TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 25 septembre 2013

Budget 2014 - Moscovici : "Je ne supporte plus le french bashing"

Le ministre de l'Économie a défendu le budget 2014, présenté mercredi matin lors du conseil des ministres, qui a déclenché des critiques de l'opposition.


En commission des Finances, le ministre de l'Économie a défendu le budget 2014, présenté ce matin lors du conseil des ministres. "Je ne supporte plus le french bashing. Nous avons une économie forte, puissante, résiliente, qui mérite qu'on lui fasse confiance", a estiméPierre Moscovici. "J'ai milité pour la stabilisation des prélèvements obligatoires cette année. Mais permettez-moi de rappeler que l'impôt reste le principal levier d'une politique économique, un principe cardinal, un outil pour permettre de réduire les inégalités. Le choix de la stabilisation des prélèvements obligatoires, avec une seule hausse de 0,15 point de PIB, est un signal essentiel."


Avant lui, Jean-François Lamour, député UMP, membre de la commission des Finances, avait estimé : "C'est un budget d'affaissement, voire d'effondrement. Les économies réellement attendues, cent fois inférieures au chiffre affiché par Bercy, sont infinitésimales par rapport aux efforts qu'il nous faudrait fournir pour seulement espérer remettre nos finances à flot. (...) Le gouvernement socialiste mise tout sur la pression fiscale, qui continuera d'augmenter l'année prochaine au-delà du supportable, pour les ménages comme pour les entreprises, étouffant l'économie et compromettant tout retour durable de la croissance."
Barbara Pompili, coprésidente du groupe écologiste, a déclaré de son côté : "Si ce qui a été annoncé par le président de la République, notamment lors de la conférence environnementale, se confirme, oui, on votera le budget. Car il y a enfin un début de fiscalité intelligente qui repose sur la pollution mais pas sur le travail. On a enfin des orientations claires sur la consommation d'énergie, une baisse de la TVA sur la rénovation énergétique des bâtiments. Ce sont des signaux qui sont positifs. Même si ça ne va pas aussi loin qu'on le voudrait, nous sommes dans une majorité, nous avons des partenaires : cela veut dire qu'il faut faire des compromis." 

François Hollande sur CNN: "Poursuivre la lutte contre le terrorisme"


Le chef de l'Etat français a accordé une interview à la chaîne de télévision américaine, en marge de son déplacement à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU.

"Nous devons poursuivre la lutte contre le terrorisme". Tel est le sens du message de François Hollande ce mardi sur CNN International. La chaîne de télévision américaine a diffusé une interview enregistrée du président français. Résumé de son intervention. 

Kenya: "deux victimes françaises lâchement assassinées"

Interrogé sur la prise d'otages à Nairobi durant laquelle deux Françaises sont mortes, François Hollande a indiqué qu'il avait parlé au téléphone avec "le père et le mari" desdeux femmes originaires de Nice. "Nous avons deux citoyennes françaises qui sont mortes, assassinées lâchement par des terroristes", a-t-il déclaré, affirmant "c'est une douleur pour nous".

 Mali: "Un succès"

L'opération Serval "a été un succès", s'est félicité François Hollande, "parce qu'elle a été voulue par les Africains eux-mêmes. La France n'y serait pas venue seule. Elle a été appelée", a-t-il indiqué. Un succès prouvé, selon François Hollande, par les élections récentes au Mali, qui se sont tenues "à la date prévue" et on été marquées par "une forte participation".
Et la France pourrait ne pas en rester là. "Ce que nous avons été capables de mener au Mali, nous devons le faire dans d’autres territoires, a expliqué François Hollande. Aujourd’hui, j’ai de grandes inquiétudes par rapport à la République Centrafricaine. Ce ne sont plus les mêmes groupes, il ne s’agit pas encore de groupes djihadistes ou terroristes, mais cela peut le devenir. Donc, le cri d’alerte que j’ai lancé il y a un an aux Nations-Unies sur le Mali, je peux le prononcer aujourd’hui pour la Centrafrique".

 Syrie: "une résolution contraignante"

Concernant la Syrie, François Hollande a réaffirmé que c'est grâce à "la pression" exercée par les Etats-Unis et la France "que les Russes ont pris l’initiative de chercher un accord".

