TOUT EST DIT

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mardi 2 novembre 2010

Surendettement : des emprunteurs mieux protégés

La loi Lagarde de juillet dernier est entrée en vigueur hier. Avant de voir ce qu’elle va changer, faisons un petit détour par les chiffres. Aujourd’hui près de 2,6 millions de nos concitoyens sont inscrits dans le fichier national des incidents de paiement et près de 770.000 d’entre eux sont considérés comme « surendettés ».
Il s’agit généralement de particuliers qui ont dû vivre une baisse durable de revenus en raison d’une situation de chômage ou encore d’un divorce ou d’une maladie. En général, cette situation provient de ce l’on appelle pudiquement « un accident de la vie ». Dans l’immense majorité des cas, des crédits à la consommation ont été souscrits. Le plus souvent des crédits dits renouvelables et que certains appellent perpétuels, tant il est facile de les utiliser et tant il est difficile de s’en séparer.
Les 5 principales mesures
* La nouvelle loi a pour objet d’accélérer les procédures pour permettre aux surendettés de se sortir de cette situation délicate.
Première mesure. La Banque de France disposera de trois mois au lieu de six pour traiter les dossiers reçus.
* Deuxième mesure. Une personne propriétaire ne sera plus dans l’obligation de vendre son logement. La commission pourra lui apporter son aide ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.
* Troisième mesure. La loi réduit le délai d’inscription dans les fichiers des incidents de paiement (de dix à cinq ans pour les surendettés et de huit à cinq ans pour ceux qui sont en procédure de rétablissement personnel).
* Quatrième mesure. Les créanciers ne pourront plus poursuivre les débiteurs dont le dossier a été accepté par la commission.
* Cinquième mesure. Les banques ne pourront plus clôturer les comptes d’un client surendetté.
Comment se sortir d’une situation de surendettement ? Pour les cas les moins graves, on peut tenter de les regrouper et d’emprunter sous la forme d’un crédit global dit de restructuration. La technique est simple. Au lieu de rembourser quatre, cinq ou six crédits, on en rembourse un seul. Généralement, on allonge dans le temps la durée de remboursement et on négocie un taux plus bas. Ce qui n’est pas très difficile dans la mesure où les taux des crédits revolving sont souvent proches des 20 %. On peut très facilement gagner huit à dix points par le seul jeu de la négociation et du regroupement.
La commission de désendettement
Mais il arrive que la situation ne permette pas un désendettement sans l’intervention des pouvoirs publics. Il faut alors saisir la commission de surendettement en s’adressant à la une antenne de la Banque de France. Il faudra remplir un dossier, justifier ressources et dettes. Il est le plus souvent proposé de rééchelonner les dettes, de réduire les taux d’intérêt pratiqués. Le débiteur s’engage à suivre scrupuleusement le plan élaboré. D’après la Banque de France, Près de 30 % des dossiers soumis à la commission donnent lieu à un plan de restructuration accepté par l’ensemble des parties. Si aucun accord n’est trouvé, le débiteur pourra demander à la commission de faire une recommandation. Des modalités s’imposeront alors aux parties sous le contrôle du juge.

Halloween

Halloween a du plomb dans l’aile. Du moins en France. Nos amis américains avaient essayé d’exporter cette tradition toujours vivace outre-Atlantique mais en dépit d’un habillage néocelte – pour flatter les Bretons – et de pratiques commerciales agressives, la transplantation n’a pas vraiment marché. La Toussaint restera donc chez nous l’objet d’une grande confusion puisque c’est la fête de tous les saints et qu’on a logiquement toutes les raisons de s’en réjouir. Il fallait garder ses larmes pour aujourd’hui, jour des défunts. Pourtant, au détour d’une dépêche d’actualité politique, se confirme l’idée que les fantômes ont encore la peau dure.


On apprend en effet qu’une noble Assemblée de la République, la troisième protocolairement, ne se réunissait plus depuis un mois. Le très hétéroclite Conseil économique, social et environnemental n’élira son nouveau président que dans quinze jours. Apparemment, en plein débat social dans le pays, ça ne gênait personne.

Tentatives d'attentats en Grèce - Qui veut la peau de Nicolas Sarkozy ?

La récente vague de tentatives d'attentats qui a visé des ambassades étrangères en Grèce, et surtout Nicolas Sarkozy lundi, pourrait en outre provenir d'un groupuscule d'extrême-gauche, la Conspiration des cellules du feu. Qui sont ces militants issus de la mouvance anarchiste ?

Une série d'envois de colis piégés vise depuis le début de la semaine des ambassades étrangères en Grèce. Mais surtout, un colis piégé adressé au président français Nicolas Sarkozy a été découvert dans le même temps. Principal suspect dans cette affaire, la Conspiration des cellules du feu. Explication.
« L'affaire apparaît en fait assez absurde, dans le cas de M. Sarkozy, il est évident que ce paquet n'aurait jamais pu atteindre son destinataire », a commenté le porte-parole de la police, Thanassis Kokalakis, après avoir récupéré le colis piégé adressé au président français. « Si l'on suit la piste de la Conspiration, il faut se souvenir que l'on parle de jeunes gens ». La tentative d'attentat qui a visé le chef de l'Etat apparaît donc comme peu importante aux yeux des autorités en raison du mode opératoire. Ainsi, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel s'est voulu rassurant mardi matin sur LCI en appelant à ne « pas surinterpréter telle ou telle action malveillante issue de minorités ».
Pour autant, l'affaire a été confiée à la brigade anti-terroriste qui a arrêté quatre suspects (deux hommes et deux femmes) lundi, dont l'un était recherché pour extrémisme anarchiste. Les deux hommes étaient en possession « de deux pistolets Glock avec cinq chargeurs », et l'un « portait une perruque et un gilet pare-balles », a expliqué un communiqué de la police. Le plus jeune était recherché par la police pour appartenance présumée au groupe extrémiste d'obédience anarchiste Conspiration des cellules de feu, tandis que l'autre « est actif dans la mouvance anti-autoritaire », a précisé le porte-parole de la police.

Vague terroriste en Europe

Alors pourquoi ne pas intégrer la réalité de la menace terroriste de groupuscules radicaux d’extrême-gauche ? Est-ce uniquement en raison du niveau amateuriste des militants ? Car si ces « nouveaux terroristes », comme les appelle la presse grecque, sont très différents du réseau al-Qaïda, leur remise en cause des institutions occidentales et leur détermination indiquent que la menace qu'ils représentent n'est pas à négliger.
En effet, ces groupuscules tendent à se développer ces dernières années, alors que l'usage de la force chez les groupes d'extrême-gauche avait quasiment disparu. Outre le groupe de Tarnac en France et le mouvement éco-terroriste Il Silvestre en Italie, l'Europe doit désormais faire face à des individus fortement politisés et prêts à recourir à la violence.
Dans le cas de l'attentat visant Nicolas Sarkozy, les soupçons se tournent en outre vers la Conspiration des cellules du feu. Le porte-parole de la police, Thanassis Kokalakis, a indiqué que les enquêteurs « examinaient un éventuel lien » entre la tentative d'attentat contre le chef d'Etat français et un attentat au colis piégé adressé au ministre en juin 2010 chargé de la police, Mihalis Chryssohoidis, qui a causé la mort du chef de sa sécurité.

