TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 31 juillet 2013

Hollande redoute déja les pièges de la rentréeNOUVEAU


La réforme des retraites, qui devrait s'engager en septembre, le chômage qui ne cesse d'augmenter et la croissance en berne composent un cocktail qui peut s'avérer explosif pour le gouvernement et le chef de l'État. De leur côté, les syndicats fourbissent leurs armes.
Les congés ne sont pas vraiment à l'ordre du jour. Et François Hollandepréfère en plaisanter. En s'installant pour une table ronde avec les organisateurs de Clichy plage mercredi pour une visite dans la ville, le président de la République leur lance: «Merci de m'accueillir pour quelques minutes de vacances, ici, à Clichy-sous-Bois.» Quelques minutes, quelques heures… Au mieux, quelques jours, ce sera tout ce que s'accordera François Hollande cet été. Vigilant, pour éviter tout faux pas durant cette période estivale propice à l'embrasement des polémiques, François Hollande garde aussi un œil attentif sur la rentrée. Au mieux, elle lui est promise infernale ; au pire, insurmontable.
Tension sociale, avec la réforme des retraites ; agitation politique, avec la contestation de sa ligne au sein même de sa propre majorité ; inquiétude économique, avec la progression attendue du nombre de chômeurs… Le tout avec les élections municipales puis européennes de 2014 en ligne de mire: tout concorde pour que, dès septembre, François Hollande se retrouve pris dans la nasse. 
Les retraites, d'abord. La dernière fois que la gauche s'est attaquée au sujet, c'était en 1981, après l'élection de François Mitterrand, et il s'agissait alors d'abaisser l'âge légal de départ de 65 à 60 ans. Du progrès social, en somme, du moins selon les critères de la gauche. Mais, cette fois, c'est l'inverse. Comme un contrecoup de la mesure de 1981, il s'agit désormais de sauver le système par répartition. Et les mesures qui s'imposent n'ont rien de social. Entre l'allongement de la durée de cotisation et la hausse des prélèvements qui se profilent, les syndicats ont d'ores et déjà dit leur opposition et certains, comme la CGT, FO, la FSU et Solidaires, ont déjà appelé à manifester le 10 septembre. Quant à la majorité, elle se montre, elle aussi, remontée. C'est l'autre source d'inquiétude pour le pouvoir.
Regarde ça va me tomber sur la gueule !!!

Des fractures durables risquent d'apparaître

Signe que François Hollande ne prend pas la grogne à la légère, il a reçu dernièrement tous les chefs de parti de la majorité à l'Élysée, n'hésitant pas à rompre une promesse formulée durant la campagne. Le président de la République voit bien que sur la question des retraites, notamment, des fractures durables risquent d'apparaître. Cela sans oublier qu'au sein même de sa propre famille socialiste, la question divise. François Hollande gardera ainsi un œil attentif sur Frangy-en-Bresse le 18 août prochain, où Arnaud Montebourg a choisi comme invité d'honneur de sa traditionnelle Fête de la rose, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone.
Jusqu'alors, les deux hommes n'avaient pas d'affinités particulières. Mais l'aggravation de la crise, et surtout les réponses à y apporter, les ont rapprochés. Elles sont aux antipodes de ce que défend François Hollande. Quand le président de la République plaide pour un réformisme assumé et défend une ligne sociale-démocrate, eux dénoncent la rigueur imposée par Bruxelles et les efforts budgétaires que cela implique. Mais le plus dangereux pour François Hollande est que leur discours rencontre un écho grandissant au PS et notamment au sein du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Opposition de lignes politiques chez les socialistes

Cette opposition de lignes politiques chez les socialistes devrait apparaître à La Rochelle pour les universités d'été du PS fin août. Face à la montée de la grogne, emmenée par Montebourg et Bartolone, les partisans de François Hollande s'organisent. À commencer par les fidèles Manuel Valls et Stéphane Le Foll qui ont prévu de monter au front pour contenir l'offensive des récalcitrants. Mais pour tenir, encore faut-il pouvoir présenter des résultats, notamment en matière de chômage, seule preuve concrète que la politique de François Hollande fonctionne. Or, selon le chef de l'État lui-même, ce n'est qu'à la fin de l'année que la courbe du nombre de chômeurs s'inversera. Un pronostic que beaucoup encore jugent optimiste.
<:center>
Pour les tenants de «l'autre politique», cela laisse tout le temps de prospérer. Et de se positionner pour Matignon. Car dans cette rentrée agitée qui est promise à François Hollande, c'est aussi de cela qu'il s'agit: savoir qui sera incontournable pour remplacer Jean-Marc Ayrault au terme d'une séquence politique qui aura vu s'enchaîner la réforme des retraites, le vote du budget, les élections municipales puis européennes. Pour François Hollande, ce sera aussi l'heure de vérité. Soit il poursuit sur la même ligne avec un profil politique semblable à celui de Jean-Marc Ayrault. Soit il est contraint au revirement.

Affaire Tapie: un juge-arbitre porte plainte pour "menaces"


Pierre Mazeaud, l'un des juge arbitraux ayant tranché le conflit Crédit lyonnais- Bernard Tapie au profit de l'homme d'affaires dit avoir été menacé verbalement par un proche de Jean Peyrelevade, un ancien dirigeant du Crédit lyonnais.
Le feuilleton Tapie continue pendant l'été... Dernier épisode en date: le dépôt d'une plainte, le 13 juillet, par Pierre Mazeaud, ex-président du Conseil constitutionnel, selon l'AFP et Reuters qui confirment des informations du Canard enchaîné. Le juriste, qui fut l'un des trois juges arbitraux ayant tranché en faveur de Bernard Tapie dans le conflit qui l'oppose au Crédit lyonnais, dit avoir ainsi subi une "intimidation" après avoir tenu des propos accusateurs à l'encontre de Jean Peyrelevade, ancien patron du Crédit lyonnais. 
"Faire attention, faire très attention"
 "Peyrelevade m'a chargé de vous dire de faire attention, de faire très attention", lui aurait lancé Pierre Habib-Deloncle, ancien dirigent des amis de Jacques Chirac.  D'après le Canard enchaîné, l'ancien patron de la banque a expliqué que Pierre Habib-Deloncle, qui est l'un de ses anciens collaborateurs, lui avait juste demandé la permission de donner "son opinion" à Pierre Mazeaud.
"C'est lui l'escroc qui a voulu faire une entourloupe à M. Tapie"
Pierre Mazeaud avait auparavant affirmé que Jean Peyrelevade pratiquait le portage dans des paradis fiscaux. "C'est lui l'escroc qui a voulu faire une entourloupe à M. Tapie et permettre au Crédit Lyonnais de s'approprier Adidas", a déclaré l'ancien président du Conseil constitutionnel selon un procès-verbal d'audition dressé dans le cadre de l'enquête sur le fameux arbitrage ayant rapporté 403 millions d'euros à Bernard Tapie. 
Tapie: "J'ai fait du lobbying"
Ce dernier, lui même mis en examen, a estimé sur Europe 1 que ce type d'événement correspondait à une "opération totalement organisée" visant à déstabiliser les trois arbitres. Il affirme que le but final serait d'atteindre à travers lui Nicolas Sarkozy, président au moment de l'arbitrage rendu en 2008. L'actuel patron de la Provence a enfin assumé avoir envoyé des lettres à des politiques pour les interpeller sur son cas, comme le révélait Le Monde, le 29 juillet. "J'ai fait du lobbying parce que j'ai été volé que je trouvais désespérant d'être dans la situation dans laquelle on m'avait mis. (...) Je l'ai fait auprès de Strauss-Kahn, auprès de Fabius, auprès de tous les ministres des Finances", a-t-il déclaré. 

