaire plaiderait pourtant pour un recul de l'âge de départ. Pas question, dit en substance l'Élysée qui souhaite actionner d'autres leviers. Alors que notre économie souffre de trop de prélèvements sur la richesse produite, les cotisations salariales augmenteront-elles ? Les retraités seront-ils mis à contributionvia une hausse de la CSG ? Le maquis des régimes spéciaux sera-t-il remis à plat ?
Pour le moment, chaque camp avance sa vision de ce qu'il veut et (surtout) ne veut pas en ébauchant sa réforme idéale. Mais aucune ordonnance destinée à soigner le malade ne pourra faire l'unanimité. D'où des risques sur le plan social avec la menace cégétiste à peine voilée d'un automne « chaud ». Des risques sur le plan politique aussi. Avec la gauche de la gauche jusqu'au-boutiste dans l'âme. Et une droite qui, de son côté, risque de faire front pour des raisons de tactique politicienne alors qu'elle épouse, sur le fond, la nécessité d'une réforme d'envergure mise sur les rails par bon nombre de nos voisins européens.
Le gouvernement saura-t-il déminer le terrain à la recherche d'un consensus, aujourd'hui, hypothétique ? Il lui faudra, à coup sûr, être persévérant et fin pédagogue.

La faute à l’Europe


source Libération
Après Merkel, c’est l’Europe qui, selon certaines enquêtes d’opinion, est en train de devenir la responsable de tous nos maux. Dans son édition du 14 mai, le quotidien Libération publie et documente les résultats d’une étude du Pew Research Center,  selon laquelle seulement 41% des Français seraient encore favorables à l’Union européenne. De tous les pays européens, c’est le pays où, depuis la précédente enquête il y a un an, la chute est la plus spectaculaire. 

Dans le classement par pays, on constate que les Polonais sont encore majoritairement en faveur de l’UE (68%), suivis par les Allemands (60%). Ensuite, c’est le décrochage d’une année sur l’autre. Les Italiens, traditionnellement pro européens, ne sont plus que 41% à juger favorablement l’UE. Avec eux, la plupart des autres pays sont sur la même tendance, avec en queue de peloton, la Grèce, où seuls 33% des personnes interrogées croient encore en l’Europe.

L’autre donnée significative de cette enquête, c’est le contraste entre les opinions publiques allemande et française. Alors qu’en Allemagne, la confiance envers les dirigeants reste très élevée (74%) bien qu’en baisse de 6 points, en France elle n’est que de 33%. « Pour la première fois, les attitudes des Français ressemblent à celles des Grecs », observe dans une interview qui accompagne les résultats de cette enquête, Bruce Stonkes, de l’institut Pew. "En réalité", remarque le corrrespondant de LIbération à Bruxelles, Jean Quatremer, "tout se passe comme si les Français vivaient la crise par procuration, redoutant, à terme, la déchéance, la dégradation, la pauvreté, bref d'être la prochaine Grèce. Une peur que l'on retrouve dans les enquêtes internationales mesurant le degré d'optimisme des populations: les Français se situent régulièrement en tête des peuples les plus pessimistes d'Europe et du monde".
Quant au dilemme entre la rigueur et la relance, 81% des Français estiment que la priorité est de réduire la dette publique. 56% des Grecs estiment qu’il faut dépenser pour relancer l’économie.
Ce n’est qu’un sondage, mais il donne le climat du vieux continent à un an des prochaines élections européenne.