La jeunesse, victime de la crise

La Conspiration, apparue en 2008, se revendique de la mouvance du groupe terroriste allemand des années 1970 Fraction Armée rouge. Selon certains experts, ces anarchistes se sont trouvés lors de rassemblements altermondialistes en marge des grands sommets internationaux. Ils se déclarent hostiles au mode de vie occidental ont par le passé protesté contre l'inculpation des membres du groupe de Tarnac en France, soupçonnés d'avoir saboté des lignes de trains à grande vitesse en novembre 2008.
Signataire de multiples attentats qui n'ont pas fait de victimes, dont un très symbolique ayant visé en janvier le Parlement grec, le groupe compterait un réservoir de plus de 300 membres. En septembre 2009, neuf membres présumés de la Conspiration ont été arrêtés après la découverte par la police d'une cache dans une banlieue d'Athènes. Si d'aucun se demande qui finance des terroristes grecs utilisant des mitraillettes, des bombes et mêmes des roquettes, certains des membres de la Conspiration sont issus de la bourgeoisie grecque. Ils seraient encadrés par des professionnels des attentats qui, ayant dépassé la quarantaine, ont réussi à développer la mouvance parmi les étudiants, via le milieu anarchiste, très fortement implanté dans les universités du centre d'Athènes.
Leur idéologie s'est forgée en réaction à l'incapacité du gouvernement d'apporter des réponses aux difficultés économiques que traverse le pays et dont la jeunesse, assez politisée, constitue l'une des principales victimes. Une situation qu'il ne faut pas négliger, en ce sens qu'elle présente certaines similarités avec la France. Néanmoins, si la mouvance anarchiste de la Conspiration des cellules du feu se différencie essentiellement du réseau terroriste al-Qaïda parce qu'elle vise plus des intérêts nationaux occidentaux que des civils, le menace n'en demeure pas moins prégnante.

DSK, le "prochain", pour Newsweek

Le prestigieux hebdo, vendu à près de 7 millions d'exemplaires à travers le monde, met le directeur du FMI en pleine Une et lui consacre un long portrait élogieux.
"Dominique Strauss-Kahn est prêt à diriger la France ... ou le monde?" La phrase qui barre la Une du prestigieux hebdomadaire Newsweek a de quoi faire rougir DSK. Elle devrait même anéantir les rêves de candidature présidentielle des autres cadres du PS. Ce n'est pourtant pas si simple.  
Intitulé "The Top Guy", le portrait du directeur du FMI est élogieux. L'hebdo rappelle que les plus grands leaders mondiaux se pressent dans son bureau "pour tenter de consolider les fondations de leur économie", et qu'il "n'a jamais été autant adulé" dans sa carrière. Newsweek en vient même à se demander si briguer la présidence française "est un challenge assez important pour DSK".  
Pourtant, en brossant son portrait, le magazine laisse apparaître le principal obstacle qu'il devra enjamber pour s'installer à l'Elysée: son positionnement politique. Il rappelle que lors de son passage au ministère de l'Economie, il avait mené des privatisations et réduit les impôts. Pas vraiment l'image d'un homme de gauche pur jus.  

En position d'équilibriste
C'est d'ailleurs pour draguer les "gauchistes" qu'en 2006, il avait totalement inversé son discours. Un proche, aujourd'hui dans le privé, raconte à Newsweek qu'en 2006 "il n'écoutait que des trotskistes" pour faire son programme. Ce qui avait précipité sa lourde défaite lors des primaires socialistes. "Strauss-Kahn a une véritable capacité à se tirer une balle dans le pied", poursuit cette même personne.

Le chemin vers la candidature présidentielle passera donc par un discours cohérent. Déjà, les leaders de l'UMP essaient de l'ancrer à droite pour l'éloigner de la gauche radicale, soutien indispensable pour la victoire finale aux présidentielles. En plein débat parlementaire sur les retraites, Eric Woerth n'avait ainsi pas manqué l'occasion d'adresser ses chaleureuses félicitations au directeur du FMI, dont les services avaient rédigé un rapport, conseillant aux Etats de relever l'âge légal de départ à la retraite de deux ans.  
Avec un tel remerciement épinglé dans son dos, Dominique Strauss-Kahn va devoir convaincre les sympathisants du Front de gauche, voire du NPA, que diriger le FMI n'est pas forcément un signe d'allégeance à la droite capitaliste.  
Alors régime ou pas régime?
A Washington, il s'efforce de porter des idées en adéquation avec son appartenance politique. Newsweek liste ainsi les axes de sa politique: une poursuite des dépenses publiques pour stimuler la croissance, la lutte contre le chômage et, plus qu'une régulation financière, une véritable surveillance. Ne reste plus qu'à exporter le discours dans les meetings français.  
A cette difficulté de positionnement politique soulevé par l'hebdo américain, s'ajoutent les coups bas, inévitables lors d'une campagne présidentielle. DSK est une cible de choix, car, comme le rappelle Newsweek, c'est "un coureur de jupons".  
Déjà tourne une histoire de régime. Pour l'hebdo, qui cite une "connaissance féminine", il a déjà débuté une cure d'amaigrissement, ce qui constitue "une préparation pour de futurs débats télévisés". Libération relayait ce week-end une rumeur disant strictement le contraire et qui court à Solférino: "DSK ne sera pas candidat car il ne fait pas de régime."  
Aussi élogieux qu'il puisse être, le portrait de Newsweek ne fait qu'attirer encore un peu plus l'attention sur Dominique Strauss-Kahn, encore au stade de candidat hypothétique.  


 LA DROITE VOTERA DSK, IL FAIT PARTIE DES LEURS !!!

Pour ou contre Borloo



Joly veut faire payer davantage les plus riches

Dans un entretien à Libération, la candidate à la candidature écologiste dévoile son programme économique et social pour 2012, en plaidant pour une «fiscalité plus juste».

L'interview accordée par Eva Joly à Libérationa tout d'un lancement de campagne. Quelques semaines après avoir exprimé son intérêt pour défendre les couleurs écologistes en 2012, et à dix jours des Assises de l'écologie à Lyon - congrès fondateur du nouveau parti issu de la fusion des Verts et d'Europe Ecologie -, l'ancienne juge d'instruction a décidé de dévoiler les grandes lignes économiques et sociales de son projet.
Constatant que «les riches ne payent en moyenne que 20% d'impôts sur le revenu, un des plus bas niveaux d'Europe», l'eurodéputée plaide en particulier «pour une fiscalité plus juste». «Nous reviendrons à une imposition de 50% pour les revenus supérieurs à 70.000 euros par an», assure-t-elle notamment, tandis que «deux nouvelles tranches seront créées : 60% pour les revenus entre 100.000 et 500.000 euros, et 70% au-delà». Et Eva Joly de promettre également de mieux lutter contre la fraude fiscale «en augmentant de 25% le nombre de contrôleurs d'impôts».