L’omerta est le pire des mensonges


Devant la somme des échecs accumulés et la montée des exaspérations, l’omerta et le mensonge sont devenus les principales armes de ce gouvernement.
Depuis quatorze mois, François Hollande détient tous les pouvoirs. Y compris celui de faire en sorte que, chaque jour, l’information délivrée aux Français soit faite de mensonges par omission, d’oublis curieux à répétition et de silences qui en disent long sur la gêne de nos dirigeants. Bien sûr, pour annoncer que « la reprise économique est là » — ce qui est une insulte faite aux 15 000 entrepreneurs qui ont déposé le bilan depuis le début de l’année —, le chef de l’État fait venir dans les jardins de l’Élysée les présentateurs vedettes de France 2 et de TF1. Bien sûr, lorsqu’il discourt — off — sur la France de 2020 devant une centaine de journalistes accrédités auprès de la présidence de la République, ses propos se retrouvent le lendemain, en long, en large et en travers dans toute une presse curieusement très complaisante.
En revanche, lorsque des victimes de l’horrible catastrophe ferroviaire de Brétigny se font détrousser alors qu’ils sont allongés sur le quai de la gare, encore ensanglantés en train de recevoir les premiers soins, les pouvoirs publics parlent de rumeurs malveillantes. Il a fallu dix jours pour que des officiers de police courageux révèlent avoir vu « des gens […] en train de perdre leur bras ou leur jambe, et d’autres […] venus voler leur montre ou leur portable » ! Ce que Manuel Valls, notre vaillant ministre de l’Intérieur a toujours nié. Comme il continue de réfuter qu’il s’est passé au Trocadéro, au lendemain de la victoire du PSG, des scènes de pillage menées par des délinquants, sous les yeux de CRS impassibles. Et comme il place une chape de plomb sur les ravages que les Roms produisent dans des dizaines de municipalités, en toute impunité et sans que les édiles aient le droit de remuer le petit doigt.
Le même jour que le train Paris-Limoges déraillait de façon spectaculaire, dans des conditions qui restent encore à éclaircir, une locomotive est sortie de ses rails, à une trentaine de kilomètres au nord de Limoges, sur un site du groupe nucléaire Areva. Sans toutefois faire de blessés. La cause ? Une éclisse déboulonnée. Curieux, non ? Il s’agit donc de la même pièce de métal, une agrafe de rail d’une dizaine de kilos, que celle incriminée dans le drame de Brétigny. Mais ce déraillement-là serait dû, lui, à un acte de sabotage. Puisque, dans un courriel adressé, le 13 juillet, à un journal local, un militant antinucléaire anonyme a en effet revendiqué l’incident. Qui en a parlé ? Personne. Absolument personne. Même jour. Même ligne de chemin de fer. Même éclisse déboulonnée. Pourtant, en haut lieu, c’est toujours : “Circulez, il n’y a rien à voir et encore moins à savoir.”
Pareillement, lorsque François Hollande a descendu les Champs-Élysées sous un cortège de sifflets, les commentateurs des différentes chaînes de télévision croyaient entendre des applaudissements. C’est à se demander si, à force de nier en permanence la réalité, le pouvoir socialiste ne prend pas les Français pour des imbéciles. Et lorsque, le même jour, des opposants au “mariage pour tous” ont déployé une immense banderole au sommet du mont Ventoux, pour l’arrivée de l’étape du Tour de France, l’hélicoptère de la télévision était contraint de faire des acrobaties pour éviter de diffuser ces images à des millions de téléspectateurs.
Devant la somme des échecs accumulés depuis un an, la montée des exaspérations venant de tous bords et le record du nombre de mécontents, l’omerta est devenue l’un des moyens d’agir de ce gouvernement. Non content de mentir sur les chiffres du nombre de manifestants opposés au “mariage pour tous”, il donne, de surcroît, des ordres afin de pratiquer une omerta officielle. Il y a trois semaines, au terme d’une très large enquête, Valeurs actuelles révélait comment l’Élysée avait élaboré, en toute illégalité, un “cabinet noir” destiné à abattre Nicolas Sarkozy. Les agences de presse ont reçu notre article la veille de la parution. Et toutes ont déclaré avoir reçu des menaces implicites afin de ne pas en faire état dans leurs dépêches.
« Un silence peut être parfois le plus cruel des mensonges », écrivait Robert Louis Stevenson. Tous ces silences consciencieusement mis en scène avec la complicité de certains médias plus ou moins officiels — et j’en oublie sûrement — relèvent bien d’un mensonge organisé. Un mensonge d’État. Comme celui qui a entouré toute l’affaire Cahuzac et que le député Charles de Courson s’emploie à démontrer, en dépit des dénégations de ministres ou de proches du président de la République. François Hollande semble avoir pris pour devise la célèbre boutade de Mirande : « La parole est d’argent, mais le silence endort. » Jusqu’au jour où les Français sortiront de leur torpeur et se révolteront contre tous ceux qui manipulent la vérité, tordent la réalité et taisent l’évidence.
kerdrel@valmonde.fr

