TOUT EST DIT

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samedi 17 décembre 2011

Présidentielle 2012 : Villepin, to be or not to be


En apprenant la candidature de Dominique de Villepin l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin s’interrogeait : « coup de tête, coup de bluff, coup de cœur ou coup dur ? ». Il me semble que c’est tout simplement un coup politique car Dominique de Villepin ancien secrétaire général de l’Elysée puis premier ministre de Jacques Chirac est un fin politique même s’il n’a jamais affronté auparavant le suffrage universel. Pour la droite et pour Nicolas Sarkozy ce peut-être une bonne ou une mauvaise nouvelle.

Commençons par la mauvaise : Dominique de Villepin contribue à un 21 avril inversé. La multiplication des candidatures à droite, Bayrou, Villepin et les «cinq petits nains» de Boutin à Morin en passant par Dupont Aignan, Lepage et Nilhous font descendre Nicolas Sarkozy à 20% ou moins et font passer Marine Le Pen en position pour le 2ème tour face au candidat P.S. Dans cette configuration, par ses attaques au sabre contre le Président sortant, monsieur de Villepin aura joué le remake de Marie-France Garaud contre Giscard en 1981 et apporté sa pierre à l’élection de François Hollande.

La bonne nouvelle serait celle d’une stratégie concertée avec Nicolas Sarkozy. Par une campagne flamboyante à la Bonaparte qu’il affectionne, Villepin capte un électorat déçu du sarkozisme qui s’apprêtait à voter Bayrou dans ses composantes bourgeoises et Le Pen dans ses couches populaires.

Il bloque ainsi sur son nom 5 ou 7% au premier tour (il en est à 3) fait baisser le F.N. et le centre et encourage ses électeurs à voter Sarkozy au 2ème tour moyennant un destin dans le second quinquennat.

Etre le faiseur de roi pour Nicolas Sarkozy ou pour François Hollande ou rien du tout, ça me rappelle le Hamlet de Shakespeare « être ou ne pas être » c’est toute la question pour Dominique de Villepin.


