TOUT EST DIT

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vendredi 4 février 2011

Chants et danses place Tahrir

Ce vendredi doit être pour les opposants au président Moubarak le "jour du départ" du chef de l'Etat égyptien. A l'heure où ses hommes de main font tout pour le garder au pouvoir, suivez heure par heure cette journée cruciale.

  14h09Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré vendredi à Berlin espérer que les manifestations en cours au Caire, réclamant le départ du président égyptien Hosni Moubarak, se déroulent sans violence. "Je souhaite sincèrement que la manifestation d'aujourd'hui ne donne pas lieu à la violence. Nous avons vu trop de violence et de sang", a déclaré le secrétaire général de l'ONU. 
"Il est temps d'entamer un processus de transition pacifique et ordonnée menant à des élections libres et honnêtes", a-t-il réaffirmé. Le processus de transition doit démarrer "aussitôt que possible", a souligné Ban Ki-moon, ajoutant "le plus tôt sera le mieux". 
14h59 Le Guardian rapporte des propos publiés sur Twitter par un journaliste d'Al-Jazira: des heurts ont éclaté sur la place Talaat Harb, à l'est de la place Tahrir, épicentre de la contestation au Caire. 
14h51L'Iran a appelé vendredi à une "révolution islamique en Egypte", estimant que le modèle de la révolution iranienne de 1979 se répandait comme un "tremblement de terre" susceptible de balayer l'influence américaine dans le monde arabe. "Ne reculez pas avant l'instauration d'un régime populaire fondé sur la religion", a lancé le guide suprême iranien Ali Khamenei, dans un discours en arabe, aux manifestants égyptiens qui réclament depuis 10 jours le départ du président Hosni Moubarak. 
L'Iran, qui célèbre cette semaine le 32e anniversaire de sa révolution islamique, affirme haut et fort depuis le début que les révoltes en Egypte et en Tunisie sont le signe d'un "réveil islamique". Mais c'est la première fois qu'un dirigeant iranien appelle directement la population d'un de ces pays à instaurer un régime islamique. 
14h46 800 000 manifestants sont enregistrés dans les rues d'Alexandrie, selon le Daily News Egypt.  
14h37 La chaine Al-Arabyia vient de publier sur Twitter que des heurts assez localisés ont été observés place Tahrir entre les manifestants et des "pro-Moubarak", tels qu'ils se désignent. L'agence de presse Reuters confirme: des hommes armés de fouets et de barres de fer ont fait irruption sur la place Tahrir, à dos de chameau et à cheval, pour s'en prendre aux manifestants non armés. 
14h32 Selon la chaine Al-Arabyia, les manifestations de ce vendredi, "jour de départ" du président Moubarak, a rassemblé à la mi-journée plusieurs millions d'opposants à travers tout le pays. 
14h20 Nouvelle prise de position américaine: le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen, a semblé écarter l'idée d'un gel de l'aide américaine à l'armée égyptienne, soulignant la nécessité de ne pas prendre de décision hâtive, dans une interview sur la chaîne ABC vendredi. "Je souhaite mettre en garde contre toute action tant que nous ne comprenons pas ce qui se passe", a dit l'amiral Mullen, chef d'état-major interarmes. 
L'aide américaine à l'armée égyptienne, d'un montant de 1,3 milliard de dollars par an depuis 30 ans, est "évidemment un investissement important. Mais c'est un investissement qui s'est révélé payant sur le long terme", a-t-il souligné. 
14h11 La chaîne de télévision satellitaire qatarie Al-Jazira a annoncé vendredi que son bureau au Caire avait été attaqué par des inconnus qui ont détruit ses équipements. Dimanche, le ministre égyptien sortant de l'Information, Anas el-Fekki, avait ordonné l'interdiction d'Al-Jazira, qui a largement couvert la révolte contre le président Hosni Moubarak. La chaîne avait estimé que cette décision visait à "faire taire le peuple égyptien". 
La chaîne qatarie, qui a toujours eu des relations tendues avec le gouvernement égyptien, couvre en continu les manifestations anti-gouvernementales qui ont début le 25 janvier en Egypte. Au lendemain de l'interdiction, six de ses journalistes ont été brièvement arrêtés au Caire
 14h09 Sur Facebook, quelques images d'un hôpital de campagne, près de la place Tahrir. 
13h54 Des centaines de milliers de manifestants se trouvent désormais place Tahrir. L'ambiance calme est portée par des chants et des danses. Aucune trace des pro-Moubarak ce jour. 
13h43 Le changement est en "cours en Egypte comme il est venu en Tunisie", édclare vendredi la haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, appelant les autorités du pays à écouter la voix du peuple. Elle exhorte par ailleurs les autorités égyptiennes à mener des enquêtes "transparentes et impartiales" sur les récentes violences dans le pays. 
13h18 Le chef de la Ligue arabe, l'Egyptien Amr Moussa, se trouve place Tahrir, épicentre de la contestation contre le régime égyptien, pour aider à "ramener le calme", a indiqué son bureau. 
12h50 Des dizaines de milliers d'Egyptiens sont massés place Tahrir. La manifestation se déroule dans le calme, et les partisans du président, à l'origine des violents affrontements ces deux derniers jours ne sont pas visibles ce vendredi, l'armée ayant déployé des dizaines de véhicules pour créer une zone tampon autour de la place. 
12h30 Des dizaines de milliers de personnes prient sur la place Tahrir, une première prière hebdomadaire du vendredi dans ce lieu emblématique de la révolte égyptienne. "Nous sommes nés libres et allons vivre libres... Je vous demande de patienter jusqu'à la victoire", a déclaré un imam identifié comme Khaled al-Marakbi par les fidèles. 
12h06 Silvio Berlusconi, le président du Conseil italien estime le Hosni Moubarak est un "homme sage" et qu'il devrait rester en place pour assurer la transition vers la démocratie selon Reuters. Pourtant, le président du Conseil italien avait, jeudi, réclamé, avec quatre autres dirigeant européens, que le processus de transition démocratique commence dès maintenant. 
11h27Le guide suprême des Frères musulmans, Mohammed Badie, déclare à la chaîne Al-Jazira qu'il est prêt au dialogue avec le vice-président Omar Souleimane mais après le départ du président Hosni Moubarak. C'est la première fois que le guide suprême de la confrérie s'exprime publiquement depuis le début de la contestation populaire le 25 janvier. 
10h40 Une roquette antichar a été tirée vendredi sur le siège de la Sécurité de l'Etat dans la ville d'El-Arich, près de la frontière de la bande de Gaza, dans la péninsule du Sinaï, selon une source au sein des services de sécurité et de témoins. 
10h22 Le ministre égyptien de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui se rend place Tahrir, où il s'adresse aux manifestants. La télévision publique a précisé dans un bandeau que le ministre "inspecte la situation place Tahrir". 
"L'homme vous a dit qu'il n'allait pas se représenter", a lancé le ministre, en référence au président Moubarak qui a annoncé qu'il ne briguerait pas un sixième mandat à la présidentielle de septembre. Cette annonce n'a pas apaisé la rue qui continue à manifester durement depuis. 
"Allez dire au Guide de s'asseoir avec eux", a-t-il ajouté, dans une apparente allusion au Guide suprême des Frères musulmans, Mohammed Badie, et au dialogue lancé par le pouvoir avec l'opposition. 
10h Des centaines de personnes commencent à affluer ce vendredi matin vers la place Tahrir au Caire, où des milliers de manifestants ont encore passé la nuit, pour le "vendredi du départ" visant à obtenir la démission immédiate du président Hosni Moubarak. Des centaines de personnes faisaient la queue à un barrage militaire pour accéder à la place, épicentre de la contestation depuis le 25 janvier. Chacun était méticuleusement fouillé par les soldats. 
"Nous voulons une deuxième entrée", clamaient plusieurs dizaines de personnes qui convergeaient du pont Qasr el-Nil, redoutant de ne pas pouvoir accéder à la place avant la prière du vendredi vers midi. 
Ce qu'il faut retenir de la situation en Egypte ce vendredi: 