Pierre Bergé, le parrain de la gauche


Homme d’affaires, maître du “Monde” et mécène politique, le richissime fondateur de la maison de couture Yves Saint Laurent manigance dans les coulisses socialistes depuis trente ans. 
« Je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant. » Pierre Bergé ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnaît. Favorable à la procréation médicalement assistée (PMA), à la gestation pour autrui (GPA) et à l’adoption par les homosexuels, le héraut du lobby LGBT est l’un des grands artisans de la légalisation du mariage gay. « Capitaliste » et « révolutionnaire », Bergé appartient à « la gauche la plus extrême, la gauche libertaire »— et c’est lui qui le dit.
Don Corleon et le nul
Cet expert en mauvaise foi et en colères théâtrales déteste l’Église, le voile islamique, le Téléthon, les syndicats, les 35 heures et les écolos. Il milite pour le droit de vote des étrangers, la laïcité, l’Europe fédérale, la dépénalisation des drogues, la distribution gratuite de préservatifs au collège et toujours plus d’impôts pour les riches… sauf sur les oeuvres d’art !
Né sur l’île d’Oléron en 1930, ce fils de fonctionnaires anarchistes est un gamin « infernal, paresseux et velléitaire », selon sa mère, qui chante l’Internationale à sa première manifestation, juché sur les épaules de son père.
L’adolescent « athée d’origine protestante » lit Max Stirner et Karl Marx mais refuse la lutte des classes. À 28 ans, il fait la rencontre de sa vie : sa liaison avec le couturier Yves Saint Laurent, adulé du Tout-Paris, lui ouvre les portes de l’influence et du pouvoir.
En 1984, Pierre Bergé devient le parrain de SOS Racisme. Il est approché par Harlem Désir sur une idée de Julien Dray. Les deux fondateurs cherchent de l’argent. « Leurs objectifs devinrent les miens. Nous étions d’accord sur tout. J’aimais ce mélange de beurs, de juifs, d’Arabes, de métis et d’indistincts comme moi », explique alors le mécène. D’ailleurs : « Quand on me disait[…] qu’ils allaient ouvrir un truc à tel endroit et qu’il leur manquait 100 000 balles, je leur donnais 100 000 balles. »L’association est aussitôt instrumentalisée par la gauche. « Discret et généreux, il nous a ouvert son carnet d’adresses, a rallié les soutiens nécessaires, précise Harlem Désir. Cette extraordinaire aventure a permis de créer un cordon sanitaire autour du Front national. »
SOS Racisme sera plusieurs fois épinglée par la Cour des comptes : les magistrats de la rue Cambon déplorent notamment de « graves insuffisances de gestion et de rigueur »à la fin des années 1990. En 2009, Bergé le donateur est entendu comme témoin lors d’une enquête pour abus de confiance visant son « vieil ami » Julien Dray (qui n’aura qu’un rappel à la loi). L’homme d’affaires a fait un prêt au député PS pour acheter sa maison sur la Côte d’Azur.
Pourtant, Bergé n’a pas toujours eu le coeur à gauche. En 1974, il a voté Valéry Giscard d’Estaing. Il a même menacé de quitter la France si les socialistes étaient élus en 1981. C’est par opportunisme qu’il rejoint tardivement le premier cercle de Mitterrand, grâce à Jack Lang, ministre de la Culture. « Je suis un “mafieux”. Et je ne crois qu’à ça. Je ne crois qu’aux amis dont on est sûr, qu’on s’est choisis », dit-il. Bergé affrète son avion pour « transporter » le clan du président, qui le nomme, une fois réélu, président de l’Opéra de Paris, en 1988. Le millionnaire devient alors un fidèle compagnon des déjeuners de François Mitterrand Chez Lulu, des pèlerinages à Solutré et des réveillons à la bergerie de Latche.
Il faut dire que Bergé a financé le magazine“tontonmaniaque” Globe, fondé en 1985 par le journaliste Georges-Marc Benamou et le philosophe Bernard-Henri Lévy. Parmi les plumes du mensuel figurent le psy maoïste Gérard Miller, l’universitaire Alain Touraine (père de l’actuelle ministre de la Santé, Marisol Touraine) ou l’écrivain Marek Halter. L’organe de propagande encense Mitterrand et “canarde” Le Pen pour diviser la droite. « Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux », écrivent-ils.
Le patron de presse pourfend aussi “l’ordre”, “la morale”, “la famille” : « Un groupe réuni autour de la TV, dont le seul but est précisément de compter les buts d’un match de foot. » La patrie est « le plus dangereux » des mots qu’il abhorre.
Déficitaire, Globe sera renfloué, en 1992, par des groupes à capitaux publics, comme le Crédit Lyonnais et Elf Aquitaine International, dirigé depuis Genève par Alfred Sirven. Bergé aurait participé à ce système opaque de financement dont le montage est supervisé par l’Élysée. « Je ne suis au courant de rien, mais solidaire de tout », se défend-il. La justice ferme les yeux.
Un an plus tard, Sanofi, la filiale pharmaceutique d’Elf, rachète à prix d’or la maison Yves Saint Laurent, très endettée. « Une très bonne affaire », selon Bergé, qui empoche avec le couturier 1,51 milliard de francs, soit une prime de 38 % par rapport aux derniers cours. L’homme a toujours su gérer ses intérêts au mieux. En 1994, il sera mis en examen pour délit d’initié, la Commission des opérations de Bourse le soupçonnant d’avoir réalisé, deux ans auparavant, une plus-value de 100 millions de francs lors de la vente d’actions, via des banques suisses, avant l’annonce de mauvais résultats. Il bénéficiera finalement d’un non-lieu. « Je n’ai jamais aimé la réussite pour elle-même et, d’une certaine façon, je l’ai cambriolée », s’amuse-t-il à l’époque. Mais le succès a parfois ses revers : en 2011, Oléron Participation, la société qu’il a fondée avec Alain Minc et que dirige son bras droit, Jean-Francis Bretelle (un homme de l’ombre), sera condamnée à une amende de 6 millions d’euros pour “vente frauduleuse”.
En 1995, Pierre Bergé appelle d’abord à voter Balladur avant de soutenir Chirac face à Jospin, cet « ancien trotskiste d’origine protestante […] au menton à la Mussolini » qui prétend exercer un droit d’inventaire sur les deux septennats de Mitterrand. S’érigeant en gardien de la mémoire de “Tonton”, il excuse son passé vichyste et vole au secours de son épouse, Danielle, pour régler la caution de son fils Jean-Christophe, alors mis en examen dans l’affaire Falcone.
Mais Bergé se distingue surtout par son engagement homosexuel. Président du Sidaction, il devient l’argentier du groupuscule Act Up-Paris, qui multiplie les coups de force sous couvert de lutte contre le sida. « J’ai longtemps observé une grande modération, mais j’en ai marre », confiera-t-il. « Sans une certaine violence, on n’arrivera à rien. On doit descendre dans la rue, injurier les politiques récalcitrants, menacer d’outing les homos honteux. » (Cité par Yves Derai dans le Gay Pouvoir, Ramsay.)
À la présidentielle de 2002, Bergé mobilise ses réseaux pour faire battre Jospin. Dans la capitale, les activistes d’Act Up-Paris collent des affiches hostiles au premier ministre. Têtu, le “magazine des gays et lesbiennes” fondé par l’homme d’affaires en 1995, le somme de se prononcer pour le mariage homosexuel. Jospin refuse. Il sera éliminé. Bergé rêvait en fait d’une cohabitation Chirac-Fabius.
Entre-temps, il a rallié Delanoë lors des municipales à Paris. Il a failli se présenter sur une liste communiste à Saint-Germain-des-Prés ! Symbole de la gauche caviar, Bergé ne craint pas les paradoxes. Sa fortune est estimée à 120 millions d’euros par le magazine Challenges. Son entreprise Caviar Prunier est domiciliée en Suisse. Son holding Berlys est immatriculé au Luxembourg. Il possède un jet privé, un hélicoptère et des villas à Saint-Rémy-de-Provence et Marrakech…