Pourquoi Al Jazeera a raté son coup

L'émir du Qatar a choisi la quantité plutôt que la qualité. Pas de quoi déstabiliser Canal+ avant trois ans...
"Dans la guerre des droits sportifs, quand tu tires, il ne faut pas blesser, il faut tuer !" Réflexion dépitée dans le camp qatarien après la redistribution des cartes de la Ligue des champions : Al Jazeera Sport pensait avoir fait l'essentiel en avalant 133 matchs pour 61 millions d'euros par an (au lieu des 31 millions d'euros jusqu'ici versés par Canal+). Les Qatariens n'avaient pas réalisé le mouvement tactique opéré par la chaîne cryptée, qui, se sachant battue d'avance par le carnet de chèques du cheik, a jeté son dévolu sur le lot "premium", jusqu'ici chasse gardée de TF1. N'ayant pas misé au premier tour sur ce lot 1, Al Jazeera Sport n'avait pas la possibilité de participer au second tour.
Résultat des courses : sur la période 2012-2015, Canal+ arrache, pour 50 millions d'euros par an, les 13 premières affiches de la Ligue des champions, dont la finale (diffusée en clair). Les premiers perdants sont les téléspectateurs de TF1. La compétition est désormais réservée à ceux qui ont les moyens de s'offrir un abonnement. Deuxième question : les abonnés de Canal+ sont-ils lésés par rapport à ce que leur offre aujourd'hui l'antenne ? Comparons les offres.
Deux chaînes pour Al Jazeera
Actuellement, la couverture de la Ligue des champions s'étend, sur Canal+, à 16 matchs par saison. Il s'agit du second choix, TF1 disposant du premier choix jusqu'à la finale. Dans la nouvelle offre, la couverture de Canal+ sera de 13 matchs par saison. Mais Canal+ disposera du premier choix par rapport à Al Jazeera, qui diffusera 120 matchs, souvent simultanés. Il n'y a pas de "match décalé" dans la Ligue des champions. D'où le fait que Al Jazeera annonce la création de "deux chaînes", mais un seul prix d'abonnement.
Par ailleurs, Canal+ a renforcé son offre sur la Ligue 1 : au lieu de diffuser la meilleure affiche, une fois par semaine, le dimanche soir, la chaîne cryptée proposera à ses abonnés les deux meilleures rencontres de chaque journée à compter de l'été prochain. À l'issue de l'appel d'offres de la Ligue 1, elle avait réalisé une économie de 48 millions d'euros par saison sur le Championnat de France (420 millions d'euros, contre 468 millions auparavant). Ce qui lui a permis de financer, sans problème, le surcoût de la Ligue des champions, dont le prix est passé de 31 à 50 millions d'euros par an.
L'UEFA double ses gains
Le bilan est donc le suivant : Canal+ diffusera les 13 meilleures rencontres de la Ligue des champions et les deux meilleurs matchs de chaque journée du Championnat de France (Al Jazeera dispose des 3e et 4e choix). Sans compter que la ligue anglaise est encore dans son escarcelle pour deux saisons. Autrement dit, il n'y a aucune chance qu'un abonné Canal+ résilie son abonnement pour acheter les "deux chaînes" d'Al Jazeera Sport avant l'été. L'émir du Qatar a commis la même erreur que Orange Sport TV : au lieu d'attaquer les meilleurs lots, les seuls en mesure de déstabiliser Canal+, il a payé plus cher le second choix. Le Qatar a préféré la quantité à la qualité. Même s'il est richissime, les deux prochaines années risquent de lui paraître longues quand on songe que Orange Sport TV a péniblement réuni 320 000 abonnés. Qui s'abonnera pour ne pas manquer Benfica-Trabzonspor quand PSG-Arsenal sera sur Canal+ ? Al Jazeera apparaît aujourd'hui pour ce qu'elle est : l'idiot utile du football européen. Car s'il y a bien quelqu'un qui tire les marrons du feu de cette enchère, c'est l'UEFA : sa compétition valait, en France, 56 millions d'euros par an ; elle en vaut aujourd'hui le double !
Enfin, les dirigeants de Canal+ ont encore une question à trancher : quel avenir pour Sport+, sa filiale, qui diffusait quantité de matchs de la Ligue des champions, ceux-là mêmes que Al Jazeera vient d'acquérir ? Sport+ compte 900 000 abonnés, ce qui est beaucoup. En revanche, elle perd de l'argent. Le lot 6 de la Ligue 1 n'a pas été attribué en juin dernier. Il s'agit des six dernières affiches du Championnat de France. Ce lot pourrait alimenter Sport+. Mais les dirigeants de Canal+ ne sont pas disposés à le payer bien cher... Les discussions continuent avec la Ligue de football professionnel.

Nicolas Dupont-Aignan contre "la mafia au pouvoir"

Parviendra-t-il à faire entendre sa voix dans cette campagne présidentielle ? A l'heure où le protectionnisme, qui semblait être tombé en disgrâce, fait un étonnant retour dans les discours politiques, à droite comme à gauche, Nicolas Dupont-Aignan veut se faire sa place en prônant un "protectionnisme intelligent". Parce que, estime-t-il, "la France est en train de crever" et vit "une débâcle industrielle" qui nécessite de "protéger le "fabriqué en France"".