"Oui à une résolution dans un délai rapide, a résumé le président ; oui à une traduction à ce qu’a été l’accord entre les Russes et les Américains pour détruire les armes chimiques de Syrie ; mais avec l’exigence qu’il y ait, en cas de manquement, une sanction".

Mais François Hollande a reconnu que l'application de la résolution n'est qu'une étape. "Nous allons régler la question des armes chimiques dans les prochains jours mais nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette seule solution, a rappelé le président, nous devons maintenant aller vers l’issue politique pour en terminer avec ce qui est le plus lourd conflit, le plus grave massacre depuis le début de ce siècle."

  1.  Iran: vers une ouverture

La journée de François Hollande à New York a été marquée par sa rencontre avec le président iranien Hassan Rohani. Les deux présidents se sont serrés la main, soulignant "le caractère historique" de la rencontre.

"Le président Rohani a fait des gestes, pour l’instant verbaux, mais qui montrent une ouverture", a reconnu François Hollande. Mais l'Iran étant le premier allié de la Syrie, l'affaire est diplomatiquement compliquée. François Hollande a indiqué que l'Iran pourrait participer à la conférence de Gnève II si le pays "participe à l'idée de trouver une solution politique au conflit".

"Si l’Iran partage cet objectif, l’Iran est bienvenu. Si l’Iran au contraire veut maintenir à toute force le régime de Bachar el-Assad, je ne vois pas comment il peut participer à la conférence de Genève II."
QUE DU VENT, QUOI.

Tribulations judiciaires

Tribulations judiciaires


Nicolas Sarkozy reste mis en examen ! La cour d'appel de Bordeaux a validé la quasi-intégralité de la procédure dans le volet « abus de faiblesse » de l'affaire Bettencourt. Ce qui n'était, au départ, qu'une vilaine affaire de famille demeure, plus que jamais, « l'affaire » de Sarkozy. Parce qu'on s'intéresse assez peu, il faut en convenir, au sort des onze autres mis en examen. À peine sorti sans encombre de son « Sarkothon », voici donc notre ex-président toujours tenu de devoir rendre des comptes, cette fois à la justice. Certains y voient un acharnement judiciaire indigne quand d'autres se félicitent d'un juste retour des choses.
Ces réactions diamétralement opposées et épidermiques révèlent à quel point Nicolas Sarkozy demeure une personnalité clivante dans l'opinion. Cela devrait le faire réfléchir au moment où il prétend « parler à la France ». Tout ce qui le concerne réveille des tensions. Dans cette affaire Bettencourt, entachée par une suite invraisemblable de tribulations procédurales, on aurait préféré que la justice soit irréprochable. Cela n'a pas été le cas avec le dessaisissement du tribunal de Nanterre, le renvoi de la juge Isabelle Prévost-Desprez en correctionnelle pour violation du secret professionnel, et la convocation de l'ancien procureur Philippe Courroye devant le CSM.
Incontestablement, la politisation du dossier en a poussé beaucoup à la faute déontologique. Il est pareillement permis d'émettre des doutes sur les conditions de l'expertise demandée par le juge Gentil à une amie. On doutera plus encore de la validité d'un examen ayant conclu en 2011 à un abus de faiblesse de la milliardaire remontant à… 2006.
La cour d'appel de Bordeaux a-t-elle refusé, hier, par corporatisme, de déjuger un collègue ? Il serait regrettable que soit vidé en cette occasion un vieux contentieux. Certes, Nicolas Sarkozy a eu tort de s'en prendre trop souvent aux juges, sauf que le Syndicat de la magistrature n'a pas servi l'image de neutralité de l'institution avec son injurieux « mur des cons ». On n'attend pas de la justice qu'elle se fasse justice, mais qu'elle la rende sereinement.

Elections en Allemagne et scepticisme européen

La CDU/CSU a remporté, comme cela était prévu par la majorité des analystes, l'élection du dimanche 22 septembre au Bundestag allemand. Cela signifie qu'Angela Merkel, chef de file des démocrates-chrétiens, conserve le poste de chancelière fédérale pour un troisième mandat. L'entrée au Parlement du parti anti-euro Alternative pour l'Allemagne, AfD, qui a gagné en vigueur ces derniers temps et qui était redouté par beaucoup à Berlin et au siège de l'Union européenne à Bruxelles, ne s'est pas réalisé.


