TOUT EST DIT

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mardi 1 octobre 2013

Fini le « bricolage » du dimanche ?

Fini le « bricolage » du dimanche .
Et vlan un coût sur la Liberté de travailler
 Clarifier plutôt que continuer à bricoler autour de la question du travail dominical. Le problème est, qu'aujourd'hui, le gouvernement ne dispose pas de la bonne boîte à outils. La loi Mallié de 2009 est loin d'être frappée au coin du bon sens. Elle a créé un tel entrelacs juridique de dérogations entre les zones géographiques ou touristiques et les secteurs d'activité qu'il est temps de revoir la copie pour éviter que la polémique n'enfle. Et que le droit, parfois inadapté à l'évolution de la société, ne soit bafoué. En bravant l'interdiction faite par la justice d'ouvrir leurs magasins d'Ile-de-France le dimanche, Castorama et Leroy Merlin, forts du soutien de leurs clients et de leurs salariés, ont engagé une partie de bras de fer avec l'État. Comme Bricorama, à l'origine de la plainte contre ses deux concurrents (poursuivi par FO et condamné aussi à ne plus ouvrir ce jour-là !) et qui ne veut pas s'avouer vaincu. Lancer ainsi des pierres dans le jardin de son voisin est si ubuesque en la circonstance que la réalité du terrain impose au gouvernement de traiter le problème d'urgence. Sans mettre de gros coups de rabot ici ou là. Sans prendre le risque - mais n'est-ce pas illusoire ? - de fragiliser plus encore le commerce traditionnel, concurrencé par les sites Internet qui ne baissent jamais le rideau. Alors qu'il apparaît insensé qu'un Chinois ne puisse plus se payer le luxe de faire son shopping nocturne sur les Champs-Élysées, le gouvernement l'a redit, hier, haut et fort : travailler le dimanche doit rester une exception. Même sur la base d'un volontariat revendiqué par certains salariés soucieux de gonfler leur fiche de paye en fin de mois ? Des résistances Il faut absolument sortir de ce casse-tête non réglé en amont par le duo Sarkozy-Fillon. Oui mais comment ? Pour le savoir, attendons, fin novembre, les conclusions de la mission conduite par l'ex-patron de La Poste, Jean-Paul Bailly. À la croisée d'enjeux économiques, sociaux et sociétaux, répondra-t-elle, pour de bon, aux aspirations des consommateurs, au respect des droits des salariés et à l'attractivité des territoires ? La feuille de route est claire autant que les réponses demeurent complexes. Aujourd'hui, près d'un tiers (29 %) des salariés français travaillent déjà le dimanche. Pour autant, la libéralisation du travail dominical se heurte encore à de fortes résistances. Sociales, on l'a vu. Culturelles aussi, sur fond de défense de valeurs familiales et de pratiques religieuses. Gêné aux entournures, le gouvernement, qui a fait de la relance de l'activité et de l'emploi ses deux priorités, affronte de pair syndicats et patronat. Ce dernier voit, là, une occasion en or de toiletter l'indigeste Code du travail. Et s'il dénonce au passage un frein à l'emploi et à la croissance, sans qu'il ne soit possible de quantifier le tout avec précision, nombre d'économistes réfutent l'argument d'un impact massif du travail dominical sur la création de richesses. Ce que ne manquent pas de marteler les syndicats. Alors que l'Europe avance en ordre dispersé sur le sujet, irons-nous vers un compromis acceptable ? Oui, si chacun parvient à dépasser toute posture idéologique. Dans le cas contraire, ce fichu millefeuille juridique (symbole du génie français !) persistera, au point de semer le doute sur nos capacités à évoluer collectivement. Et de nous laisser vraiment dans le pétrin, dimanche compris. 

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