TOUT EST DIT

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mercredi 16 février 2011

L’affaire des 70 milliards de Moubarak: une intox venue d’Algérie !

L’article ci-dessous est paru aujourd’hui dans la presse arabe. Pas n’importe laquelle, l’une des seules source du monde arabe que l’on peut juger pas toujours fausse. Une chose est sûre, cet article en particulier est simplement… Excellent !
Tout le monde croit que la richesse de la famille de l’ancien président égyptien est évalué à 70 milliards de dollars. L’information émanait du journal britannique The Guardian. Certains de nos médias ont arabes re-publié cette information, sans se soucier de la question de la source de l’histoire, ou de son arrière-plan. Bien sûr, le montant donné par le quotidien britannique est faux. Et même risible !
Lorsque le Guardian a publié le rapport sur la richesse du président déchu, et celle de sa famille, en particulier avant son départ, il a estimé à 70 milliards de dollars les avoirs de la famille. Le monde était stupéfait. Les esprits rationnels ont peur de dire ce chiffre était erroné, et la propagation de cette information a été aussi rapide qu’un éclair en pleine tempête. Certains de nos médias ont rapporté l’histoire comme si elle était authentique, y compris les médias en Égypte, et Al-Jazeera a proclamé haut et fort cette information. Pour tous ceux qui ne le savent toujours pas, le plus gros de l’article publié par le Guardian est basé sur une histoire écrite au préalable dans un journal algérien, “al-Khabr”, à la fin 2009.
Cet article original avait été publié dans le contexte des luttes violentes qui suivaient les terribles matchs de football entre les deux pays (Egypte-Algérie).

Le journal algérien “Al-Khabr” est donc la source la plus importante de l’histoire du Guardian, en ce qui concerne la richesse de la famille Moubarak. Lorsque le Guardian a publié l’article, il n’a pas dit qu’al-Khabr était un journal algérien, mais il e na parlé comme un journal arabe. Cela est important parce que le journal britannique n’a pas mis en évidence que l’article a été écrit à une époque ou les médias algériens faisaient la guerres aux égyptien et vis et versa.
Ce qui est intéressant, et afin d’illustrer mon propos, j’ai mené une recherche sur Internet et j’ai trouvé un commentaire d’un blogueur sur le site internet “Iraqi Voice”, en date du 24/11/2009, et écrit sous le pseudonyme de “Silent Tears 1″. Ici, je retranscrit le commentaire dans son intégralité: «Il y a une escalade des tensions, sous toutes les formes. La crise du football inclus à présent toutes les affaires: politiques, économiques, culturelles, professionnelles et techniques, ainsi qu’internationales, avec la menace de Gamal Moubarak, de convoquer les forums internationnaux pour se plaindre de l’Algérie. A travers leurs médias respectifs, les deux pays ont entamé une phase de fouille de leur passé et spéculent sur les dossiers trouvés à propos de leurs homologues, surtout en termes de milliards placés dans des banques mondiales. C’est ce que le journal algérien “Al-Khabr” fait lorsqu’il publie une enquête sur les finances du préident Moubarak! ”
Si cet anonyme savait que les problèmes entre les deux pays pouvaient créer des mensonge médiatiques, comment le Guardian n’a t-il rien vu venir ? Surtout que la presse algérienne n’est pas considérée pour être très crédible ! Pourtant, l’essentiel de ce qui a été re-publié, dans tout l’occident et le monde arabe, tout cela qui vient du Guardian… VIent avant tout d’Algérie. Et aujourd’hui les médias égyptiens, par exemple, exigent toujours une enquête sur les 70 milliards de dollars, ne réalisant pas que l’histoire originale fait partie d’une bataille médiatique dans laquelle l’Egypte elle-même a participé en 2009, résultant d’une crise sur le football.
Pour mémoire, le New York Times a, de son côté, cité des responsables américains affirmant que les rumeurs concernant la fortune de Moubarak sont grandement exagérées, et que la richesse de la famille pourrait se situer entre 2 et 3 milliards de dollars! Loin, très loin de 70 milliards avancés par The Guardian!
L’intention n’est pas ici de défendre Moubarak, mais plutôt à défendre notre intelligence, qui n’est pas respectée par certains de nos médias arabes, quand ils faussent les informations. Après ce scandale, il doit y avoir une révolution dans notre région, cette fois au sein de nos propres médias, parce qu’ils font intrinsèquement partie de notre crise.


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