Jeudi matin, quatre manifestants réclamant le départ d’Hosni Moubarak ont été tués sur la place Tahrir, au Caire. Les égyptiens sont une fois de plus dans la rue. L'ébullition a été également amorcée au Yemen, où l'opposition a appelé à manifester. Le point, minute par minute, sur les événements qui ébranlent le monde arabe.
Protesters hurt in Tahrir Square
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Le roi Abdallah II de Jordanie s'est entretenu vers midi avec des dirigeants du principal parti d'opposition le Front de l'Action islamique (FAI). "Nous avons une audience avec Sa majesté le roi jeudi à 14h", indiquait, plus tôt dans la journée, un responsable du FAI sous le couvert de l'anonymat. Le Premier ministre désigné Maarouf Bakhit s'est déjà entretenu dans la nuit de mercredi à jeudi avec des responsables du FAI, qui ont jugé cette rencontre "positive" mais indiqué maintenir leur appel à manifester. L'amendement de la loi électorale est une des demandes prioritaires des islamistes qui estiment que son système uninominal est à leur désavantage ce qui les a poussé à boycotter les élections législatives en novembre dernier.
14h34: EGYPTE: Vodafone forcé de collaborer avec le pouvoir
Le géant britannique de la téléphonie mobile Vodafone a déploré jeudi d'avoir été obligé de diffuser à ses abonnés en Egypte des messages officiels, sans qu'ils soient clairement attribués au gouvernement, et affirme s'en être plaint aux autorités. Dans un communiqué publié à Londres, Vodafone a expliqué que les autorités égyptiennes faisaient usage, depuis le début des manifestations antigouvernementales, d'une loi contraignant les opérateurs de téléphonie mobile du pays (Vodafone, Mobinil et Etisalat) à relayer des messages officiels à destination de la population, sous forme de SMS.
14h10: EGYPTE: Le Premier ministre veut se rendre place Tahrir
Le Premier ministre égyptien Ahmad Chafic s'est dit prêt à se rendre place Tahrir, épicentre de la contestation du régime dans le centre du Caire, pour discuter avec les manifestants, selon des propos cités par l'agence Mena. Une offre de dialogue refusée quelques minutes plus tard par des groupes de jeunes militants pro-démocratie, initiateurs du mouvement de contestation.
14h YEMEN: Manifestation record à Sanaa
Des dizaines de milliers de partisans de l'opposition yéménite ont manifesté dans le calme à Sanaa pour réclamer un changement de régime, au lendemain de concessions annoncées, sous la pression de la rue, par le président Ali Abdallah Saleh. "Nous poursuivrons notre lutte pacifique jusqu'à la chute de ce régime injuste", ont clamé des orateurs du "Forum commun", une alliance de l'opposition parlementaire, s'adressant à une foule estimée par les organisateurs à quelque à 100.000 personnes. Il s'agit du plus grand rassemblement jamais connu contre le régime du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Simultanément, une contre-manifestation a été organisée par le parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CPG), sur la place Al-Tahrir (Libération), où l'opposition avait prévu de manifester, contraignant les protestataires à changer le lieu de leur rassemblement.
La Grande-Bretagne a commencé à rapatrier le personnel "non essentiel" de son ambassade au Caire ainsi que les membres des familles de diplomates en poste, a annoncé le ministère britannique des Affaires étrangères. "La décision de rapatrier le personnel non essentiel du Caire a été prise", a déclaré à l'AFP une porte-parole.
Selon des journalistes de l'AFP, des tirs nourris ont été entendus aux abords de la place Tahrir, dans le centre du Caire, théâtre d'accrochages entre partisans et opposants au président égyptien Hosni Moubarak. Dans la mêlée, des chars de l'armée auraient fait reculer des partisans pro-Moubarak.
Les groupes français de bâtiment et travaux publics, Vinci et Bouygues, associés dans la construction de la ligne 3 du métro du Caire, ont indiqué qu'ils organisaient le retour de la quasi-totalité de leur quelque 180 expatriés et leurs familles en Egypte.
13h30: EGYPTE: La France est "extrêmement préoccupée"
"L'ONU se prépare à installer temporairement à Chypre jusqu'à 600 membres du personnel de l'ONU (et ses agences) et leur famille, grâce à quatre vols charters" de l'organisation, a déclaré Rolando Gomez, affirmant que le personnel indispensable restera en Egypte. Le porte-parole de l'ONU a précisé que la décision a été prise par précaution, au siège de l'organisation à New York, bien que le personnel n'a été visé par aucune violence.
Le groupe d'amitié France-Egypte du Sénat, présidé par la sénatrice Catherine Morin-Desailly, a appelé dans un communiqué "à la pacification du conflit", impliquant de passer notamment "par un rétablissement des libertés publiques élémentaires telles que les libertés de s'exprimer et de manifester et la liberté d'accès à Internet". Ce groupe devait se rendre en Egypte fin février, mais a décidé de reporter sa mission.
