TOUT EST DIT

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mercredi 9 février 2011

La "révolution du Nil" secoue Moubarak

Hosni Moubarak a tenté d'éteindre l'incendie contestataire mardi, face à une mobilisation cairote déterminée à ne pas relâcher la pression. 

Le mouvement de contestation anti-Moubarak avait semblé décliner ce week-end. Il n'en est rien, comme en attestent les images de la place Tahrir, noire de monde mardi. L'opposition égyptienne a réussi à mobiliser une armée de contestataires, plus nombreuse encore que celle de vendredi dernier. Armés de leurs seules cordes vocales, ils ont à nouveau crié au président Hosni Moubarak de quitter le pouvoir.
Les autorités, elles, se sont abritées derrière la promesse d'un transfert pacifique du pouvoir (étudié avec l'opposition le week-end dernier), plan et calendrier à l'appui. Le vice-président Omar Souleimane a en outre promis qu'il n'y aurait aucune représaille contre les manifestants de la « Révolution du Nil », comme elle est déjà baptisée. Par ailleurs, 34 prisonniers ont été libérés mardi, conformément à la promesse de libération de détenus politiques. Ce timide « consensus national », salué par Moubarak lui-même, prévoit également la liberté de la presse et la levée de l'état d'urgence en place depuis 1981.
Les Etats-Unis ont en revanche déploré les propos tenus mardi par Omar Souleimane, qui a estimé que l'Egypte n'était pas mûre pour la démocratie. Hosni Moubarak a également tenté d'éteindre l'incendie à coup de concessions économiques. Les salaires de la fonction publique ont été relevés de 15% et des indemnités chômage seront versées à tous ceux qui ont perdu leur emploi depuis le 25 janvier, début de la contestation.

« Vous êtes les héros »

Dans l'après-midi, la colère des manifestants a laissé momentanément place à l'émotion. Le discours de Wael Ghonim, cyber-activiste relâché après 12 jours de détention, a suffi à ébranler la foule. « Je ne suis pas un héros, vous êtes les héros », a lancé à la foule ce jeune responsable marketing de Google pour le Proche-Orient, tout en racontant son emprisonnement, ses jours passés les yeux bandés. Regardez ce reportage d'Euronews.

Selon des défenseurs des droits de l'homme, il fait partie des créateurs du groupe Facebook « nous sommes tous des Khaled Saïd », formé en mémoire d'un militant qui aurait été battu à mort par la police à Alexandrie. Le jeune homme est devenu un des symboles d'une contestation toujours en mal de leader, et son groupe de soutien sur Facebook a atteint 63.000 personnes après son discours.

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