TOUT EST DIT

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vendredi 4 février 2011

Affaire Boulin, la vérité noyée ?

C’est un gendarme un peu long à la détente, ce qui peut éviter des bavures mais pas le malaise. On s’étonne que Francis Deswarte ait attendu plus de trente ans pour dégainer sa conviction. Chef à la brigade motorisée des Yvelines, il fut le premier sur les lieux du drame. Et quel drame ! Le cadavre de Robert Boulin , alors ministre de Giscard et impliqué dans une escroquerie immobilière, gît dans un étang. Très vite, presque trop, la thèse du suicide devient officielle. L’homme politique, s’estimant déshonoré, aurait mis fin à ses jours par noyade et barbituriques.

Le scénario, un rien bancal, tient du mauvais drame bourgeois. La famille ne l’accepte pas et multiplie les recours légaux. Sans succès. La justice n’a pas l’air pressée de rouvrir le sulfureux dossier.

En désespoir de cause, fin janvier, la fille du disparu publie un livre choc dénonçant un “crime d’État”. Le vieux scandale remonte à la surface. Tout comme le gendarme Deswarte, donc, qui libère soudain sa conscience auprès d’un journal gratuit . Catégorique, cette fois : “M. Boulin n’est pas mort noyé, il était à quatre pattes, la tête hors de l’eau et couverte de griffures. Je pense que le malheureux tentait de ramper jusqu’à la berge…”

On voit que la mémoire du retraité des casernes résiste au temps. Admirable de précision, bien conservé sous le képi, son témoignage n’a pas pris une ride depuis 1979. La vérité si, malheureusement.

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