TOUT EST DIT

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lundi 2 novembre 2009

SALAIRES - Mieux vaut être grand patron... et Français

Avec 3,8 millions d'euros par an en moyenne, les grands patrons français sont les mieux payés d'Europe. Entre stock-options, jetons, bonus, parachutes dorés et autres avantages, leur salaire fixe s'arrondit très confortablement. Même si souvent cela ne correspond pas aux mauvaises performances de leurs entreprises. Tour d'horizon
En moyenne en 2008, le revenu moyen des cinquante patrons francais les mieux payés s'élevait en moyenne à 3,8 millions d'euros. Ce record européen, équivalent à 240 fois le Smic, nous est revelé par le cabinet d'études financières PrimeView. Dans une étude réalisée pour Capital, il compare l'évolution des rémunérations (salaire fixe et variable, et plus-values sur les stock-options) des 65 dirigeants français les mieux payés.
Ça se paye comment un patron ?
La rémunération des grands patrons ne se limite pas à un salaire fixe. Elle comprend aussi une part variable, appelée "bonus", dont le montant dépend des résultats de l'entreprise. A cela s'ajoute "les jetons de présence", qui rémunèrent la présence aux conseils d'administration du groupe. Puis viennent les avantages en nature, comme la voiture ou le logement de fonction. Les stock-options figurent en bonne place, qui permettent plusieurs années après leur souscription d'acheter des actions de l'entreprise à un prix fixé d'avance. Si le cours de l'action a progressé, elles offrent une plus-value, dans le cas contraire, elles ne valent plus rien. Enfin, les fameux "parachutes dorés", au centre de la polemique, completent le tableau. Ils permettent d'assurer des indemnités (en sus de celles prévues par le code du travail) au dirigeant s'il quitte l'entreprise. Si tous les patrons ne bénéficient pas de tous ces avantages, ils sont nombreux à les cumuler et il n'est pas rare que le montant de ces "petits "plus dépasse de loin le montant du salaire fixe.

Tout va bien pour eux
En tête du classement du cabinet, on retrouve Jean-François Duprez, le Directeur général de Camaïeu (textile) qui a gagné 23,1 millions d’euros uniquement grâce à ses stocks-options - son salaire n’a pas été communiqué. Uniquement en tenant compte du salaire cette fois, c'est Franck Riboud, le patron de Danone, qui est en tête avec 4,3 millions d’euros. Le PDG de LVMH (luxe) Bernard Arnault , ferait presque figure de pauvre hère avec ses 4 millions d'euros en salaire et plus values. Par chance ses 219 millions d’euros de dividendes devraient lui tenir chaud cet hiver. Coté "golden parachute", le directeur général de la Société Générale dispose de conditions de départ confortables et malgré la crise, BNP Paribas a été généreuse en stock-options. En revanche, le PDG de Renault, n'ayant pas atteint ses objectifs, a été mis au pain sec et ses ses stock-options ont été supprimées.

L'étude ne se contente pas de disséquer les salaires mais se concentre aussi sur la comparaison des remunérations en relation avec les performances des groupes évaluées sur la période 2005-2008 selon cinq critères: la croissance des bénéfices par action et leur régularité, la rentabilité financière, l'évolution du cours de Bourse et la variation de la marge brute. Résultat sans équivoque : près d'un patron sur quatre a un "salaire élevé par rapport à ses performances", tandis que la moitié "mérite son salaire" et qu'un quart "mérite une augmentation" au vu de ses performances.

Les assurances assurent ... leurs salaires
Le président d'Axa Henri de Castries, fait figure de très mauvais élève. Son "salaire fixe a été augmenté de 20%" en 2008 alors que les bénéfices de la société ont plongé de 83%. Il n'est pas le seul, l'ex-président du directoire de Wendel, Jean-Bernard Lafonta, a touché 1,9 million d'euros de revenus l'an dernier. Idem pour l'ex-PDG de Valeo Thierry Morin, dont le salaire fixe était de 1,7 million d'euros en 2008 malgré les lourdes pertes affichées par le groupe. Mis en cause pour son parachute doré, il bénéficiait notament d'un fond de pension au Royaume-Uni .
A l'inverse, il faut souligner la mention très bien pour le patron d'Eiffage Jean-François Roverato, celui de Canal Plus, Bertrand Meheut, et celui d'Accor, Gilles Pélisson, qui voient leurs rémunérations évoluer en adéquation au regard des - contre-performances de leurs groupes. A noter toutefois que globalement le salaire des grands patrons français a baissé de 17% par rapport à 2007.
Laetitia Gueugnon

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