Ségolène Royal appelle à restructurer Valérie Trierweiler


La tournée des médias qu'elle a entrepris ces jours-ci pour promouvoir son dernier livre, "Cette belle idée de la couragitude" est surtout l'occasion pour Ségolène Royal de distribuer bons ou mauvais points et petits conseils à son ex, François Hollande. "Je n'ai qu'une ambition, que ça aille mieux. Donc de virer Valérie Trieweiler du Gouvernement ou du moins de la remanier", a-t-elle résumé à nos micros. Ségolène Royal présente son livre sur Facebook choc et très politique : "je balaie l'hypothèse de mon entrée au gouvernement sauf si Valérie Trieweiler s'en va ; vous voyez, je ne suis pas rancunière", assène-t-elle sans ménage.
La vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI) l'assure, "il faut maintenant fixer un horizon clair en se demandant quel horizon les Français demandent. Or les Français demandent un horizon clair. C'est ce que je propose", a martelé une Ségolène Royal sûre de sa force, qui ajoute qu'"il faut absolument maintenir fermement le cap et ne pas céder aux sirènes, mais savoir écouter sans dévier tout en gardant le cap et un objectif clairs. Il s'agit donc de m'écouter, d'aller plus loin avec moi en Poitou-Charente vers cet horizon ferme et clair que les Français demandent."

"Et puis, il faut que le gouvernement trouve vraiment un esprit d'équipe comme le parti socialiste était derrière moi par exemple, il faut qu'il n'y ait plus de dissensionitude", a-t-elle également fait remarquer, car "ce qui n'est plus supportable, notamment pour tous ceux qui se battent pour créer des activités, des emplois, ce sont les zizanies entre ministres qui font dévier du cap clair : c'est pourquoi j'appelle au calme et à l'union derrière moi dès que les Français le demanderont, parce que qu'est-ce qu'ils veulent les Français ? Les Français, ils veulent de la cohérence claire, de l'horizon limpide, du cap ferme, et certainement pas Valérie Trieweiler qu'il faut remanier pour éviter que le cap il ne soit plus clair et l'horizon il ne soit plus limpide" suggère, sincèrement sans rancune, la première dame de Poitou-Charente.
"François, si tu vires Valérie, je reviens", finit par tweeter Ségolène Royal pour achever d'apaiser le climat.
L'ANCIENNE CANDIDATE DES SONDAGES DONNE DES LEÇONS À SON EX.
QU'AURAIT - ELLE FAIT PIRE ?