Arbitrage Tapie : deux lettres intrigantes saisies


Les juges ont retrouvé des courriers qui prouvent que l'avocat de Tapie et un arbitre ont évoqué le dossier dès 2006.
L'info. "Aff. BT" Voilà une mention énigmatique en haut d'un courrier, mais qui pourrait faire basculer l'affaire Tapie. D'aprèsLe Monde, les juges en charge du dossier ont saisi plusieurs lettres, échangées par Me Maurice Lantourne, l'avocat de Bernard Tapie, et Pierre Estoup, l'un des arbitres, qui prouvent que les deux hommes ont bien parlé de l'arbitrage avant qu'il ne soit rendu. Les deux hommes ont pourtant nié à plusieurs reprises avoir eu des liens avant cette affaire.
Des courriers de 2006. Début juillet, plusieurs courriers ont été retrouvés lors d'une perquisition au cabinet d'avocat Fried Frank, où Me Lantourne a exercé de 2006 à 2009 - soit en plein pendant l'arbitrage, évoqué pour la première fois en janvier 2007 et finalement conclu en juillet 2008, rappelle Le Monde. Selon les informations d'Europe 1, c'est le cabinet international Fried Frank qui a conservé dans ses serveurs informatiques tous les documents de Me Lantourne.
Ses lettres datent de septembre 2006. Le 5 septembre, Me Lantourne écrit ainsi à Pierre Estoup. La lettre porte la référence "Aff. BT" et était jointe à des documents relatifs au conflit entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, à propos de la vente d'Adidas, affirme Le Monde.
Une rencontre qui intrigue. Trois jours plus tard, figure à l'agenda de l'avocat un rencontre avec celui qui deviendra arbitre du dossier. "Quid dossier", peut-on ainsi lire à la date du 8 septembre. Un rendez-vous qui intrigue les juges puisque, selon les dires des deux hommes, leur dernier dossier commun remonte à 2002.
Dans un autre courrier, en date du 12 septembre, Me Lantourne fait cette fois parvenir à Pierre Estoup une note qu'il a rédigée sur l'affaire Tapie. "Il y souligne qu''il paraît aujourd'hui opportun de mettre un terme à la liquidation judiciaire' et assure que les 'fautes commises par le CDR et le Crédit lyonnais sont extrêmement graves'", révèle le quotidien.
Tapie, Lantourne et Estoup à une réception. Un dernier élément a fini de convaincre les juges que Me Lantourne et Pierre Estoup sont beaucoup plus liés qu'ils n'ont bien voulu l'admettre. En 2004, l'avocat de Bernard Tapie a convié à une réception son client, mais aussi Pierre Estoup. "Quatre ans avant l'arbitrage. Et six ans après l'intrigante dédicace adressée en 1998 par M. Tapie à M. Estoup", note Le Monde.
Un projet d'avis. Enfin, les juges se sont également intéressés à un autre arbitre, l'avocat Jean-Denis Bredin. Un courrier, envoyé en avril 2006 par Me Lantourne à son confrère, porte par exemple lui aussi la référence "Aff. BT". Quelques mois plus tard, l'avocat de l'homme d'affaires fait parvenir à Me Bredin le "projet d'avis de M. Lafortune, avocat général à la Cour de cassation". "Comment le camp Tapie a-t-il eu connaissance de ce qui n'est encore qu'un "projet", rédigé par le magistrat Maurice Lafortune, le concernant ?", s'interroge Le Monde.
La réponse de Me Lantourne. Interrogé par le quotidien, Me Lantourne appelle à "la plus grande prudence sur les documents saisis, qui ne sont parfois que des projets de lettres". "Par ailleurs, je maintiens n'avoir jamais demandé à M. Estoup de travailler en 2006 sur ce dossier", martèle-t-il.
"98,5% de ce qui est écrit est bidon", selon Tapie. Une ligne de défense également adoptée par Bernard Tapie. "98,5% de ce qui est écrit est bidon. Je me suis renseigné il y a un quart d’heure et il y a un quart d’heure, il m’a été répondu exactement ce que je vais vous dire : que ces courriers (…) n’ont pas, d’après Lantourne, été envoyés", a-t-il affirmé sur BFM TV. "Ce qui me fait penser qu’il dit vrai c’est qu’effectivement aucun de ces courriers n’a été retrouvé au cours des perquisitions chez ceux à qui ils étaient destinés. Or comme ce sont des gens très ordonnés comme vous avez pu le voir, au cours des perquisitions on a vu qu’ils avaient tout conservé précieusement, s’ils ne les ont pas retrouvé c’est qu’ils n’ont pas été envoyés".
"Il imagine envoyer des éléments matériels essentiels"."D'abord, les juges ont saisi des documents en miroir chez Pierre Estoup, qui sont exactement les mêmes [que ceux retrouvés chez Me Lantourne, ndlr]. Donc ces éléments sont corroborés. Et quand bien même il s'agirait de projets de lettres, cela signifie de toute façon que dès 2006, bien avant que l'arbitrage soit lancé, Maurice Lantourne imagine envoyer nombre d'éléments matériels essentiels sur un dossier que Pierre Estoup n'a pas à connaître, puisqu'il n'est pas désigné arbitre. Donc ces éléments montrent qu'il y a eu une concertation, au niveau en tout cas de ces deux maîtres d'oeuvre de l'arbitrage", a répondu Gérard Davet, l'un des auteurs de l'article du Monde, sur Europe 1.

