lundi 18 avril 2011
Laurence Parisot s'oppose à la prime de 1.000 euros et à Claude Guéant
« Restons un pays ouvert, qui accueille de nouvelles cultures et profite du métissage », a déclaré Laurence Parisot, expliquant avec force que l'immigration légale liée au travail ne devait pas constituer un « problème ». Une immigration légale qui représente 20.000 à 30.000 personnes par an selon elle. « S’il y a des enjeux d'intégration dans notre pays, c'est notamment à l'école et avec les enseignants qu'il faut les aborder », a-t-elle poursuivi.
Dans cet entretien, la présidente du Mouvement a également réaffirmé son opposition à la proposition du gouvernement de lier dividendes et prime aux salariés, via une prime de 1.000 euros, formulée mercredi 13 avril par François Baroin, le ministre du Budget. « Nous sommes un peu stupéfaits. Comment accepter que l'Etat décide de la politique salariale de chaque entreprise au risque de tuer l'envie d'entreprendre et d'étouffer la liberté créatrice? Comment imaginer que cela ne pèse pas immédiatement sur la masse salariale des entreprises au risque d'empêcher les recrutements à venir ? Une telle proposition, qui entrave la liberté contractuelle et la liberté d'entreprendre, est-elle vraiment compatible avec la Constitution? », s’interroge-t-elle. Le feuilleton ne fait que commencer.
Deux solutions très osées pour sauver l'Europe
La crise de la dette souveraine pourrait être résolue en mettant fin à l'indépendance de la BCE qui limite aujourd'hui son rôle à sauver le secteur financier. La conversion de la dette publique en obligations à durée indéterminée (ODI) serait également une solution à explorer.
Les difficultés rencontrées par la zone euro pour le refinancement des dettes dites « souveraines » de certains États, tels la Grèce, l'Irlande ou le Portugal, appellent une réflexion nouvelle sur la question essentielle du financement des systèmes publics en Europe. Le problème de fond réside en fait dans l'attitude partiale de la BCE ; autant elle ouvre un véritable « open bar financier » au secteur bancaire, autant elle rechigne à prêter le moindre argent à l'« économie réelle » (secteur public, entreprises, particuliers) et ce, à la différence de la FED, de la Banque d'Angleterre ou de la Banque du Japon.
Pour régler la question des dettes souveraines en Europe, nous suggérons ainsi à la fois de supprimer le Fonds européen de stabilité financière, qui n'a d'autre effet que d'aggraver l'endettement global des pays de l'Union, d'imposer à la BCE de racheter - si besoin - les obligations d'État, quels que soient les États (pour créer un effet d'annonce et réduire les taux d'intérêt), et de lui ordonner de lutter contre la spéculation (relayée par les agences de notation) organisée contre certaines dettes de la zone, en vendant massivement des CDS (« credit default swaps ») sur ces dettes.
Une telle démarche implique que la BCE cesse d'être indépendante et dépourvue de mandat politique, situation qui la place au seul service des opérateurs financiers ; la réorientation de son action passe évidemment par une modification substantielle de son statut.
Pour compléter cette réflexion, nous proposons en outre l'idée suivante : convertir progressivement, si nécessaire, les dettes publiques en obligations à durée indéterminée (ODI). L'expérience de la double crise - dette privée américaine et dettes publiques européennes - a montré que le refinancement des débiteurs est le moment crucial : Lehman Brothers a sauté faute de trouver de nouveaux prêteurs ; la Grèce ou l'Irlande sont entrées dans l'oeil du cyclone, en butte à des taux d'intérêt prohibitifs, au fil de leurs opérations de refinancement ; et c'est ce qui se passe aujourd'hui pour le Portugal.
Pour échapper au piège du refinancement, nous suggérons ainsi un nouveau régime légal des dettes publiques, tout en protégeant les intérêts légitimes des épargnants, qui ont confié leur argent à des fonds communs de placement, Sicav ou assurance-vie, investis en emprunts publics. En remplaçant les obligations à échéance fixe (de 1 à 30 ans) par des obligations à durée indéterminée, à l'image des TSDI (titres subordonnés à durée indéterminée) popularisés par Rhône-Poulenc, les États emprunteurs fragiles pourront consolider leur crédit à long terme, aujourd'hui mis en péril à chaque échéance critique d'une nouvelle émission
Les titres d'État sensibles, au lieu d'être remboursés à échéance fixe, seront ainsi transformés en rentes perpétuelles, via un taux d'intérêt annuel raisonnable (entre 2 % et 5 %), ou même un taux plus bas assorti d'une indexation sur les prix ou d'un avantage fiscal, sachant que leurs titulaires pourront les revendre à tout moment sur le marché secondaire, de manière à récupérer leur investissement en cas de besoin. Pour les États de la zone euro disposant d'une épargne abondante (France, Allemagne, Italie), l'émission de ces ODI ne devrait pas poser de problème ; l'épargnant serait appelé à les souscrire en direct. Pour les finances publiques, ce changement devrait être positif ou neutre en termes de charge de la dette, avec en plus la possibilité de rembourser ces ODI en période de vaches grasses.
