Européennes/France: le Front national (extrême droite) très largement en tête avec 25% (estimations)
L'extrême droite est arrivée largement en tête du scrutin européen en France, avec un score historique de 25% selon les premières estimations des sondeurs, devant l'opposition de droite UMP (20%), alors que le parti socialiste au pouvoir subit une nouvelle déroute avec moins de 15%.
Le Front national de Marine Le Pen a bénéficié de l'impopularité record du pouvoir socialiste ainsi que de la division de la droite, et bénéficie aussi de la montée de l'euroscepticisme chez les Français.
Européennes/Allemagne: Conservateurs de Merkel en tête malgré une poussée des anti-euro et du SPD
Les conservateurs (CDU/CSU) de la chancelière Angela Merkel sont arrivés en tête des élections européennes en Allemagne dimanche, malgré une percée du parti anti-euro AFD et des sociaux démocrates du SPD, d'après des sondages sortie des urnes.
Les conservateurs de la CDU/CSU étaient crédités de 36% des voix (contre 37,9% en 2009), devant le SPD à 27,5%, contre 20,8% en 2009. Le nouveau parti anti-euro AFD, créé au printemps 2013, réalise un score de 6,5% qui lui permettrait de faire son entrée au parlement européen, d'après de premiers chiffres diffusés par les télévisions publiques allemandes.
Européennes/Autriche : poussée de l'extrême droite, le centre-droit 1er (estimations)
Le parti de centre-droit ÖVP arrive en tête des élections européennes dimanche en Autriche, également marquées par une nette poussée de l'extrême droite, selon les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, indique l'AFP.
Le FPÖ, qui espère constituer un groupe commun avec notamment le Front national de Marine Le Pen dans le prochain Parlement européen, obtiendrait la troisième place avec 19,9% des suffrages, contre 12,7% en 2009.
Les chrétiens-démocrates ÖVP sont toutefois largement en tête avec 27,9% des suffrages, devant les sociaux-démocrates du SPÖ, qui atteindraient 23,9%, d'après les estimations effectuées par l'agence de presse APA.
Le SPÖ et l'ÖVP gouvernent ensemble l'Autriche dans une coalition dominée par le SPÖ.
En termes de sièges, l'ÖVP devrait pourvoir 5 ou 6 des 18 mandats de députés européens attribués à l'Autriche. Le SPÖ aurait également 5 sièges, contre 4 au FPÖ.
Les Verts progresseraient de plus de 4 points par rapport à 2009 pour obtenir 14,2% des voix et 2 ou 3 sièges. Un dernier siège serait accordé au parti libéral NEOS, une nouvelle formation qui obtiendrait 8,5% des voix.
Enfin le BZÖ, parti fondé par l'ancien dirigeant d'extrême droite Jörg Haider - décédé en 2008 - après une scission du FPÖ, disparaît quasiment de la scène politique avec 0,5 % des voix.
France : l'extrême droite accuse le gouvernement « de truquer le vote » aux européennes
Le Front national (extrême droite) a dénoncé dimanche « de très nombreux dysfonctionnements » dans le déroulement du scrutin des européennes et accusé le gouvernement « de truquer par les moyens les plus odieux le vote des Français ».
« Le ministère de l'Intérieur a choisi d'empêcher la victoire du Front national en lui interdisant simplement de concourir en certains endroits du territoire », a écrit le FN dans un communiqué.
Le parti de Marine Le Pen dénonce notamment « l'absence de bulletins de vote du Front national », ou « la présence de bulletins de vote FN ne correspondant pas à la circonscription électorale du bureau concerné » dans plusieurs départements.
« La multiplicité des remontées nous laisse penser que la fraude est massive », écrit-il. « Cette manipulation industrielle du vote des Français doit être immédiatement interrompue, et les préfets doivent tout mettre en œuvre (…) pour apporter dans toutes les communes de France les bulletins de vote du Front national », poursuit le FN.
Le parti affirme qu'il demandera à l'issue du scrutin « de faire la lumière sur les manipulations auxquelles s'est livré le pouvoir ».
Le Front national est donné en tête, au coude à coude avec le parti de droite UMP dans les sondages pour les élections européennes.
Interrogé dimanche dernier dans la presse autrichienne sur les entorses à la démocratie en Russie, Mme Le Pen avait affirmé « qu'en matière de bourrage d'urnes, on a pas pu faire mieux que la France au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2002 ». Son père Jean-Marie Le Pen n'avait alors réuni que 17% des suffrages, contre 83% pour le président Jacques Chirac.
