TOUT EST DIT

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jeudi 3 février 2011

A gauche, le casse-tête des primaires pour 2012

Loin de la "maison commune" que Martine Aubry appelait de ses voeux à l'été 2009, le Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts, voire le Front de gauche, organisent, chacun de leur côté, leur primaire pour la présidentielle, un parcours semé d'embûches.
Si le calendrier du PS a longtemps fait débat, les dates sont maintenant calées depuis plus de trois semaines: liste officielle des postulants entre le 28 juin et le 13 juillet, vote des sympathisants de gauche les 9 et 16 octobre.
Le Parti, qui ne désespère pas de rallier à sa primaire le PRG de Jean-Michel Baylet et le MRC de Jean-Pierre Chevènement, devra d'ici là résoudre des difficultés techniques liées notamment à l'organisation des bureaux de vote ou aux listes électorales.
Une inquiétude : le spectre de la fraude, plus de deux ans après le congrès controversé de Reims et l'affrontement Martine Aubry-Ségolène Royal. Le PS a donc mis en place mercredi une Haute autorité chargée de veiller à la régularité du processus. Pour la candidate Royal, l'appareil du PS doit être "exemplaire", "la pénible expérience du passé" devant "servir de leçon".
Le PS est en tout cas toujours suspendu à la décision de Dominique Strauss-Kahn, car celui qui est tenu au silence par le FMI reste le candidat le plus à même de l'emporter en 2012, malgré une récente baisse dans les sondages.
Surnommé le "DSK des écolos", Nicolas Hulot qui doit se décider en avril après avoir réglé ses affaires au sein de sa Fondation, chamboule l'organisation d'EELV qui, aux dernières Journées d'été, avait pourtant consacré Eva Joly.
La semaine dernière, les responsables écologistes étaient persuadés de boucler leur primaire d'ici l'été, soucieux d'être prêts avant le PS. "On va ainsi voir la force de l'organisation administrative écologiste!", se félicitait alors un dirigeant.
Mais à peine votés dans la douleur dimanche par le parlement "écolo", le calendrier et les modalités ont été remis en cause pour de nouvelles discussions au prochain Conseil fédéral (2-3 avril). Si la direction souhaite conserver les mêmes dates (vote par courrier et internet en juin, résultats 24 juin ou 9 juillet en cas de 2e tour), les pro-Hulot s'organisent pour repousser le scrutin à septembre.
Le corps électoral, lui aussi, est flou. En plus des militants et "coopérateurs" EELV (militants non adhérents), certains, comme Jean-Vincent Placé, veulent "ouvrir" le scrutin à tous ceux qui signent "le manifeste" d'EELV.
Mais pour d'autres, comme le candidat Yves Cochet, la primaire n'aura, de toute façon, pas lieu d'être si M. Hulot se décide car il y aura un "tsunami" en sa faveur, alors que plusieurs responsables EELV avouent écouter les interventions de Mme Joly avec une certaine appréhension.
Plus à gauche, ces primaires sont critiquées depuis des mois par le Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon n'y voyant rien d'autre qu'un "PMU politique". Mais le président du Parti de gauche, grand favori du FG pour 2012, pourrait bien se voir opposer d'autres candidats lors du vote final des militants communistes (16-18 juin).
André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme, a indiqué qu'il se retirerait de la course si la conférence nationale du PCF (4-5 juin) choisissait M. Mélenchon. Mais le député "orthodoxe" du Rhône André Gerin (PCF) souhaite, lui, se maintenir, ouvrant ainsi la voie à une mini-primaire.
Au NPA au contraire, personne ne se bouscule au portillon. Olivier Besancenot qui rechigne à y aller, pourrait malgré tout se présenter pour la troisième fois. Réponse en juin. Sans primaire.

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