«Pour une écologie de la sobriété joyeuse»

S'engageant aussi à établir «un budget économe, juste et stratège», la députée européenne s'en prend à l'exonération des charges sur les heures supplémentaires, aux crédits d'impôt sur les intérêts d'emprunt immobiliers, à la baisse de la TVA dans la restauration et, «évidemment», au bouclier fiscal.
A ceux à qui elle reproche de «caricaturer» l'écologie politique, Eva Joly propose une «écologie de la sobriété joyeuse». «Une écologie responsable, ce n'est pas un calvaire», assure-t-elle. En supprimant notamment les exonérations sur les pesticides et les agrocarburants, en augmentant le malus écologie pour les voitures les plus polluantes et en alignant la taxe du diesel sur l'essence, Joly promet de dégager 14 milliards d'euros à destination de l'éducation, de la recherche, du logement social ou de l'emploi. Pour elle, «être écologiste, c'est être économe et solidaire».

LE NON-SENS ABSOLUT D'UNE ÉTRANGÈRE EN TERRE DE FRANCE. CET ÉPOUVANTAIL  RIDÉ EST, COMME TOUJOURS, TOTALEMENT MYTHOMANE, IDIOTE ET FRANCHEMENT INEPTE.

Lufthansa convoite la compagnie scandinave SAS

A la recherche de nouvelles opportunités de développement, Lufthansa pourrait mettre la main sur la compagnie scandinave SAS. Le conseil de surveillance de la compagnie aérienne, numéro un européenne du secteur, s'est en effet prononcé en faveur d'un éventuel achat de SAS, a indiqué lundi 1er novembre son président, Juergen Weber.

 SAS, détenue à 50 % par les Etats suédois, danois et norvégien, et cotée en Bourse pour le reste, a largement souffert de la crise et de la concurrence de la compagnie à bas coût Norwegian. Mais ses difficultés remontent à plusieurs années, en raison notamment de coûts salariaux élevés. SAS est déjà partenaire de Lufthansa au sein du réseau commercial Star Alliance.
NOUVEAUX MARCHÉS
Lufthansa aspire également à devenir majoritaire dans toutes les compagnies où elle détient des parts, a ajouté le président de son conseil de surveillance, ajoutant que Lufthansa avait en outre besoin de pénétrer sur de nouveaux marchés au cours des dix à vingt prochaines années. A cet égard, M. Weber espère que les restrictions à la propriété sur des marchés-clés comme les Etats-Unis et la Chine seront éliminées.
La consolidation en Europe progresse mais n'est pas encore complète, a-t-il déclaré. Il a par ailleurs ajouté que le conseil de surveillance souhaitait voir le patron sortant, Wolfgang Mayrhuber, rejoindre ses rangs. Fin septembre, le conseil de surveillance avait nommé Christoph Franz pour succéder à M. Mayrhuber à compter du 1er janvier 2011.

Route du Rhum : B. Quentin a été hélitreuillé


Pierre-Luc Séguillon, l’homme qui plaça Ségolène Royal à Matignon

L’un des plus brillants éditorialistes vient de disparaître ce week-end de la Toussaint. Retour sur un grand artisan de l’analyse politique des années 1980 qui fut blogueur à la fin des années 2000.

 Au milieu des années 1980, la période la plus propice au débat politique dans l’audiovisuel, deux émissions phares se partageaient les audiences en "prime time" un soir de la semaine chaque mois à la télévision.

Il y avait "L’Heure de vérité" sur Antenne 2 présentée par François-Henri de Virieu et qui durait bien plus d’une heure au cours de laquelle l’invité (généralement politique) répondait aux questions successivement d’Alain Duhamel, d’Albert du Roy, de Jean-Marie Colombani (ou d’un autre journaliste invité) et des téléspectateurs.

Cette émission était l’unique référence en politique. Passer à "L’Heure de vérité" était équivalent à faire partie du "Bébette show" (à l’époque, il n’y avait pas encore de "Guignol de l’Info").

Parallèlement à cette émission, TF1 n’était pas en reste et avait voulu faire une émission équivalente : ce fut "Questions à domicile" présentée par Pierre-Luc Séguillon et Anne Sinclair (émission qui n’a duré que deux ans, entre 1985 et 1987). Un peu racoleuse d’ailleurs puisqu’on pouvait regarder non seulement l’intérieur de l’habitation des hommes politiques mais écouter également son conjoint (souvent conjointe d’ailleurs) ce qui faisait un peu de la politique spectacle.

On pouvait ainsi savoir que France et François Léotard faisaient chambre à part, que c’était Monique Lang qui décidait de la décoration chez Jack, que Michèle Rocard n’hésitait pas à dire beaucoup de bien de son mari dans l’optique de l’élection présidentielle de 1988. L’exposition médiatique des hommes politiques n’était pas forcément pertinente quand il fallait par la suite annoncer une séparation.

Au début, j’avais justement quelques réserves sur Pierre-Luc Séguillon dont le militantisme socialiste n’avait d’ailleurs jamais été caché. Mais très rapidement, au même titre que des personnalités comme Noël Copin, René Rémond, Alain Duhamel ou Philippe Alexandre, la voie de Pierre-Luc Séguillon était devenu coutumière dans les analyses politiques.

Passé dans la grande aventure de la Cinq, Pierre-Luc Séguillon a poursuivi sa carrière sur LCI du 24 juin 1994 au 31 décembre 2008 tout en ouvrant le 21 avril 2006 un excellent blog politique où il écrivit près de sept cents billets en deux ans et demi. Parallèlement, aux côtés d’autres éditorialistes politiques très médiatiques, il participait à l’émission du dimanche soir "Grand Jury" diffusée sur RTL (et LCI à partir de septembre 1996) en partenariat avec "Le Monde".

Pierre-Luc Séguillon avait été remercié par LCI en fin 2008 et ce dernier en avait sans doute ressenti de l’amertume après tant d’années de fidélité. Il avait retrouvé pied sur I-Télé mais avait un mal qu’il devait combattre et qui l’a emporté le 31 octobre 2010 à l’âge de 70 ans (comme son collègue de "L’Heure de vérite" en 1997).

Né à Nancy le 13 septembre 1940, engagé politiquement et également religieusement (il a démarré sa trajectoire chez "Témoignage chrétien" dont il a présidé le conseil de surveillance et a eu également une brève collaboration avec la chaîne catholique KTO), Pierre-Luc Séguillon était "moulé" par une formation peu orthodoxe pour un journaliste puisqu’il avait fait des études de langue orientale, de théologie et de philosophie.
 Tout récemment, Pierre-Luc Séguillon s’était "amusé" à écrire un roman de politique fiction ("2012 : La revanche") qui montre son excellente connaissance du microcosme politique en imaginant une Ségolène Royal devenue l’énigmatique Premier Ministre de Nicolas Sarkozy.

Pierre-Luc Séguillon restera parmi les grandes voix des éditorialistes politiques français qui firent de la vie politique dans les années 1980 un sujet passionnant et important dans les médias (et en particulier à la télévision).

