TOUT EST DIT

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mercredi 16 février 2011

Faiblesses de présidents

La polémique fait rage, cette fois aux frais de l'infortunée Michèle Alliot-Marie. Il faut dire qu'elle a accumulé les bévues et malchances, avant de présenter une défense maladroite qui aura fait encore plus de dégâts. Les socialistes s'en donnent à coeur joie, avec des excès qui cherchent à distraire de leurs déficits. Le président de la République s'en trouve affecté. Au fond, il n'aurait pas dû la nommer au Quai d'Orsay, dont elle n'a pas le profil. Ce fut sa première faiblesse, dans le « casting ». On en susurre une autre : « Il ne sait pas virer. »

On l'avait déjà dit quand il avait soutenu et maintenu Eric Woerth, avant de lui rendre discrètement sa liberté à la faveur d'un remaniement. Les deux secrétaires d'Etat poussés au départ pour indélicatesses mineures ne modifient pas le diagnostic de base. Face aux déchaînements systématiques d'indignations « ad hominem », la propension du président est de ne pas céder. Dans cette résistance on voit une faiblesse.

Ce ne serait pas le premier des présidents à en avoir eu, de diverses formes. On pense à Mitterrand et à sa faiblesse pour son double ménage, ou à sa déshonorante fidélité pour le douteux Bousquet. On peut, dans un registre plus véniel, penser à Giscard et son immaturité avec les femmes, ou ses défaillances dans son jugement sur les hommes. Ou encore à Chirac, peu regardant sur les méthodes de ses intendants, mais très pointilleux sur le moindre projet de réforme risquant de « faire des vagues », selon son expression familière.

Pour les antisarkozystes d'Etat, les faiblesses de l'actuel président ne font que s'ajouter à leur inventaire interminable de ses défauts. On peut suggérer à sa décharge que « ne pas savoir virer » peut être une forme de savoir-vivre. Et qu'au reste, diront les pragmatiques, les faiblesses qui n'en font pas un très bon président ne l'empêchent pas d'être un excellent candidat.

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