TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 30 novembre 2010

Faut-il craindre WikiLeaks ?

Une fois de plus WikiLeaks a frappé. À raison ou à tort ? Éléments de réponse.

Ce que le site révèle

Après des documents confidentiels sur la guerre en Irak ou sur l’Afghanistan, cette fois WikiLeaks met en ligne quelque 250 000 “câbles”. C’est-à-dire des notes confidentielles écrites par des diplomates américains. Destiné à être lu en interne, le contenu de ces notes varie évidemment des versions officielles affichées par Washington.

Peut-on se fier aux données ?

Les documents publiés, récupérés illégalement, sont vrais, il n’y a guère de doutes. Des journaux comme le New York Times ont d’ailleurs vérifié ce qui pouvait l’être. En revanche, si WikiLeaks met des milliers de documents à disposition, il choisit à qui “s’attaquer” (les USA) et publie une liste établie selon son bon vouloir. Son tri est ainsi sélectif. Daniel Korski, du Conseil européen des relations étrangères, estime aussi que le site confond fiabilité et transparence : “Or la transparence n’est qu’un élément de la fiabilité”, et “l’essence du travail diplomatique reste confidentiel”.

Des documents gênants pour la diplomatie

Le contenu des documents dévoilés révèle surtout l’opinion que les Américains ont de certains dirigeants. Et c’est bien ce qui embarrassait hier les diplomaties. Dire en “off” que Vladimir Poutine dirige dans l’ombre de Dmitri Medvedev la Russie est un avis largement répandu chez les politologues. Le voir écrit noir sur blanc est en revanche embarrassant pour Washington, à l’heure où les deux pays discutent du bouclier antimissile...

Dangereux ou salutaire ?

Pour Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques), “c’est embarrassant pour les USA” sans être “un revers diplomatique majeur”. Certaines révélations pourraient toutefois franchement tendre les relations internationales. Exemple : la détestation de monarques du Golfe à l’égard de l’Iran est exprimée crûment. “C’est toute la différence et cela peut avoir des conséquences au Moyen-Orient”, estime François Heisbourg, de la Fondation pour la recherche stratégique.

0 commentaires: