TOUT EST DIT

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jeudi 26 septembre 2013

Tapie : "Hollande est plus pervers que vous ne le pensez"

On croyait le connaître. Et pourtant... Pour Le Point, "Nanar" se confie à Anna Cabana. Il parle ­ du pouvoir, des juges, de Dieu, du sexe et de l'amour.

On le savait hâbleur, flambeur. Pour Le PointBernard Tapiedécrit ses "monomanies" et son "autoanalyse", les avocats qu'il appelle en pleine nuit et sa fidélité à sa femme (la tromper reviendrait, dit-il, à "quitter le château de Versailles pour aller avec [s]a pelle et [s]es rateaux construire une nouvelle maison"). Au passage, l'homme d'affaires décoche un coup de pied à Hollande, un autre à Borloo, et jure qu'il va se refaire en "six mois". Extraits.
(...) Tapie ne plaisante pas avec Dieu. "J'y crois à mort ! tonitrue-t-il devant nous. Je suis complètement sûr. C'est fou comme on est sûr quand on y croit. Je lui parle tous les jours." Sans intermédiaire ? "Non ! Le clergé est là pour accompagner ceux qui ont besoin que Dieu ressemble à leur grand-père ou à leur grand-mère. Moi, je suis dans un rapport direct avec Dieu." (...) Pas question de dépendre d'un prêtre. Pas question de dépendre de qui que ce soit ou de quoi que ce soit, d'ailleurs. Tapie voudrait tout contrôler, et d'abord lui-même. Il faut l'entendre vous raconter comment il s'est "entraîné" avant d'aller en prison. "Je m'enfermais deux jours et deux nuits dans la cave. Ça n'a servi à rien. Quand on m'a emmené, j'étais par terre et en larmes dans le fourgon. Quand on te prend ta liberté, ce n'est pas comme quand tu imagines qu'on te la prend." (...)
Ce jour-là, il trône dans un grand canapé en velours rouge sang au rez-de-chaussée de son cher hôtel particulier, celui de la rue des Saints-Pères, dans le 6e arrondissement de Paris. (...) Pas peu fier, le maître de céans précise : "Cet hôtel a été fait par Louis XIV pour sa maîtresse préférée." Ce disant, il bat des cils, qu'il a longs et comme plantés de travers. "Je ne suis pas vraiment la maîtresse préférée du roi actuel." Il rit. Lâche : "Hollande fait tout pour que je n'existe plus." Se reprend : "Il est beaucoup plus pervers que vous ne le pensez. Contrairement à Moscovici, il a compris qu'il n'avait rien à gagner à m'accabler publiquement. Hollande, c'est une personnalité redoutable et importante. Faut pas sous-estimer le mec !" Se console : "J'étais la maîtresse préférée de Mitterrand. Souvent, à la fin du conseil des ministres, il m'appelait : "Monsieur le ministre de la Ville", et on cassait la croûte tous les deux. Cela avait le don d'exaspérer mes collègues."
Tonton a cru et fait croire à Tapie qu'il pouvait faire de la politique. La démission forcée lui a coupé les jarrets. "Même après, ils ne m'ont pas lâché. J'ai compris ça en voyant la une de France Soir, "Tapie : la chute" [NDLR, le 25 mai 1992]. Là, je me suis dit : "Ils veulent que je meure, ils veulent que je mette fin à mes jours." D'un seul coup, je suis rentré dans une déprime monstrueuse, je suis allé chercher mon revolver dans le tiroir de la commode, je voulais que ma famille arrête de souffrir. Le pétard n'était plus là. Ma femme l'avait planqué."

Hollande voulait éviter de stigmatiser les Roms, avant de soutenir Valls

Ce jeudi, François Hollande a soutenu Manuel Valls, s'interrogeant sur "la vocation de la France à accueillir tous les vulnérables". Des propos qui dénotent complètement avec les promesses qu'il faisait lors de la campagne présidentielle de 2012. 

"La majorité des Roms a vocation à être raccompagnée dans son pays d'origine"

. Cette phrase ressemble, à s'y méprendre, à celle prononcée par Manuel Valls le 24 septembre. Les mêmes mots, la même idée. A la différence près qu'elle aurait été prononcée parFrançois Hollandeselon Europe 1. Le chef de l'Etat aurait donc décidé de soutenir son ministre de l'Intérieur dans sa ligne politique de "fermeté" face aux populations roms.  
Des propos d'autant plus étonnants que c'est notamment sur la question des Roms que François Hollande se distinguait deNicolas Sarkozy, partisan de l'expulsion de ces populations en situation irrégulière, lors des présidentielles de 2012. 
Au printemps 2012, en pleine campagne, il évoquait ainsi la nécessité "d'éviter de mettre sur des routes des populations ultra-précaires" et préférait leur proposer des "solutions alternatives" de logement. Il justifiait cette position par le "devoir d'intégration"porté par la France.  
Pendant cette même campagne, il déclarait également qu'"on ne (pouvait) pas continuer à accepter que des familles soient chassées d'un endroit sans solution". Et fustigeait au passage la politique de Nicolas Sarkozy, qu'il estimait responsable de la "précarité intolérable dans laquelle se trouvent ces familles [Roms] et qui fabrique un groupe de population, bouc-émissaire idéal pour justifier des politiques toujours plus répressives".  
Aujourd'hui, cette stratégie de stigmatisation est toujours critiquée par le PS, comme l'a rappelé Harlem Désir mercredi. Sauf que cette fois-ci le responsable de celle-ci n'est plus Nicolas Sarkozy mais Manuel Valls

Le crédit disparu de François Hollande

Travail le dimanche, impôts, Roms... Le président "normal" met beaucoup d'arrogance à vouloir s'occuper de tout. Pour un résultat tragique selon Tesson.

Comment voulez-vous que les gens simples, les gens de bon sens, honnêtes, vrais, et qui n'ont pas le temps de ne rien faire, et qui paient l'impôt, ceux qui font la majorité silencieuse, ne s'étonnent pas et ne s'indignent pas qu'on empêche ceux qui veulent travailler le dimanche de le faire ? Comment voulez-vous que les mêmes, qui ont l'envie légitime de vivre en paix, comprennent que le gouvernement hésite à démanteler les campements des Roms et à reconduire ces derniers à la frontière, décision conforme à la fois à l'ordre public et à la loi ? Comment voulez-vous qu'ils respectent un président de la République qui jugeait naguère cette mesure immorale, illégale et honteuse, s'il la prend demain, et qui, s'il ne la prend pas, désavouera par là même son ministre de l'Intérieur ?

La loi, la morale et l'idéologie

Comment voulez-vous qu'ils ne se révoltent pas lorsqu'ils apprennent qu'on impose un bracelet électronique à un bijoutier qui, agressé pour la quatorzième fois dans son magasin, tire sur un voyou qui vient le braquer ? Comment voulez-vous qu'à la longue et par voie de conséquence ils ne se défient pas de la justice, puisque ce sont les juges qui prennent ces décisions ? On objecte : les juges prennent celles-ci au nom du droit. Certes, mais ils les prennent également en conscience. Or la conscience vous dicte des jugements de valeur morale. Il n'y a pas que le droit, il y a aussi la morale. 
Et puis le droit est la source de la loi, et la loi est l'émanation de la politique, et la politique est gouvernée par l'idéologie. La loi qui interdit le travail le dimanche est une loi de gauche, que la droite n'a pas eu le courage de remettre en cause, comme les 35 heures. Elle fut votée par des gens qui travaillent le dimanche et qui n'ont pas de problèmes financiers, à une époque où les patrons n'avaient pas pour les salariés les mêmes égards qu'aujourd'hui. À salaire double, il y a plus d'un Français qui serait heureux de travailler le dimanche. Il est assez savoureux d'entendre les syndicats se réjouir d'une décision de justice qui interdit de travailler à des gens qui veulent le faire pour vivre un peu plus décemment. Savoureux d'entendre des gens de gauche défendre l'entrave à la liberté des personnes. Au nom de l'égalité et de la pénibilité du travail ! C'est pénible, le commerce de la parfumerie ?

Les promesses non tenues de Hollande

On finit par utiliser des arguments basiques, voire grossiers, pour exprimer son écoeurement devant ce gâchis dont le FN fait ses choux gras. Mais c'est la gauche qui nous y force, avec son dogmatisme archaïque et démagogique. On a envie d'une gauche allemande. Entre parenthèses, on a également envie d'une droite allemande.
François Hollande et ses amis ont-ils conscience que c'est notamment à cause de cela qu'ils dépérissent ? C'est bien sûr d'abord de leurs promesses non tenues, de leur politique flottante, de leur matraquage fiscal et du mensonge qui l'accompagne - encore hier où ils annonçaient une nouvelle taxation des entreprises après avoir juré une pause. À l'origine, le discrédit que subit François Hollande tient de toute évidence à sa politique économique. Mais le mécontentement que suscite celle-ci crée un climat favorable à la généralisation de la protestation, un climat tel que tout est bon désormais pour enrichir celle-ci sur tous les sujets. L'expulsion des Roms, dont on vient de parler ; le mariage pour tous : était-ce nécessaire, était-ce si urgent ? L'engagement dans l'affaire syrienne : quel besoin avait-il de mettre le doigt dans ce guêpier, et à quel prix ? Et aujourd'hui les affaires de justice...

Tout est de nature à choquer l'opinion !

Hollande a tout fait pour s'embourber dans le piège de la réprobation. Telle est la rançon d'une prétention ridicule à s'occuper de tout, à tout vouloir corriger, jusqu'à nos moeurs, au mépris des priorités, avec une arrogance insensée tout en jouant sur une prétendue normalité. Tout lui retombe aujourd'hui sur le nez, même des décisions de justice dont il est au fond innocent s'il est vrai que la justice est indépendante. Tout, tout ce qui est, en tous domaines, de nature à choquer l'opinion et à la diviser grossit désormais la déception et le mécontentement provoqués par sa politique économique. Non seulement il est déjà la cible des humeurs qu'éveillent les inconséquences de sa politique personnelle, mais il est en passe de devenir le bouc émissaire de la nation, c'est-à-dire celui sur lequel retombent les fautes dont il n'est pas directement comptable.
Cela s'appelle une crise d'autorité. Une ambition démesurée, des engagements non accomplis, des décisions constamment remises en cause, une majorité débraillée, un gouvernement non tenu, un discours confus et enfumeur. Résultat : 23 %, et un pays qui ne cesse de râler, où que l'on se tourne. Beau travail ! Suicidaire ! Marine Le Pen a de quoi se réjouir. Mais comptons sur eux, c'est sur la droite qu'ils rejetteront la responsabilité du désordre qui s'annonce

Compétitivité : la France continue à décliner

Au classement de la compétitivité établi par le Forum économique de Davos, la France se trouve à une médiocre 23ème place. L'analyse détaillée montre que c’est l’État qui plombe notre compétitivité.


