Trois mois après le remaniement, treize avant la présidentielle, Nicolas Sarkozy est déjà seul. Son Premier ministre est en cohabitation avec l’hyper-ambitieux Jean-François Copé. Briseur de tabous et inventeur décomplexé de la provocation libérale (RTT, TVA), ce boutefeu d’incendies sociaux brouille l’action de François Fillon en lui imposant des démentis permanents sur ses idées de réformes. Hier, verrouillé par l’Elysée, Fillon est aujourd’hui otage de l’UMP et renvoie une image d’immobilisme face à son rival Copé. Le fidèle Brice Hortefeux, chargé de garder le bastion policier, a transformé CRS, gardiens de la paix et épouses de gendarmes en manifestants. Du jamais vu. Sur la scène internationale, le Président du G20 paye les maladresses et... les vacances tunisiennes de sa ministre des Affaires Etrangères Michèle Alliot-Marie. Ce matin à Orléan sur la sécurité, jeudi prochain sur TF1, Nicolas Sarkozy redescendra donc dans l’arène face aux Français et à son impopularité comme au début de son mandat, quand il érigeait ce lien direct entre le chef d’Etat et le peuple en pierre angulaire de sa rupture, de sa méthode pour passer les messages et vanter son action. Il en avait mesuré les dangers et s’était doté d’un bouclier politique avec cette équipe chevronnée. En trois mois, les «grands» ministres sont redevenus des collaborateurs qui ne lui rendent pas forcément service. Pesante solitude des locataires de l’Elysée? Pas forcément. Le bouclier ministériel est fissuré mais comme les ténors de l’opposition tirent leurs flèches les plus acérées entre eux, le Président peut encore partir
jeudi 3 février 2011
Un homme seul à l’Élysée
Trois mois après le remaniement, treize avant la présidentielle, Nicolas Sarkozy est déjà seul. Son Premier ministre est en cohabitation avec l’hyper-ambitieux Jean-François Copé. Briseur de tabous et inventeur décomplexé de la provocation libérale (RTT, TVA), ce boutefeu d’incendies sociaux brouille l’action de François Fillon en lui imposant des démentis permanents sur ses idées de réformes. Hier, verrouillé par l’Elysée, Fillon est aujourd’hui otage de l’UMP et renvoie une image d’immobilisme face à son rival Copé. Le fidèle Brice Hortefeux, chargé de garder le bastion policier, a transformé CRS, gardiens de la paix et épouses de gendarmes en manifestants. Du jamais vu. Sur la scène internationale, le Président du G20 paye les maladresses et... les vacances tunisiennes de sa ministre des Affaires Etrangères Michèle Alliot-Marie. Ce matin à Orléan sur la sécurité, jeudi prochain sur TF1, Nicolas Sarkozy redescendra donc dans l’arène face aux Français et à son impopularité comme au début de son mandat, quand il érigeait ce lien direct entre le chef d’Etat et le peuple en pierre angulaire de sa rupture, de sa méthode pour passer les messages et vanter son action. Il en avait mesuré les dangers et s’était doté d’un bouclier politique avec cette équipe chevronnée. En trois mois, les «grands» ministres sont redevenus des collaborateurs qui ne lui rendent pas forcément service. Pesante solitude des locataires de l’Elysée? Pas forcément. Le bouclier ministériel est fissuré mais comme les ténors de l’opposition tirent leurs flèches les plus acérées entre eux, le Président peut encore partir
Trois mois après le remaniement, treize avant la présidentielle, Nicolas Sarkozy est déjà seul. Son Premier ministre est en cohabitation avec l’hyper-ambitieux Jean-François Copé. Briseur de tabous et inventeur décomplexé de la provocation libérale (RTT, TVA), ce boutefeu d’incendies sociaux brouille l’action de François Fillon en lui imposant des démentis permanents sur ses idées de réformes. Hier, verrouillé par l’Elysée, Fillon est aujourd’hui otage de l’UMP et renvoie une image d’immobilisme face à son rival Copé. Le fidèle Brice Hortefeux, chargé de garder le bastion policier, a transformé CRS, gardiens de la paix et épouses de gendarmes en manifestants. Du jamais vu. Sur la scène internationale, le Président du G20 paye les maladresses et... les vacances tunisiennes de sa ministre des Affaires Etrangères Michèle Alliot-Marie. Ce matin à Orléan sur la sécurité, jeudi prochain sur TF1, Nicolas Sarkozy redescendra donc dans l’arène face aux Français et à son impopularité comme au début de son mandat, quand il érigeait ce lien direct entre le chef d’Etat et le peuple en pierre angulaire de sa rupture, de sa méthode pour passer les messages et vanter son action. Il en avait mesuré les dangers et s’était doté d’un bouclier politique avec cette équipe chevronnée. En trois mois, les «grands» ministres sont redevenus des collaborateurs qui ne lui rendent pas forcément service. Pesante solitude des locataires de l’Elysée? Pas forcément. Le bouclier ministériel est fissuré mais comme les ténors de l’opposition tirent leurs flèches les plus acérées entre eux, le Président peut encore partir
en campagne sans escorte.
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