mercredi 2 février 2011
Moubarak partira en septembre
Malgré la pression accrue, exercée tant par les manifestants que par la Maison blanche, Hosni Moubarak a refusé mardi soir de quitter son poste. Le président égyptien a toutefois annoncé qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat en septembre prochain.
Les Egyptiens se sont réveillés mercredi matin dans le même pays que la veille. Pas de bouleversement au lendemain de la "marche du million". Le président Hosni Moubarak dont la foule demandait le départ a annoncé mardi soir qu'il ne se présenterait pas à la présidentielle de septembre, mais qu'il restait au pouvoir jusqu'à cette date. "Je le dis en toute sincérité, et sans tenir compte de la situation actuelle, je ne comptais pas me présenter à un nouveau mandat présidentiel", a déclaré le chef de l'Etat, en poste depuis 29 ans. "J'ai passé assez de temps à servir l'Egypte et son peuple". Un engagement insuffisant pour le million de manifestants. Certains ont refusé de quitté la place Tahrir tant qu'Hosni Moubarak ne démissionnait pas.
La pression vient aussi de l'extérieur. Dans la nuit, Barack Obama a assuré avoir appelé son homologue égyptien. Le locataire de la Maison blanche l'a exhorté à initier une transition politique pacifique et calme "maintenant". Il n'a toutefois pas parlé de départ immédiat. Barack Obama a aussi salué le travail de l'armée égyptienne, qui avait permis que les manifestations restent pacifiques.
"C'est mon pays et je mourrai sur ce sol", a promis le président égyptien, âgé de 82 ans, lors de son allocution télévisée mardi soir. Il a souligné son désir de travailler dans les derniers mois de son mandat à assurer une transition pacifique du pouvoir. Première ouverture: la Constitution pourrait être amendée pour "changer les conditions de la candidature à la présidentielle et limiter les mandats". Le chef de l'Etat a aussi dénoncé "certaines forces politiques", sans les nommer, qui auraient "cherché l'escalade et attisé le feu lors des manifestations".
Les manifestations pourraient donc se poursuivre pour le neuvième jour consécutif. "Le président est très têtu, mais nous sommes plus têtus que lui. Nous ne quitterons pas la place", a lancé un leader de la contestation à la foule réunie au Caire.
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