Classé parmi les souverainistes, se posant comme un gaulliste social, M. Dupont-Aignan a fait de l'opposition à l'euro son créneau politique depuis qu'il a créé son parti, Debout la République (DLR), en 2007, après avoir quitté l'UMP. Il y a près de cinq ans, le député de l'Essonne et maire de Yerres avait déjà voulu être candidat, mais il n'avait pas obtenu les 500 parrainages d'élus nécessaires. Cette fois, jure-t-il, le compte sera bon : "J'ai fait ma déclaration de candidature (le 9 décembre) lorsque j'ai été sûr de les avoir. C'était une question de dignité." Il dit vouloir donner une voix à ceux qui ne se reconnaissent pas dans les candidats classiques de "l'UMPS" sans pour autant franchir le pas vers le Front national.
Vendredi 16 décembre, pour son premier déplacement de candidat officiel, M. Dupont-Aignan a choisi de se rendre à Petit-Couronne (Seine-Maritime), sur le site de la raffinerie Petroplus. Les syndicats y combattent un projet de restructuration qui, selon eux, pourrait toucher 120 salariés sur 550. C'était l'occasion, pour M. Dupont-Aignan, de marteler ses thèmes. "On n'est pas obligé d'être extrémiste pour aimer la France, pour vouloir une autre mondialisation", a-t-il affirmé. Et de railler le "grand cinéma en couleur" de ceux qui vont, depuis le début de la campagne, visiter des usines, de "Nicolas Sarkozy à François Hollande en passant par François Bayrou", alors qu'ils ont "depuis vingt ans organisé une politique de désertion industrielle".
"PÉTAINISME AMBIANT"
M. Dupont-Aignan assure défendre un point de vue économique aussi proche de Marine Le Pen (FN) que d'Arnaud Montebourg (PS). Jadis proche de Philippe Séguin, de Charles Pasqua, de Philippe de Villiers, le président de DLR entend défendre une "droite nationale et socialiste", tout en luttant contre "le pétainisme ambiant". "On culpabilise les Français en leur demandant des sacrifices, on leur dit qu'on ne peut pas faire autrement, ce qui est scandaleux", affirme-t-il. Volontiers populiste, il dénonce la "mafia au pouvoir".
M. Dupont-Aignan, qui se dit inspiré par l'économiste Jacques Sapir, proche de l'extrême gauche, défend l'idée de "droits de douane par produit et par pays", propose d'en finir avec l'euro, qu'il juge surévalué, ou d'étendre aux produits importés la TGAP, la taxe sur les activités polluantes, imposée aux industries françaises. Défenseur d'une politique nationale en matière d'énergie, il a proposé de "réquisitionner" Total, qui, selon lui, se substitue, en la matière, à l'Etat.

DUPONT-AIGNAN, OU LA DÉRIVE DE LA DÉMAGOGIE.

DESSINS DE LA SEMAINE




Charles Pasqua porte plainte contre Eva Joly

Charles Pasqua va déposer une plainte pour diffamation contre Eva Joly. Lors d'un débat sur la nationalité face à Henri Guaino, le 11 novembre sur France Inter, la candidate des Verts avait qualifié l'ancien ministre de l'Intérieur de "criminel" et de "corrompu". Devant l'indignation du conseiller spécial du président de la République, l'ancienne juge ajoutait : "Je vous rappelle peut-être les faits, monsieur Pasqua a reçu des crédits sur son compte dans l'affaire Falcone. Il a touché ! (...) Il a touché, c'est un homme corrompu, qui a touché de..."

Pour avoir "singulièrement manqué de prudence" - selon le tribunal -, Eva Joly a été récemment condamnée à 1 000 euros d'amende avec sursis, 1 euro de dommages et intérêts et 3 000 euros au nom des frais de justice pour avoir diffamé David Douillet.
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La comédie des sentiments

Unies par leurs intérêts et divisées par leurs valeurs, l’Europe et la Russie sont contraintes de s’entendre dans un jeu de dupes où Bruxelles fait semblant de plaider pour plus de démocratie et Moscou fait semblant de l’écouter, comme on l’a vu encore une fois lors du sommet du 15 décembre. 
Les sommets trimestriels entre la Russie et l'Union européenne laissent l'impression que les deux partenaires se détestent, mais qu'ils dansent le menuet autour du désaccord de l'heure parce qu'ils ont besoin l'un de l'autre. Le sommet qui vient d'avoir lieu à Bruxelles, entre Dimitri Medvedev et ses hôtes européens, Herman Van Rompuy et José Manuel Durão Barroso, n'a pas fait exception.
Les intérêts communs sont nombreux et les valeurs respectives quasi incompatibles. Résultat : les sommets ne vont jamais jusqu'à la rupture, mais ne permettent pas non plus de nouer une relation durable. L'Europe importe de Russie un quart de son gaz et un cinquième de son pétrole.