François Hollande patauge dans une France à CRAN


France, mai 2013. L'opposition est fragmentée, inaudible. Fillon, sabre au clair, part sur son poney de combat à l'assaut d'une présidentielle très lointaine. Copé, de son côté, tente un damage control qui serait amusant s'il n'était pas aussi pathétique. Heureusement, la majorité présidentielle, elle, s'occupe bien du peuple car François Hollande a pris la barre d'une main ferme et ... Ah, tiens, non.
En effet, prenant son courage à une main (l'autre, indécise, tripote un vieux mouchoir dans sa poche gauche de pantalon), le président de la République nous a gratifié, vendredi dernier, d'un puissant discours sur l'esclavage. Comme on dit, l'occasion fait le larron : c'était la Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions, et il fallait pour le Chef de l’État bien repréciser à l'ensemble du peuple français que l'esclavage, c'est très mal. D'ailleurs, c'est même puni par la loi, loi d'ailleurs ajustée en 2001 à grands coups de Taubira pour rappeler à tous que cette pratique nauséabonde est une marque indélébile sur le drapeau français qui remet le nez de chaque Français (blanc) dans son passé forcément colonial et esclavagiste.
Quelque part, c'est très rassurant de savoir que le Chef de l’État combat vigoureusement l'esclavage dans les jardins du Palais Royal. Les Français peuvent enfin se sentir soutenus dans leur détresse montante à ce sujet (en plus des autres sujets, périphériques, de l'emploi en berne, du pouvoir d'achat en berne, des retraites en berne, de la sécurité sociale en berne, et de la dette en pleine vigueur). Et ce genre de commémoration est, il faut le rappeler, parfaitement indispensable pour chasser l'idée même que l'esclavage serait quelque chose de super ou de pratique : tant de partis politiques le prônent en effet dans leur plate-forme, tant de politiciens en font l'apologie à la télé ou à la radio, qu'il faut régulièrement un homme courageux qui monte au créneau (ou à une tribune) pour dénoncer ces attitudes scandaleuses. N'est-ce pas ?
C'est donc tout naturellement que François Hollande a rappelé la position du gouvernement et de la majorité à ce sujet : l'esclavage sera fermement combattu. Voilà. C'est dit. Et il en a profité pour expliquer que toute réparation serait impossible devant l'ampleur et l'ancienneté des dégâts que fit la traite esclavagiste (et puis aussi, parce que l’État n'a plus un rond, même pour faire taire certains bruyants militants en les noyant dans la subvention, mais ça, chut, on ne le dira pas ouvertement). On se contentera de rappeler que par "réparation", on entend bien sûr deux éléments.
D'un côté, on trouve bien sûr une réparation financière, sur laquelle nous reviendrons.
De l'autre, il s'agit de la partie historique dans laquelle la France et les Français devraient faire leur mea culpa, chose qui, il me semble, a été bruyamment faite depuis des années ; après tout, ces commémorations sont bien le rappel que ces traites existèrent, et furent sous la responsabilité des autorités et de marchands français de l'époque. D'ailleurs, et je rejoins ici la réflexion de mon camarade Didier Goux dans un récent billet, ces commémorations, aussi délicieusement décalées des préoccupations essentielles des Français, n'en demeurent pas moins une occasion rêvée de célébrer, justement, la force et la noblesse toute particulière de la France (et de l'Occident en général) qui a aboli l'esclavage partout où c'était possible, et notamment en Afrique. Car c'est bien la France qui a empêché les négriers locaux de vendre leurs frères aux marchands français par cette abolition ; c'est bien elle qui a ainsi arrêté la traite des Arabes ; c'est bien elle qui a aboli, dans chaque territoire colonisé au XIXème siècle, l'esclavage qui y régnait avant...
Évidemment, dit comme ça, je ne suis pas sûr que ces commémorations seraient adoubées par l'actuelle garde des sceaux et responsable de la loi qui créait ces commémorations, ainsi que par l'ensemble des associations citoyennes, festives et subventionnées en rapport avec le sujet.
D'autant que ce qui intéresse ces dernières au plus haut point est, comme je le mentionnais au-dessus et au premier chef, les réparations financières. Pensez donc ! Cette traite a généré des sommes considérables à l'époque, et avec les intérêts, sur plusieurs siècles, tout ceci nous fait un joli pactole qui mettrait pour une durée fort agréable ces associations à l'abri d'une baisse drastique de subventions, par exemple à l'occasion d'un rétrécissement subit du giron de l’État.
Cet appât d'un gain juteux se traduit, très concrètement, par l'assignation en justice de la Caisse des Dépôts et Consignations par le CRAN (Conseil arbitrairement jugé Représentatif des Associations Noires) pour avoir honteusement profité de la traite négrière ; en effet, selon son président, Haïti ayant acquis en 1804 son indépendance contre des sommes équivalentes à 21 milliards de dollars actuels, payées entre 1825 et 1946, la CDC a encaissé un profit direct de cette traite. On s'amusera, bien sûr, du fait que la CDC n'est dépositaire des sommes que pour un maximum de 30 ans, ce qui veut dire que nos amis du CRAN se trompent de cible et auraient dû attaquer le Trésor Public. Or, pour une association massivement subventionnée par l’État, s'attaquer à son principal bailleur de fonds, c'est pour le moins comique. D'autant que cette institution n'a pas spécialement la réputation de lâcher le morceau facilement. À côté, la CDC fait figure de fille facile.
Le pompon est bien sûr de mettre côte à côte l'avidité affichée du CRAN pour ces crimes passés et les profits qui y sont rattachés avec la situation actuelle de l'association, secouée par des affaires d’usurpation de fonction et de mouvements de fonds suspects qui mettent aux prises l’ancienne et l’actuelle direction. On apprend en effet que Tracfin, l'organisme anti-blanchiment du ministère des Finances, a lancé une enquête sur l'association suite à des mouvements de fonds entre le compte du CRAN, le compte personnel de Patrick Lozès, son précédent président, ainsi que celui de sa société de consulting L&Associés, fondée en 2008, pour des chèques d'un montant total de 130 000 euros et des virements de l'ordre de 240 000 euros versés sur le compte de sa société par l'organisation humanitaire World Children's Fund.
Décidément, la lutte contre le racisme, l'esclavagisme et la pauvreté chez les dirigeants d'associations subventionnées bat son plein et nécessite des sommes considérables !
Si l'on ajoute aux lubies du CRAN celle d'un autre groupuscule aussi bruyant que téteur d'argent public, le Front de Gauche, qui réclame à cors et à cris que le mot "race" soit supprimé de la constitution et de la loi, on voit émerger un tableau d'ensemble intéressant ou des douzaines de personnes entendent occuper un maximum d'espace public et médiatique pour des sujets positivement passionnants. Certes, le président Hollande avait lui-même tendu cette perche avec laquelle il se fait actuellement rosser, et ne boudons pas notre plaisir : c'est bien fait, il le mérite amplement.
racisme - stigmatiser les blondes
Mais quand bien même : on se dit, devant tout ça, que les motivations et buts personnels de tout ce beau monde sont vraiment en parfaite synchronicité avec le reste du peuple français qui attendait ces combats depuis longtemps : les élites françaises tabassent l'Histoire, nettoient la mémoire officielle, apurent la langue, charcutent la Constitution. C'est avec l'envie d'en découdre avec leurs démons imaginaires et une culpabilité en carton-pâte pour des actes que mêmes leurs grands-parents n'ont pas commis qu'ils entendent résoudre les problèmes actuels qui se posent au peuple qu'ils prétendent conduire. C'est donc avec les yeux rivés sur le passé qu'ils s'occupent des Français du présent.
Ça ne peut que réussir, c'est évident.