Lagarde : "Il faut rétablir la promesse républicaine"


Lagarde : "Il faut rétablir la promesse... par Europe1fr

HARO SUR TAPIE...POURQUOI TANT DE HAINE CONTRE UN HOMME QUI A RÉUSSI FACE À TOUT LES OBSTACLES

mardi 30 juillet 2013

La grande diversion


La grande diversion

À quoi sert un bouc émissaire ? À détourner l’attention de l’essentiel. C’est dire si la gauche au pouvoir excelle dans l’exercice.
On ne perd jamais son temps à relire René Girard. Surtout quand les clés manquent pour résoudre un paradoxe. Celui-ci, par exemple : comment se fait-il que, sous une présidence aussi “décrispée” (c’est un euphémisme) que celle de François Hollande, pour qui l’idéal a toujours été de concilier les inconciliables, la gauche soit devenue, comme Valeurs actuelles le démontre cette semaine, un spécialiste incontesté de l’anathème ? Et, en pratique, un adepte du “deux poids, deux mesures” : incarcération immédiate pour un manifestant de droite pacifique, six mois de prison, mais sans mandat de dépôt, pour un forcené de banlieue convaincu de violences contre des policiers.
L’explication est dans l’ouvrage central du philosophe René Girard : le Bouc émissaire (1982). Parce que, depuis qu’existent les sociétés, toute tentative de faire porter sur un responsable unique les maux qui les accablent est un moyen d’exonérer les responsables de la cité. Et, accessoirement, de rassurer la majorité qui doute, en lui offrant un exutoire. Mais n’est-ce pas aussi un hommage du vice à la vertu que de prêter tant d’influence à ses ennemis ? Girard écrit aussi : « Fixer son attention admirative sur un modèle, c’est déjà lui reconnaître ou lui accorder un prestige que l’on ne possède pas, ce qui revient à constater sa propre insuffisance d’être. »
Au lieu d’accuser la droite, les riches ou les patrons de faire le malheur de la France, les procureurs du régime feraient mieux de s’interroger sur les effets de leur politique (ou, plutôt, de leur non-politique) sur le moral des Français. Faute de quoi, ils finiront par connaître l’un de ces retours de bâton dont l’Histoire est prodigue et que Lincoln résumait de sa formule célèbre : « On peut tromper quelqu’un tout le temps, tout le monde un temps, mais pas tout le monde tout le temps ».

Dossier : les boucs émissaires de la gauche


Intolérance. Pour la gauche, la droite est forcément coupable, l’Église réac, la famille homophobe, les “riches” et les patrons suspects. Et tous complotent à son échec. Des fantasmes qui éclairent toute sa politique. 

Julien Dray n’est pas content. Les soupçons de vols commis après le déraillement de Brétigny l’ont mis hors de lui : la droite “stigmatise” la jeunesse des quartiers ! « Bravo aux fachos et aux leaders de l’UMP toujours en mal d’identité », s’emporte-t-il sur Facebook, le 13 juillet. Et d’affirmer que « tout cela est faux ». Un peu vite, car le parquet d’Évry a précisé qu’une enquête était en cours « sur la commission de faits de vols lors de l’évacuation des blessés ». Trois plaintes ont été recensées, sans compter celle d’un médecin urgentiste dont le portable a été dérobé.
Eduardo Rihan Cypel aussi est en colère. Porte-parole du PS, ce député de Seine-et-Marne n’a pas supporté les critiques de la droite après les émeutes de Trappes, le 19 juillet : « Ce qui gêne les charognards du FN et de l’UMP, c’est que la gauche fait respecter l’ordre républicain sans amalgame ni anathème », a-t-il tweeté. Pas de chance ! Une vingtaine de voitures ont brûlé et plusieurs CRS ont encore été blessés le 20. Jean-Christophe Cambadélis en connaît la cause : « le sarkozysme », coupable d’avoir « abîmé la cohésion française », écrit-il sur son blog.
Fachos. Charognards. Les socialistes confondent souvent invectives et arguments. Il leur faut des boucs émissaires. L’augmentation du chômage vous inquiète ? C’est la faute à l’héritage ou à l’égoïsme d’Angela Merkel. Vous évoquez Marine Le Pen ? Jean-François Copé est sommé de comparaître — à moins que la gauche ne prenne pour cible José Manuel Barroso, présenté par Arnaud Montebourg comme « le carburant du Front national ». Vous déplorez l’insécurité ? Le PS accuse Sarkozy de l’avoir alimentée en creusant les inégalités. Vous protestez ? Vous êtes son complice !
Ainsi va la France sous François Hollande. Lui n’est responsable de rien. L’enfer, c’est les autres… et cela ne date pas d’hier ! Quelques exemples ?
« Le Nicolas Sarkozy qu’on cherche à vendre aux Français est un faux, une contrefaçon, un produit de contrebande imaginé par des cerveaux d’extrême droite et revendu par des valets sans morale », écrivait Najat Vallaud-Belkacem, en février2012. La porte-parole du candidat Hollande n’hésite pas, dans le même communiqué, à comparer Sarkozy à Vladimir Poutine « pour la brutalité de ses méthodes ». Un an auparavant, en février 2011, c’est à Hitler que le Mouvement des jeunes socialistes de la Vienne avait assimilé le chef de l’État, représenté le bras tendu sur une affiche conçue, selon les socialistes, en réaction au discours de Grenoble.
Nicolas Sarkozy y détaillait des mesures sur la sécuritéque la gauche n’a jamais admises : il évoquait notamment le retrait de la nationalité aux Français d’origine étrangère condamnés pour le meurtre d’un policier ou d’un gendarme. « C’est une éthique de la provocation, un racisme d’État. […]C’est très fasciste », tempête aussitôt Eva Joly. « On n’avait pas vu ça depuis Vichy », s’insurge aussi Michel Rocard, hostile à la révision de l’ordonnance sur les mineurs délinquants. «Mettre la priorité sur la répression, c’est une politique de guerre civile », poursuit l’ancien premier ministre, qui juge « scandaleuses » les intentions du chef de l’État.
On dira que l’outrance est pratiquée dans les deux camps, la compétition électorale conduisant mécaniquement à la surenchère. Mais la gauche ne réserve pas ses flèches à ses adversaires politiques. Écrivains ou polémistes, ceux qui ne partagent pas ses convictions sont eux aussi classés à la droite de la droite.
Bien que leurs idées diffèrent souvent, Éric Zemmour, Élisabeth Lévy, Robert Ménard, Ivan Rioufol et d’autres communieraient «dans l’obsession de la sauvegarde d’une identité française blanche et chrétienne » au sein d’une « amicale brune » dont le Nouvel Observateur a fixé les contours l’an dernier. Le dossier consacré à cette « nébuleuse », où figuraient aussi Renaud Camus et Richard Millet, s’intitulait simplement : « Les néofachos et leurs amis ».
Les critiques qu’ils endurent ne sont pas moins violentes que le procès...

