Omniprésents et absents à la fois
Depuis son départ pour le FMI en 2008, DSK a physiquement quitté la scène politique française. En revanche, il est dans toutes les têtes, à gauche comme à droite, comme en témoignent
les récentes attaques de Pierre Lellouche et de Christian Jacob.
Nicolas Hulot, lui, vit en France mais il se fait rare dans l'actualité. Actuellement en phase de réflexion, il préfère rester éloigner de l'arène politique. Sans doute
pour régler les détails de sa candidature?
Plus à gauche que moi, tu meurs!
Tous deux ont à prouver à leur camp respectif qu'ils sont bien de gauche. Bien que DSK soit inscrit au PS depuis les années 80,
certains lui reprochent son penchant libéral, et estiment que l'ancien ministre de l'Economie de Lionel Jospin ne sera pas capable de fédérer la gauche en 2012.
Pour Nicolas Hulot, c'est encore plus compliqué. L'animateur doit désormais revêtir les habits d'un homme de gauche, ce qu'il n'a jamais été. D'autant que ses proximités avec Jean-Louis Borloo et Jacques Chirac ne plaident pas en sa faveur. Ses proches assurent pourtant qu'il est aujourd'hui un fervent opposant de Nicolas Sarkozy, à qui il reproche de
ne pas avoir tenu ses promesses vis-à-vis du pacte écologique de 2007.
Les primaires, c'est vraiment obligatoire?
Les deux candidats potentiels à la présidentielle auraient bien aimé ne pas avoir à se coltiner une primaire avant la grande éléction de 2012. DSK, auréolé de son mandat au FMI, a désormais selon lui et son entourage la stature d'un homme d'Etat. Dans ce cas, il se demande quel est l'intérêt d'affronter d'autres socialistes qui ne jouent pas dans la même catégorie que lui. D'autant que ce calendrier des primaires
ne fait absolument pas ses affaires. S'il veut être candidat, il devra se déclarer d'ici le 13 juillet et donc démissionner du FMI.
Dans un premier temps, Nicolas Hulot voulait snober la primaire écolo. Mais depuis, il a changé d'avis. Il a certainement compris qu'elle pourrait s'avérer très pédagogique. Lui, qui ne s'est jamais présenté à une élection, pourrait profiter de ce tour de chauffe pour faire ses gammes.
Cette fois, c'est la bonne
Ce n'est pas la première fois que ces deux-là pensent à la présidentielle. A l'automne 2006, Nicolas Hulot avait longuement hésité à être candidat en 2007 avant de finalement renoncer. Mais un de ces proches assure que les contextes sont bien différents. Il y a quatre ans, la candidature Hulot était plutôt une menace
pour forcer les autres candidats à signer son pacte écologique. Or cette fois, il y songe très sérieusement. Ayant perdu confiance dans la classe politique, il sait devoir mouiller le maillot.
DSK, lui, était déjà candidat à la primaire socialiste en 2006. Il était arrivé second, après avoir sous-estimé le phénomène Ségolène Royal. Il
avait ensuite eu bien du mal à faire campagne pour la candidate socialiste, qu'il n'estime guère politiquement.
Des candidats bien entourés
Depuis des années, DSK a autour de lui un staff bien structuré.
Stéphane Fouks est sans doute le plus connu de cette équipe. Moins connus, Anne Hommel, Gilles Finchelstein ou encore Ramzi Khiroun, seront pourtant indispensables à DSK dans sa quête élyséenne. Ensuite, il sait pouvoir compter sur des soldats comme les députés Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Marie Le Guen ou Jean-Jacques Urvoas.
Même si le staff de Nicolas Hulot est bien moins professionnel, l'homme sait aussi bien s'entourer. Des intellectuels, des experts ou encore des élus travaillent à sa candidature et l'aident à se préparer. Sera-ce suffisant dans un combat aussi rude qu'une campagne présidentielle?
LES FRANÇAIS SONT AVEUGLES, ILS SE PASSIONNENT POUR LES PLUS MÉDIATIQUES, SANS TENIR COMPTE DE LEUR VÉRITABLE VALEUR D'HOMME POLITIQUE RESPONSABLE. DSK ET HULOT NE SONT PAS DES VISIONNAIRES.AUCUN DESTIN NE LES ANIME.
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