La hausse des matières premières agricoles est due en partie à des aléas climatiques et, selon Paris, à la spéculation, un argument qui lui a valu un différend avec Bruxelles. Sous la pression de Paris, la Commission européenne a d'ailleurs reconnu mercredi un lien entre certaines activités financières et l'envolée des prix des matières premières, notamment agricoles, mais refuse néanmoins d'expliquer cette dernière par la seule spéculation financière.
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Mais les prix augmenteront bien, en particulier pour la volaille et la viande porcine et bovine, a confirmé Bruno Le Maire, soulignant que les produits issus de l'alimentation animale avaient augmenté de près de 40 % en un an et représentaient de 60 à 70 % du coût de production dans l'élevage. "L'enjeu de cette répercussion des prix sur les produits de l'élevage, c'est la survie des producteurs agricoles en France, c'est la survie de milliers d'éleveurs dans notre pays", a-t-il dit.
"On ne peut accepter tout type de hausse", a rétorqué Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat chargé de la consommation, soulignant que la partie des matières premières était infime dans un certain nombre de produits comme la baguette de pain. Les deux ministres ont indiqué qu'ils réuniraient à nouveau en février l'ensemble de la filière "pour vérifier que les négociations ont bien abouti sur les autres produits transformés".
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