Nouveaux rebondissements dans l'affaire de la campagne choc proposée par France Nature Environnement. La RATP a décidé de ne pas diffuser trois des six affiches présentées, notamment les deux visuels évoquant le problème des algues vertes. Le Comité régional du tourisme de Bretagne a quant à lui saisi l'ARPP, le gendarme de la publicité.
La campagne d'affichage de France Nature Environnement a débuté hier dans le métro parisien. Première surprise, trois des six visuels chocs conçus pour alerter la population sur les méfaits du productivisme, à quelques jours de l'ouverture du salon de l'agriculture, n'ont pas été mis en place. FNE crie à la censure. Metrobus, la régie pub de la RATP, s'explique.
"Devoir de neutralité du service public"
L'une des trois affiches aurait été rangée au placard pour répondre à un principe de précaution. Le visuel en question est un détournement de l'affiche officielle du film "Kill Bill" de Quentin Tarantino et la régie RATP doutait de l'obtention des droits de reproductions. Pour les deux autres, c'est "le devoir de neutralité du service public" qui aurait dicté le retrait. Les images concernant les algues vertes ayant été jugées "trop polémiques", selon une porte-parole de la régie.
Protestation et plainte
Ce geste de la RATP est "positif" pour Michael Dodds. Le directeur du Comité régional du tourisme de Bretagne n'est pas pour autant satisfait. Il confirme deux initiatives prise par son organisation : l'envoi d'une lettre de protestation à France Nature Environnement et le dépôt d'une plainte devant l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), le gendarme de la pub. Cette dernière action ne concerne que l'un des visuels, le fameux "Bonnes vacances" inscrit sur une plage recouverte d'algues vertes.
"Beaucoup de dégâts ont déjà été faits"
L'affiche n'a pas été diffusée par la RATP, Mais Michael Dodds estime que "beaucoup de dégâts ont déjà été faits", la campagne de FNE ayant été largement relayée dans les médias avant même son lancement officiel. Et ce n'est peut-être pas fini. "Nous allons discuter aujourd'hui (mercredi, ndlr) avec le conseil régional pour décider des suites à donner", affirme Michael Dodds. Concluant lui-même la conversation par un simple "affaire à suivre".
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