Le ministre de l'intérieur bahreïni a présenté des excuses après la mort de deux manifestants et annoncé l'arrestation des responsables présumés de leur mort au sein des forces de sécurité. Le ministre, le cheikh Rached Ben Abdallah Al-Khalifa, a souligné qu'il avait toujours appelé "les membres des forces de sécurité à faire preuve de retenue pour éviter de tels incidents regrettables".
Principal bloc d'opposition chiite, le Wefaq a répliqué aux dernières violences en boycottant les activités parlementaires, où il contrôle dix-huit des quarante élus à la chambre basse. Il a annoncé la tenue de discussions avec le gouvernement ce mercredi. La principale revendication des manifestants est la démission du premier ministre, le cheikh Khalifa Ben Salman Al-Khalifa, qui gouverne le pays depuis son indépendance en 1971. Cet oncle du roi, grand propriétaire terrien, est perçu comme le symbole de la richesse de la famille régnante. Les protestataires exigent aussi la libération des prisonniers politiques, ce que le gouvernement a accepté, et l'adoption d'une nouvelle Constitution.
Les Etats-Unis ont exprimé leur inquiétude face aux violences qui secouent ce petit royaume du Golfe, où est basée la Ve flotte de l'US Navy. Le Bahreïn est aussi un important centre bancaire dans la région. "Les Etats-Unis sont très préoccupés par les récentes violences entourant les manifestations à Bahreïn", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, dans un communiqué.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire