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mercredi 9 février 2011

Exil allemand pour Moubarak ?

Outre-Rhin, le bruit court dans la presse qu'Hosni Moubarak pourrait effectuer un séjour médical prolongé dans une clinique de la Forêt-Noire. En fait une porte de sortie honorable pour le raïs de 82 ans, conspué par la rue égyptienne. 
 Comme de Gaulle en plein mai 1968, Hosni Moubarak partira t-il à Baden-Baden ? Si les raisons du voyage du général restent encore obscures à ce jour, celles d'une retraite allemande pour Moubarak sont plus évidentes. La « chienlit » qui a envahit les rues égyptiennes depuis le 25 janvier est de nature révolutionnaire, et le tout-puissant raïs autrement plus contesté que de Gaulle.

Son règne de 30 ans pourrait trouver un terme en Allemagne, à l'occasion d'un « bilan médical prolongé », comme le suggère l'hebdomadaire Der Spiegel. Une petite clinique de luxe de la Forêt-Noire, près de Baden-Baden, serait prête à lui ouvrir ses portes. Le gouvernement allemand affirme qu'il n'y a pour l'instant pas eu « de demande officielle ou officieuse concernant un tel séjour » mais n'excluerait pas d'étudier cette possibilité, toujours selon Der Spiegel.

La classe politique allemande reste partagée sur une telle éventualité. Ils sont nombreux, au sein de la coalition gouvernementale comme dans l'opposition social-démocrate, à accueillir favorablement cette solution qui permettrait de « favoriser une transition pacifique en Egypte ». Seuls les Verts s'y refusent farouchement, arguant que l'Allemagne n'a pas vocation à devenir le lieu d'exil des « despotes ».

Si ce scénario se concrétisait, Moubarak ne serait pas trop dépaysé. Outre un hôpital luxueux, Baden-Baden est également le refuge d'une jet-set cosmopolite et dépensière. Le casino de la ville lui permettrait sans doute d'exposer la considérable fortune qu'on lui attribue. Bref, pas de quoi jalouser le palais de Ben Ali à Djeddah.

En attendant, la colère contestataire se répand toujours mercredi matin au Caire. Des centaines de manifestants tentent actuellement de bloquer pacifiquement le parlement égyptien, dominé par le PND, le parti de Moubarak. Peu sensible aux promesses et concessions du « pharaon », notamment celle d'une transition constitutionnelle et celle de ne pas se représenter en septembre prochain aux présidentielles, la rue réclame son départ depuis le début de la contestation fin janvier.

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