Moscou a besoin de l'Europe et vice-versa

Et tant que le gazoduc transcaspien et d'autres projets ne se seront pas concrétisés, les choses n'évolueront pas. De plus, en ces heures funestes, l'Europe attend avec impatience que la Russie lui prête les 10 milliards de dollars que son pays est en mesure d'apporter au fonds de sauvetage européen via le FMI, comme l'a redit le conseiller économique de Medvedev.
Mais de son côté, la Russie est dépendante de l'Allemagne, son premier partenaire économique, et de l'Europe en général, qui lui achète la moitié de ce qu'elle vend. Moscou a besoin de l'Europe autant que l'Europe de Moscou. Voilà pour les intérêts communs. Et les valeurs ?
L'Europe veut que la Russie cesse de faire obstacle aux tentatives de freiner l'Iran et de saper le tyran de Syrie, et bien sûr qu'elle cesse d'être une autocratie peu présentable.
Mais [le Premier ministre Vladimir] Poutine, qui vient de recourir à la fraude électorale pour maintenir [son parti] Russie unie aux commandes de la Douma [chambre basse du Parlement] et qui s'apprête à récidiver pour son retour à la présidence en mars, a d'autres projets. Il rêve de redonner à son pays la place de puissance internationale qui était la sienne au temps des tsars, puis sous le communisme.
Quand les intérêts unissent et que les valeurs divisent, ce sont les intérêts qui priment, comme l'a confirmé le sommet d'hier. Cela étant, il faut respecter les formes. Murmurant presque à l'oreille du visiteur, Van Rompuy s'est donc dit "préoccupé par les irrégularités" électorales.

Le bras de fer entre deux manchots

Un délicieux euphémisme. Medvedev n'avait pas vraiment intérêt à donner des armes à l'opposition de plus en plus vociférante de son pays en allant vers une confrontation ouverte avec Bruxelles, ce qui aurait accru la perception d'isolement international de la Russie. D'où son ton amical, tandis que Poutine tirait à boulets rouges contre Washington depuis Moscou. Une synchronisation parfaite.
A l'heure où l'Europe est affaiblie financièrement et politiquement, et où la Russie pour la première fois depuis dix ans, est exposée au risque de rébellion intérieure, ce sommet ressemblait au bras de fer entre deux manchots.
Comment résout-on une telle situation dans le monde de la diplomatie ? Rien de plus simple : en parlant de visas. Et c'est qu'ont fait les uns et les autres afin d'afficher des résultats. La Russie et l'Europe ont fait le premier pas pour qu'un jour il n'y ait plus de visas. Prodigieux.

Mélange turc

Heureusement que la France n’aura pas à rencontrer la Turquie (éliminée) lors des prochains championnats d’Europe de football. Le face-à-face entre supporters aurait risqué d’être chaud tant la tension entre les deux pays est remontée à un degré maximal.

En rejetant toute idée d’entrée future de la Turquie dans l’Union européenne, Nicolas Sarkozy ne s’était pas fait que des amis à Ankara. Et en promettant à la communauté arménienne une loi pénalisant la non-reconnaissance du génocide arménien, le président de la République avait aggravé son cas au nom d’une certaine justice de l’histoire. Mais il avait compté sur le temps et sur le réalisme des relations internationales pour apaiser les vieux ressentiments diplomatiques. Le rapprochement entre les deux capitales sur le dossier syrien lui avait laissé espérer un réchauffement progressif indispensable avec la puissance en devenir que représente l’état musulman de 75 millions d’habitants qui fait le pont - au-dessus du Bosphore - entre deux continents, l’Europe et l’Asie, deux histoires, deux religions, et deux civilisations.

La discussion programmée du projet de loi de la discorde, le 22 décembre prochain, a rallumé la colère du premier ministre turc avec cet avertissement clair : si la France s’entête, elle le paiera car les dommages seront considérés comme irréparables. Recep Tayyip Erdogan fait curieusement allusion à des engagements qu’aurait pris le chef de l’État de faire capoter ce genre d’initiative considérée comme «hostile». Et il va au-delà de la simple intimidation sans lendemain puisqu’il avertit son interlocuteur qu’un vote favorable entraînerait le rappel pour consultations de l’ambassadeur en France, Tahsin Burcuoglu, et le gel de toute coopération avec Paris.

Nicolas Sarkozy semble bel et bien pris au piège d’une diplomatie électoraliste. En voulant contenter la diaspora arménienne - forte de 500 000 personnes - le président-candidat a joué avec le feu. On ne s’improvise pas justicier de l’Histoire à la légère en recourant à un outil législatif pour panser les plaies de la blessure profonde d’un peuple qu’un siècle n’avait pas réussi à refermer. Si la France doit être ferme dans la défense de causes qui justifient de mettre en danger ses intérêts économiques, elle ne saurait le faire avec un amateurisme intéressé.