Il ne semble pas avoir eu l’opportunité d’une exposition durable dans les émissions les plus regardées du paysage audiovisuel français, ce qui est une lacune regrettable et hélas définitive. Les hommages qui pleuvent désormais à l’annonce de sa disparition lui rendent au moins justice de son talent et surtout, de son professionnalisme.
Parmi d’autres, François Bayrou insistait sur sa « grande élégance physique, intellectuelle et morale » en ajoutant : « Ses analyses économiques étaient profondes, informées et jamais il ne se résignait à accepter les signes de déclin que, pourtant, il analysait justement. Il aimait son métier, il aimait les autres. Il manquera profondément à tous ceux qui ont une certaine idée du journaliste dans la cité. ».

Espérons que cette « idée du journaliste dans la cité » soit encore défendue et approfondie par la jeune génération.

“Le président n’est pas tout sécuritaire“




“Le président n’est pas tout sécuritaire“
envoyé par Europe1fr. - L'info internationale vidéo.

Le colis piégé n’aurait jamais atteint Sarkozy


LES CHINOIS VOIENT LA FRANCE AINSI.



LE COMMENTAIRE DE CHRISTOPHE BARBIER

Christine Boutin peut-être candidate à la présidentielle 2012

La présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD), Christine Boutin, a annoncé sa probable candidature à l'élection présidentielle de 2012, dans un entretien publié par Le Figaro mardi 2 novembre.Interrogée par le journal, Mme Boutin répond : "Nous aurons un candidat à la présidentielle, vraisemblablement moi, car la France a besoin d'un cap, d'une espérance, d'un enthousiame en ces temps difficiles de mondialisation." "Nous travaillons sous l'égide de Robert Schuman, le père de l'Europe, pour souligner l'importance des enjeux", indique-t-elle, en précisant que le PCD "sera présent dans tous les départements fin 2011".

Christine Boutin explique aussi que "les catholiques ont pour eux-mêmes l'exigence de la cohérence entre les actes et les paroles. Ils la souhaitent également au plus haut niveau de l'Etat".

MAIS QU'EST-CE QUI LUI PREND ? ELLE VA PAS BIEN LA CATHO ? ELLE ENTEND DES VOIX ?
ELLE N'ESPÈRE PAS AVOIR DES VOIES, QUAND MÊME !!

Les déçus de l'obamisme

Ce qu'il y de remarquable dans la raclée promise à Barack Obama, c'est l'ardeur déployée par les thuriféraires d'hier à le charger aujourd'hui de tous les péchés de la création. Communication désastreuse, bulle dégonflée, mauvais choix, rien ne manque à la panoplie des déçus de l'obamisme. Gommées les victoires au Congrès, la loi pour une sécurité sociale, la réforme de Wall Street, les plans de sauvetage? Les électeurs voteront avec leurs peurs du chômage et avec les ignares excités du Tea party. Plus que les faiblesses d'Obama et la perte de sa force de persuasion, tout cela montre surtout les arrière-pensées des zélateurs d'alors et la limite de leurs convictions et de leurs enthousiasmes sur le « Black Kennedy ».

Dans les mois qui ont suivi l'élection, avec une petite ressucée au moment du prix Nobel de la Paix, il était de bon ton d'être obamaniaque comme il l'est aujourd'hui de tordre la bouche. Qu'importe que la vie politique aux États-Unis n'ait jamais été aussi tendue, que les populistes décomplexés soient caricaturaux et les clips des lobbies aussi violents que Sarah Palin est bête : l'ex-brillant candidat à la Maison Blanche n'est plus bon qu'à donner aux chacals pour qu'ils lui mordent les pieds après l'avoir monté si haut.

Certes, il y a eu déception, mais ceux qui ont le droit de lui en vouloir sont les victimes de la crise et des subprimes, ceux qui pensent qu'il n'est pas allé assez loin dans la politique sociale, que Guantanamo n'est pas encore réglé, que le retrait d'Irak traîne, que rien ne change en Afghanistan. Ceux-là ont le droit de dire que Barack Obama « n'a pas été assez socialiste », comme l'avaient dit les sidérurgistes de Lorraine à François Mitterrand en 82.

Condamné par la nullité de son prédécesseur à être le meilleur président du monde, peut-être Barack Obama devra-t-il aussi convenir qu'il avait à porter un symbole un peu grand pour lui. Être le premier président noir des États-Unis faisait de lui une sorte de fils de Martin Luther King mâtiné de Nelson Mandela. Pas facile quand la crise vous plombe et que vous êtes confronté à l'hypocrisie de ceux qui n'ont que votre victoire à vous reprocher.

Le vote d'une Amérique inquiète

Il y a deux ans, malgré l'euphorie qui accueillit Barack Obama sur les pelouses de Grant Park, à Chicago, le soir du sacre, personne ne croyait au miracle. Le pays venait d'entrer dans une très grave crise économique et portait le fardeau de deux guerres. La tâche était énorme. Pour autant, le sourire imprimé sur le visage du nouveau président réconciliait une majorité d'Américains avec deux moteurs de leur histoire. La force des destins personnels et la force de l'espoir.

Deux ans plus tard, cet élan est brisé. Abreuvés de sondages, les électeurs américains votent aujourd'hui, avec la conviction que le camp démocrate va essuyer une défaite. Comme s'il ne restait plus qu'à en déterminer l'ampleur.

Les techniciens de la mécanique électorale américaine ont raison de rappeler que les élections de mi-mandat sont très souvent l'occasion d'un vote sanction. Que de 1948 à 2008, la cohabitation entre un président d'un bord et une majorité parlementaire d'un autre bord a été plus la règle qu'une exception. Que depuis la guerre, seuls deux présidents ont gagné des sièges à mi-mandat. Que la déroute de Clinton, en 1996, ne l'a pas empêché d'être réélu deux ans plus tard. Tout l'intérêt des institutions américaines réside justement dans cette capacité qu'a la plus vieille Constitution du monde de réserver des surprises.

Mais ces considérations électorales ne permettent pas de décrire le climat d'inquiétude qui parcourt les États-Unis. Deux ans après le début de la crise, le chômage continue de frapper à un niveau, 9,6 %, auquel le pays n'est pas habitué. Les saisies immobilières continuent elles aussi. La croissance se fait attendre. Comme si le rebond de l'économie américaine, ponctuel après chaque crise tout au long du XXe siècle, risquait cette fois de ne pas advenir. Comme si le doute, vertu peu américaine, s'insinuait. Un sondage, publié dans Newsweek, en donne la mesure. 63 % des Américains estiment qu'ils ne vont pas pouvoir maintenir leur standard de vie.

Pour un ouvrier de l'Ohio, un représentant de la classe moyenne californienne ou un chômeur latino de Floride, ces chiffres dominent tout le champ de vision. Rendant invisibles les arguments de la Maison-Blanche, qui rappelle l'énorme plan de relance de plus de 700 milliards de dollars, la réforme du système de santé, celle de Wall Street, le retrait d'Irak. Les électeurs sont moins sensibles à la qualité du médicament qu'aux effets tangibles de la cure. Or, ceux-ci se font attendre.

Pour les opposants de toujours à l'élection d'Obama, ce doute est même devenu colère. Le mouvement Tea Party s'est nourri, depuis l'an dernier, de l'interventionnisme de l'État fédéral dans la crise. Ce mouvement est à la fois l'expression d'un racisme qui ne dit pas son nom, d'un populisme qui fleurit avec la récession et d'une tradition anti-Washington aussi vieille que la démocratie américaine. Il n'en constitue pas moins le principal foyer d'opposition, et pèse déjà lourdement sur la reconstruction en cours du Parti républicain.

