TOUT EST DIT

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vendredi 18 février 2011

Une rock star nommée DSK

Dominique Strauss-Kahn sera en France ce week-end. Une visite attendue par ses partisans comme par ses détracteurs. 
 On ne l'attendait plus, ou en tous cas, on n'osait pas croire à sa visite, lui, tellement loin de nous que son absence créait le manque et le manque suscitait l'envie. Mais si une véritable rock star sait se faire discrète et délaisse un peu ses fans, c'est pour, tôt ou tard, les retrouver et les reconquérir, car l'amour est une drogue et DSK, comme les autres, aime être aimé. Il l'avait même reconnu début décembre à New Delhi : « J'ai une certaine expérience politique. Je suis ravi de voir ces sondages, (de voir) que mes compatriotes m'aiment bien mais je ne crois pas que ce genre de sondages ait une quelconque signification. » Oui, la rock star est ainsi : elle réclame de l'amour et même si elle fait semblant de ne pas y croire, le soutien du public est essentiel. 
DSK revient donc en France ce week-end pour une tournée expéditive. Expéditive mais essentielle à tout come-back. Il faut d'abord sentir la foule, humer l'ambiance et casser l'image que certains s'amusent à donner pendant que l'idole n'est pas là. Certains membres de l'UMP le décrivent comme un « bobo », nouvelle icône de la « gauche caviar » ? Alors DSK rencontrera des lecteurs du journal Le Parisien vendredi après-midi , rien de tel qu'un bain de populace pour casser cette image bourgeois-bohème. Dimanche soir, seconde salve du plan média organisé par les partisans du président du FMI : DSK sera au journal de France 2 et répondra aux questions de Laurent Delahousse. 

 

26%


La tournée sera belle d'autant que, malgré l'éloignement, DSK reste le favori des sondages. Selon une enquête IFOP pour France Soir publiée vendredi, le président du FMI recueillerait 26% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle, soit quatre points de mieux que Nicolas Sarkozy (22%). Mais, pour transformer ces intentions en bulletin de vote glissés dans l'urne, encore faudrait-il que DSK annonce officiellement sa candidature. 
Il ne le fera pas ce week-end, c'est une certitude. En tant que président du FMI, DSK est tenu à un devoir de réserve qui l'empêche de parler de la politique intérieure française. Peu importe. Sa maison de disque socialiste le presse bien de clarifier sa situation, mais la rock star n'obéit qu'à elle-même. Et l'on saura, en avril 2012, si cette stratégie aura aura été payante. 

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