Le gouvernement planche sur une hausse d'impôt des plus riches en 2014


Le ministère du Budget étudierait une reconduction partielle et ciblée du gel du barème de l'impôt sur le revenu pour 2014, selon Le Parisien.
François Hollande a reconnu la necessité d'augmenter une nouvelle fois les impôts, «dans l'idéal, le moins possible», s'était-il empressé de préciser lors de son interview du 14 Juillet. En 2014, ces hausses d'impôts devront être ciblées. Le ministère du Budget envisagerait en effet de taxer davantage les plus aisés en reconduisant partiellement le gel du barème de l'impôt sur le revenu pour les plus riches sur la déclaration de 2014 (sur les revenus de 2013), avance Le Parisien-Aujourd'hui en France . En clair, le taux d'imposition ne sera pas revalorisé au même rythme que l'inflation pour les foyers les plus aisés.

Traditionnellement, la grille sur laquelle repose le calcul de l'impôt sur le revenu (IR) évolue en fonction de l'inflation: cela permet aux ménages qui voient très souvent leurs revenus augmenter (salaires, pensions) en fonction du coût de la vie de ne pas payer plus d'impôt de ce seul fait.
En 2011, François Fillon alors premier ministre avait décidé de suspendre cette indexation pour les revenus de 2011, imposés en 2012 et pour les revenus de 2012, imposés en 2013. La mesure a rapporté 1,7 milliard d'euros supplémentaires à l'État cette année, via l'imposition de 400.000 foyers supplémentaires et une hausse généralisée de l'IR de 2,1 % cette année - qui touche aussi bien les ménages aisés que les classes moyennes et modestes.
Le gouvernement ne souhaiterait pas renouveler exactement l'expérience mais plancherait sur un gel du barème ciblé. Les deux premières tranches du barème seraient ainsi réindexées sur l'inflation.
À l'inverse, les quatre tranches supérieures seraient, elles, de nouveau gelées, selon le Parisien. «Sur les 19,7 millions de foyers fiscaux français, près de 8 millions seraient concernés par la mesure», souligne Joël Laus, coordinateur du Guide pratique du contribuable et affilié au syndicat Solidaires-Finances publiques. Les hausses d'impôts s'échelonneront de quelques dizaines d'euros à quelques milliers d'euros, ajoute-t-il.

Gain de 500 millions à un milliard pour l'État

À titre d'exmple, un célibataire dont les revenus de 2012 se situeraient dans la troisième tranche (20.000 euros) paiera 23 euros supplémentaires, 162 euros s'il appartient à la quatrième tranche (35.000 euros), 626 euros pour ceux qui sont dans la cinquième tranche (100.000 euros), et 1772 euros s'il se situe dans la sixième tranche (200.000 euros), selon les simulations du syndicat Solidaires-Finances publiques qui se base sur une inflation de 2%. Pour un couple marié avec deux enfants, la hausse supplémentaire d'impôt atteindrait 19 euros pour les familles imposées dans la troisième tranche (40.000 euros de revenus) et de 3059 euros pour les familles ayant gagné 600.000 euros en 2012. «Pour les couples mariés avec enfant, la mesure aura une incience sensible à partir de 70.000 euros de revenus annuels», précise Joël Laus. Au total, le gain pourrait être de 500 millions à un milliard d'euros pour l'État, affirme Joël Laus.
Et pour trouver les 6 milliards d'euros qui manquent encore, Bercy pourrait également revoir certaines niches fiscales et l'avantage procuré par le quotient familial. Mais les catégories les plus défavorisées ne seraient pas non plus épargnées par cette mise à la diète. La prime pour l'emploi pourrait à nouveau être gelée en 2014.
On plante des fonctionnaires et il pousse des impôts.



20 choses que les jeunes de 20 ans ne comprennent pas

Jason Nazar, qui anime le site de management Docstoc, a débuté dans sa vingtaine, et il a fait partie des listes énumérant les jeunes patrons les plus remarquables des Etats-Unis. Ayant cumulé une expérience riche en enseignements, il est la personne idéale pour évoquer les contraintes auxquelles les jeunes âgés de 20 ans aujourd’hui devront faire face. Dans Forbes, il dresse la liste des 20 choses que les jeunes de 20 ans ne comprennent pas, trop souvent :
 Le temps est une denrée rare. Trop de jeunes professionnels pensent qu'ils ont tout le temps pour passer à l’étape suivante. Mais le temps est le seul trésor dont nous disposons en abondance au début, et que nous ne pouvons jamais retrouver. Profitez des opportunités qui se présentent dès aujourd’hui.
✔ Vous avez du talent, mais le talent est surfait. Les prix ne sont pas décernés pour le talent, ils ne le sont que pour les résultats. Pour réussir il faut travailler, et même la personne la plus talentueuse doit travailler dur pour réussir.
✔ Nous sommes plus productif le matin. La planification stratégique, les réunions ou négociations importantes et les autres activités commerciales sont menées plus efficacement lorsqu’elles sont exécutées le matin.
✔ Les médias sociaux ne sont pas une carrière. Les métiers qu’ils proposent aujourd’hui n’existeront plus dans 5 ans. Les médias sociaux ne sont qu’une fonction marketing  pour atteindre les gens et générer plus de chiffre d’affaires. Ils ne sont pas une fin en soi.
✔ Décrochez votre téléphone. Cessez de vous cacher derrière votre PC. Les affaires se font au téléphone et en face à face.
✔ Soyez le premier à arriver et le dernier à partir. Les jeunes professionnels doivent apprendre et prouver leur valeur aux autres. La meilleure façon de le faire est de travailler plus que vos collègues.
✔ N’attendez pas les instructions et prenez des initiatives. Vous n’avancerez jamais si vous attendez toujours des autres qu’ils vous disent ce que vous devez faire. Dire « personne ne m’a demandé de faire cela » est une recette garantie pour l’échec.
✔ Prenez la responsabilité de vos erreurs. Il est probable que vous allez commettre un certain nombre d’erreurs au début de votre carrière. Mais il ne faut pas en avoir honte. Cessez de rester sur la défensive et de justifier vos échecs et assumez-en la responsabilité.
✔ Attendez-vous à recevoir des coups de pied aux fesses. Un patron exigeant est la meilleure école que vous pourriez souhaiter pour votre carrière professionnelle. Travailler pour quelqu’un réclamant l’excellence au quotidien vous donnera la formation la plus solide pour accéder au succès.
✔ Changer d’emploi chaque année n'est pas une bonne chose. Cela ne signifie pas que vous êtes trop bon pour les entreprises que vous avez quittées, mais plutôt que vous manquez de discipline et que vous n’avez pas pris le temps de bien apprendre de nouvelles compétences. Il faut en effet 2 à 3 ans pour maitriser une compétence importante.
✔ Les gens comptent plus que les avantages salariaux. La personnalité des dirigeants et des responsables est beaucoup plus importante pour vous que les avantages qu’un emploi peut vous offrir. Les grands dirigeants vont être votre mentor et leur influence se fera sentir bien après votre départ de l’entreprise.
✔ Gardez en tête la direction que vous voulez suivre. On va certainement vous demander de faire des choses que vous n’aimez pas faire. Gardez l’œil sur votre guidon : faites le lien entre ce que vous faites aujourd'hui et ce que vous voulez être demain. C'est la meilleure motivation pour donner le meilleur de vous-même.
✔ Dites ce que vous pensez, mais pas à tout le monde. Si vous avez un problème avec la direction, avec l'entreprise ou avec votre poste, parlez-en à la personne adéquate, mais ne dénigrez pas l’entreprise avec vos collègues ou au cours de conversations avec des personnes externes.
✔ Vous devez continuer à développer vos compétences techniques. Ajouter «Microsoft Office » sur votre CV ne suffit plus. Aujourd’hui, il faut apprendre des compétences plus avancées comme la programmation, la conception web, Photoshop, ..., etc.
✔ La taille et la qualité de votre réseau sont importants. Ce sont les personnes que vous connaissez, plutôt que ce que vous savez, qui vous permettront de gravir les échelons.
✔ Vous avez besoin d’au moins trois mentors professionnels. Ces mentors doivent être les 3 personnes qui incarnent le mieux la réussite professionnelle à vos yeux. Leurs conseils avisés sont le cadeau le plus précieux que vous pouvez recevoir.
✔ Choisissez-vous une idole et faites « comme si ». Lorsque vous devez prendre une décision difficile, vous devez vous poser la question de ce que le professionnel que vous admirez le plus aurait décidé à votre place. A force de faire semblant d’être lui, vous finirez par l’égaler.
✔ Lisez plus de livres, moins de tweets et de SMS. Les 140 caractères d’un tweet offrent trop peu de profondeur pour réellement maîtriser son sujet. Lire un livre permet de libérer la créativité, la pensée et la réflexion. Assurez-vous de lire au moins un livre par mois (fiction, ou non) pour faire progresser votre carrière.
✔ Dépensez 25% de moins que vous ne gagnez. Lorsque vos besoins matériels dépassent votre revenu, vous sabotez votre avenir. Refusez de prendre des crédits trop onéreux qui vous enchaîneront et mettez-vous dans une situation où vous pourriez accepter un emploi rétribué 20% de moins, mais offrant de meilleures perspectives pour vous sur le moyen terme.
✔ Votre réputation est votre atout le plus précieux. C'est la clé invisible qui vous ouvre ou vous ferme des portes professionnelles. Lorsqu’elle est endommagée, il est quasiment impossible de la récupérer. 