En cas de revers mesuré, Barack Obama aura un peu de marge pour adopter une nouvelle ligne économique. En cas de défaite cinglante, il lui sera difficile de maintenir son goût pour le compromis et de résister aux tentations protectionnistes. Car, face à une machine républicaine toujours redoutable dans l'adversité, il lui faudra se concentrer plus que jamais sur la seule scène où se joue une réélection : la scène intérieure.

Jetable


Vous souvenez-vous du vent d'optimisme qui soufflait il y a deux ans sur l'Amérique, et jusque chez nous ? Il avait l'élégance, les traits fins et métissés de Barack Obama, sur fond musical d'incantation évangélique : Yes we can, oui nous le pouvons. Le même homme peine aujourd'hui à faire mentir la chronique d'une défaite annoncée. Le slogan de toutes les promesses s'énonce désormais : méfiance, peur, impatience, colère… La faute à la crise, bien sûr. Mais les déboires de Barack Obama nous rappellent aussi combien, dans ce monde obsédé de développement durable, le porteur d'espoir est un produit jetable. Adoré puis brûlé, parfois à nouveau adoré. Voyez Sarah Palin, la Mama Grizzli qui triomphe aujourd'hui : il y a deux ans, vice-candidate républicaine battue par Barack Obama, elle était ridiculisée en ménagère inculte, tout juste bonne à jeter. Et demain, on jette quoi ?

Flottement


Le secrétaire d’Etat au Commerce Hervé Novelli est bien embarrassé. Pourquoi diable les “soldes flottants”, cette trouvaille infaillible destinée à donner un coup de fouet à la consommation, font-ils un flop ?


Le ministre cherche les coupables. D’abord les commerçants ont traîné les pieds pour glisser ces nouveaux soldes entre deux périodes de... soldes classiques. La faute aussi à ces fichus consommateurs incapables de faire le tri entre des soldes qui flottent, des soldes amarrés à une date fixe et des promotions au fil de l’eau... Pour en avoir le cœur net, Hervé Novelli a nommé une commission. Autant dire que les soldes flottants ne vont pas tarder à sombrer...


Le baromètre de la Banque de France aurait pu éclairer le ministre. Depuis dix ans, le nombre de dossiers de surendettement frise le million. Un million de dossiers, donc un million de ménages. Sur un an le chiffre a gonflé de plus de 6 %. Dès lors qui s’étonnera encore que le porte-monnaie des Français ne soit pas aussi extensible que le calendrier des soldes.


Pour solde de tout compte, le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, tire, lui, le bilan de la crise : elle a détruit 30 millions d’emplois dans le monde. Pire, DSK redoute une reprise sans création d’emplois alors qu’il faudrait en créer 400 millions pour remettre la planète à peu près à flot...


Devant un pareil tableau, il n’est pas surprenant que le consommateur flotte un peu avant de se jeter dans le bain à remous des soldes...

A la nouvelle heure d'une nouvelle séquence


C'est un 1er novembre pas comme les autres. L'Élysée ne peut savoir si la nuit d'Halloween a emporté avec elle les derniers démons de la contestation, ni si le chef de l'exécutif a vraiment des raisons sérieuses de craindre un retour de flammes lors de la journée du 6 novembre. Sans doute pas : les Français semblent avoir pris acte du vote de la loi sur les retraites et le pays, qui n'aime guère les combats d'arrière-garde, a sans doute envie de passer maintenant à autre chose.
Depuis plusieurs semaines l'intensité venait de la rue. Elle va maintenant vibrer à l'intérieur de la maison gouvernementale. Le remaniement et son cortège d'ambitions contrariées vont recouvrir l'écume du débat social d'une bonne couche de superficialité médiatique. A priori, l'indécision entre le choix de Jean-Louis Borloo pour entrer à Matignon et le maintien de François Fillon à son poste n'empêche personne de dormir.
Dans le scepticisme désabusé qui considère désormais la classe politique, la raillerie est évidemment facile devant le spectacle annoncé des stratégies de ralliement, du jeu d'alliances et des répliques ambiguës. François, Jean-Louis, Bruno, Michèle, Christine Bernard et les autres ne sont pas des saint(e)s même si aujourd'hui, on fête tous leurs patrons célestes. Et alors ? L'inépuisable théâtre dont ils (et elles) sont les acteurs (trices), et les rivalités qu'il met à l'affiche, est en lui même digne d'intérêt, parce qu'il est fondamentalement humain, avec ses grandeurs et ses petitesses, ses désintéressements, parfois réels, et ses calculs. C'est une dimension respectable de la démocratie. Il est normal que l'information lui donne toute sa place et, si elle est - heureusement - rarement tragique, elle n'a pas moins de valeur qu'une actualité estampillée « sérieuse ».
Les Français, qui forment une nation extrêmement politique, ne devront avoir aucun complexe à se passionner pour le grand bouleversement qu'on leur a promis il y a déjà cinq mois. Avec les hypothèses sur les têtes qui tomberont ou ne tomberont pas, le jeu de chaises musicales autour de la table du conseil des ministres est toujours excitant (en particulier pour les journalistes politiques, avouons le), mais l'orientation de la nouvelle équipe constituera un enjeu beaucoup plus important que sa composition. Tout ce qui va maintenant se passer en coulisses avant l'annonce de la sélection par le président va préfigurer la suite de l'histoire de ce quinquennat inédit. Une nouvelle séquence passionnante.


Marge et rêve


Le montant total de la trésorerie des entreprises high-tech américaines du S & P 500 atteint 335 milliards de dollars à la fin du deuxième trimestre. Microsoft, Google, Cisco, Oracle jubilent et, comme à l'accoutumée, est-on tenté d'écrire, Apple affole particulièrement les compteurs, avec 50 milliards de cash disponibles fin septembre. Ces chiffres laissent pantois ceux pour qui la sortie de crise n'est encore qu'un horizon incertain. Ils suscitent déjà des convoitises autour des dividendes que les heureux élus seraient appelés à distribuer. Mais surtout ils sont annonciateurs de grandes manoeuvres. Les révolutionnaires de la technologie sont aussi des managers connaissant leurs classiques. Adeptes du « Cash is king », ils ont bien écouté Jack Welch. L'ancien gourou de General Electric se plaisait à rappeler que, surtout pour faire des étincelles en temps de crise, ce fameux cash est certes vital, mais pas une fin en soi. Il doit être associé à une communication intensive et mis au service d'une ambition : « Racheter ou enterrer ses concurrents ». De fait, pour nombre des stars de la high-tech, cette rentabilité rime avec une liberté en forme de croissance externe ou de ruptures stratégiques. La confrontation de plus en plus nette entre HP et Oracle en est l'un des exemples. Là aussi, Apple illustre la tendance avec flamboyance. Si la firme de Cupertino peut désormais envisager de tailler des croupières aux opérateurs de télécommunications grâce aux cartes SIM qu'elle développe avec Gemalto, c'est parce que sa trésorerie lui donne un incontestable avantage en mobilité par rapport aux géants de la téléphonie, dont le modèle économique, lui, est grevé par leurs investissements en infrastructure. De même, si l'affrontement autour de l'Internet mobile entre Apple et Google fascine autant, c'est parce que leurs moyens financiers, autant que leur vision, placent les deux géants californiens dans un monde à part. On pourra déplorer les spéculations que nourrit cette surabondance. Mais l'essentiel est ailleurs, dans la dimension communicative de ce paradigme : non pas « Marche ou crève », mais « Marge et rêve », cela ne peut qu'inspirer d'autres entrepreneurs.

