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mercredi 16 février 2011

Le bras de fer se poursuit à Bahreïn

Des manifestants chiites se sont installés sous des tentes dans la nuit de mardi à mercredi à Manama, la capitale de Bahreïn, pour exiger des changements dans le royaume dans le cadre d'une mobilisation inspirée par les révolutions en Tunisie et en Egypte. Des obsèques sont prévues ce mercredi pour un homme tué mardi lors d'affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants. Ces heurts sont survenus à l'occasion des funérailles d'un jeune homme de 22 ans, lui-même tué la veille lors de précédents affrontements. A la tombée de la nuit mardi, le nombre de manifestants dans le campement, installé sur le rond-point de la Perle, était tombé à environ un millier, contre deux mille un peu plus tôt, selon des témoins.
Certains protestataires pourraient reprendre le travail mercredi alors que la journée de mardi était fériée pour célébrer l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet. Dans une allocution télévisée, le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa a présenté ses condoléances aux familles des deux victimes – "deux de nos fils précieux", a-t-il dit – et promis qu'une commission ferait le jour sur les circonstances de leur décès.
Le ministre de l'intérieur bahreïni a présenté des excuses après la mort de deux manifestants et annoncé l'arrestation des responsables présumés de leur mort au sein des forces de sécurité. Le ministre, le cheikh Rached Ben Abdallah Al-Khalifa, a souligné qu'il avait toujours appelé "les membres des forces de sécurité à faire preuve de retenue pour éviter de tels incidents regrettables".
Principal bloc d'opposition chiite, le Wefaq a répliqué aux dernières violences en boycottant les activités parlementaires, où il contrôle dix-huit des quarante élus à la chambre basse. Il a annoncé la tenue de discussions avec le gouvernement ce mercredi. La principale revendication des manifestants est la démission du premier ministre, le cheikh Khalifa Ben Salman Al-Khalifa, qui gouverne le pays depuis son indépendance en 1971. Cet oncle du roi, grand propriétaire terrien, est perçu comme le symbole de la richesse de la famille régnante. Les protestataires exigent aussi la libération des prisonniers politiques, ce que le gouvernement a accepté, et l'adoption d'une nouvelle Constitution.
Les Etats-Unis ont exprimé leur inquiétude face aux violences qui secouent ce petit royaume du Golfe, où est basée la Ve flotte de l'US Navy. Le Bahreïn est aussi un important centre bancaire dans la région. "Les Etats-Unis sont très préoccupés par les récentes violences entourant les manifestations à Bahreïn", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, dans un communiqué.

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