TOUT EST DIT

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mardi 30 novembre 2010

L'ARLESIENNE

Sans prendre part à la politique intérieure française, Dominique Strauss-Kahn ne cesse de grimper dans les sondages et est aujourd'hui le candidat socialiste préféré des Français à l'élection présidentielle de 2012
Le Parti socialiste français est en pleine confusion sur la question de la candidature à la présidentielle de 2012, alors que la position du patron du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn (AFP) , se renforce dans les sondages
Des chiffres éloquentsSelon un sondage Ifop, DSK est, de loin, le candidat socialiste préféré des Français pour la présidentielle de 2012. Le patron du FMI est en effet choisi par 32% des personnes interrogées, loin devant Martine Aubry (11%), Ségolène Royal (10%), François Hollande ( 3%), ou encore les députés Arnaud Montebourg et Manuel Valls et l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, tous à 1%.  Et depuis un an, la cote de Dominique Strauss-Kahn n'a de cesse de grimper, y compris au sein des sympathisants PS (ceux là même qui voteront lors des prochaines primaires du PS)  qui le plébiscitent à 41 % !
 
Pourquoi tant de succès
"Dominique Strauss-Kahn semble profiter du sentiment, dans les sondages, qu'il est le mieux placé à gauche pour battre Nicolas Sarkozy en 2012", analyse Bruno Jeanbart, directeur des études politiques d'Opinionway. Selon un sondage TNS Sofres publié par Le Nouvel Observateur, DSK sortirait en effet largement vainqueur d'un duel au second tour face au président sortant (62% contre 38%). Pour Bruno Jeanbart, cet "effet sondages" se rapproche d'ailleurs de ce qu'a connu Ségolène Royal en 2006, les sondages ayant alors "conforté" voire "amplifié" sa candidature.
Comme l'impose sa fonction de directeur du FMI, DSK se tient éloigné de la politique française. Et cela n'est pas semble t-il pas pour déplaire aux Français. "Jacques Delors à gauche avant 1995, ou Simone Veil à droite, ont par exemple déjà connu ce phénomène, qui veut que ne pas s'exprimer est plutôt un atout qu'un handicap", observe Bruno Jeanbart. "Cependant, s'il reste trop longtemps éloigné de la politique française, Strauss-Kahn pourrait connaître une nouvelle phase en 2011, dans laquelle les sondés commenceraient à se poser des questions sur sa volonté d'être président."

Et alors, ira ou ira pas ?
Tenu par son devoir de réserve, Strauss-Kahn ne s'est toujours pas prononcé sur une éventuelle candidature. Et pourtant, ce n'est pas faute d'entretenir la spéculation au travers de déclarations et de passages dans les médias français. En perspectives des primaires du parti socialistes, les annonces de pactes hypothétiques vont bon train. Y compris entre Martine Aubry, Ségolène Royal et… Dominique Strauss-Kahn ! Mais en dépit de tous ces scenarii, nul ne sait si ce dernier, directeur général du Fonds monétaire international jusqu'en 2012, sacrifiera ce poste pour se présenter à la présidentielle.

Et le PS dans tout ça ?
Il ne faudrait pas que l'incertitude au sujet de cette candidature dure trop longtemps. Car le PS semble aujourd'hui bien embarrassé par les primaires qui doivent se dérouler à l'automne 2011, et sa demi-douzaine de candidats déclarés ou potentiels. Deux ténors du parti ayant abandonné toute ambition présidentielle, rappellent les militants à la raison. "Nous ne pouvons pas gagner en 2012 si on se comporte mal en novembre 2010. Inspirer confiance, cela veut dire ne pas rester au niveau de son nombril", a déclaré Bertrand Delanoë, le maire de Paris. Tandis que Laurent Fabius, l'ancien Premier ministre, prône "l'unité, l'unité, l'unité. Je recommande à tous nos responsables de parler surtout des Français et aux Français".

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