Peu avant les élections en Allemagne, le Rheinische Post et certains autres quotidiens européens ont communiqué, se référant au journal français La Croix, les résultats d'un sondage Ifop auprès de 4 000 résidents de l'UE. Les questions portaient sur leur attitude envers l'Union européenne. D'après le sondage, depuis juin 2012, le nombre d'eurosceptiques est passé de 26 à 37 % en Espagne, de 38 à 43 % en France, de 39 à 45 % en Italie et de 36 à 44 % en Allemagne.
Le pessimisme est cependant moins présent en Allemagne. Seuls 31 % des Allemands ont répondu par l'affirmative sur la question de savoir s'ils croyaient possible que leur pays se retrouve dans la même situation que la Grèce. Une perspective qui n'est pas cependant exclue par 54 % des Français, 56 % des Espagnols et 58 % des Italiens. 37 % des Allemands estiment que leur pays reste à l'épicentre de la crise tandis qu'en France, en Espagne et en Italie, cette idée est partagée par au moins les deux tiers de la population.
Inutile de discuter avec les analystes, qui expliquent la raison principale de la montée de l'euroscepticisme par une situation économique détériorée et les mesures d'austérité qui en découlent. N'oublions pas qu'Angela Merkel était l'adepte principal de ces mesures parmi les dirigeants européens. D'après certains commentateurs, le fait que le parti AfD susmentionné ne soit pas entré au Bundestag a provoqué un soupir de soulagement dans la zone euro. Les pays serrés dans l'étau des réformes en échange d'aide financière placent leurs espérances dans la Grande coalition des démocrates-chrétiens et des sociaux-démocrates.
Les capitales des pays en question espèrent que ces derniers pourront pousser la chancelière réfractaire à appliquer une politique dans laquelle il y aura « davantage de carotte et moins de baton ». Ce sont plutôt des illusions. Selon Vladislav Belov, chef du centre des études germaniques à l'Institut de l'Europe, il n'y a pas d'alternative à la politique de réformes :
 « Le danger de l'euroscepticisme persiste. Angela Merkel le constate et elle poursuivra les réformes compte tenu de ce facteur. La Grande coalition est saluée à Bruxelles et dans plusieurs pays. Pour ce qui est des Etats d'Europe du Sud, on n'y aime traditionnellement pas l'Allemagne et tous ceux qui leur imposent des réformes de rigueur. »
Joachim Fritz-Vannahme, directeur du programme « Avenir de l'Europe » à la Fondation allemande Bertelsmann, n'est pas enclin à tout réduire à la personnalité d'Angela Merkel.
« Je pense que les tendances anti-européennes dans les pays de l'UE ont une histoire plus longue que le gouvernement d'Angela Merkel, a-t-il dit dans un entretien à La Voix de la Russie. Il est cependant hors de doute que la politique de rigueur appliquée ces dernières années dans les pays en question a favorisé l'exacerbation de ces tendances. En l'occurrence, il faut retenir deux aspects. Premièrement, Mme Merkel n'a jamais appelé à appliquer seulement un régime d'économies. Deuxièmement, elle a toujours pensé qu'il fallait économiser pour rétablir la compétitivité des pays membres. »
Les institutions européennes adoptent des programmes toujours nouveaux visant à la sortie de crise. Cependant, le fardeau principal est, comme toujours, endossé par la population, constate le portail Internet EurActiv. Dans la lutte contre la crise, l'UE ne perdra-t-elle pas l'essentiel, à savoir la confiance des Européens, s'interroge le portail. Il est peu probable que quiconque puisse donner une réponse exacte à cette interrogation.  

Excédées, des entreprises expédient à Hollande un panier de produits « made in France »


Les entreprises moyennes, « catastrophées par l'annonce d'une taxe sur l'EBE qui les toucherait de plein fouet », dénoncent un impôt anti-« made in France ». En signe de protestation, elles vont faire livrer au président de la République un panier rempli de leurs meilleurs produits… tous fabriqués en France.