Les démons français de l'Amérique

L'Amérique souffre, et cette souffrance va bien s'exprimer aujourd'hui dans les urnes. Le président Barack Obama va y perdre sa majorité parlementaire. Ce n'est pas très difficile de savoir pourquoi : il n'a pas réussi à faire repartir l'emploi.


Depuis l'été 2009, un actif sur dix est au chômage, un taux qui n'a jamais été aussi élevé aussi longtemps depuis les années 1930. Or, l'Amérique est accro à la « job creation », la création d'emploi. C'est l'objectif premier de la politique économique, bien plus qu'en Europe. Il figure même parmi les missions de la banque centrale, aux côtés des taux d'intérêt bas et de la stabilité des prix.


Barack Obama ne saurait être accusé d'avoir causé le chômage. Sa responsabilité ici se limite à avoir répété aux Américains, en 2008, que « yes we can », oui nous pouvons sortir vite de cette ornière. Le mal est plus profond. Il y a quelque chose de cassé dans la « job machine », au-delà du scénario de la reprise sans emploi (déjà vu au début des années 2000). Quitte à passer pour un noircisseur de tableau, n'hésitons pas à le dire : en la matière, l'Amérique commence à ressembler à la France. Pas seulement parce que la proportion de sans-emploi y est aussi élevée pour la première fois depuis plus d'un quart de siècle. Mais aussi parce que le chômage y devient structurel.


Plus de 6 millions d'Américains sont sans emploi depuis plus de six mois, soit 42 % du total. Alors que la moyenne de la dernière décennie se situait entre 15 et 20 %, le poids actuel se rapproche de celui de la France, qui est de 60 %. Autre signe : le nombre de salariés travaillant moins qu'ils le souhaiteraient a doublé en deux ans pour dépasser les 9 millions -soit une proportion plus forte qu'en France, où cette situation concerne uniquement 1,3 million d'actifs.


Le bouleversement du marché américain du travail vient de la crise financière, qui en a brisé un ressort essentiel : la mobilité, considérée jusqu'à présent comme une grande supériorité de l'Amérique sur l'Europe. C'était « l'effet baluchon » : quand la crise touchait une ville, ses habitants mis sur le carreau partaient s'installer ailleurs, là où il y avait de l'embauche. Cette tradition d'un pays de migrants a perduré au fil des décennies, le baluchon devenant camion de déménagement. Mais, aujourd'hui, le candidat au départ a un problème majeur : il ne peut plus vendre sa maison. Il ne peut donc pas plus en racheter une autre ailleurs. Il est « collé », comme on dit en Bourse.


Du coup, la mobilité est entravée, comme elle l'est à l'intérieur de la France (avec notamment des droits de mutation qui font plus de 5 % du prix d'une maison, rendant coûteux le déménagement) ou de l'Europe (avec la barrière des langues). D'où un résultat spectaculaire : les taux de chômage deviennent très différents d'un Etat à l'autre. Le Nevada (où est Las Vegas) compte 14 % de chômeurs, le Michigan 13 %, la Floride et la Californie 12 %, tandis que les deux Dakotas et le Nebraska sont au plein-emploi, à moins de 5 %. Un écart bien plus grand qu'en France, où les taux vont de 8 % dans l'Ile-de-France et le Limousin à 13 % dans le Nord - Pas-de-Calais.


L'emploi n'est pas le seul domaine où l'Amérique semble copier les travers français. Il se passe exactement la même chose… dans le crédit aux PME. Antan, les banquiers américains établissaient les taux d'intérêt des prêts aux entreprises en fonction de leur qualité de crédit, tandis que les Français les fixaient en fonction de la taille de l'entreprise.


Des études très précises avaient mis en évidence cet écart. Mais les banquiers américains ont perdu ce savoir-faire. Etranglés par leurs folies passées, ils ont drastiquement réduit leurs engagements. Depuis début 2009, l'encours de leurs crédits aux entreprises a baissé de 400 milliards de dollars ! Les grandes entreprises comme Microsoft ou Goldman Sachs vont lever des fonds directement sur les marchés. Le petit labo pharmaceutique de Carson City, lui, est menacé d'asphyxie financière. Comme la PME de mécanique de Bourg-en-Bresse.


Bien sûr, l'Amérique garde d'autres atouts -des universités puissantes, l'émission de la monnaie mondiale, une démographie tonique, une énorme capacité d'innovation et surtout un formidable esprit entrepreneurial. Mais la crise montre que ses atouts sont fragiles. Elle pourrait bien finir par souffrir des mêmes maux que l'Europe. Catastrophe !

Obama II

Il n'est pas inhabituel de voir un président perdre sa majorité lors des élections de mi-mandat. Ronald Reagan, comme Bill Clinton, en ont fait l'expérience deux ans après avoir été élu. A chaque fois, les arbitres sont les indépendants. En 2008, leur préférence allait à Obama (8 %), en 2010, elle va aux républicains (20 %).

A quelques heures de la fermeture des bureaux de vote, la seule question qui se posera ce soir est quelle est l'ampleur de la victoire des républicains ? D'ores et déjà, on leur prête entre 30 et 70 sièges supplémentaires à la Chambre des représentants, là où il ne leur en faut que 39 pour avoir la majorité. Au Sénat, il n'y a pas de scénario assuré. Les démocrates peuvent espérer conserver la majorité (entre 51 et 53 sièges). Mais cela ne suffira pas pour faire avancer leur programme législatif. La menace de la procédure du « fillibuster » suffit à bloquer les votes pour qui n'a pas rallié 60 voix.

Qu'il conserve ou non la majorité au Sénat, qu'une cohabitation s'instaure ou pas avec les républicains au Congrès, la deuxième partie du mandat de Barack Obama va être profondément modifiée. Obama II va se caractériser par un rayon d'action plus limité pour le gouvernement mais marque aussi le lancement officiel de la campagne pour l'élection présidentielle de 2012.

Dès janvier, il n'y aura plus de réforme possible. Les chances de passer des projets de loi ambitieux, comme sur le climat ou l'immigration, sont pratiquement nulles. Le président devra recourir aux « ordres exécutifs » pour gouverner et utiliser, le cas échéant, son droit de veto si les textes passés au Congrès lui déplaisent. Celui-ci devient d'ailleurs son arme la plus efficace quand il s'agira de négocier avec le camp adverse. Mais les terrains d'entente sont limités. A la rigueur, des compromis pourront être trouvés sur le renouvellement des fonds pour l'éducation et la politique du « No child left behind », ou encore pour quelques traités commerciaux bilatéraux.

