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lundi 2 novembre 2009

Gaz ukrainien : la Russie met l'Europe en garde

Vladimir Poutine a prévenu les Européens que les livraisons de gaz en provenance de Russie allaient être perturbées, si l'Ukraine ne s'acquittait pas de ses factures.

Le rapport de force n'a pas varié. En Europe, un quart du gaz consommé provient de Russie, dont 80% transitent par l'Ukraine. Forcément, lorsque le premier ministre russe, Vladimir Poutine, avertit dimanche son homologue suédois que les livraisons vers l'ouest risquent d'être perturbées parce que Kiev tarde à payer ses factures, ce sont toutes les capitales européennes qui peuvent être prises d'inquiétude.

Dès vendredi, Vladmir Poutine avait tiré la sonnette d'alarme, accusant le président ukrainien Viktor Iouchtchenko d'empêcher le transfert d'argent vers Moscou pour le paiement de la facture gazière de son pays. «D'après le premier ministre ukrainien (Ioulia Timochenko, ndlr), Iouchtchenko fait obstacle à la coopération entre la banque centrale et le gouvernement ukrainien et bloque le transfert des fonds», avait-il affirmé.

L'ancien président russe est en effet convaincu que l'Ukraine dispose des fonds nécessaires pour payer son gaz, grâce au crédit accordé par le Fonds monétaire international (10,6 milliards de dollars à ce jour). Et il trouve ainsi une occasion de plus de s'en prendre à Viktor Iouchtchenko, partisan de l'intégration de l'Ukraine à l'Otan, bête noire du Kremlin. Avec une régularité confondante, le conflit gazier russo-ukranien est en effet relancé chaque hiver depuis la Révolution orange, en 2004.

L'Europe «n'a pas à souffrir» d'un conflit gazier

Mais au bout des pipelines, ce sont les Européens qui en font les frais. Début janvier, ils avaient subi une longue interruption des livraisons en plein hiver. L'Europe «n'a pas à souffrir» d'un conflit gazier entre la Russie et l'Ukraine, a réagi samedi un porte-parole. Ni à se laisser «entraîner dans la campagne électorale» ukrainienne. Ioulia Timochenko compte parmi les favoris de la présidentielle du 17 janvier, avec l'ancien premier ministre pro-russe Viktor Ianoukovitch. Son ex-allié Viktor Iouchtchenko a peu de chances d'être réélu.

Pour l'heure, le nouveau conflit n'en est toutefois qu'à ses prémices. De fait, Vladimir Poutine a prévenu son homologue suédois conformément aux engagements de la Russie et de l'Union européenne de s'informer mutuellement des problèmes en cours, notamment en matière énergétique. Mais il avait aussi, un peu plus tôt, montré du doigt l'UE, notant qu'elle n'avait toujours pas «versé un centime» à l'Ukraine, malgré l'aide financière promise qui aurait pu permettre à cette dernière de payer les livraisons de gaz.

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