    Pas de répit pour « Le Perv »

    Pas de répit pour « Le Perv »


    Alors que le parquet s’était prononcé pour un non-lieu en faveur de DSK dans l’affaire du Carlton, les juges ont décidé vendredi de le renvoyer en correctionnelle, avec treize autres de ses petits camarades de jeux.
    Les juges ont laissé de côté la qualification de « bande organisée », passible des assises, et gardé celle de « proxénétisme aggravé en réunion » (dix ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende à la clé). Certains prévenus se voient accusés de diverses autres broutilles : escroquerie, recel d’escroquerie, abus de confiance, abus de biens sociaux.
    Dans cette bande qu’on est contraint de qualifier d’inorganisée, on trouve tous les personnages nécessaires à un bon polar. Un directeur du FMI, le chef de la Sûreté départementale du Nord, des entrepreneurs, un proxénète au nom évocateur, le directeur d’un grand hôtel… et des filles, accommodantes au possible et dont la présence, selon Dominique Strauss-Kahn, était totalement bénévole. Comment l’innocence personnifiée aurait-elle pensé à mal ?
    Après avoir salué « le bon sens juridique » du parquet de Lille (voir l’article de Pierre Malpouge, Présent du 13 juin), les avocats pensaient pouvoir partir en vacances l’esprit tranquille, sûrs que les juges se rangeraient à son avis. Erreur et mécontentement. Pour Me Richard Malka, un des conseils de Strauss-Kahn, la décision s’explique par « une motivation idéologique, politique, morale ». Me Eric Dupont-Moretti, qui défend David Roquet, alors directeur de Matériaux Enrobés du Nord, déclare le 26 juillet « un jour de deuil pour le droit, un jour de gloire pour le puritanisme ».
    La nouvelle vie d’un vieux cochon
    A propos de puritanisme, que devient le principal intéressé, du moins le plus notoire ? Séparé d’Anne Sinclair depuis quinze mois, notre DSK international a quitté la Place des Vosges et s’est logé à Montparnasse.
    Le Jupiter coureur de nymphes se fait Apollon vieillissant, il a nommé « Parnasse » la société qui gère ses petites affaires. Il vient d’entrer au conseil de surveillance de la Banque russe de Développement des régions, BRDR, contrôlée par le pétrolier Rosneft. Il sillonne la planète, appelé ici et là pour donner son avis lors de brillantes causeries. « Il reste le grand spécialiste de la restructuration de la dette », précisent son peu d’amis. « Je travaille de par le monde avec les gouvernements, je suis content d’aider et j’aime cela », ajoute-t-il, modeste et aussi bénévole qu’une fille à Dodo.
    A l’heure qu’il est, le dossier d’instruction de l’affaire du Carlton ne représente pas moins de 33 tomes. Ce n’est qu’une partie de La vie et l’œuvre de Dominique Strauss-Kahn, le Victor Hugo des frasques hôtelières.

    Publicis et Omnicom se marient: une mega-fusion qui pose des questions


    La fusion annoncée de Publicis et d'Omnicom afin de créer un nouveau n°1 mondial de la publicité suscite de nombreuses interrogations: pourquoi une telle opération, quelles difficultés devra-t-elle surmonter et quid de l'avenir français de Publicis?

    Nom de code: opération " Color ". Le projet de fusion dévoilé ce week-end entre le groupe français Publicis et l'américain Omnicom a fait l'objet d'une préparation secrète pendant six mois par une équipe réduite de moins de 10 personnes. Il s'agit en effet rien moins que de créer le nouveau n°1 mondial de la publicité. Mais cette opération particulièrement complexe pose de nombreuses questions.
    Le groupe français Publicis, numéro trois mondial de la publicité, et le numéro deux, l'américain Omnicom, ont dévoilé dimanche un projet d'union qui doit permettre la création d'un nouveau leader global avec un chiffre d'affaires de 17,7 milliards d'euros.


    Pourquoi cette fusion ?