En fonction du calendrier, nous avons donné priorité la semaine dernière aux élections allemandes. Cela ne nous a pas permis de commenter à chaud la publication, le 4 septembre, du classement annuel de la compétitivité établi par le Forum économique de Davos, Depuis des années, la France recule et elle se trouve désormais à une médiocre 23ème place. Cependant une analyse plus détaillée montre que c’est dans certains domaines, comme le marché du travail ou le poids des prélèvements obligatoires, que nous obtenons des notes catastrophiques. On peut sans doute polémiquer sur la fiabilité de ces indicateurs, mais l’essentiel demeure : chez nous c’est l’État qui plombe notre compétitivité.
Mesure de la compétitivité ou fantasmes de chefs d’entreprise ?
On peut ne pas aimer le Forum de Davos, avec son coté bling bling, mondain et médiatique, où ce qui importe est d’y être vu. Aucune solution concrète n’en est jamais sorti. Toutefois, lorsqu’on s’éloigne de cette écume médiatique, certaines analyses ne manquent pas de pertinence. C’est le cas de l’indice de compétitivité et d’innovation publié chaque année par le Forum économique mondial, qui permet un classement des pays. L’indice est le fruit d’enquêtes quantitatives et qualitatives, prenant en compte l’analyse des acteurs économiques de chaque pays, à commencer par les chefs d’entreprises (13 000 sont interrogés), mais aussi de nombreuses données chiffrées.
On peut discuter de tel ou tel aspect technique, mais il faut avoir des lunettes idéologiques, en forme de lutte des classes, comme le fait dans Le Monde un « économiste, membre du conseil scientifique d’ATTAC », le 10 septembre, pour chercher à démontrer que ce classement reflèterait avant tout les « fantasmes » des chefs d’entreprise et non la réalité. Serait-on plus proche de la réalité en interrogeant sur le sujet les syndicats, CGT en tête ? Faudrait-il prendre l’opinion des « enrayeurs » au sens de Bastiat, c’est-à-dire de ceux qui plombent notre compétitivité ? Sauf à s’enfermer dans une vision marxiste de lutte des classes, sauf à condamner « l’exploitation par le grand capital », on admettra que les chefs d’entreprise ont quelque pertinence à parler de la compétitivité de leurs entreprises.
La France recule année après année
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Le classement global des 148 pays est déjà intéressant en soi. On trouve en numéro 1 la Suisse, puis Singapour, la Finlande, l’Allemagne, les États-Unis, la Suède, Hong-Kong, les Pays-Bas, le Japon et le Royaume-Uni. Voilà pour le « top ten ». Viennent ensuite la Norvège, Taïwan, le Qatar, le Canada, le Danemark, l’Autriche, la Belgique, La Nouvelle-Zélande, les Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. En 21ème place, l’Australie, suivie du Luxembourg et enfin en 23ème rang la France. Nous sommes donc distancés non seulement par de nombreux pays développés, mais aussi par un certain nombre de pays émergents. Et nous sommes talonnés désormais par la Chine, au 29ème rang.
L’analyse dynamique est également intéressante : depuis des années, la France ne cesse de reculer. En 2013, à nouveau, nous avons perdu deux places, puisque nous étions 21ème en 2012, tandis que d’autres pays, dont l’Allemagne, progressent et creusent l’écart avec nous. En deux ans, nous avons perdu 5 places et nous étions 15ème en 2010 !
Pourtant, si l’on entre dans le détail on est frappé par le contraste entre les divers indicateurs, qui sont au nombre de 100. Il y a des domaines où, objectivement, nous nous en sortons bien. Nous sommes 4e en matière d’infrastructures (on pourrait certes s’interroger sur leur coût), 5e pour les écoles de commerce et de gestion (en général privées, alors que nous ne sommes que 24ème pour l’ensemble de l’enseignement supérieur, qui est largement public). Les entreprises nous placent au 17ème rang pour leur capacité à adopter les nouvelles technologies, ou au 16ème pour leur capacité d‘innovation et au 17ème pour leur maturité technologique. Dans sa hargne contre les entreprises, le représentant d’ATTAC n’y voit que le résultat de l’autosatisfaction des entrepreneurs.
Ce qui va mal : impôts et réglementations
Par contraste, nos résultats sont catastrophiques dans certains domaines. C’est le cas du marché du travail, pour lequel nous ne sommes que 117ème en matière de flexibilité. Pire encore, nous voilà 135ème pour les relations conflictuelles entre entrepreneurs et salariés, et même 144ème (sur 148 !) pour les règles trop strictes encadrant les licenciements. Nous n’avons cessé de dire ici même que le problème majeur de l’emploi en France venait du fait que le marché du travail n’était plus un véritable marché. En voici une nouvelle confirmation. Comme le remarque le rapport, « la compétitivité de la France serait renforcée en injectant davantage de flexibilité dans son marché du travail ».
Nous sommes également très mal placés en matière d’imposition et de prélèvements obligatoires. Nous voilà 137ème pour une fiscalité défavorable à l’investissement privé, 135ème pour la dette publique, 134ème pour le taux d’imposition en pourcentage des profits, 127ème pour les incitations fiscales à travailler et 134ème pour les prélèvements obligatoires. Ajoutons une 130ème place pour le poids global des réglementations, et une 137ème pour les règlementations liées au fait d’entreprendre. Nous avons donc le cocktail parfait pour l’échec : fiscalisation à outrance et régulation omniprésente. Et ce n’est pas avec « le pacte de compétitivité » que l’on rompra avec cette situation.
Se désintoxiquer de l’État
Bien entendu, c’est cela que le représentant d’ATTAC qualifie de « fantasmes des patrons », et de tous ceux qui rêvent d’une France plus compétitive avec moins de taxes, moins de charges, moins de réglementations. Serait-ce à dire qu’on devient plus compétitif en augmentant les prélèvements et en paralysant les entreprises par une réglementation accrue ? « L’économiste » d’ATTAC qui s’exprime dans Le Monde n’est pas homme à se démonter et trouve argument dans le soutien que la Commission Européenne apporte au patronat français, puisqu’elle a indiqué que « les salaires ont augmenté rapidement et pesé sur les prix et la rentabilité des entreprises (…). Les rigidités du marché du travail français ont également contribué à l’évolution du coût du travail et ont pu limiter le potentiel d’adaptation de l’économie et les gains de productivité ». Les entrepreneurs et les dirigeants européens, même combat : l’ultralibéralisme. Le Monde ne se grandit pas en publiant de telles fantaisies.
Si l’on redevient sérieux, on observera que l’analyse de Davos qui incrimine les prélèvements et les réglementations de l’État français rejoint un ensemble d’autres analyses. Le classement d’Ernst & Young sur l’attractivité des grands pays pour les investissements allait dans le même sens dès le mois de juin, soulignant le risque de décrochage de la France. De même les indices de liberté économique publiés par Heritage Foundation ou le Fraser Institute sont encore plus sévères pour la France, puisque l’État ne cesse de rogner les libertés économiques.
Le déclin français est-il inéluctable ? La France est droguée aux impôts et à la réglementation publique. La France est malade de son État. Ce n’est pas nouveau, mais il est temps d’entamer une sérieuse cure de désintoxication.
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Bricorama, Séphora, etc : entreprise par entreprise, les syndicats créent courageusement du chômage

