TOUT EST DIT

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jeudi 10 février 2011

Stephen Elop

Nokia est allé se chercher au bout du monde un patron pour conduire de douloureux changements en son sein, mais il l'a choisi proche de lui à de nombreux égards. Le premier non-Finlandais à tenir les rênes du numéro un mondial des téléphones mobiles est, comme ses hôtes, un familier des lacs et des forêts, puisque ce Canadien amateur de hockey sur glace a passé sa jeunesse du côté d'Ancaster, dans l'Ontario. Passionné depuis toujours de technologie, il s'est classé parmi les meilleurs élèves durant ses études d'ingénierie informatique et de management à l'université McMaster d'Hamilton, avant de rejoindre la Californie pour y faire carrière chez les éditeurs de logiciels Macromedia et Adobe. Après un passage chez le fabricant d'équipements de télécommunications Juniper, le « Général », dont les cheveux ras et la mise stricte faisaient contraste avec la décontraction ambiante dans la Silicon Valley, a fait marcher au pas pendant trois ans la division entreprise de Microsoft. Il a débarqué en septembre dernier chez Nokia, où il a annoncé d'emblée un plan de restructuration pour amener le groupe à combler son retard dans les « smartphones ». Ce grand travailleur au langage direct, père de cinq enfants dont des triplés, a suggéré hier à ses salariés de sauter dans l'eau glacée afin d'échapper à la « plate-forme en feu » qu'est devenue leur entreprise. Il seront peut-être tentés de répliquer à leur patron, pilote amateur propriétaire d'un Cessna, en lui conseillant de s'acheter plutôt un Canadair.

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