Gêne et tristesse

C'est un sentiment de tristesse et de gêne qu'éprouvent de nombreux Français à la suite de la condamnation de Jacques Chirac.

Tristesse parce que cet homme avait le prestige qu'il fallait pour représenter la France et le panache aussi. Que l'on se souvienne de la manière dont il avait interpellé les services de sécurité israéliens qui, lors d'un de ses voyages à Jérusalem, s'efforçaient d'empêcher de nombreux Palestiniens de saluer le Président français.

Jacques Chirac avait aussi, dans l'exercice de ses fonctions, cette chaleur humaine qui le rendait sympathique à beaucoup. C'est cela qui fait aujourd'hui l'incontestable popularité dont il bénéficie.

Tristesse aussi de voir, à travers lui, la fonction de président de la République en quelque sorte dévalorisée. Le Président ne serait plus qu'un simple personnage parmi tous les autres alors que, tout de même, la nation se trouve en quelque sorte concrétisée en lui.

Le Président en tant qu'homme n'est pas au-dessus des autres. Mais sa charge de Président, sa responsabilité en font, qu'on le veuille ou non, un personnage à part. C'est cela qui provoque aussi ce sentiment de malaise que beaucoup éprouvent aujourd'hui.

Méritait-il cette épreuve au soir de sa vie ?

Ce malaise est dû à nos contradictions. Oui, nous savons que notre société a un devoir de justice et que personne ne doit y échapper. Mais, en même temps, nous voyons bien que des dizaines d'années après ces faits qui concernent la mairie de Paris, il n'est pas évident que ce devoir de justice puisse être authentiquement accompli. Le jugement ou ce qui l'entoure, c'est-à-dire les causes, les explications, les attendus sont en quelque sorte devenus anachroniques. Il y a comme un déphasage qui surprend...

Mais en même temps, nous pensons qu'il est bien difficile et qu'il peut être dangereux pour notre démocratie de juger un Président en exercice. Même s'il n'était pas condamné, il serait alors placé dans l'incapacité de remplir réellement, pleinement, librement ses fonctions.

On le voit, c'est la justice qui conduirait le Président à la démission quasi automatique car n'importe quelle accusation, même mineure, pourrait y conduire si elle était retenue par un tribunal, ne serait-ce que pour enquêter. Un doute irrémédiable serait jeté sur le Président. Son insécurité serait importante et pourrait le paralyser partiellement. Ainsi, serait créée l'instabilité au plus haut niveau de l'État, ce qui serait dangereux.

Malaise, gêne, tristesse encore car Jacques Chirac a consacré sa vie au service de la France. On doit le reconnaître, même si l'on n'a pas toujours été d'accord avec lui, et, Président, il l'a servie avec rectitude. Le vieil homme qu'il est devenu ne méritait sans doute pas cette épreuve au soir de sa vie.

Triple AAA : Hollande tance Sarkozy

La France est sur le point de perdre son triple A. Une situation que François Hollande impute à la politique menée par Nicolas Sarkozy. 
François Hollande devient « international ». Le candidat socialiste à la présidentielle de 2012 a décidé d'entamer une tournée européenne afin de peaufiner sa stature de présidentiable. Après Madrid, Bruxelles et Berlin, le député corrézien s'est offert un bol d'air vendredi en Italie. Mais pas pour profiter des joies de la capitale italienne. Hollande voulait parler d'économie. La situation est grave et il veut montrer qu'il a la carrure pour sortir le pays et même la zone euro de ce mauvais pas.

Alors Hollande propose. Lors d'une conférence de presse aux côtés de Pier Luigi Bersani, leader du Parti démocrate (centre-gauche), le candidat français est revenu sur son projet de « rediscuter » l'accord trouvé à Bruxelles au début du mois pour sauver la zone euro. « Si les Francais me donnent la possibilité d'agir en me portant à la présidence de la République, je rediscuterai de cet accord à la fois pour l'améliorer, le compléter, et lui donner la dimension qui manque », a-t-il expliqué. « Je ne sais pas si au mois de mai cet accord sera ratifié, je ne sais même pas s'il sera ratifié, donc je dois dire aux Français ce que je ferai pour que l'Europe ne soit pas simplement un contrôle du budget : l'Europe mérite mieux », a-t-il ajouté. Une promesse déjà faîte en Espagne.

