Les réceptions chez l’ambassadeur ne se résument donc pas à des friandises sucrées. En diffusant 250 000 télégrammes confidentiels “volés” à la diplomatie américaine, le site WikiLeaks crée une zizanie cosmique. La presse italienne parle même “d’un nouveau 11-septembre”, les morts en moins. Enfin, pour l’instant…
L’affaire dévoile l’hypocrisie qui, derrière les courbettes, préside aux échanges internationaux. On connaît désormais l’estime réelle que porte Washington à ses partenaires et alliés. Vladimir Poutine se trouve ainsi dépeint en “mâle dominant“. Angela Merkel est une grande frileuse, privée d’imagination. Silvio Berlusconi trône en “fêtard irresponsable”. Et Nicolas Sarkozy ? “Susceptible, autoritaire…”
Désagréables pour leurs cibles, ces vacheries ne vont pas bouleverser le monde. D’autant que chacun peut facilement les renverser. Il suffit d’appliquer le vieux précepte de Guitry : “Si les gens qui disent du mal de moi savaient ce que je pense d’eux, ils en diraient bien davantage.”
Les blessures d’amour-propre passeront.
En revanche, d’autres révélations inquiètent. Telle la duplicité du roi d’Arabie Saoudite vis-à-vis des Perses. On apprend qu’il insiste, auprès des États-Unis, pour une attaque militaire de l’Iran.
Dans le Golfe, l’information risque de produire l’effet d’une bombe. Pourvu qu’elle ne soit pas nucléaire ! De son coup de pub, alors, WikiLeaks aura fait un désastre.
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