Plusieurs centaines de manifestants tentaient, mercredi 9 février, de bloquer l'accès au Parlement au Caire, toujours très mobilisés pour faire tomber le régime d'Hosni Moubarak.
"Nous sommes venus pour empêcher les membres du PND d'entrer. Nous resterons jusqu'à ce que nos demandes soient satisfaites ou nous mourrons ici", a déclaré Mohammed Abdallah, 25 ans, tandis que la foule entonnait des slogans anti-Moubarak et agitait des drapeaux égyptiens. "Le peuple n'a pas élu ce Parlement", affirmait Mohammed Sobhi, un étudiant de 19 ans. "Nous voulons la chute du régime tout entier, pas seulement du président, parce que tout est corrompu en dessous de lui."
MOBILISATION TOUJOURS TRÈS FORTE
Les manifestants de la place Tahrir au Caire ne semblaient pas vouloir lâcher prise mercredi, au seixième jour de révolte et au lendemain d'une nouvelle mobilisation monstre contre Hosni Moubarak, maintenant la pression pour des changements politiques profonds en Egypte. Sur ce rond-point devenu symbole du mouvement de contestation, les milliers de protestataires présents en permanence promettent de ne pas céder. En début d'après-midi mercredi, une foule dense agitant des drapeau égyptiens était déjà réunie et d'autres manifestants convergeaient vers la place. "Il ne peut y avoir de négociations tant que Moubarak ne part pas", estime un manifestant, juriste de 35 ans.
Dans une tentative d'apaisement, M. Moubarak, 82 ans, dont presque trente à la tête de l'Etat, a annoncé la création d'une commission pour amender la Constitution, dans le cadre du "dialogue national" entamé dimanche entre le pouvoir et l'opposition dont, pour la première fois, les Frères musulmans, jusqu'ici bête noire du régime. Le président a par ailleurs promis de ne pas briguer de nouveau mandat en septembre, mais ces promesses n'ont pas convaincu les opposants qui exigent toujours un départ immédiat de M. Moubarak.
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