Alors que le gouvernement envisage de créer une nouvelle taxe, calculée sur l'excédent brut d'exploitation (EBE), la panique monte chez les entreprises de taille intermédiaire (ETI), ces entreprises moyennes dont la France manque cruellement et qui font le succès de l'Allemagne. Prédisant une «catastrophe», l'Asmep-ETI, le syndicat des entreprises de taille intermédiaire, va faire porter mercredi à François Hollande, Jean-Marc Ayrault et plusieurs de leurs ministres… un panier de produits «made in France», mêlant cahiers Clairefontaine, fromages Bel, stylos Bic, produits de beauté Sisley, pinceaux Bricorama, chocolats Michel Cluizel, balle de tennis Babolat, herbes culinaires congelées Darégal, etc. Une manière de tirer la sonnette d'alarme et de montrer que «derrière le débat fiscal, il y a des gens, des produits, et que les mesures prises ne sont pas anodines», explique Philippe d'Ornano, le vice-président de l'organisation patronale. «Quel panier pourra-t-on faire en 2025 si l'on continue en ce sens?» fait-il mine de s'interroger. Avant de répondre, laconiquement, qu'«il risque d'être bien vide».
Si les PME (moins de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires) seront épargnées par cette nouvelle taxe, et que les géants du CAC 40, très internationalisés, pourront en partie s'y soustraire, les entreprises moyennes, qui produisent et emploient en France, donc ultra-dépendantes de la fiscalité, seront les premières touchées. Le gouvernement s'était pourtant engagé à les soutenir, pour porter l'investissement et les exportations. Taxer l'EBE conduit en effet à taxer amortissements et immobilisations, donc l'investissement. Or les entreprises de taille intermédiaire sont celles qui investissent le plus en France. «S'il était voté, ce serait un impôt anti-“made in France”, anti-investissement et anti-ETI», tonnePhilippe d'Ornano, rappelant que «les ETI forment pourtant le tissu industriel de nos provinces».

La participation des salariés sera touchée

Sur le terrain, les chefs d'entreprise sont très inquiets. «S'il achète un terrain pour construire une usine, il sera taxé. S'il lance la construction d'une usine sur ce terrain, qu'il amortit son emprunt, il sera taxé sur ses emprunts. C'est totalement contraire à la volonté de lutter contre la désindustrialisation», explique encore Philippe d'Ornano. Quant aux salariés, ils seront doublement pénalisés. D'une part, parce que la mesure fait peser des menaces sur l'emploi. D'autre part, parce que le dispositif de participation des salariés aux bénéfices de l'entreprise sera touché. «Alors que la participation est un système qui fonctionne bien, il va une fois encore être mis à mal, car il sera concerné par la taxe sur l'EBE. C'est pénaliser un des rares dispositifs positifs et qui favorise la cohésion sociale dans l'entreprise», alerte Philippe d'Ornano.
Le gouvernement, qui pensait plaire aux patrons en remplaçant deux impôts (l'IFA et la C3S) par un seul, en est pour ses frais. «L'IFA était un impôt provisoire. Il devait donc s'arrêter. Le gouvernement doit simplement tenir parole. Le sujet n'est pas de vouloir remplacer des taxes par d'autres, mais d'alléger les charges qui pèsent sur les entreprises et qui nous empêchent d'être compétitifs face à nos voisins européens, sans même parler des concurrents asiatiques», explique Philippe d'Ornano.

Le terme très anxiogène de «pause» fiscale

Ce qui manque, selon les patrons d'entreprises moyennes, c'est un grand plan favorable à la réindustrialisation. Tous demandent au gouvernement de réduire réellement la dépense publique et de mettre en place pour les entreprises une fiscalité comparable à celle des autres pays européens. Et la «pause fiscale» décrétée par le gouvernement est loin de les rassurer: «C'est terriblement anxiogène! Une pause, cela signifie qu'on arrête provisoirement… avant de reprendre de plus belle. Impossible, avec ce manque de visibilité, de lancer des projets, d'investir, de recruter», déplore Philippe d'Ornano.
Pourtant, la France a des talents, des infrastructures de qualité, des personnels bien formés, une place de choix en Europe, de vrais savoir-faire… autant d'atouts qui devraient en faire un des pays les plus dynamiques du continent.