Élection européenne en Lettonie : un taux de participation faible
Seulement 30,08 des électeurs lettons (442.928 personnes) se sont rendues aux urnes à l'occasion des élections européennes, a indiqué samedi la Commission électorale centrale, alors qu'en 2009, le taux de participation était de 53,69%, selonITAR-TASS.
Les experts expliquent ce manque d'engagement par la canicule qui s'est abattue ces derniers jours sur la Lettonie.
D'ailleurs, les Lettons ont toujours négligé les élections européennes par rapport aux municipales ou aux législatives nationales. Ils sont sceptiques quant aux candidats au Parlement européen et leur capacité d'influer sur les décisions à adopter, a expliqué aux journalistes la présidente de la Saeima (parlement letton), Solvita Aboltina.
« Ce n'est pas de la politique extérieure. C'est de la politique à l'intérieur de notre Etat. Les électeurs doutent que les députés qu'ils éliront puissent défendre les intérêts de la Lettonie au Parlement européen », dit-elle.
La Lettonie doit dépêcher huit députés au Parlement européen. Au total, 14 partis et associations politiques participent aux élections en avançant 170 candidats. Cette république balte est actuellement peuplée d'environ 2 millions d'habitants, dont presque 1,5 million a le droit de vote. Presque 320.000 personnes ont été éliminées du vote, une fois de plus : ce sont des « non-citoyens » russophones qui ont été déchus de la citoyenneté lettonne après l'accession de l'ancienne république soviétique à l'indépendance en 1991.
Barroso vote à Lisbonne et appelle à une large participation
Le président de la Commission européenne, le Portugais José Manuel Barroso, a voté dimanche à Lisbonne et a appelé à une large participation aux élections européennes, « très importantes pour le quotidien des citoyens », rapporte l'AFP.
« Les élections sont très importantes car une grande partie des lois qui influent sur le quotidien de nos citoyens sont approuvées à Bruxelles et à Strasbourg », a déclaré M. Barroso à la presse après avoir déposé son bulletin dans l'urne, dans une école de la capitale portugaise.
« La Commission européenne fait des propositions, mais elles sont adoptées seulement si elles sont approuvées par les gouvernements ou le Parlement européen », a-t-il souligné.
« Pour la première fois, grâce au traité de Lisbonne, le résultat de ces élections sera pris en considération lors du choix du futur président de la Commission européenne », a fait valoir M. Barroso qui doit quitter ses fonctions en octobre.
Après les Britanniques et les Néerlandais jeudi, les Tchèques et les Irlandais vendredi, les Slovaques, les Lettons et les Maltais samedi, les citoyens des 21 autres pays de l'UE étaient appelés dimanche aux urnes pour désigner près de 600 eurodéputés sur un total de 751.
M. Barroso figure parmi les participants du forum de la Banque centrale européenne (BCE) qui réunira à partir de dimanche soir le gotha de l'économie mondiale à Sintra, à 25 km de Lisbonne.
Les Belges aux urnes pour des élections cruciales
Les Belges ont commencé à voter dimanche matin pour des élections législatives cruciales pour l'avenir du pays, annonce l'AFP.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 locales (06H00 GMT), quelques heures après l'attaque meurtrière contre le Musée Juif de Bruxelles qui a fait trois morts et un blessé grave, et provoqué un immense choc dans le royaume.
Près de huit millions d'électeurs sont appelés aux urnes. Les bureaux de vote fermeront entre 14H00 (12H00 GMT) et 16H00 (14H00 GMT). Le vote étant obligatoire en Belgique, la participation, bien qu'en baisse depuis plusieurs années, devrait frôler les 90%.
Les premières projections sont attendues en milieu d'après-midi.
La principale crainte est que la Belgique revive à partir de lundi une crise comparable, voire pire, à celle née au lendemain des précédentes législatives, en 2010, lorsqu'il avait fallu 541 jours pour former un gouvernement.
Une fois de plus, tous les regards se tourneront vers la Flandre, la région néerlandophone du Nord du pays, et en particulier vers le score du parti nationaliste N-VA du maire d'Anvers, Bart De Wever, qui avait été considéré comme à l'origine de ce blocage.