Encore un ravage du libéralisme et de la doctrine ultra-capitaliste qui mange des chatons au petit déjeuner : Séphora, bien que bénéficiaire, va devoir se séparer de plusieurs dizaines d'employés. Heureusement, les syndicats sont sur le pont et vont batailler pour sauver de l'emploi ! Oh... Wait...

Oui, attendez un peu. Il semblerait que les choses ne soient pas aussi simples.
Normalement, dans un monde standard, une entreprise multinationale est un repaire évident de capitalistes en haut-de-forme et gros cigare vissé sur un rictus malfaisant ; cette entité, sans freins ni lois, imposera toujours le maximum à ses employés, piétaille taillable et corvéable à merci si ce n'était cet enquiquinant code du travail qui impose de verser, malgré tout, un salaire. Et lorsque les abus sont trop forts et trop nombreux, les syndicats -- qui aident la veuve, l'orphelin et le politicien de gauche à voter comme il faut -- interviennent en cognant bien comme il faut le patronat apatride grignoteur d'enfants communistes. Ensuite, les salariés obtiennent gain de cause au tribunal (qui est, aussi, très sensible aux plaintes et malheurs de la classe ouvrière), le patronat est condamné, et tout le monde rentre chez soi ravi d'avoir reçu son dû.

En France, les choses étant ce qu'elles sont (la dérive collectiviste étant maintenant bien avancée), on arrive à des situations où un syndicat qui n'a rien à voir avec l'entreprise attaque le patronat au détriment des salariés, écrase le premier et bafoue les seconds, remporte aisément la victoire auprès des tribunaux toujours aussi gentiment acquis à leur cause et part en croisade, dans la foulée, contre tous les autres commerces coupables des mêmes faits, parce que, parce que bon.
C'est, en quelques lignes, l'histoire de Bricorama qui n'a pas eu le droit de travailler le dimanche. Une fois faite l'analyse détaillée du cas en question, on se rend compte qu'il s'agit essentiellement d'une nouvelle affaire mafieuse de syndicaliste qui cherche surtout un moyen simple, efficace et légalement imbattable pour récupérer une forte somme d'argent. Eh oui, le nerf de la guerre ne change pas, surtout que, il faut le rappeler, ce ne sont pas les sommes récupérées auprès des adhérents d'un syndicat qui vont pouvoir le faire vivre ; après tout, ces syndicats représentent péniblement 5% des salariés et si leur existence n'était pas gravée dans le marbre de la loi, si leur financement n'avait pas l'opacité légale nécessaire à camoufler tous leurs trafics, ces repaires d'aigrefins auraient déjà disparu du paysage politico-économique français au plus grand bénéfice du pays.
Et si l'on regarde l'actualité, on découvre une autre facette de ces opérations syndicales : après l'extorsion de fonds par jugement interposé, on découvre la bonne grosse intimidation pour des raisons politiques avec la récente condamnation de Séphora. En substance, les syndicalistes de la CGT reprochent au magasin de rester ouvert trop longtemps et d'imposer des horaires de folie aux gentils salariés. Dépôt de plainte, jugement, condamnation évidente : Séphora devra fermer plus tôt, et se départir d'une partie de ses salariés qui avaient la bêtise de croire qu'on leur laisserait, en France, l'opportunité de travailler quand ils le désirent.
Parce qu'il faut bien comprendre que ces salariés sont des enfants ou des idiots : tout le monde sait qu'ils sont, en réalité, manipulés par le Grand Kapital qui les pressure tant et plus. Ils ne peuvent pas réellement vouloir un plus gros salaire. Ce n'est pas vrai qu'ils préfèrent travailler plutôt le soir. C'est une illusion d'imaginer qu'ils veulent des horaires décalés. Foutaises que tout cela : le syndicat (et l’État) sait mieux qu'eux ce qui est bon pour eux, et c'est bien normal puisque ce sont des enfants ou des idiots. (Oui, c'est un raisonnement circulaire, mais ce n'est pas moi qui ai commencé.)
D'ailleurs, le fier trou du cul syndicaliste qui a mené la judicieuse bataille contre Séphora, un certain Karl MarxGhazi, l'explique très bien lorsqu'on lui tend un gros micro mou sous sa truffe humide de joie : en réalité, il lutte et "met ses menaces à exécution" pour un monde meilleur de gens qui ne travaillent pas le dimanche et pas la nuit (comme dans les hôpitaux, les boulangeries, les cinémas, les restos, etc...) parce que lorsqu'il dort, le Karl, il veut que tout le monde dorme aussi.
Alors, finies les préoccupations petites bourgeoises de Hunjun, âgée d'une vingtaine d'années, qui avait réussi à trouver un job lui permettant de payer ses frais de scolarité et de suivre sa formation : t'es en France, ma poulette, et Karl ne te laissera pas choper un cancer du sein en travaillant trop tard, ou détruire la famille que tu n'as pas parce que tu es étudiante. Terminés, les revenus complémentaires de Touty, salement corrompue par cet évident appât du gain et du lucre capitaliste facile, qui avait cru trouver avec ce job du soir une méthode simple pour pouvoir s'occuper de ses enfants en journée. Le gentil Karl a pensé à toi, et sait que tes enfants te préfèreront pauvre mais plus présente : au moins, vous aurez le ventre qui gargouille tous ensemble. C'est plus festif.
Allons, Diane, ne pleure pas : tu étais exploitée (mais si, tais-toi) et Karl est arrivé, avec son grand nez chapeau et son beau syndicat, et il t'a sauvée des -- mais si et arrête de chouiner je te dis -- il t'a sauvée des griffes du Grand Capital Qui Te Spolie et c'est tout. Alors maintenant tu rentres chez toi toucher des aides et on n'en parle plus. Et tu dis merci à Karl.

