Le président égyptien Hosni Moubarak, fortement contesté par la rue, pourrait démissionner dans les heures qui viennent. Voilà ce qu'a affirmé, jeudi 10 février, le premier ministre, Ahmed Chafic, à la BBC, au 17e jour du soulèvement populaire pour réclamer le départ du raïs, au pouvoir depuis trente ans.
Hosni Moubarak pourrait "répondre aux revendications du peuple" d'ici vendredi, a renchéri, toujours à la BBC, le secrétaire général du parti au pouvoir, Hossam Badrawi. "Je m'attends à ce que le président réponde aux revendications du peuple, parce que ce qui lui importe à la fin c'est la stabilité du pays, le poste ne lui importe pas actuellement", a-t-il précisé.
L'ARMÉE "ATTEND DES ORDRES QUI VONT FAIRE PLAISIR AU PEUPLE"
Hosni Moubarak va aussi remettre ses fonctions de commandant en chef à l'armée, rapporte la chaîne de télévision américaine CNN. Le président égyptien s'est rendu dans la station balnéaire de Charm El-Cheikh accompagné du chef d'état-major de l'armée, rapporte la chaîne Al-Arabia. Aucun autre détail n'a été fourni.
L'armée égyptienne "attend des ordres qui vont faire plaisir au peuple", a de son côté affirmé jeudi à l'AFP un haut responsable de l'armée, sous couvert de l'anonymat.
Dans un communiqué, l'armée égyptienne a annoncé avoir commencé à prendre les "mesures" nécessaires "pour protéger la nation" et "pour appuyer les demandes légitimes du peuple". Le Conseil supérieur des forces armées égyptiennes va ainsi siéger en permanence afin de protéger les intérêts de la nation. Cette instance militaire, dirigé par le ministre de la défense Mohamed Hussein Tantaoui, s'est réunie au Caire en l'absence du président Hosni Moubarak.
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