"Le journaliste de la TVP Piotr Gorecki, son cameraman et son preneur de sons ont été interpellés par la police", a déclaré un responsable de la chaîne télévision publique polonaise (TPV), Piotr Krysiak. Deux autres cameramen ont été appréhendés un peu plus tôt par la foule et interpellés par la police avant d'être relâchés, a indiqué l'un deux.
12h08: EGYPTE: "Pas d'évacuation" prévue des Français
Quelque 22 membres du Hezbollah libanais figurent parmi les évadés de la prison Wadi Natroun, au nord du Caire, qui avait été abandonné par ses gardiens dimanche. Ils avaient condamnés pour avoir organisé des attaques sur le territoire égyptien, a indiqué une source de l'Agence France presse au sein des services de sécurité. Des membres du Hamas palestinien, des Frères musulmans et des milliers d'autres condamnés sont également en cavale depuis les évasions massives du week-end dernier.
La Coalition de l'opposition refuse finalement de négocier avec le pouvoir en place avant le départ d'Hosni Moubarak, a déclaré à l'Agence France presse un porte-parole.
11h09:YEMEN: Une autre manifestation dans le sud a été rapidement dispersée
Les manifestants pro-Moubarak ont franchi le cordon formé par l'armée afin de séparer les opposants des partisans du régime, près de la place Tahrir. Les heurts se sont déplacés vers une ruelle voisine où les partisans du régime ont jeté des cocktail molotov et des coups de feu ont été entendus. Une centaine jeunes hommes ont amené des pierres sur les lieux des affrontements, alors que plusieurs blessés ont été transportés vers les hôpitaux de campagne.
La coupure d'internet qui a duré cinq jours devrait avoir coûté à l'Egypte 65 millions d'euros, et son impact pourrait être encore plus important sur le long terme, selon une première estimation publiée par l'OCDE.
Les violences entre pro et anti-Moubarak qui ont fait au moins cinq morts sur la place Tahrir mercredi vont faire l'objet d'une enquête, selon le Premier ministre Ahmad Chaficla cité par la télévision publique.
10h29: EGYPTE: Cinq dirigeants européens appellent à lancer la transition "maintenant"
Le vice-président égyptien Omar Souleimane a commencé le "dialogue" avec "les partis politiques et les forces nationales", a rapporté la télévision publique qui cite également le Premier ministre Ahmad Chafic: "Nous nous réunissons aujourd'hui avec les représentants des partis d'opposition et des forces nationales pour trouver une issue à la situation actuelle". Mais les les Frères musulmans demandent toujours le départ de Moubarak: "Nous demandons que ce régime soit renversé et réclamons la formation d'un gouvernement d'union nationale ouvert à tous les partis", indiquent-ils dans un communiqué lu à l'antenne sur la chaîne Al-Jazira.
Les opposants au pouvoir ont manifesté près de l'Université de Sanaa alors qu'un rassemblement similaire des partisans du pouvoir a eu lieu sur la place Al-Tahrir, à quelques centaines de mètres, selon les correspondants de l'Agence France presse. Les deux manifestations se sont déroulées dans le calme, comme le montrent ces images:
9h04: EGYPTE: Baroin invite les Français à quitter l'Egypte "dans les meilleurs délais"
Plus de 20.000 manifestants se sont rassemblés dans les rues de Sanaa, la capitale du Yémen, jeudi, pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh. Sa promesse de quitter le pouvoir en 2013 ne les a pas convaincu. L'ampleur du rassemblement est sans précédent depuis le début de la contestation, il y a deux semaines. Ali Abdallah Saleh est au pouvoir depuis 30 ans.
"Manifestement, c’est une page qui se tourne, a déclaré Dominique de Villepin jeudi sur France Inter. On ne sait pas très bien encore pour écrire quoi. Hormis un scénario de départ rapide, dans l’honneur, je ne vois pas très bien comment le président Moubarak peut rester dans le contexte actuel." L'ancien Premier ministre a rejeté la crainte d'une menace islamiste. " Il y a une inspiration démocratique très forte qui s’exprime, je ne crois pas que la peur soit bonne conseillère", a-t-il jugé.
8h00: EGYPTE: Quatre manifestants tués
Le département d’Etat des Etats-Unis invite les ressortissants américains à quitter l’Egypte “immédiatement”. "Tous les citoyens américains restants qui souhaitent quitter l'Egypte sur un vol du gouvernement américain et qui sont en mesure de le faire devraient se rendre immédiatement Terminal HAJ, Hall 4, aussi vite que possible le 3 février", indique un communiqué, qui évoque l’aéroport du Caire.
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