Un an de Hollande - Royal : "Il aurait fallu aller beaucoup plus vite"

La présidente de la région Poitou-Charentes estime que le rapport au pouvoir "n'a guère changé" depuis l'élection du président socialiste en 2012.


Ségolène Royal (PS), interrogée par Le Monde daté de mardi sur un an de présidence Hollande, parle de "temps perdu" et de rapport au pouvoir qui "n'a guère changé" et conseille d'accélérer trois chantiers : démocratie, écologie, économie sociale. Qu'attend la candidate socialiste à l'Élysée en 2007 de la conférence de presse du chef de l'État jeudi ? "Qu'il consolide tout ce qu'il a engagé et qu'il accélère sur le reste". La présidente de la région Poitou-Charentes cite "le chantier démocratique. Depuis un an, le rapport au pouvoir n'a guère changé, et c'est un des facteurs de la déception des Français".
Le non-cumul des mandats, "il faut avoir le courage de le faire maintenant", déclare Ségolène Royal. "Il ne faut pas reculer sur les class-actions". Concernant la mutation écologique, "c'est l'inertie depuis un an alors que les collectivités locales agissent beaucoup". "Il y a là un défi à relever, car ce secteur est un formidable levier de croissance et la France, qui a tout, se fait dépasser par d'autres pays. Regardez l'absence d'action sur la voiture électrique", déplore-t-elle.

"Bataille globale sur l'emploi"

Troisième chantier : "l'économie sociale et solidaire". "Je pense aux Scop, aux services à la personne, aux formes d'économie alternative dans l'agriculture". "Là aussi, il y a un gisement important d'emplois", de surcroît "non délocalisables". Interrogée sur la perte de confiance subie par l'exécutif, elle répond : "Il y a d'abord le sentiment que du temps a été perdu." "Il aurait fallu aller beaucoup plus vite : le mariage pour tous aurait dû être fait l'été dernier, de même que la réforme de la décentralisation. Il fallait réformer par ordonnances dès le début".
De plus, selon elle, il y a "l'idée que les réformes faites dans le domaine de l'emploi ne sont pas à la hauteur des enjeux. Les emplois d'avenir et les contrats de génération, c'est très bien, mais tout le monde sait que cela ne suffit pas. Il faut impérativement une bataille globale sur l'emploi".