Le vice-président Omar Souleimane, qui s'exprimé lors d'une interview avec Moubarak sur ABC, a déclaré que l'armée déployée en renfort n'utiliserait "jamais" la force contre la population. Quant aux revendications des manifestants, il a affirmé: "Jeunes, vous êtes l'étincelle qui a allumé le feu de la réforme. Laissez désormais à l'Etat le temps de jouer son rôle". Concernant enfin l'appel lancé par les Frères Musulmans, à un rassemblement de masse ce vendredi, Souleimane a estimé que cette demande équivalait à un "appel au chaos" et exhorté les manifestants à quitter la place Tahrir, épicentre de la contestation au Caire. Les Frères Musulmans avaient rejeté, plus tôt dans la semaine, l'appel au dialogue du régime considéré comme "illégitime".  
Le président Moubarak a quant à lui assuré, sur la chaine ABC en avoir "assez d'être président", disant vouloir "abandonner le pouvoir maintenant, mais qu'il ne pouvait le faire de peur que le pays ne sombre dans le chaos". "Je ne m'enfuirai jamais de mon pays, poursuit-il. Je mourrai sur ce sol." 'Je n'ai jamais eu l'intention que mon fils me succède au pouvoir", dit-il encore, alors que Gamal Moubarak a souvent été considéré comme son héritier désigné... Et lorsqu'il s'agit des violences de ce mercredi, le président égyptien désigne comme principaux responsables les Frères musulmans.  
Face à la radicalisation de la crise, l'administration Obama négocierait, depuis ce jeudi, avec des responsables égyptiens une proposition pour une démission immédiate de Moubarak, a-t-on rapporté dans le journal américain The New York Times. La Maison blanche n'a cependant pas confirmé les informations du Times mais a reconnu que le dialogue était engagé avec les Egyptiens pour tenter de résoudre la crise qui dure depuis 10 jours. 
Ce jeudi, de violents affrontements ont eu lieu au Caire, entre les manifestants et des sbires armés par Hosni Moubarak, venus défendre le président dans la rue. Le bilan de ces deux dernier jours de violence serait de 13 morts et 1200 blessés selon le Guardian. Au coeur des manifestations de ce jeudi, de nombreux journalistes auraient également été pris pour cible. Revivez cette journée de colère sans précédent. 




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