Le fait est que le 112 e Congrès élu aujourd'hui comptera beaucoup plus de républicains conservateurs que modérés, dont un petit groupe représentera les Tea Parties, qui ont l'ambition de réduire les impôts et l'influence du gouvernement. Les républicains ont déjà prévenu qu'ils étaient prêts à reconsidérer des pans entiers de la législation sur la santé ou de la réforme des services financiers. Mais surtout, ils sont décidés à ne pas perdre de vue leur objectif principal : empêcher la réélection de Barack Obama.

Or c'est précisément la tâche à laquelle le président va se dédier. Il a trop peu accompli, trop déçu une partie de sa base, pour ne pas vouloir une deuxième chance. Ses équipes sont en train d'être réorganisées à cet effet. Son conseiller politique, David Axelrod, va quitter la Maison-Blanche pour préparer la campagne de 2012 à Chicago. David Plouffe, co-inspirateur de la campagne de 2008, va lui succéder. A part peut-être Bill Clinton, personne ne connaît aussi bien que lui les enjeux de chaque circonscription. Robert Gibbs, l'actuel porte-parole de la Maison-Blanche, pourrait prendre la tête du Democratic National Committee et se charger de lever des fonds.

A eux de mettre en place une stratégie qui enflamme à nouveau le parti démocrate et séduise les indépendants. A eux d'aider le président à donner une image lisible de qui il est et de ce qu'il veut. La nouvelle présidence Obama devra gagner en clarté, en identité, en proximité. L'image de cet intellectuel épris de complexité et que rien ne bouleverse doit être modifiée. Durant la première partie de son mandat, Obama a agi en pompier. Il a pris des mesures extrêmes pour mettre fin à la récession. Il a accepté des compromis pour la réforme qui lui paraissait la plus urgente, celle de l'assurance-santé. Il a renvoyé des troupes en Afghanistan pour se donner une chance de sortir la tête haute avant juillet prochain.

Barack Obama doit maintenant donner une vision qui redonne de l'espoir à une Amérique qui craint son déclin et se voit à la merci de nations plus vigoureuses comme la Chine et l'Inde. Il doit se poser, à l'instar des derniers jours de la campagne, comme le défenseur des intérêts de la classe moyenne.

Il doit renouer le dialogue avec le monde des affaires dont l'hostilité est croissante et qui se refuse à embaucher - et alors même que la gauche lui reproche une réforme trop timide de Wall Street. Il doit, enfin, incarner des convictions plutôt qu'une promesse de changement.

A mi-mandat, la récession a eu raison des principaux soutiens du président et de son parti - les jeunes, les noirs, les femmes -dont la mobilisation dans les isoloirs reste incertaine aujourd'hui. La persistance d'un taux de chômage élevé, la faiblesse continue du marché immobilier, le manque d'horizon pour chacun sont les causes principales de l'anxiété des Américains. Mais leur malaise ne s'explique pas que par l'économie. La façon de gouverner du président a eu une incidence - trop isolé, trop consensuel, parfois trop populiste -comme ont joué les promesses non tenues à l'instar, par exemple, de la fermeture de Guantanamo… Le cahier des charges est connu, il reste encore vingt-quatre mois pour le satisfaire.

Dilma Rousseff

En envoyant au palais présidentiel du Planalto une ex-militante de l'action violente recyclée en technocrate avant de devenir sur le tard experte du jeu électoral, les Brésiliens ont montré qu'ils apprécient les parcours politiques aussi sinueux que les dribbles de leurs footballeurs. Il est vrai que cette fille d'un émigré bulgare venu faire fortune dans l'immobilier à Belo Horizonte doit en large part son succès au soutien inconditionnel de son prédécesseur, Lula, qui l'avait mise sur orbite en lui confiant le portefeuille de l'Energie avant d'en faire le pivot de son gouvernement comme « ministre en chef de la Maison civile ». L'ancienne marxiste-léniniste, emprisonnée trois ans à l'époque du régime militaire sous l'accusation de terrorisme, a cultivé pendant sa campagne un tel mimétisme avec son mentor, s'habillant comme lui de rouge et masquant son accent du sud du Brésil pour séduire les électeurs du Nord, que les caricaturistes l'ont souvent représentée avec une barbe. Pure raillerie, car l'autoritaire économiste que l'on surnommait « la Dure » a aussi pris grand soin d'adoucir son apparence en recourant à la chirurgie esthétique et en remplaçant ses grosses lunettes par des lentilles de contact. Grand-mère depuis peu d'un garçon qui eut largement les honneurs de la presse, cette amatrice d'opéra et de mythologie, deux fois divorcée, vit à Brasilia en compagnie de son labrador : choix canin déjà présidentiel puisque Bill Clinton, Jacques Chirac et Vladimir Poutine firent de même.

Conflits éthiques

Le gouvernement vient d'adopter son projet de loi sur la bioéthique. Il s'agit de réviser le dernier texte en date sur ces sujets qui date de 2004. On pourrait penser que, les progrès scientifiques étant si rapides dans le domaine de la biologie moléculaire, une loi vieille de six ans est obsolète. En réalité, le projet gouvernemental change peu de choses à la législation en cours. Comment expliquer ce paradoxe ?

De nombreuses études ont préparé ce projet. L'Agence de la biomédecine, le Conseil d'Etat, des missions parlementaires, le Conseil national d'éthique, tout le monde s'y est mis. Et la conclusion est quasi unanime : les principes éthiques que la France a arrêtés, il y a vingt ans, quand la biologie a commencé d'annoncer ses promesses, sont les bons. Respect de la dignité de la personne, refus de commercialiser des éléments du corps humain, prise en compte de l'embryon comme une personne humaine potentielle. Les connaissances scientifiques peuvent donc évoluer sans que les principes éthiques et juridiques en soient nécessairement atteints.

De difficiles conflits éthiques sont cependant apparus. Citons deux exemples. Fallait-il permettre à des enfants nés d'un don anonyme de sperme d'accéder à l'identité de leurs pères biologiques ? Le gouvernement répond oui pour les dons futurs, sous la condition de l'accord du donneur, et non pour les dons passés afin de ne pas remettre en cause la garantie d'anonymat jadis offerte aux donneurs. Cela paraît un compromis raisonnable. Plus délicate est la question de la recherche sur les cellules embryonnaires actuellement interdite, sauf exceptions. Fallait-il lever cet interdit au motif que ces cellules souches offrent des perspectives thérapeutiques pour le traitement de certaines maladies graves ? Le gouvernement s'y est refusé au nom du principe que l'embryon ne doit pas devenir un matériau de laboratoire. Parions que la discussion sera beaucoup plus animée sur ce point au Parlement tant la perspective que de terribles maladies puissent être vaincues grâce à ces recherches pèsera sur l'autre plateau de la balance éthique.