    L'objectif affiché est de grossir suffisamment pour pouvoir discuter d'égal à égal avec "les géants du net" comme l'explique Maurice Lévy, le patron de Publicis, dans un entretien au Figaro. Selon lui, cette course à la taille est en effet " imposée " par les entreprises du web "qui bénéficient d'une croissance exponentielle et qui disposent de trésor de guerre pour faire de grandes acquisitions". Et de conclure: "le risque, dans ce contexte, c'est que les agences de communication soient marginalisées". Une analyse confortée par la banque d'affaires Morgan Stanley : "Le nouveau groupe aura du poids dans les marchés émergents et le marketing digital, et constituera une alternative forte face aux géants digitaux tels Facebook ou Google", souligne-t-elle.
    Un mouvement de concentration est d'ailleurs engagé dans l'ensemble du secteur publicitaire, avec le rachat récent du britannique Aegis par le japonais Dentsu. Une consolidation que Martin Sorrell, le PDG de WPP, l'actuel n°1 mondial, juge "inévitable", annonçant déjà être à l'affut "de nouvelles opportunités". Cette course à la taille ne convainc toutefois pas tout le monde. Le patron d'Havas, David Jones, pourfend ce qu'il appelle une stratégie de "walmartisation". "Aujourd'hui les clients nous veulent plus rapides, plus agiles et avec un esprit plus entrepreneurial, ils ne nous demandent pas d'être plus gros, plus bureaucratiques et complexes", affirme-t-il..

    Quels sont les contours du nouveau n°1 mondial ?

    Omnicom est l'actuel n°2 mondial de la publicité avec un chiffre d'affaires de 11,1 milliards d'euros en 2012, dont plus de la moitié aux Etats-Unis. Publicis est le n°2 avec des ventes de 6,6 milliards. Si la fusion aboutit, elle créera un nouveau leader mondial de 17,7 milliards de chiffre d'affaires, soit 5,7 milliards de plus que WPP.
    En dépit de tailles différentes, les deux futurs mariés ont des valorisations boursières sensiblement équivalentes. Publicis compense en effet par une rentabilité plus forte : soit une marge opérationnelle de 16,1% contre 12,6% à son partenaire. Au final, la capitalisation cumulée s'élève à 26,5 milliards d'euros.
    Chacune des deux parties apportera dans la corbeille des réseaux d'agences publicitaires : Publicis Worldwide, Saatchi & Saatchi, Leo Burnett, côté français ; BBDO, DDB et TBWA côté américain. Et, bien sûr, les budgets de très grandes marques qui vont avec : Nike, LVMH ou Nestlé pour le groupe des Champs-Elysées; Volkswagen, Unilever ou ExxonMobil, pour son partenaire de Madison Avenue.
    Au total, le nouveau mastodonte de la pub mondiale emploiera 130.000 personnes, dont 71.000 issus d'Omnicom.

    Quelle sera la nationalité du nouveau groupe?

    Ni française, ni américaine mais européenne, "puisqu'il aura son siège social à Amsterdam", explique Maurice Lévy au Figaro. Une localisation qui n'aurait pas été choisie pour des raisons fiscales mais par souci de neutralité par rapport à la nationalité d'origine des deux groupes , affirme-t-il. Moyennant quoi, Publicis Omnicom maintiendra deux directions opérationnelles à Paris et New York. Et son titre sera coté sur les places boursières de ces deux villes. Si sa maison-mère est européenne, "Publicis demeure français" martèle donc Maurice Levy.
    Il met en avant le fait que les actionnaires de Publicis détiendront 50,3% de la nouvelle entité, traduisant cette idée de "fusion entre égaux". Elisabeth Badinter, la fille de Marcel Bleustein-Blanchet, le fondateur de Publicis dont elle possède 9% du capital, détiendra quant à elle 4,5% de la future entité. Elle-même s'est engagée à conserver ses actions mais la question de l'attitude des autres actionnaires reste posée. Le rapport de force actionnarial pourrait donc évoluer tout comme il est déjà prévu que la gouvernance évolue.
    Le groupe Publicis Omnicom Group sera en effet codirigé au départ par Maurice Lévy (71 ans) et John Wren (58 ans). Cependant, au bout de 30 mois, le premier passera les rênes au second, et se contentera d'un rôle de président non exécutif.

    La fusion soulève-t-elle des problèmes de concurrence?

    Les autorités de la concurrence des différents pays vont bien sûr se pencher sur cette opération qui associe deux des plus grands groupes publicitaires de la planète. Ils se donnent d'ailleurs jusqu'à la fin 2013-début 2014 pour finaliser leur fusion. Selon une note du courtier Oddo Securities, le "seuil critique des complications antitrust se situera autour de parts de marché de l'ordre de 40%", en terme d'achat d'espaces publicitaires. Or c'est effectivement le cas en Chine (44%) et aux Etats-Unis (42%). Cela dit, Oddo estime que les risques antitrusts ne sont pas bloquants et peuvent se résoudre via la cession éventuelle de quelques actifs. Les directions de Publicis et d'Omnicom se veulent d'ailleurs confiantes. "Il y a beaucoup de concurrence" dans le secteur, notamment du fait de l'émergence de nouveaux acteurs comme Google et Facebook, a notamment plaidé M. Wren.

    Y-a-t-il un risque de voir partir des clients?

    L'opération va unir sous le même toit les budgets com' d'entreprises concurrentes. L'exemple emblématique concerne le secteur du soda avec Coca-Cola géré par Publicis et son rival Pepsi pris en charge par Omnicom via sa filiale BBDO. Les deux fiancés veulent croire qu'ils maîtrisent ce genre de conflit d'intérêt potentiel puisqu'ils se sont constitués par agrégation d'agences indépendantes, lesquelles s'occupent déjà de comptes de marques concurrentes. Reste qu'un tel mariage mutliplie les risques de voir partir des clients. La fusion "est une opportunité pour les groupes de faire le point avec leurs agences afin de renégocier un meilleur contrat, et Publicis Omnicom ne pourra pas tous les gagner, estiment ainsi les analystes de la banque Barclays. Cette situation devrait bénéficier à Havas, Interpublic et WPP, à moins qu'ils ne décident de s'engager dans une fusion à leur tour".

    Quelles seront les conséquences pour l'emploi?

    L'opération pourrait permettre aux deux sociétés de dégager des synergies évaluées à 377 millions d'euros à un horizon non précisé. En clair, des doublons de structure seront supprimés. "Je pense que si nous faisons bien notre travail, nous serons probablement créateurs d'emplois, même si nous passerons peut-être par une petite phase d'ajustement", a assuré Maurice Lévy. Ce qui ne convainc toutefois par les syndicats. Les économies d'échelle que cette fusion va permettre "vont générer pour les salariés des licenciements, des restructurations, des harmonisations par le bas des statuts ou des accords", prédit par exemple la CGT, première organisation chez Publicis et Omnicom. Elle critique "une méga-opération financière plutôt qu'une fusion pertinente et complémentaire", et réclamé "une intervention du gouvernement et des autorités de la concurrence pour éviter toute situation de monopole en France et outre Atlantique".