Jeudi à Davos, nous aurons peut-être le Sarkoshow 2.0 (il est déjà venu l’an dernier). Mais mercredi, nous avons eu en ouverture officielle du World Economic Forum le Medvedev show. Dans un tout nouveau « plenary hall » de 1.200 places, moitié plus grand que le précédent, le président russe fait la conférence inaugurale.
Ca commence par une minute de silence, en mémoire des victimes de l’horrible attentant de l’aéroport de Moscou. Une réelle émotion étreint l’assistance (il est vrai qu’elle est souvent dans les aéroports). Le président russe prend la parole, dans sa langue. Avec son côté petit garçon « boyish », disent les Anglo-saxons - il dénonce les auteurs de l’attentat qui auraient choisi cette date pour l’empêcher de venir à Davos – « ils ont fait une erreur de calcul ». A ce moment, « il a parlé exactement comme un politique américain », estime un historien venu des Etats-Unis.
Puis il parle du monde, de la nécessaire liberté d’internet, de la difficile coordination planétaire, de la panique de certains de ses dirigeants. Nationaliser les banques pendant la crise ? C’était une erreur, estime-t-il (et toc contre les Anglais, particulièrement efficace venant du président d’un pays qui a mesuré le désastre de 70 ans de nationalisations). Ne pas reprendre le contrôle des dépenses publiques en maintenant un déficit colossal ? Une autre erreur (et toc contre Washington). Medvedev a fait la leçon, comme son Premier ministre l’avait fait il y a deux ans à propos du dollar.
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