La Nouvelle alliance flamande devrait sortir de nouveau en tête côté néerlandophone, selon tous les sondages.
M. De Wever a fait de l'éviction des socialistes du Premier ministre sortant, le francophone Elio Di Rupo, son principal objectif. Pour tenter d'y parvenir, la N-VA devra dépasser le seuil symbolique des 30% dimanche, estiment les analystes. Or un dernier sondage lui donnait 29,8% des intentions de vote.
UE : début du vote en Grèce, Roumanie et Lituanie
Les électeurs grecs, roumains et lituaniens ont commencé à voter à 04H00 GMT dimanche pour élire leurs députés européens, un scrutin qui se déroule ce jour dans 21 pays, Allemagne et France notamment, pour s'achever à 21H00 GMT à la fermeture des bureaux italiens, informe l'AFP.
Les sept autres pays de l'Union européenne ont déjà voté : jeudi, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, vendredi l'Irlande et la République Tchèque (qui votait aussi samedi), samedi la Slovaquie, la Lettonie et Malte.
Elections UE : la Lettonie, Malte et la Slovaquie votent
Les électeurs de trois Etats ayant rejoint l'UE en 2004, la Lettonie, Malte et la Slovaquie, ont voté samedi pour choisir leurs députés au Parlement européen, où l'on prévoit une percée des partis europhobes, indique l'AFP.
C'étaient les avant-derniers électeurs à le faire avant la grande journée de dimanche, quand les électeurs de 21 Etats de l'Union, dont les Français, les Allemands, les Espagnols et les Italiens, iront à leur tour voter.
La Lettonie envoie huit députés au Parlement européen, Malte, six, et la Slovaquie 13.
Les Tchèques, qui votaient quant à eux sur deux jours pour élire leurs 21 députés, pouvaient encore se rendre aux urnes samedi jusqu'à 12H00 GMT. Ils n'ont été qu'environ 20% à le faire, d'après l'agence de presse CTK.
Selon un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote, trois formations pro-européennes arrivent en tête : fort de 18% des voix, le parti d'opposition TOP 09 devance légèrement le Parti social-démocrate CSSD du Premier ministre Bohuslav Sobotka (17%) et le mouvement centriste et populiste ANO (15,5%). Le mouvement anti-immigration Usvit (Aube) a connu un revers (2%).
En 2009, date du précédent scrutin européen, moins de 20% des électeurs slovaques avaient voté, faisant de leur pays le champion de l'abstention dans l'UE. Le taux de participation devait être un des éléments-clés de cette élection.
En Lettonie, selon un sondage à la sortie des bureaux de vote, le parti conservateur de la Première ministre Laimdota Straujuma a obtenu 31% des suffrages et aurait ainsi quatre sièges. Le parti pro-russe Centre de l'Harmonie (social-démocrate) est crédité de 13% des voix (un siège), le parti d'extrême droite Alliance nationale arrive 3e avec 11% des suffrages (un siège) et devance les populistes de l'Union des Verts et paysans (6% et un siège) et l'Union des Russes de Lettonie, favorable au Kremlin (5% et un siège). La participation dépasse légèrement les 30%.
A Malte, où la participation est traditionnellement élevée, certains électeurs ne cachent pas leur lassitude. Ainsi, Martin Bugeja a décidé de ne pas voter. «L'élection des parlementaires européens n'est pas importante puisque nous n'avons que six sièges dans un parlement formé de centaines d'élus», explique-t-il.
Malte est, avec l'Italie, la Grèce et l'Espagne, l'une des principales portes d'entrée des réfugiés et des migrants en Europe et la question de l'immigration a été l'un des sujets de la campagne.
Quelque 400 millions de citoyens européens sont invités depuis jeudi à voter pour renouveler les 751 députés du Parlement européen.
Les élections européennes, les huitièmes depuis 1979, se termineront dimanche avec un scrutin ouvert simultanément dans 21 Etats de l'UE.
Les résultats officiels ne seront connus que dimanche après 21H00 GMT, heure de fermeture des derniers bureaux de vote en Italie.
La reprise économique restant fragile en Europe et le chômage demeurant élevé, tous les sondages prévoient une percée des partis europhobes et d'extrême droite, mais pas au point de pouvoir modifier les équilibres politiques. Le centre droit et les sociaux-démocrates devraient rassembler à eux seuls plus de 400 députés et les libéraux au moins 50. N