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vendredi 4 février 2011

Egypte : Suleiman cherche à gagner du temps et invite les Frères Musulmans au dialogue

Le vice-président, nouvel homme fort du régime, a assuré avoir démarré un dialogue avec l'opposition. Des élections présidentielles devraient se tenir « en août ou en septembre ». Le pays a perdu 1 milliard de dollars dans le secteur du tourisme depuis les événements, a estimé Omar Suleiman.

Omar Suleiman, vice-pésident du gouvernement égyptien depuis samedi dernier, a déclaré jeudi 3 février dans un long entretien à la télévision publique que les Frères musulmans, principale force d'opposition et bête noire du régime laïc de Moubarak, ont été invités à participer au dialogue entre le pouvoir et l'opposition, afin de parvenir à conduire la transition politique du pays.
Alors que la violence a pris de l'ampleur au Caireaprès 10 jours de mobilisation, les affrontements entre pro et anti-Moubarak faisant au moins une dizaine de morts et plus d'un millier de blessés, le nouvel homme fort du pays a indiqué avoir entamé le dialogue avec plus camps de l'opposition, et cherché à gagner du temps pour organiser l'évolution politique du pays. Assimilant l'appel au départ immédiat du président Hosni Moubarak à un «appel au chaos», il a assuré que le « rais » était « ouvert » à des amendements de la constitution, et qu'organiser des élections présidentielles « demande du temps ». Elles pourraient se tenir au mieux, en août ou en septembre, a-t-il estimé. Au passage, le vice-président a annoncé qu'aucun membre de la famille du président actuel ne serait candidat, et écarté l'idée de briguer lui-même la magistrature suprême.
Omar Suleiman a promis que les fauteurs de violence seraient recherché, appelé au calme les manifestants. «Nous allons étudier (les violences), en considérant qu'il s'agissait d'un complot». «Il est possible qu'il y ait plusieurs desseins étrangers, ou des Frères musulmans (...) ou de certains partis ou d'hommes d'affaires. La plupart de ceux qui sont toujours à la place Tahrir ont des desseins spécifiques», a-t-il ajouté.
Il s'est aussi alarmé des conséquences économiques des troubles, estimant que le pays avait perdu au cours de ces neuf derniers jours 1 milliard de dollars du fait de la désaffection des touristes.
Alors que le vice-président prévenait dans l'interview que « l'ingérence dans nos affaires intérieures est (...) inacceptable et nous ne permettrons pas cela », la pression internationale s'est faite de plus en plus forte ces dernières heures. Cinq des grandes puissances européennes, Allemagne, Espagne, France, Grande-Bretagne et Italie ont demandé jeudi un pas vers une transition « dès maintenant ». Washington a hâté le rapatriement de ses ressortissants, et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, dans un appel téléphonique au vice-président égyptien Omar Souleiman, a condamné les «choquants» affrontements sanglants de la veille au Caire.

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