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vendredi 4 février 2011

Egypte : Les Frères musulmans répondent à Omar Souleïmane

Mohammed Badie, le guide suprême des Frères musulmans en Egypte, a déclaré vendredi qu'il ne serait prêt au dialogue avec le vice-président Omar Souleïmane qu'après le départ du président Hosni Moubarak.

Le vice-président Omar Souleïmane, placé par Moubarak pour assurer la transition, avait déclaré jeudi qu'il avait invité les Frères musulmans au dialogue « pour trouver un consensus entre tous les partis ». Mais un jour après, ceux-ci lui répondent par la voix de leur guide suprême, Mohammed Badie, qu'ils ne souhaiteront le rencontrer qu'une fois que le président Hosni Moubarak aura démissionné.

Mohammed Badie plus tempéré

Interrogé sur la chaîne de télévision satellitaire du Qatar Al-Jazira, Mohammed Badie a souligné l'envie de participation au dialogue des Frères musulmans à « une seule condition ». « Nous sommes pour le dialogue avec quiconque veut mener des réformes dans le pays, après le départ de cet injuste, ce corrompu et ce tyran », a déclaré le guide suprême en référence à Hosni Moubarak.
Alors que jeudi à la suite des déclarations d'Omar Souleïmane sur la télévision d'Etat égyptienne, un porte-parole des Frères musulmans avait pourtant rejeté « catégoriquement tout dialogue avec le régime », à l'occasion de cette première prise de parole depuis le début de la contestation populaire contre le régime de Moubarak le 25 janvier dernier, le guide suprême des Frères Musulmans est plus tempéré. Il reconnaît en effet le vice-président dans son poste de transition. Pour lui, le départ de Moubarak après 29 ans au pouvoir « est une revendication de tout le peuple. Qu'il parte aujourd'hui...», a-t-il dit mais il a ajouté qu' « il y aura ensuite une période transitoire que dirigera le vice-président avec un plein mandat ». La veille, Hosni Moubarak avait déclaré qu'il « en avait assez d'être président et qu'(il) aimerait abandonner le pouvoir maintenant, mais qu'(il) ne peut le faire de peur que le pays ne sombre dans le chaos ».
Il y a quelques jours encore, le pouvoir égyptien avait accusé la confrérie musulmane de chercher à tirer profit des manifestations, agitant le spectre d'une prise de pouvoir par les islamistes. Les Frères musulmans « n'ont pas l'ambition de prendre le pouvoir », a pourtant commenté ce vendredi un autre membre de la confrérie, Mohamed Habib, interrogé également sur Al-Jazira.

Le « jour du départ »

La journée de ce vendredi, a été baptisée le « jour du départ » par le mouvement de contestation anti-Moubarak. Au Caire, des milliers de manifestants étaient en train de rallier la place Tahrir dans la matinée espérant faire autant voir mieux que le million réuni dans tout le pays mardi. Or, depuis cette première manifestation géante, le 1er février, qui s'était encore tenue pacifiquement, le pays a basculé dans une violence plus importante avec cette fois des affrontements entre pro et anti-Moubarak. Depuis le 25 janvier, début du mouvement de contestation, les heurts ont fait au moins 300 morts et des milliers de blessés, selon l'ONU.

LE DANGER VIENT DES FRÈRES MUSULMANS, LE DANGER EST SOURNOIS, IL PREND LE PRETEXTE DE L'AIDE SOCIALE POUR MIEUX S'IMPLANTER.

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