Un "triple échec"

Et le candidat poursuit. Il demande en particulier un rôle renforcé de la Banque centrale européenne (BCE) et « une politique de croissance qui, pour l'instant, n'est pas engagée ». Dans la crise actuelle, l'élu socialiste a plaidé pour un « moteur franco-allemand » capable d'entraîner les autres pays en Europe. Un intérêt pour l'Allemagne plus que nécessaire après les propos de certains membres du PS sur Angela Merkel. « Ce tandem, ce couple doit être juste, cohérent, ouvert aux autres, capable d'entraîner. Il n'est donc pas un directoire au sens où deux pays décideraient pour les autres. Il doit entraîner, mobiliser, parfois monter la trajectoire mas en aucune façon imposer », a-t-il dit.
La note de l'Italie a été dégradée à plusieurs reprises ces derniers mois par les agences de notation. La France pourrait aussi voir sa note dégradée dans quelques heures. Alors Hollande attaque. Le cas échéant, cela constituerait un « triple échec » pour le président français Nicolas Sarkozy. « Échec par rapport à l'obligation de croissance, nous sommes en récession, échec par rapport à l'objectif de réduire le chômage, échec par rapport à la réduction des déficit », a-t-il déclaré dans la matinée au siège du Parti démocrate italien. A Rome, François Hollande n'était pas là pour visiter la ville. L'homme trace son chemin.
POUR QUI SE PREND CE NABOT ? LUI, QUI N'A JAMAIS FAIT QUOI QUE CE SOIT AU SEIN DE SON PARTI, SE PERMET AUJOURD'HUI DE CRITIQUER NICOLAS SARKOZY ?
C'EST AHURISSANT !! 
ARRÊTE TON CHAR PÉPÈRE, TU VAS DANS LE DÉCOR !!

PS: déplacements de Sarkozy observés

L'équipe de campagne de François Hollande a annoncé ce soir la création en son sein d'un "observatoire des déplacements du président" Sarkozy afin de "contrôler que le président, dans la période précédant l'annonce éventuelle de sa candidature" à la présidentielle respecte la réglementation en vigueur.

Dans un communiqué, Daniel Vaillant, mandataire de la campagne de François Hollande, et Pascal Terrasse, président de la commission de contrôle financier du PS, expliquent que "soucieux de l'équité démocratique entre tous les candidats à l'élection présidentielle, cet observatoire aura pour mission essentielle de contrôler que le président, dans la période précédant l'annonce éventuelle de sa candidature à la prochaine élection, s'en tienne au respect rigoureux de la réglementation en vigueur concernant les comptes de campagne".

"Toute infraction à ces principes, et notamment l'exposition éventuelle d'éléments d'un programme du futur candidat, préviennent-ils, fera l'objet d'une saisine de la Commission Nationale des comptes de campagne (CNCC) afin qu'elle puisse vérifier que +les dépenses réalisées avant la déclaration officielle ou l'investiture+" et supportées par + la collectivité publique (l'Etat, au cas particulier) + ont bien été réintégrées dans les comptes de campagne déposés par le candidat à l'issue de la campagne".

Pour justifier leur démarche, ils mettent en avant l'avis mercredi de la CNCCFP qu'ils avaient saisie. La commission avait estimé qu'une partie du coût des déplacements du chef de l'Etat pourrait être intégrée à son compte de campagne s'il était "amené à exposer les éléments d'un programme de futur candidat" avant sa déclaration de candidature.

"Si au cours de ces manifestations auxquelles il participe dans la période précédant l'annonce éventuelle de sa candidature à la prochaine élection", le chef de l'Etat "est amené à exposer les éléments d'un programme de futur candidat, le coût de l'organisation de ces manifestations devrait être réintégré ultérieurement au compte de campagne, en tout ou partie", avait écrit François Logerot, président de la commission, dans sa réponse aux représentants de François Hollande.

C'EST EXCEPTIONNEL, PLUTÔT QUE DE CHERCHER DES IDÉES, L'ÉQUIPE DE HOLLANDE CHERCHE L'ERREUR DE L'ADVERSAIRE.
VOILÀ QUI DONNE À RÉFLÉCHIR, CE N'EST PAS UNE PRÉSIDENTIELLE, C'EST UNE COUR DE RÉCRÉATION !!