Cela revient en pratique à réaliser une restructuration des dettes les plus sensibles ; les marchés s'y attendent, puisque les emprunts grecs ou irlandais sont déjà largement décotés sur le marché secondaire, et que leurs détenteurs récents les ont acquis avec cette décote. Toutefois, il serait à coup sûr contre-productif de traiter l'encours de la dette grecque ou irlandaise de la même manière que ce qui a été fait dans le passé pour le Mexique ou l'Argentine, avec une forte perte en capital pour leurs détenteurs, car cela ruinerait l'image de ces pays en tant qu'emprunteurs, et cela nuirait également aux investisseurs, qui sont en grande partie de petits épargnants. C'est pourquoi nous proposons une restructuration des dettes sensibles existantes, non pas par réduction du capital, mais par transformation en ODI, avec un taux d'intérêt associé « raisonnable » (i.e. de l'ordre de 2 à 5 % suivant les cas). Cela permettrait ainsi d'alléger très fortement la charge de la dette, de ne plus être à la merci des marchés financiers ou des agences de notation et de conserver aux titulaires existants de la dette leur capital (plus un certain intérêt), tout en ayant la possibilité de la revendre à tout moment sur le marché secondaire. Une telle démarche pourrait être mise en oeuvre très rapidement dans le cadre de l'Eurogroupe, sous l'égide de la BCE en tant que « parrain » de cette transformation.
Cette approche, valable pour les emprunts d'État, pourrait être étendue à d'autres domaines d'intérêt général ; ainsi, pour développer l'investissement en Europe dans les secteurs collectifs, via des fonds d'investissement stratégiques, financés par l'épargne privée européenne (particuliers et entreprises) via des ODI. On mobiliserait de la sorte dans un sens constructif une partie de la gigantesque épargne européenne (de l'ordre de 20.000 milliards d'euros). On pourrait faire d'une pierre deux coups, en remplaçant les fonds de cohésion structurels, coûteux pour les contribuables, au profit de ces fonds, dont l'action serait surveillée avec scrupule dans la continuité. On ferait aussi un pas de géant dans la construction de l'Europe puissance, de l'Europe autonome et porteuse de projets collectifs.
Les étranges affirmations du Washington Post sur la guerre en Libye
Le Washington Post livre samedi de bien curieuses "révélations" sur la conduite de la guerre en Libye. Selon le quotidien américain, les opérations aériennes du Royaume-Uni, de la France et d'autres pays européens seraient limitées par le manque de munitions de précision. De quoi laisser dubitatifs :
1) Des frappes limitées ? Faux
S'il est vrai que la Royal Air Force britannique, l'armée de l'air et la marine nationale françaises procèdent actuellement à la majorité des frappes, elles ne manquent aucunement d'avions pour conduire ces missions. Plusieurs dizaines d'appareils sont mis en oeuvre par la France, qui procède aux frappes en vertu des règles émises par l'Otan. Celles-ci sont extrêmement sévères en ce qui concerne la protection des populations civiles, et beaucoup plus strictes qu'en Afghanistan. De ce fait, elles sont limitées, et la France a procédé à une vingtaine de frappes entre le 7 et le 14 avril. Le chiffre précis des tirs contre les cibles au sol depuis le 19 mars, date du début de la guerre, n'est pas encore disponible, mais il est supérieur à la centaine, uniquement avec des munitions de précision de divers types, dont des SCALP-EG (au moins une douzaine de tirs), des AASM (armement air-sol modulaire) et des GBU de divers types.
À l'heure actuelle, six des vingt-huit membres de l'Otan participent aux bombardements en Libye, France, Grande-Bretagne, Danemark, Norvège, Belgique et Canada, Paris et Londres assurant à eux seuls plus de la moitié des sorties. Les États-Unis ont retiré leurs avions des plans de frappe. Les pays non engagés dans les tirs contre des cibles au sol participent à la surveillance de la zone d'interdiction aérienne, alors que les avions et hélicoptères libyens ne décollent plus depuis des semaines. Les États-Unis fournissent des moyens logistiques (ravitailleurs, transports tactiques) ou encore des moyens de surveillance et de contrôle (AWACS).
Les chiffres du Post sont d'ailleurs faux en ce qui concerne les Américains. Leurs avions n'ont pas seulement procédé à "trois frappes contre des installations statiques de défense aérienne". Pour ne citer que les seuls missiles Tomahawk, tirés depuis des navires, ils ont effectué, pour la seule journée du 20 mars, plus de cent frappes de précision...
