Même s’il n’est pas clair dans quelle mesure l’agitation se propage, le simple fait que les gens lèvent la tête dans un État policier brutal comme la Libye est un témoignage incroyable de courage humain. Et la chute rapide de Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie est un rappel que même les régimes “les plus durs” peuvent se révéler étonnamment fragile, une fois que le manteau de la peur est levée.
mercredi 16 février 2011
Manifestations en Lybie – Qui se souvient du massacre d’Abou Salim ?
Le 29 juin 1996, le régime libyen de Mouammar al-Kadhafi réprimait une révolte de prisonniers avec une force meurtrière, tuant plus de 1.200 détenus, de sang-froid, avec des grenades et des mitrailleuses. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés et le gouvernement libyen n’a jamais pleinement reconnu le massacre de prison d’Abou Salim, malgré tous les efforts des témoins et des organisations de droits l’homme pour documenter ce sombre épisode de l’histoire.
Quinze ans plus tard, les parents des victimes réclament toujours justice. Le 15 février, 2 jours en avance sur une journée nationale de manifestations contre la dictature, le régime libyen a arrêté Fatih Tarbel, un avocat pour les familles d’Abou Salim – devenant l’étincelle de manifestations violente dans la ville côtière de Benghazi. La BBC affirme la foule était d’environ 2.000 personnes, et qu’au moins 2 personnes ont été tuées.
Ce n’est pas facile d’écrire à propos de la Lybie car la censure y est si profonde et les droits de l’homme si inexistant que personne ne peut vraiment tout savoir sur ce qu’il s’y passe. Les agences de presse comme Associated Press, ont même confondu les manifestations pro-Khaddafi et les anti-Khaddafi. Pire, Khaddafi lui-même serait descendu dans la rue pour manifester contre son propres gouvernement (selon la même agence de presse que je soupçonne de s’être trompé) et son propre premier ministre (bien que celui-ci ne soit qu’un pantin).
Même s’il n’est pas clair dans quelle mesure l’agitation se propage, le simple fait que les gens lèvent la tête dans un État policier brutal comme la Libye est un témoignage incroyable de courage humain. Et la chute rapide de Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie est un rappel que même les régimes “les plus durs” peuvent se révéler étonnamment fragile, une fois que le manteau de la peur est levée.
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