La malédiction des réformateurs


Si l'on en croit les sondages, les élections de mi-mandat qui se déroulent ce soir aux Etats-Unis devraient se solder par un échec cuisant pour Barack Obama. Le Parti démocrate devrait perdre sa majorité à la Chambre des représentants et si le score s'annonce plus incertain, rien ne dit que le Sénat ne tombera pas, lui aussi, aux mains des républicains. Dans l'hypothèse où un tel scénario se confirme, cela signifie que le président américain ne pourra plus conduire de réformes majeures jusqu'à la fin de son mandat. Pire, celles qu'il a déjà engagées, comme la refonte de l'assurance-maladie, visant à donner une couverture santé à 45 millions d'Américains qui en sont dépourvus, pourraient tout simplement être vidées de leur substance, faute d'obtenir les crédits nécessaires d'un Congrès devenu hostile. S'il n'est pas le premier président à perdre les « mid terms », un tel revers laisse songeur lorsqu'on se souvient de l'élan populaire entourant l'élection de Barack Obama en 2008. Au-delà même de l'immense émotion suscitée par l'arrivée d'un homme noir à la Maison-Blanche, somme toute classique dans une démocratie encore très attachée au mythe de l'homme providentiel, le nouveau président, élu avec 52 % des suffrages, soit plus de 60 millions de voix en sa faveur, avait acquis une légitimité et un mandat clairs pour appliquer son programme. Deux ans et une crise plus tard, l'opinion s'est retournée et Barack Obama est à son tour victime de la malédiction des réformateurs, la même que vivent en ce moment même Nicolas Sarkozy en France et, dans une moindre mesure, Angela Merkel en Allemagne. La réforme de la santé américaine comme celle des retraites en France ne s'appliqueront que dans plusieurs années, ce qui interdit à leurs concepteurs d'en tirer le moindre bénéfice. Au contraire, les bouleversements qu'elles imposent au corps social au moment où elles sont décidées coûtent très cher aux dirigeants qui les ont portées. Lors de la campagne de 2007, le candidat Sarkozy, en privé, résumait d'une formule ce paradoxe qu'il avait largement anticipé : « Je suis élu, je fais les réformes et je m'en vais. » Même s'il sera candidat, comme Obama, à un deuxième mandat, se pose une question de fond : le temps des réformes structurelles est-il compatible avec celui d'une opinion de plus en plus consumériste ? Autrement dit, un homme disposant d'un mandat politique de quatre ou cinq ans a-t-il aujourd'hui les moyens de conduire le programme pour lequel il a été élu sans le payer du prix de sa non-réélection ? Si l'on admet que les grandes démocraties abordent un long cycle de restructurations majeures de leurs organisations sociales, la question méritait d'être posée.

Préfon pourrait avoir besoin d'argent frais pour garantir le niveau des rentes

La complémentaire retraite des fonctionnaires promet à ses affiliés une rente à vie dont le montant est garanti. En contrepartie, l'assureur du régime doit veiller à ce que les actifs restent supérieurs au passif. Mais la baisse des taux complique la donne.

Préfon, la première complémentaire retraite des fonctionnaires, en a fait sa signature : les 370.000 affiliés sont assurés, à compter de la retraite, de recevoir une rente à vie, dont le montant, connu à l'avance, est garanti. En d'autres termes, dans ce régime, la valeur de service du point (1) ne peut pas baisser. « Cet élément, très important, est déterminé par le Code des Assurances (article L 141). C'est le premier engagement de Préfon-Retraite », explique l'association Préfon.
Dans l'environnement actuel de taux d'intérêt bas, cet engagement pourrait avoir, en fin d'année, des conséquences pour la CNP, l'assureur gestionnaire du régime, et par ricochet pour AXA, Allianz et Groupama, qui participent à la gestion financière des actifs et interviennent comme réassureurs.
Car le fait que la valeur de service du point ne puisse en aucun cas baisser a une contrepartie : comme l'explique le magazine « Préfon Info » de septembre, le Code des Assurances « impose à l'assureur de provisionner l'ensemble des engagements donnés aux affiliés, et l'oblige aussi à provisionner les moins values boursières importantes et durables ».

Baisse du taux de couverture

Le pilotage du régime repose donc sur un élément clef : il faut que le montant de ses actifs (9,65 milliards à fin 2009 en valeur de marché) soit supérieur ou égal au montant nécessaire pour servir jusqu'à terme toutes les rentes en cours et futures. Bref, le taux de couverture doit être supérieur ou égal à 100%. Ce taux était de 104% fin 2008 et de 100,7% fin 2009.
Dans le cas où il tomberait sous les 100 %, l'assureur du régime « doit constituer une provision complémentaire (la PTSC, ou provision technique spéciale complémentaire) pour augmenter les actifs et sécuriser les droits des affiliés ».
Inutile de dire qu'en vertu du contexte actuel, cette hypothèse n'est pas totalement théorique. « Le régime est économiquement en bonne santé, mais en période de taux bas, la situation est plus tendue : les actifs progressent moins et le passif, c'est à dire le poids des rentes à venir, coûte plus cher », explique aux « Echos » Christian Carrega, le directeur général de Préfon. Le passif doit en effet être actualisé à 60 % du taux moyen des emprunts d'Etat (aux alentours de 3,50% actuellement), soit à environ 2,10%. « Selon nos actuaires, une baisse des taux d'un point augmente le passif de 12% à 14% », indique Christian Carrega.

« Aucun risque pour les affiliés »

Pour l'assureur, il n'y a pas de quoi tirer la sonnette d'alarme. « C'est un sujet purement comptable. Economiquement, le régime est bien provisionné , avec un taux de couverture d'environ 104 %. Il n'y a aucun risque pour les affiliés », explique Gérard Ménéroud, directeur général adjoint de CNP Assurances.
Avant de conclure à la nécessité d'un re-provisionnement _ le sujet n'a d'ailleurs été évoqué a aucun moment par la CNP lors de ses rencontres avec les investisseurs_, d'autres solutions seront donc vraisemblablement envisagées.
D'abord, il existe certaines « marges de sécurité » dans le régime, du fait de sa richesse latente. Le portefeuille obligataire recèle d'importantes plus values latentes (non prises en compte du fait d'une comptabilisation des obligations en valeur historique au coût amorti) ; en dégager pourrait doper le rendement comptable et ainsi compenser la hausse du passif.
Autre solution envisageable : dégager des plus-values sur actions (environ 20 % du portefeuille d'actifs) d'ici à la fin de l'année, en profitant du fait que le point mort de cette poche a été sensiblement abaissé.
Enfin, la Préfon ne fait pas mystère que des travaux sont en cours avec le Trésor pour « voir avec eux si la contrainte réglementaire actuelle, très prudente, est réellement adaptée à un produit « à tunnel » comme la Préfon ». Le risque de liquidité _ si tous les affiliés demandaient à sortir du régime en même temps _ semble en effet plus théorique que dans une assurance vie classique. « Nous disposons d'arguments permettant d'éviter de passer une écriture comptable inutile économiquement», ajoute CNP Assurances.

MESDAMES MESSIEURS LES FONCTIONNAIRES GRÉVISTES, IL N'Y A PAS DE PROBLÈME DE RETRAITE, VOUS AVEZ DÉFILÉ POUR ÇA IL ME SEMBLE, NON ?

(1) chaque euro cotisé permet d'acquérir un certain nombre de points calculé en fonction de la valeur d'acquisition du point et de l'âge du cotisant ; chaque point a une valeur de service et donne droit à une rente viagère exprimée en euros