2) Un manque de munitions ? Faux
L'autre assertion très curieuse du Washington Post concerne la consommation des stocks de munitions de précision, qui se seraient "rapidement réduits". Le journal affirme que les États-Unis seraient en mesure de recompléter à partir de leurs propres magasins, mais que les avions français et britanniques sont incompatibles avec les armes fabriquées aux États-Unis. Contrairement aux autres pays européens "frappeurs", dont "tous les avions ont été fabriqués aux États-Unis et sont compatibles avec l'armement américain". De fait, les avions français (Rafale, Mirage 2000, Super-Étendard et Mirage F-1) de même que les avions britanniques (Tornado et Typhoon) sont de conception et de fabrication européennes, quand d'autres armées sont équipées de F-16 et de F-18 américains. Mais alors, où est le rapport avec un prétendu "manque de munitions", et le fait que les Européens "ne prévoyaient sans doute de n'utiliser leurs armes de l'air que durant les salons aéronautiques", comme avance, ironiquement, le Washington Post ? Il n'y en a aucun !
Pour les avions français, les choses sont simples. Les munitions qu'ils ont tirées sont dans une large mesure fabriquées nationalement. Et les stocks, certes moins impressionnants que ceux des États-Unis, sont tout de même importants, sans être illimités. Il s'agit, pour l'armée de l'air et la marine françaises, de faire face à des conflits importants. Les stocks actuels permettraient donc de faire deux ou trois ans de guerres intenses, étant entendu que des commandes complémentaires seraient rapidement envoyées aux industriels. L'arme air-sol de précision tirée par le Rafale, fabriquée par l'industriel Sagem, est l'armement air-sol modulaire (AASM). Elle a été commandée à 744 exemplaires en 2000, et les dernières livraisons de ce premier marché sont prévues en 2011. Le député François Cornut-Gentille précise dans un rapport en date du 14 octobre 2010 : "En 2009, la cible de dotation en AASM est passée de 3 000 à 2 348 unités, dont 1 200 avec le kit laser." La France en achètera donc moins que prévu, mais ses stocks lui permettent de poursuivre ses opérations en Libye sans difficulté. Selon le rapport, le coût de ce programme est de 846 millions d'euros, ce qui mettrait le kit AASM à plus de 350 000 euros. Cela fait cher pour détruire un pick-up kadhafiste qui en vaut 15 fois moins...
Les Français ont aussi tiré des missiles de croisière SCALP-EG, en nombre limité (une douzaine). Selon des informations de source parlementaire, ils disposent actuellement de 500 de ces engins, dont 400 doivent être rénovés. Là encore, aucun problème de stocks pour ces armes de précision.
Enfin, la France a acquis aux États-Unis, pour ces Super-Étendard et ses Mirage 2000, plusieurs dizaines de kits Paveway, de différents modèles. Montés sur des bombes lisses à gravité, ils permettent de les transformer en armes de précision, et la France dispose, depuis plusieurs années, de cet équipement. Le Point.fr a précisé que les avions français avaient tiré des bombes à guidage laser GBU-12 de 250 kilos, des bombes GBU-24 de 500 kilos, et que les Mirage 2000-D de l'armée de l'air avaient tiré des GBU-49. Ce modèle le plus récent est équipé du kit de guidage Enhanced Paveway II et la France en a acheté 200 exemplaires en février 2008 pour son Mirage 2000D.
Qu'en conclure ?
L'article du Washington Post considère, sans l'écrire explicitement, que les Européens feraient bien d'acheter davantage d'armements aux États-Unis s'ils veulent faire la guerre sérieusement. Rien de neuf...
Le premier film érotique en 3D sort à Hong Kong
Les Hongkongais se sont précipités jeudi dans les cinémas pour la sortie en salle du premier film érotique en 3D relief produit par une société de production de Hong Kong, a constaté l'AFP.
"3D Sex end Zen: Extreme Ecstasy" tourné en cantonais, est un film qui a coûté 30 millions de dollars de Hong Kong (3,85 millions de dollars américains), et a été produit par Stephen Shiu Jnr, président de One Dollar Production.
Le film est basé sur une oeuvre de la littérature érotique chinoise du 17e siècle, "La chair comme tapis de prière".
Grâce au procédé 3D, les spectateurs, équipés de lunettes spéciales, ont l'impression que les actrices se trouvent à quelques centimètres d'eux, a indiqué le producteur.
Le film met en scène des actrices japonaises, Yukkiko Suo et Saori Hara et taïwanaises.
De nombreux spectateurs, parmi lesquels beaucoup de femmes, faisaient la queue jeudi pour être les premiers à découvrir le film.
"D'habitude je ne vais pas au cinéma, mais ce film, il ne faut pas le rater", a expliqué Justin lai, devant un cinéma du quartier central de Causeway Bay. "Je veux voir ce que donne le porno 3D sur grand écran".
Le film est un remake de "Sex and Zen", sorti en 1991, à ce jour le plus grand succès du cinéma hongkongais pour adultes.
Le film sortira vendredi à Taïwan et a suscité l'intérêt dans plusieurs pays asiatiques, au Japon et en Corée du Sud ainsi qu'en Europe et aux Etats-Unis, selon son producteur.
D'autres films érotiques en 3D doivent être tournés prochainement. Le réalisateur italien Tinto Brass, maître du genre, a annoncé la production d'un remake de "Caligula", son grand succès sorti en 1979.
Le groupe américain Hustler prévoit de son côté de sortir une parodie porno en 3D du film de science-fiction "Avatar".