Travail de nuit chez Sephora : une décision qui... par lemondefr
Et croyez bien que cette vague de vengeance d'actions courageuses et utiles ne s'arrêtera pas là ! Karl et ses copains des syndicats l'ont parfaitement compris et entendent bien étendre leur combat à tous ces petits cancrelats qui osent défier les Horaires Officiels du Village France (du lundi au vendredi, de 9:00 à 12:00 et de 14:00 à 17:30, avec matinée le samedi de 9:30 à 12:00 et nocturne le troisième jeudi du mois jusqu'à 19:00) ; Séphora ne fut qu'une étape dans l'écrasement méthodique des renégats, après Apple et Uniqlo. D'autres suivront, qui vont morfler :
"Nous allons attaquer toutes les enseignes qui ferment leurs portes après 21 heures. Marionnaud n’échappera pas à cette règle comme la vingtaine d’enseignes des Champs Elysées dans ce cas. "
la cgt
Ouais. Marionnaud, on a ton nom, on sait où tu crèches, numérote tes abattis !
En réalité, après le cas Bricorama, où il s'agissait essentiellement d'une histoire de gros sous, nous avons l'histoire de la CGT Commerce de Paris où il s'agit très clairement d'une histoire de politique et de rapport de force. Dans le cas qui nous occupe, à l'évidence, il s'agit de bien claquer le museau de ces salariés qui ont eu l'impudence de négocier directement avec la direction pour leurs horaires et leurs salaires, en passant outre les syndicats. Ce genre de cascade osée décrédibilise complètement les inutiles encartés dont l'essentiel de la justification se résume à, normalement, représenter les salariés ; et là, les salariés ont frôlé l'épiphanie et failli se rendre compte que ces parasites syndicalistes ne servent absolument à rien. Il fallait agir et cogner un grand coup.
Du reste, il ne faut pas s'étonner de la violence de ces syndicalistes prêts à la politique de la terre brûlée, préférant largement infliger le malheur autour d'eux, se ridiculiser aux yeux de tous et produire un peu plus de chômage dans un pays qui n'en peut mais, plutôt que représenter vraiment l'intérêt des salariés : le constat de leur inutilité leur serait bien plus préjudiciable que ces enquiquinements passagers qu'un peu de spin-media pourra effacer promptement.
Et par extension, ce cas-là illustre très bien ce qui va se passer lorsque les Français vont se rendre compte qu'on peut fort bien se passer des parasites politiciens et de toute leur clique de cancrelats accrochés aux tétons publics : eux aussi préfèreront tout brûler plutôt que voir le peuple s'arranger directement avec lui-même, sans eux.

Hypocrisie européenne

Hypocrisie européenne  


Manuel Valls a eu le malheur de dire que les Roms sont un véritable problème. Faut-il pour autant faire endosser au ministre de l’Intérieur la défroque du « facho » de service ? Ce serait injuste alors que le premier flic de France constate ce que tant d’élus de tous les partis dénoncent quotidiennement.
Que les Roms soient déracinés et misérables est une évidence. De là à en faire d’éternelles victimes, il y a un pas que ne saurait franchir tout responsable de la sécurité et du maintien de l’ordre de son pays. À ceux qui dénoncent le démantèlement des camps insalubres et les expulsions, d’autres opposeront les méfaits divers qui conduisent régulièrement des Roms, majeurs ou mineurs, devant la justice.
Ce débat empoisonnant est surtout dû à un échec : celui de la politique européenne à l’égard des Roms et, plus largement, des pays d’où sont originaires ces populations. Quand la commissaire européenne à la Justice s’en prend à la France, elle ne manque pas d’un certain culot. Près de vingt milliards d’euros ont été dépensés – en vain – par l’Union à l’intégration des Roms. Ni la Bulgarie, ni la Roumanie n’ont vraiment réglé ce problème. Bruxelles, une fois de plus, a été incapable d’imposer à Sofia ou Bucarest de mener une politique d’intégration. Il est visiblement plus facile de condamner la France, pays d’accueil, que des États qui ont encore beaucoup à démontrer en matière de lutte contre les mafias et la corruption. La pétulante Mme Reding doit concourir pour le Nobel des Bisounours ou, plus sûrement, pour celui de la mauvaise foi.
Les Roms qui viennent en France sont le plus souvent esclaves de liens claniques ou mafieux. Leurs parrains ont d’ailleurs pignon sur rue dans leurs pays d’origine, ce qui ne semble guère déranger ni Bruxelles ni les autorités locales.
Évoquer une intégration dans de pareilles conditions est illusoire. S’il doit, évidemment, faire preuve d’humanité face à des situations de misère extrême, un État ne saurait tolérer de voir ses lois bafouées. À moins, évidemment, que l’Europe ne songe à faire de la cour des Miracles le 30e État de l’Union.

Chômage: les étranges chiffres du mois d'août

Alors que le nombre d'inscrits diminue fortement, le nombre de radiations a explosé et beaucoup de chômeurs de longue durée sont sortis des statistiques .

Le nombre de chômeurs en France vient de reculer pour la première fois en deux ans. Pôle Emploi a enregistré 50.000 demandeurs d'emploi en moins au mois d'août pour la catégorie A. En prenant en compte les données concernant les catégories B et C, autrement dit les chômeurs en activité réduite, ce sont même 62.700 inscrits en moins en 31 jours (-1,3%). Le président François Hollande serait-il sur le point de réussir son pari d'inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année ? A l'annonce de ces chiffres, le ministère du Travail s'est bien gardé de tout triomphalisme hâtif. Et pour cause. Derrière cette baisse apparente du nombre de chômeurs, on note quelques contradictions dans les chiffres. Recul du chômage chez les jeunes Du côté des bonnes nouvelles, trois catégories sur cinq sont concernées par le mouvement de repli. Le nombre de demandeurs d'emploi recule de 1,5% sur un mois dans la catégorie A pour atteindre 3,236 millions d'inscrits. De même pour la catégorie B, qui concerne les personnes qui ont une activité réduite de moins de 78h par mois (-2,6% par rapport à juillet). Même les inscrits dispensés de recherche d'emploi sans être immédiatement disponibles (la catégorie D) sont moins nombreux (-0,9%). Alors que les données pour ceux qui sont pourvus d'un emploi (catégorie E) augmentent très légèrement (+0,1%). Enfin, le nombre d'inscrits en catégorie C (c'est-à-dire ayant eu une activité de plus de 78h dans le mois) progresse un peu (+0,5%).


 Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d'emploi diminue de 1,2% sur un mois pour atteindre 5,397 millions. Autre point positif, le chômage des jeunes de moins de 25 ans est en recul pour la catégorie A (-3,6%) et celui des seniors de plus de 50 ans stagne. Pôle emploi a multiplié les radiations Mais derrière ces données plutôt encourageantes, quelques chiffres feront tiquer plus d'un analyste. Le premier qui saute aux yeux, c'est l'explosion du nombre de radiations pour défaut d'actualisation. Tous les mois, les chômeurs doivent déclarer leur situation auprès de Pôle Emploi. S'ils ne le font pas, ils sont automatiquement radiés. Mais difficile d'interpréter ces données puisque derrière cette définition se cachent à la fois des gens qui abandonnent la recherche d'un job, les étourdis ou ceux qui ont retrouvé un CDD ou un CDI sans le mentionner à Pôle Emploi. Reste que, sur le mois d'août, il y a eu 277.500 radiations de ce type, alors qu'il y en a 200.000 au maximum en temps normal. Soit environ 77.000 de plus qu'en moyenne. Contrats d'avenir et ancienneté Ensuite, le système des contrats d'avenir est en train de monter en régime. Le ministère indique que le cap des 60.000 contrats signés a été franchi. Or, ce sont des emplois aidés dans le secteur non marchand. Ils peuvent donner la fausse impression que l'économie du secteur privé s'améliore (en faisant baisser les chiffres du chômage). Enfin, élément inquiétant, les chômeurs qui sont sortis des catégories A, B et C ont tendance à rester au chômage de plus en plus longtemps. L'ancienneté des "sortants" était de 287 jours (soit 9 mois et demi) en moyenne en août, contre 263 jours un mois plus tôt et 253 jours il y a un an. En parallèle, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis plus d'un an a reculé au cours du même mois (-0,2%). Cela pourrait indiquer que les personnes qui sont sorties des statistiques étaient des chômeurs de longue durée. Ceux qui sont généralement les moins susceptibles de retrouver un travail mais qui, au contraire, auraient pu abandonner leurs recherches. Là encore, il faut prendre ces données avec des pincettes et attendre les prochains mois pour voir si cette tendance se confirme avant d'en tirer d'éventuelles conclusions.

L'État à la diète, vraiment ?

Un budget sur fond de ras-le-bol fiscal. À l'arrivée, c'est urticant et sans surprise tant l'élaboration du projet a déjà fait couler beaucoup d'encre. Alors que les avis d'imposition tombent dans leurs boîtes aux lettres, les Français découvrent la note pour 2014. Forcément salée. D'autant que la nouvelle douloureuse présentée, hier, par le gouvernement s'annonce plus sévère pour les ménages que les entreprises.

Pas question de se réjouir du malheur des uns, ces contribuables dont les rangs grossissent à vue d'oeil. Ni surtout de l'opposer au bonheur (relatif) des autres en recherche de compétitivité indispensable au rebond de la France. Le piège absolu à éviter quand un pays, en croissance mollassonne et rongé par le chômage, peine collectivement à repartir du bon pied de façon significative et durable.

Pour autant, l'exécutif a beau vendre l'idée qu'il a privilégié « historiquement » les économies plutôt que les hausses d'impôts pour réduire les déficits, le message a du mal à passer à la seule évocation du futur sursaut de la TVA.

La faute aux propos contradictoires de Matignon comme de l'Élysée sur la pause fiscale que tous les contribuables appellent de leurs voeux. Des contribuables prêts, en citoyens responsables, à tous les efforts du monde dès lors que la réduction des dépenses ne relève pas d'une habile construction ou d'une partie de bonneteau.

Or, l'État va-t-il vraiment se serrer la ceinture ? Si les missions prioritaires d'éducation, d'emploi, de justice et de sécurité sont confortées, des ministères, comme la Culture ou l'Agriculture, vont rogner dans leur budget. Mais une grande partie des économies affichées provient plus d'un arrêt de l'augmentation de leurs dépenses que d'une vraie diminution.

Le poison de la dette

Pour ramener le déficit public dans les clous des 3 % du PIB, exigés en 2015 par Bruxelles sur ses gardes, l'exécutif a beau se réjouir de la validation de ses prévisions de croissance par le Haut conseil des finances publiques, il a raté le train de la pédagogie. Et rame pour faire comprendre que, non, l'impôt n'est pas une punition. À condition que son produit soit employé à bon escient par un État providence qui, pour le rester, se doit d'être visionnaire et garant de la solidarité. Sans gâcher le moindre euro.

Certes, le flou persiste sur la question du financement de la branche famille. Cependant, la réindexation sur le coût de la vie du barème de l'impôt sur le revenu ou l'application d'une décote sur les premières tranches visent à garantir aux plus modestes un certain pouvoir d'achat. Et c'est bien.

Mais rien ne saurait faire oublier que notre pays continue de vivre au-dessus de ses moyens. À force d'emprunter à tour de bras à des taux si riquiqui (pourvu que cela dure !), on finirait par penser que c'est « cadeau ».

En dépit des quinze milliards d'économies défendus ici par le gouvernement et jugés par la droite comme un « trompe-l'oeil anti-croissance », la seule charge de la dette (30 000 € par Français, un record !) va continuer d'aggraver la situation. Comment stopper l'engrenage infernal ? Cette dépendance à la dette, créée de toutes pièces par les hommes quelle que soit leur couleur politique, serait-elle plus forte qu'eux ? Non, sérieusement, on refuse de le croire.

