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vendredi 18 février 2011

Rachida Dati : "attention à ne pas stigmatiser l'islam"

La députée européenne UMP Rachida Dati a mis en garde vendredi contre une "stigmatisation" de l'islam et des musulmans avec le débat lancé par son parti, à la demande de Nicolas Sarkozy, sur la place des religions en France.

"Le débat sur l'islam, moi ça ne me pose aucun problème, ce débat est pertinent. Mais il faut faire attention, et c'est important de le dire, de ne pas stigmatiser l'islam en tant que religion et de ne pas stigmatiser les musulmans, qui sont d'abord Français, en tant que pratiquants", a déclaré l'ancienne garde des Sceaux.


A la demande de Nicolas Sarkozy, l'UMP veut lancer un débat, avec une convention le 5 avril, sur l'exercice des cultes religieux, "singulièrement le culte musulman", a expliqué le patron du parti majoritaire, Jean-François Copé.

"Le débat, je suis d'accord, mais attention de ne pas stigmatiser, attention de ne pas caricaturer une partie de nos compatriotes pour susciter de la peur chez les autres", a insisté la députée européenne et conseillère politique de l'UMP.

Selon Rachida Dati, "en fait ce n'est pas l'islam qui pose un problème".

"Le problème aujourd'hui, c'est de combattre ceux qui dévoient l'islam, qui l'utilisent pour défier les valeurs de la République, le sujet il est là", a ajouté Mme Dati, mais "il faut aussi que les musulmans, comme pour toutes les autres religions, aient des lieux de culte et de prière décents".

Qualifiant les prières dans les rues d'"inacceptables", elle a ajouté: "nous avons aujourd'hui les moyens juridiques de pouvoir empêcher cela. Les musulmans ne demandent pas de prier dans les rues".

"Les prières dans les rues on a laissé faire", a-t-elle déplorée, en regrettant "la manque de courage des politiques". "Ca a été le problème de l'immigration et de la sécurité pendant des années", a-t-elle dit.

Interrogée sur un sondage Ifop diffusé vendredi dans France Soir et créditant Marine Le Pen de 19 à 20% d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle, Rachida Dati a tempéré ces chiffres, en faisant valoir que "nous sommes loin de l'échéance présidentielle".

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