Et surtout, bonne rentrée
« Bonne année », « bonne santé » : des vœux qu’on échange
normalement une seule fois par an. Mais aujourd’hui, il n’est plus
possible d’acheter sa baguette sans que la boulangère vous souhaite une «
bonne journée » ; cet été, la caissière de la piscine vous souhaitait
une « bonne baignade » et l’ouvreuse de cinéma une « bonne séance ».
Même chose au restaurant : l’encouragement « bon appétit » ne suffit
plus, et il est désormais d’usage que le serveur vienne s’enquérir, à
chaque plat, de savoir si « tout se passe bien ». Le pire, c’est ceux
qui vous souhaitent à tout bout de champ « bon courage », comme si nous
étions au fond d’une tranchée, prêt à monter au front ! Si ce ne sont
pas les mêmes qui, une heure après, vous klaxonnent parce que vous ne
démarrez pas assez vite au feu vert, vous piétinent dans le métro ou
vous bousculent dans une file d’attente, alors d’accord, admettons que
ce ne sont pas uniquement des formules commerciales.
Et au fait, bonne rentrée, donc. Sincèrement.
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