L’« homophobie », Marx, Mao… et Radio Courtoisie

L’« homophobie », Marx, Mao… et Radio Courtoisie


Une mise en demeure du Conseil supérieur de l’audiovisuel parue ce mercredi matin au Journal officiel somme Radio Courtoisie, par le biais de l’association qui l’exploite, de respecter à l’avenir ses obligations de « pluralisme » et de mettre fin à ce qu’elle qualifie d’« absence de maîtrise de l’antenne » constitutive d’un manquement à la convention conclue en 2007 avec la CSA. Convention qui multiplie les références aux principes de « non-discrimination ».
Il est reproché à Henry de Lesquen d’avoir parlé en termes vifs du « mariage » des homosexuels lors de son Libre Journal du lundi 27 mai dernier : il l’avait qualifié d’« abject et contre nature », déplore le CSA, qui pointe encore l’absence de réaction des invités présents dans le studio, ni pour contredire le propos, ni pour le « nuancer ».
« Vous exagérez, Henry » ? Il fallait le dire, pour que le CSA admirât le « pluralisme » de Radio Courtoisie – et ne la menace pas, comme le fait implicitement cette mise en demeure, de lui clouer le bec ? Le « pluralisme » est donc bien celui qu’on pense : celui qui permet de gazer et de garder à vue les opposants au « mariage » des homosexuels, de forcer le passage malgré des centaines de milliers de personnes dans les rues, de contraindre les mairies à célébrer.
Le « pluralisme », c’est le respect et l’expression de l’opinion selon lesquels deux hommes ou deux femmes peuvent s’aimer, se marier et avoir des enfants (sans crainte de grossesse non désirée, en attendant qu’une femme inséminée et qui le regrette se présente pour une IVG de plein droit). L’expression de l’opinion contraire n’est pas du pluralisme ; elle est éventuellement tolérée dans les limites de ce qu’accorde le pouvoir ; et ses tenants peuvent toujours être tenus pour « homophobes », ce qui les voue au déshonneur, aux tribunaux, à l’amende et à la prison. Tous les outils juridiques sont en place.
« Abject et contre nature » : analysons. Dire que le « mariage » des homosexuels est contre nature indique qu’il ne correspond ni à la nature de l’être humain, homme ou femme, ni à celle du mariage, ordonné à la procréation qui est l’aboutissement naturel de l’union de l’homme et de la femme. Il faut contredire la nature pour aboutir à la constitution d’une « famille homoparentale ». Mais le dire contrarie le lobby gay, et au-delà la pression antifamiliale et nihiliste exercée par les instances supranationales au nom de la « non-discrimination ».
Abject ? Encore un mot qui ne passe pas. Mais s’il n’est plus possible de qualifier moralement des actes qui longtemps ont été tenus pour peccamineux, il faut aussi en finir avec la Bible, le catéchisme, les statues de sel et tout rappel de la loi naturelle. Aujourd’hui Henry de Lesquen, demain le cardinal Barbarin !
Vendredi dernier, l’assemblée italienne, avec quelques précautions et bien des amendements visant à protéger les droits des groupes religieux, faisant de la liberté d’expression une exception encadrée et définie par la loi, a adopté une loi réprimant l’« homophobie ». Elle doit encore passer devant le Sénat ; en attendant le lobby LGBT italien s’active pour dénoncer ou perturber ceux qui osent tenir un discours traditionnel sur la question.
Dans Il Foglio, une interview du Pr Roger Scruton qui enseigne la philosophie à Oxford souligne qu’une telle loi, même avec ses aménagements (dont la loi française ne bénéficie point), rappelle les procédés de l’Union soviétique et de la Chine de Mao empêchant les dissidents de s’exprimer. Une véritable Novlangue orwellienne visant à créer parmi l’opinion l’idée qu’une « force maléfique » de discrimination et d’intolérance est à l’œuvre, dans « l’Europe entière », « dans le cœur et dans la tête de gens qui ne se rendent pas même compte de ses machinations ».
Ces lois qui existent dans d’autres pays européens – la France en tête – conduisent à une forme d’autocensure imposée habilement par des idéologues, de manière à « marginaliser et à condamner ceux qui s’opposent à la croyance communiste selon laquelle la réalité peut être changée par le changement du langage ».
« On ne peut pas emprisonner la pensée par la loi. (Cette loi) criminalise la critique intellectuelle sur le thème du mariage gay. C’est un nouveau crime intellectuel, idéologique, comme l’était l’anticommunisme au temps de la guerre froide. »
« Cette loi sur l’homophobie me rappelle les procès de Moscou, et ceux de la Chine maoïste, où les victimes confessaient leurs crimes avec enthousiasme avant d’être exécutés », souligne le Pr Scruton. Lorsque les activistes politiques accusent leurs opposants de « haine », il y a « inversion morale » : « Si vous vous opposez à la normalisation de l’homosexualité vous êtes “homophobe”. Si vous croyez en la culture occidentale, vous êtes “élitiste”. Etre accusé d’“homophobie”, c’est la fin d’une carrière – spécialement pour ceux qui travaillent à l’université. »
Oui, c’est le temps de la dissidence. Et Scruton rappelle que sur ce plan-là, ces choses peuvent aller loin, citant les millions de morts du communisme : « C’est tellement facile d’enfermer les gens pendant des années dans des camps de travail forcé jusqu’à ce qu’ils tombent malades ou meurent, si le seul mot admis pour définir cela est le mot “rééducation”. »
L’affaire de Radio Courtoisie montre que la rééducation est en marche.
Pas sûr qu’elle soit efficace – mais cela est entre nos mains.
• www.radiocourtoisie.fr

Faire parler les chiffres

Faire parler les chiffres


Alors, champagne pour tout le monde ? Pour la première fois depuis avril 2011, le chômage a baissé en août dernier. Pour la première fois depuis bien longtemps, la dépense publique va refluer en 2014. Cela serait donc tout bonnement historique. On voudrait pouvoir s'en tenir à ce que l'on appelle couramment la vérité des chiffres et les prendre, si vous nous permettez l'expression, pour argent comptant. Ce serait, hélas, trop simple. Parce qu'il y a les chiffres et ce qu'on leur fait dire. Et sur ce plan, les bavardages tellement contradictoires des politiques plongent le citoyen dans un abîme de perplexité.


Historique, la baisse du chômage ? Oui, sur le papier. À ceci près que la diminution du nombre des demandeurs d'emploi s'accompagne d'un chiffre quasi équivalent concernant les radiations sur les listes de Pôle emploi, faute d'accomplissement des formalités. Pas de quoi pavoiser, si l'on ajoute à cela l'exceptionnelle mobilisation sur les emplois aidés. Michel Sapin, très prudent, a d'ailleurs refusé de parler de « retournement ».

Historique, la baisse des dépenses publiques pour 2014 ? Oui, si l'on compare à ce qui s'est fait (ou plutôt pas fait), y compris sous la droite, depuis des dizaines d'années. Avec un bémol si l'on considère que les dépenses publiques ne baisseront pas par rapport à 2013, mais par rapport à l'évolution tendancielle. Et, du coup, la dette publique culminera à un sommet, historique pour le coup, de 95,1 % du PIB. Là encore, pas de quoi pavoiser. On le voit, cette loi de finances 2014 ne va pas assez loin sur le plan des économies et fait la part trop belle aux impôts. Ce que François Hollande appelle dans un délicieux euphémisme « la quasi-stabilité ».

Au-delà des chiffres, on voit bien que les éléments de langage ont été martelés au PS. Faute de mieux, on a ressorti le thème de l'héritage et, surtout, on a réhabilité la vertu redistributive de l'impôt pour le bien commun. Sauf que l'on aura du mal à convaincre tous ceux qui, en dehors des « plus aisés », sont devenus des « redistributeurs ». Pour eux, pas de vains mots. Les chiffres qui leur parlent le mieux sont ceux de leurs feuilles d'imposition.